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Besancenot : "La vraie motion de censure, elle a lieu dans la rue"

Publie le jeudi 29 janvier 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

Grève : "La vraie motion de censure, elle a lieu dans la rue", selon Besancenot

Grève : "La vraie motion de censure, elle a lieu dans la rue", selon Besancenot
Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire était jeudi 29 janvier l’invité d’Europe 1

Messages

  • Oui , le problème c’est qu’elle va être aussi inefficace que celle du PS à l’Assemblée.

    On pari ?

  • Hé bien c’est clair : il n’a toujours pas mûri ce petit Besancenot ! La suite de ses propos casse la seule phrase juste - mais facile - du titre de cet article !!!

    Si les Français pensent qu’avec de tels ’’outils’’ syndicalistes - têtes de file ayant le verbe aisé de bon écolier qui a parfaitement appris les leçons dépassées de ses pairs - ils vont avoir des suites favorables à leurs revendications légitimes dans cette socièté viciée et vicieuse...’’82’’ risque fort d’avoir raison !

    Que les Français se servent des syndicats de la même manière qu’ils se servent d’eux !!!
    Mais qu’ils les ’’doublent’’ est un impératif...Sinon ce sera une ’’monstrueuse tromperie’’ de plus et de très sombres perspectives à la clef...

  • On va finir par croire à quelque chose de bloqué dans la tête du facteur de Neuilly à toujours et de façon obsessionnelle, opposer les formes parlementaires à "la rue". Cette journée sonne plutôt comme l’appel à un large rassemblement unitaire de type front populaire, autour d’une plate forme qui me semble intéressante, même si je ne partage pas tout, plutôt qu’au quant à soi trotskyste et au seul contre tous parce que tous pourris. il y a urgence à articuler les luttes sociales et la représentation politique. Que je sache, nous nous battons bien contre un gouvernement issu d’une majorité parlementaire elle même issue des législatives. Donner à penser que tout ceci est du vent est criminel. Pan.

    • A l’époque du Front Populaire, le Capital pouvait lâcher du lest... aujourd’hui , avec la mondialisation, il peut agir autrement... là est tout le problème qui montre que la voie parlementaire est une impasse.

    • Les politiques élus ,ne risquent pas mon respect.OUI la rue a votée la motion de censure des carriéristes.momo11

    • il y a urgence à articuler les luttes sociales et la représentation politique.

      Il ne dit pas autre chose dans d’autres interventions.........

      Il ne sert à rien que tu te fasses manger par la haine envers un courant de gauche.
      Là Besancenot fait œuvre de salubrité publique en appelant à mobilisation sociale, que ce soit là dessus comme pour la suite et d’autres mouvement.

      La représentation politique comme tu dis, sauf à penser que les batailles sociales ne soient pas des questions politiques , ou soient subalternes à la politique, doit s’inspirer de la bataille sociale, son indépendance des écuelles politiciennes, et une opposition claire et résolue aux politiques sakozystes.

      Maintenant si tu parles de cuisine électorale c’est autre chose.

      Je te rappelles quand même qu’il n’y aura pas de grande élection avant 2012....

      Alors, de quoi parle-t-on quand on parle d’issue politique ?

      Tu fais quoi en attendant ?

      Tout le monde sait bien que ce n’est pas d’envoyer 3 élus dans un parlement européen pour les élections européennes qui changera quelque chose... Ca ne changera rien.

      Alors , à quoi peuvent servir des européennes ?

      A faire entendre une petite musique..... et à résister réellement et concrètement, comme le font plein de travailleurs dans beaucoup de luttes petites et grandes.

      La catastrophe d’une crise annoncée (mondiale) se moque completement des échéances électorales et elle a ses rythmes.

      Besancenot a raison de parler comme il parle, et heureusement qu’il y a lui qui parle ainsi (ainsi que d’autres), ça servira plus tard.

      Maintenant , OK , ça ne suffit pas mais on ne peut attendre de lui qu’il ponde un bouquin à chaque intervention, il ne faut pas exagérer ce qu’on exige de lui.....

      C’est à nous, à tous, de créer cette issue politique nécessaire .
      Sans attendre de sauveur, ni tout de tribuns, aussi talentueux soient-ils.

      Et ça se construit maintenant , dans les batailles du quotidien, dans les grandes batailles politiques sociales (une grande grève a une dimension politique évidente).

      Ceux qui demandent qu’on attende une éventuelle majorité dans une éventuelle élection dans des années de ça rendent un très mauvais service au peuple et aux travailleurs.

      L’alternative se construit d’abord dans une résistance au concret qu’il faudra développer, elle se construit dans l’appel des partis de gauche, du PCF aux libertaires, du PdG au NPA, pour soutenir les mobilisations sociales.

      Et si des élections secondaires arrivent (comme les européennes, ou les régionales) elles ne peuvent servir qu’à aider ce type d’appel.

  • Ouais,

    Bien c’est bon de caricaturer les positions des uns et des autres, facile et creux.

    Je ne dis pas qu’il y a de bonnes élections et de mauvaises, mais que pour ceux qui sont des électoralistes il n’y a pas de solutions dans ce cadre, sauf à se faire couillonner, pendant des années, et vous (deux) avez parfaitement compris de quoi je parlais.

    Je pars de la logique des électoralistes bêlants qui pensent que c’est seulement ainsi que le monde peut changer. Ce n’est pas vrai, on pourrait rêver d’autre chose mais ce n’est pas vrai, et pour l’instant c’est le monde qui a changé les élus, ou, plus exactement la bourgeoisie qui la changé la partie de la gauche qui a joué ce jeu. D’une façon totalement inféconde et laissant plus exsangues les travailleurs au terme d’une politique scandaleuse que quand elle est arrivée aux postes.

    Il est imparable que le parlement dans lequel il y a le moins de pouvoir est le parlement européen. Plutôt que des attaques biaises, essayant de s’attaquer à ceux qui appellent à la mobilisation sociale (et après vont qui vont couiner contre le NPA qui serait sectaire) sans attendre de rebondir d’élections en élections en croyant que c’est que ça qui change les choses.

    Sans pouvoir, donc le mieux est de se servir de ces élections européennes comme tribune et caisse de résonance d’une réalité qui prend sa force et sa légitimité dans le mouvement social et les partis indépendants de l’intégration dans l’appareil d’état. De faire propagande pour aider ce mouvement social , utiliser ce temps de tribune dans les médias pour cette propagande , et, cerise sur le gâteau , ça permettra de faire un sondage faisant prendre confiance en eux bien des travailleurs .

    Bien sur qu’il faut participer aux élections mais il n’y pas utilité d’en surestimer la place comme moyens de changements de la société. Surtout dans un système peu démocratique, sans vrai pouvoir, avec des règles truquées (pas de proportionnelle intégrale, pas de pouvoirs pour l’essentiel des élus, pas de possibilité de révocation par vote populaire, principaux médias sous controle de la bourgeoisie, absence de libertés politiques, individuelles et collectives dans les entreprises, menaces de répression, etc).

    Alors, chers électoralistes à tout prix, doit-on essayer de faire croire que des Européennes sont une issue au mouvement social comme un zéro pointé du communisme l’a prétendu ?

    Quelle est cette précipitation de parler sur tous les tons d’une issue électorale des luttes par des européennes ? De quoi est-ce le nom ?

    Et attendre 2012 qu’une nouvelle union de la gauche relookée sur les décombres d’une gigantesque crise économique se mette à nouveau à faire la politique du capital ?

    Les élections sont un moment privilégié pendant lequel les travailleurs parlent + de politique et écoutent plus ce qui s’en dit et ce qui est dit.

    Ce moment privilégié permet de faire entendre une autre petite musique. Et on aurait tord de s’en priver. De même elles représentent d’une façon déformée, mais elles représentent quand même, un sondage grandeur nature des rapports de force politiques pour le peuple.

    Sur de bonnes propositions des succès électoraux peuvent se faire qui font gagner en confiance en eux les travailleurs en faveur d’une issue révolutionnaire. Ce qui ne signifie pas croire benoitement que c’est la solution et qu’il convient à tout prix pour certains de se faire élire.

    Ces élections permettent également à des délégués des partis révolutionnaires qui se trouveraient élus de faire des tapages terribles en faveur du pouvoir des travailleurs.

    Mais il n’y a aucune raison de mener des élections pour détourner les travailleurs des batailles en cours et des vrais problèmes, de la résistance concrète et réelle à ceux-ci !

    Bien au contraire, si élections il y a , celles-ci doivent être dirigées vers l’aide aux batailles en cours, une critique féroce du capitalisme et de la propagande pour le pouvoir des travailleurs (vous savez, ce vieux truc...).

    Mais les élections ne sont qu’un pan d’une politique révolutionnaire, qu’une de ses ramifications. j’entends ici et là que de superbes catalogues se font, même au NPA, pour dire combien nous serions de bons gérants de faire à la place du peuple, de gérer à la place du peuple, de nationaliser sans trop dire qui dirigeraient les sociétés nationalisées, donc une propagande n’induisant aucun changement social profond ni aucun changement de logique allant vers le pouvoir des travailleurs.

    Cette conception perdure (nous allons faire ci et ça, comme des patrons, sans indiquer à quel moment et comment les travailleurs auront le pouvoir sur leurs entreprises) et se mixe avec l’illusion que des victoires électorales seraient dans le cadre de la logique du système démocratique actuel des solutions pour le peuple.

    Ce qui est du crétinisme électoral comme disait un grand ancien.

    Elles ne seront des solutions que si le peuple est mobilisé sur ses objectifs pour devenir une classe pour soi, et courbant par une autre démocratie, celle de la lutte, celle de l’auto-organisation, le contenu de victoires électorales.

    Mais pour cela il faut bien travailler aux conditions que sont les mobilisations sociales, une auto-organisation massive, des syndicats unitaires et démocratiques contrôlés du bas vers le haut par les travailleurs.
    Et pas prétendre que la moindre élection est la solution politique, comme les grandes d’ailleurs...

    Qu’un militant comme besancenot, appelle à une politique centrée autour du soutien du mouvement des travailleurs comme facteur essentiel est une bonne nouvelle, de même quand des partis de gauche se mettent d’accord pour soutenir et promouvoir, en permanence ce mouvement social et les luttes du peuple.

    Cet accord en faveur d’une telle politique d’appel au soulèvement , pourquoi , dés que l’ombre d’une élection se présente les sectaires électoralistes l’abandonnent.

    Parce qu’il y a une élection il ne faudrait plus mettre au centre de sa propagande le soutien en une réalité qui ne se réduit pas dans une petite boite électoraliste ?

    Dés qu’une élection pointe son nez on ne parlerait plus de cela mais essentiellement quel beau catalogue on appliquerait si tonton s’appelait tata....?

    Allons !

    Copas,
    politiquement incorrect