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Cesare Battisti : France-Italie, la politique de l’otage

Publie le vendredi 9 juillet 2004 par Open-Publishing

Il est à rappeler que la doctrine Mitterrand ne s’est pas décidée contre l’Italie. Avant d’être mise en application elle a fait l’objet d’accords négociés avec les ministres Italiens concernés et qui donnèrent le feu vert (pour le vérifier il suffit de s’adresser aux personnes qui s’occupèrent administrativement de ces dossiers à l’époque, et plus tard jusqu’au dossier Schengen à Strasbourg).

Par conséquent cette doctrine n’avait jamais été un coup de force contre l’Italie ; mieux, elle l’avait aidée opportunément sur le plan Européen à un moment où son accès à l’Europe était difficile dans le cadre des droits de l’homme à l’honneur au moment du bicentenaire de la révolution... Ainsi s’explique que des gouvernements successifs l’aient respectée en France ; il est donc à savoir que l’Italie elle-même se retourne contre sa propre histoire à vouloir soudain réclamer à corps et à cri ces Italiens réfugiés officiellement autrefois.

Nous ne prolongeons pas les hypothèses italiennes soulevées par le texte de Rossana (notamment de nouvelles alliances se sont jouées par exemple à gauche entre ce qu’il reste de Fiat qui n’est pas américain et le maire de Rome), ni dans le domaine industriel ou du service ni dans le domaine financier, parce qu’il importait avant tout d’éclairer sous l’angle italien ce qui se passe en France depuis un an, et s’ouvrant sur l’alliance avec Israel pour le marché des drones dans lesquels l’italie est concernée peut-être.

L’attitude exceptionnelle de l’Italie, pour équilibrer de tels contextes d’abus, serait l’amnistie générale ; mais la gauche se réunifiant s’y refuserait.

On comprendra à parcourir le dossier suivant que la disparition de l’autonomie critique de la Presse en France va de pair avec des marchandages peu glorieux, qui constituent l’enjeu principal du gouvernement Chirac et le mènent à tous les compromis pour les alliances nécessaires à ses marchés, sous la muselière des fabricants et des marchands d’armes et d’opinion (les textes les plus abjects contre Battisti, froids, accusateurs et délateurs, le furent au sein du groupe du Figaro et notamment l’édito du Fig mag qui précéda le jugement de Battisti) ; lobbies au pouvoir car le gouvernement français actuel en est à la fois le client captif, et le représentant de commerce européen et dans le monde.

On comprendra encore les détours du revirement à l’ONU de la France par rapport au nouveau gouvernement sous l’occupation prolongée de l’Irak. On comprendra enfin qu’il n’est pas un vain mot de dire que la France prend un tour de dictature contre les libertés professionnelles et d’expression publique, au moment même où toute la Presse a été reconcentrée et le marché des armes relancé pour des holdings financiers privés.

Précisions supplémentaires : En ce qui concerne les accords entre Italie et France dans le secteur de la défense il y a plusieurs activités : secteur naval, des torpilles, défense anti-missile, satellites Galileo, protection NBC, etc... Rapport aux UAV (drones) il y a le programme MALE (on ignore à ce jour l’impact de la France et de l’Italie sur ce point précis suite aux XIIIè rencontres en juillet 2004).

Rossana avait précédé son développement par une référence, pour mémoire, au scandale des armes et des diamants en Afrique auquel fut associé le fils du Président Mitterrand. De même que nous devions ajouter une note sur la supercentrale nucléaire, peu flatteuse pour monsieur Jospin. D’un commun accord, finalement et sur ma proposition, me trouvant sur place en France, nous avons remis ces informations à un dossier ultérieur.

Il semblait inopportun de briser le cercle d’alliances circonstancielles déjà si difficile de l’union la plus large, comme de la plus étroite, pour la défense publique de Cesare Battisti et des réfugiés Italiens, et notamment à devoir un respect sans faille à l’égard de certains élus de la Ville de divers partis de gauche (quoique l’on pense de l’engagement électoral parlementaire sur le plan politique), extrêmement engagés, dont le maire de son arrondissement, pour accompagner Cesare Battisti actuellement en situation difficile tant du point de vue de sa résidence que de sa sécurité en semi-liberté, qui le mettent en risque de toutes sortes de menaces ou provocations, depuis le commencement des procédures.

Remerciements à Rossana, Louise Desrenards

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EXERGUE

" Tous les accords prévoient des échanges d’intérêt. On échange des marchandises on échange des corps ou on échange des symboles. Battisti est avant tout un symbole politique (pour nous beaucoup plus), entre la France et l’Italie ; ensuite tu observes des accords bilatéraux, voir le sommet d’aujourd’hui entre Martino et son collègue ministre de la défense Michèle Alliot-Marie (1). D’importants intérêts d’objets et faveurs s’échangent actuellement.

Biopouvoir : le pouvoir joué sur la vie. Comme dans tous les accords aujourd’hui (même syndicaux) la vie peu à peu s’en va... "

Réponse de Rossana à Marina à propos d’une interpellation d’un message en français de Louise D. pour Battisti sur la liste italienne [precog], les 1 et 2 juillet 2004.

" Souviens-toi de l’édito accusateur glacé du Figaro magazine, la semaine qui a précédé le jugement du 30 juin... Mais "Le monde" tourna peut-être sa veste par solidarité de Jean-Marie Colombani avec les intérêts versus Italie de Vincent Bolloré ?

Et si Battisti et les réfugiés Italiens n’étaient qu’un signe pour le pouvoir ? Le signe de l’otage public dans une stratégie globale des intérêts privés qui doit rendre les peuples communs silencieux, pour se mettre en place. "

Louise D.

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BERLUSCONI ET CHIRAC SOUS LES EVENEMENTS : LA POLITIQUE DE L’OTAGE PUBLIC SOUS LE MARCHE DU CAPITAL ET DES ARMES,

Chirac, Dassault, Bolloré (Lagardère) et l’Italie financière de Berlusconi

Nous passons en France où Vivendi Universal (groupe Lagardère, dont le père s’était retourné allié de Jacques Chirac), le colosse des mass-media, à cause de son excès de dettes a du vendre une partie de ses actifs, par exemple Vup (Vivendi Universal Publishing), qui avait en portefeuille des titres comme l’hebdo "L’Express", vendant à plus de 400.000 exemplaires chaque semaine. Pour 300.000.000 d’euros, Vup a été racheté par Socpresse (la transaction sera rendue officielle le 5 septembre), société également propriétaire à 95,1% du Figaro Holding, à laquelle appartient "Le Figaro". La Socpresse il y a quelque mois a connu une passe difficile au cours de laquelle le groupe Dassault est entré dans le capital achetant 30% de la societé (les 70% appartiennent a la famille Hersant). Comme Springer en Allemagne : "Le Figaro", "Valeurs Actuelles "(propriété de Dassault - voir liens de la note 1) et "L’Express" sont considérés proches du centre-droit, droite. Serge Dassault, grand ami de Jacques Chirac, dirige le groupe Dassault qui a des expériences dans le secteur éditorial mais plus encore dans la construction des avions civils (Falcon) et militaires (Mirage et Rafale), une de ses principales ses activités. Le Rafale est un avion militaire très coûteux qui a comme acheteur exclusif l’aviation militaire française. Or maintenant, il est possible que tout à coup Dassault ait décidé de se lancer dans l’édition de Presse pour se faire plaisir ; mais peut-être que nous ne nous trompons pas si nous voyons plutôt en l’acquisition de Socpresse et de Vup par le groupe Dassault le fait de vouloir influencer l’opinion publique, et éventuellement en pouvant convenir à l’opportunité d’un président de la république ami qui pourrait avoir besoin du soutien du peuple.

Pour le marché des armes voir la note 1 à propos de Michèle Alliot-Marie.

TRIO BOLLORE’-TARAK-BERLUSCONI. S’ECRIT BOLLORE’(9), SE LIT BERLUSCONI.

Source : "Finanza & Mercati"

Cesare Geronzi (banque de Rome), un vendredi passé, a expliqué : « Nous ne sommes pas masochistes ». Donc, on ne va pas se vendre au marché des quotes-parts de Mediobanca. Entre les alliés italiens « il n’y a pas beaucoup d’argent disponible », donc vendre voudrait dire faire grandir les associés français troublant « les équilibres ainsi péniblement rattrappés ». Car Vincent Bolloré (2) ne se donne pas. Chez Mediobanca, peut-être pour tranquilliser le « pas masochiste » de Geronzi, « on ne peut pas investir beaucoup » - pas plus de 50-80 millions. Néanmoins, comme Tarak Ben Ammar l’a dejà avancé, dans le cas où les italiens Geronzi et Alessandro Profumo (3) vendraient, comme ils se sont occupés de faire entrer dans leur groupe la famille de Mediobanca, il y a quelqu’un prêt à acheter : c’est Bolloré. Mais le groupe Dassault et Groupama aussi.

Cependant, Vincent le breton, petit-fils en affaires de Antoine Bernheim, s’exerce avec Rcs-Corsera en achetant le maigre 1% du capital. Cesare Romiti, occupé a méditer sur la sortie de "Gemina" rue de Solforino, s’est immédiatement declaré joyeux de la nouvelle. Et cela a suffi pour faire courir le bruit d’une possible bataille de positions dans les parages du groupe éditorial. L’interprétation, en vérité, semble un produit de l’imagination plutôt que de la logique, même si l’approche de la campagne électorale « drogue » toutes les voix pour l’éditorial ("Corriere della Sera" en première place). Cependant tout sert à grandir l’attention et les tensions financières dans les parages du titre, ce, pour le bonheur de Bolloré s’insérer dans les situations financières. En conclusion, qui soutenait qu’au "Corriere" n’advenait rien, voit son cas réglé. Attention : le capitalisme français est capable de pratiquer le pressing. Et il ne sera pas facile lui fermer la porte.

http://213.215.144.81/public_html/12000-12999/articolo_12158.html

 http://www.31febbraio.org/...

Trafiquants déguisés sous les pouvoirs publics : les lobbies depuis la production à la vente des armes jusqu’aux monopoles de l’information pour parler au lieu du peuple

Quand la liberté d’opinion devient optionnelle avec le titre en première page "Ware Information" (ainsi Le Monde Diplomatique ouvrait son édition allemande en décembre), un tel intitulé cache un jeu de mots qui explique le contenu de l’article de Ignacio Ramonet, la différence entre une information vrai (=wahre), c’est à dire véritable et une information comme produit à vendre, comme marchandise (= Ware).

Le point focal de la question est que les grandes multinationales qui jusqu’ici se sont occupées du bâtiment, d’informatique, électricité et de téléphonie, pour augmenter leur pouvoir et leur recettes se sont jetées sur l’éditorial et sur l’information, construisant d’incroyables empires qui contrôlent journaux, tv, radio, et tv et radios numériques sur Internet.

Aux Etats-Unis, par exemple, la loi "anti-trust" qui empêche les les grandes entreprises d’avoir le monopole dans leur propre secteur (procès Bill Gates), a été adoucie en ce qui concerne le secteur de l’information : America Online a acheté Netscape, la revue Time, la Warner Bros et la célèbre CNN. La General Electric a acheté le canal NBC. Bill Gates lui-même, possède l’agence de photos Corbis, laquelle a quasiment le monopole dans la photographie journalistique, puisqu’elle a acheté la plupart des petites agences de photo dans le monde, et il cherche mainentenant à s’imposer dans le domaine des vidéogames par l’X-Box.

L’autre magnat de l’information mondiale est Rupert Murdoch, qui contrôle les plus importants titres anglais et americains (Times, Sun, New York Post), la chaîne de télévisions satellite BskyB, le canal americain Fox, et peut-être la plus grande maison de production cinématographique du monde : 20th Century-Fox. En Europe l’éditeur Bertelsmann a achetè le groupe RTL qui comprend une variété de radios et tv européennes et le canal français M6.

Nous savons comment et à travers quel empire médiatique Silvio Berlusconi a pris le pouvoir, et comme il continue sans être dérangé malgré les conflits d’intérêts pour le contrôler ; il n’y a pas besoin de nous le faire raconter par "Le Monde". En Espagne le groupe "Prisa" contrôle le titre "El Pais", la radio "SER" et la "Pay-TV" - Canal Plus espagnol.

En France, à cause de la concurrence exercée par les journaux gratuits, il y a eu un processus de concentration de plusieurs petits noms indépendants aux mains des gros groupes éditoriaux, ce qui change radicalement l’équilibre éditorial du pays, ainsì des groupes comme Dassault et Lagardère sont devenus des monopoles de l’information. Maintenant nous arrivons au point principal de la question : Dassault et Lagardère, aux yeux du "Monde Diplomatique", ont quelque chose en commun. Ils ont fait leurs plus grands profits avec la production des armes et les moyens militaires comme les avions, les hélìcoptères et les satellites.

La plus mauvaise des prophéties du moins en France s’est accomplie ; le monopole de l’information est entre les mains de ceux qui tirent profit et intérêt des guerres et ont besoin de contrôler la contestation des peuples : les trafiquants d’armes. Penser que les journaux, les tv et les radios n’ont pas d’intérêt à publier les opinions de ceux qui ne sont pas d’accord à propos de la guerre en Irak par exemple, comme en Italie, est facile, mais que dire de la production et la vente des armes dans le monde quand on sait qu’elle cause d’autre part de nombreux conflits et morts ? Ce procédé capitaliste de concentration et d’acquisition toujours plus grand du côté des multinationales de l’iformation est à ranger avec la disparition de la pluralité de l’information et de la liberté d’expression, conceptions pourtant fondamentales pour nos démocraties.

Or en Italie la situation est parmi les mauvaises, si on pense comme a eté gérée l’information des journeaux nationaux et des tv avant, maintenant et après les jours du G8 à Genova, et plus ancore l’absurde climat de terreur avant le Forum Social de Fi.

 http://www.31febbraio.org/modules.php...

D’après l’article et la traduction de Rossana publiés sur [precog] corrigé et annoté avec son accord par Louise D.

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Note 1/

(Ndlr : à sa descente d’avion au retour du G8, Michème Alliot-Marie trouva la tribune de TF1 pour faire une déclaration fracassante à la gloire de sa nouvelle alliance technique avec Israël - ce qui était déjà fait depuis quelque temps si l’on voit les dates dessous - et du marché français futur des drones dans le monde ; elle ne précisa pas quels seraient les partenaires du groupe constitué pour leur production et les bénéfices des ventes, où l’on voit dessous ressortir Dassault et Lagardère in EADS pour la France).

Alliot-Marie, les accords avec Israel contre toute logique de la guerre en Irak et le marché français des drones http://www.a7fr.com/article.php?id=1867

(Ndlr) On voit sur quelle base d’intérêt et de partenariats le changement d’attitude de la France sur la guerre d’Irak a été négocié avec les anglo-américains à l’ONU. Ici s’explique également la rencontre amicale de monsieur Chirac avec monsieur Blair au début de juin, etc... (Le tout dans l’environnement des célébrations du débarquement allié en France suivi du G8 aux Etats-Unis).

Alliance pour un drone "Le Point". 18 Juin 2004

Avec EuroMale, les Français se dotent à moindres frais d’un avion téléguidé de reconnaissance ultramoderne.

Après les Israéliens et les Américains, les industriels français prennent le leadership de la fabrication des drones en Europe. Lors du salon de l’armement terrestre Eurosatory, la ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a annoncé la conclusion d’un accord entre EADS, Thales et Dassault Aviation pour la mise en oeuvre d’un nouveau petit avion télécommandé de reconnaissance. Son nom : EuroMale. Ce projet de 300 millions d’euros dont l’Etat financera la moitié est en réalité l’adaptation française d’un engin de la société Israel Aircraft Industry, baptisé Eagle 2.

Les discussions sur ce projet avec Israël ont duré des années et portaient notamment sur la nature des transferts de technologie. Les Français ont obtenu - contre plus de 100 millions d’euros tout de même - que les Israéliens cèdent à leurs ingénieurs toutes leurs connaissances. Dassault (pour la plate-forme), Thales (pour l’optronique de reconnaissance) et EADS (maîtrise d’oeuvre) ont donc obtenu le droit de « franciser », puis de commercialiser dans des pays tiers, des technologies permettant aux futurs engins de voler en 2008.

En volant à près de 15 000 mètres durant vingt-quatre heures et à plus de 2 000 kilomètres de leur base, ces drones permettent de surveiller discrètement et sans le moindre risque des zones très étendues. Puis de diriger éventuellement vers leurs cibles des avions ou des hélicoptères armés. C’est avec de tels engins que les Israéliens procèdent à la désignation de victimes d’attentats ; c’est ainsi qu’ils ont tué récemment le cheikh Yassine et d’autres leaders palestiniens.

la guerre du futur

En lançant EuroMale, les Français se dotent à moindres frais d’une technologie indispensable aux guerres du futur. Ce drone permet également de fédérer deux industriels - Dassault et EADS - qui ont eu toutes les peines du monde à développer des programmes communs. De son côté, Dassault demeure le leader d’un autre programme annoncé l’an dernier, le drone de combat Neuron, doté par le gouvernement de 300 millions d’euros. La France entre de plain-pied dans la guerre en réseau et dans celle des robots.

Information concomitante dans France-Palestine (mais moins informante sur les parties prenantes du marché) http://www.france-palestine.org/article379.html

La France et Israël vont signer un accord de vente d’armement publié le mercredi 16 juin 2004

Amnon Barzilai - Haaretz

Le France et Israël sont sur le point d’annoncer la signature d’un accord d’armement le plus important entre les deux pays depuis l’embargo de la France sur les ventes d’armes à Israël avant la guerre des six jours (1967) Cet accord de 150 à 200 millions de dollars qui devrait être signé pendant la foire exposition Eurosatory sur la défense terrestre et terre air qui ouvre ses portes à Villepinte au Nord de Paris ce lundi, autorisera formellement les Industries Aéronautiques Israéliennes (IAI) à vendre leur expertise pour la fabrication de drones aux plus importantes industries de défense françaises, à Dassault, industrie de fabrication d’appareils de combat aérien, et à EADS la compagnie de Defense Aéronautique et Spaciale.

Le directeur général de la défense le Général Amos Yaron participera à la cérémonie d’ouverture du pavillon israëlien à la foire exposition, au côté de l’ambassadeur israëlien en France, Nissim Zvilli, et de la ministre de la défense française Michèle Alliot Marie qui visitera le pavillon.

D’après le contrat, IAI fournira l’expertise pour fabriquer le drone Eagle 1, dont le développement est basé sur le drone stratégique en service actuellement au sein des forces de défense israéliennes. Il y a 3 ans, IAI a vendu ce type de drone à l’armée française dans le cadre de la coopération avec EADS. Maintenant, avec l’encouragement du ministère de la défense française, un consortium d’industries françaises va être crée pour fabriquer des drones en France - pour, entre autres objectifs, exporter vers d’autres pays.

Les forces de sécurité israéliennes insistent sur le fait que, contrastant avec les relations avec le ministère des affaires étrangères français, les relations entre les deux ministères de la défense des deux pays se sont réchauffées depuis les années 90. Une délégation du département de technologie et logistique des forces de défense israéliennes avec à sa tête le brigadier général Yaakov Nakash s’est rendu en France cette semaine pour rencontrer de hauts responsables du département de technologie et de logistique de l’armée française, pour discuter de différents types de partenariat.

Traduction de l’anglais : Mireille Delamarre

http://www.haaretzdaily.com/hasen/spages/438887.html

Liens Info

Thales http://www.thalesgroup.com/home/home/index.html
Please search more in Google : http://www.google.fr/search?q=Thales&ie=UTF-8&hl=fr&btnG=Recherche+Google&meta=

EADS
http://www.eads.net/
http://www.eads.com/
 http://www.eads.net/

EADS Telecom mission
http://www.eads-telecom.com/france/1058/5186.asp

* EADS intégré par Lagardère
http://www.lagardere.com/groupe/eads.shtml
Groupe lagardère :
http://www.lagardere.com/

Dassault
http://www.google.fr/search?q=dassault&ie=UTF-8&hl=fr&btnG=Recherche+Google&meta=

**** Dassault et la presse
http://www.clubpresse.com/lyon/articles/160/
Le syndicats de la presse informent contre Dassault
http://fr.altermedia.info/index.php?p=3935

Note 2 /

Pour mémoire du groupe Bolloré :
 http://www.afd.fr/jahia...

Page 1 Recherche et Gestion des Savoirs RGS/AGC/DS1 Le 18 novembre 2002 GROUPE BOLLOREI. Présentation du groupe. Le groupe en bref, ses engagements, ses activités, son organigramme, données financières 2001 - site bollore.com.

Ses dirigeants, ses actionnaires, ses filiales et participations - The Major Companies database, septembre 2002. Pour tout l’or du monde : les confessions particulières de Vincent Bolloré, Entreprendre, mai 2002II. Actualité du groupe en 2002. Comment aider la Côte d’Ivoire, Les Echos, 25 octobre 2002. Vincent Bolloré, gentleman raider, La Tribune, 23 octobre 2002. Drôle de guerre, La Tribune, 16 octobre 2002.

Les Agnelli se désengagent de Bolloré Investissement, 18 octobre 2002. Rue Impériale, Les Echos, 17 octobre 2002. Bolloré Investissement : franchissement du seuil des deux tiers du capital , Le Figaro, 9 oct. 2002. Bolloré Investissement : baisse de son bénéfice net part du groupe au 1ersemestre 2002, LaTribune, 7 octobre 2002. Bolloré : bénéfice net semestriel divisé par trois, L’Echo, 4 octobre 2002. Ventes en baisse au 1ersemestre mais redressement en vue, L’Echo, 9 août 2002. Côte d’ Ivoire : Bolloré, peu affecté par la crise, Le Télégramme, 3 octobre 2002. Dérogation au lancement d’une offre pour la Compagnie du Cambodge, La Tribune, 10 sept.2002.

Compagnie du Cambodge : franchissement de seuil, La Tribune, 8 août 2002. Le groupe poursuit la simplification de ses structures, La Tribune, 26 juillet 2002. Société Financière Industrielle de l’Artois : franchissement de seuil, Les Echos, 24 juin 2002. Bolloré parachève sa mainmise sur le groupe Rivaud, Les Echos, 19 juin 2002. Vincent Bolloré table sur un recul de la Bourse en 2003, La Tribune, 7 juin 2002. Une fusion de Bolloré et de Bolloré Investissement possible en 2003, Les Echos, 7 juin 2002.

Nord-Sumatra Investissements (NSI) opte pour une stratégie prudemment offensive, L’Echo, 29mai 2002. Délégation du patronat français, La Lettre du Continent, 23 mai 2002. Bolloré monte en puissance dans le groupe Socfin, L’Echo, 7 mai 2002. Bénéfices en hausse pour les holdings Rivaud du groupe Bolloré, Les Echos, 18 avril 2002. Bolloré Investissement : les profits ont plus que triplé, Les Echos, 8 avril 2002. Bolloré 2001 net rises 51%, helped by energy and transport unit, Bloomberg News, 5 avril 2002. Quelque 700 millions d’euros pour se diversifier, La Tribune, 8 avril 2002Revue de presse thématiqueN° 22

Page 2 2 Medias et communication. Vincent Bolloré : les pieds dans le PAF, Le Télégramme, 28 octobre 2002. French government encourages Bolloré to bid for Vivendi Universal Publishing, AFX.COM, 16sept.2002. Bronfman et Bolloré tentés par Vivendi Universal ?, L’Echo, 16 mai 2002. Médias : Vincent Bolloré détient près de 2% du capital du groupe présidé par Jean-Marie Messier, veillée d’armes chez Vivendi Universal, Le Figaro, 20 avril 2002. Vincent Bolloré achète des titres Vivendi, Le Monde, 19 avril 2002.

Cap sur les médias , Le Figaro, 20 avril 2002. « Prince » Bolloré switches on to french TV, The Business, 7 avril 2002. Les chaînes de la TNT (télévision numérique terrestre) ont été choisies, Le Temps, 25 oct.2002. 34 chaînes se partageront la télévision numérique terrestre, Le Monde, 25 oct. 2002. La télévision numérique hertzienne doit encore se trouver une viabilité économique ; le gouvernement lancera la TNT en 2004, Le Figaro, 25 juin 2002. Le groupe AB veut concurrencer TF1, Bolloré veut s’installer discrètement, Le Monde, 15 juin 2002. La saga RFI/Africa N.1, La Lettre du Continent, 30 octobre 2002. RFI/Africa N.1, l’estocade ? La Lettre du Continent, 22 août 2002.

Bolloré raised stake in Gaumont to 7,96%, Bloomberg News, 27 septembre 2002. Bolloré s’invite chez Gaumont, Les Echos, 13 février 2002. Vincent Bolloré reprend la SFP, Le Figaro, 9 octobre 2001. Banque/finance. Banque : Malgré la tension croissante, l’assemblée générale de ce pivot du capitalisme italien s’est soldée par un statu quo ; la bataille pour Mediobanca n’a pas encore eu lieu, Le Figaro, 29 oct.2002. Cingano stays at Mediobanca, Financial Times, 28 octobre 2002. L’offensive contre la direction de Mediobanca a fait long feu, La Tribune, 28 octobre 2002. Mediobanca : Vincent Bolloré pousse ses pions, Les Echos, 19 septembre 2002.

Mediobanca : tensions au sein de l’actionnariat, Les Echos, 22 juillet 2002. Bolloré prepared to raise stake in Mediobanca, Financial Times, 8 avril 2002Transports, logistique et technologies. Bolloré acquires Shell direct distribution activities, European Report, 6 avril 2002. Bolloré mise sur la batterie au lithium, La tribune, 23 octobre 2002. Technologie : la batterie du futur, L’Express, 12 septembre 2002. Le moteur hybride relance la voiture électrique, Le Monde, 14 juin 2002. EDF et les industriels français font le pari de la voiture électrique, La Tribune, 7 mai 2002. Automatic Systems : croissance très soutenue sur le marché américain ;

Le nouveau partenariat signé avec le groupe Bolloré ouvre à la société de Wavre de nouvelles perspectives de développement dans le secteur aérien, L’Echo, 6 août 2002 Filière bois et autres activités. Les papeteries Mougeot recentrent leur activité, La Tribune, 22 avril 2002. Le groupe Bolloré se renforce dans les papiers minces. Pierre et Vacances increases capital and confirms forecasts, La Tribune, 12 mars 2002III. Projets et contrats dans les pays du périmètre AFD. Cartographie du groupe au 31/12/2001, RGS/AGC, novembre 2002. Implantations en Afrique, en Asie, en Océanie / Dom-Tom, en Europe, au Moyen-Orient, sitebollore.com. Cap sur l’Asie pour l’armateur, La Tribune, 23 octobre 2002. SDV (Bolloré) s’associe à l’allemand Geis dans le transport et la logistique, La tribune, 17 mai 2002. SDV s’allie avec le groupe allemand Geis, Les echos, 17 mai 2002. SDV poursuit sa route internationale, Le Télégramme, 17 mai 2002.

Take advantage of better shipping connectivity to expand to Africa, Business Times, 26 juin 2002. OTAL Restructures Services Schedule to Avoid Port Congestion, Africa News, 7 juin 2002. Delmas looks east to launch new direct service, Lloyd’s List, 12 mars 2002. Delmas renforce ses liaisons vers l’Afrique, Le Figaro, 5 mars 2002. Sudcargos to bid for stake in Algerian shipping firm CNAN, Lloyd’s List, 14 novembre 2002

Page 3 3. L’AFD mise gros sur le chemin de fer camerounais, La Lettre du Continent, 30 octobre 2002. Roads and railways : Cameroon, Africa Research Bulletin, 1 mai 2002. Côte d’Ivoire : la crise pénalise les investissements français, Les Echos, 15 octobre 2002. Les groupes français affectés par la crise en Côte d’Ivoire, La Tribune, 2 octobre 2002. Ghana : ports and shipping, Africa research Bulletin, 1 mai 2002. Kenya : changes at KPA and KR « bearing fruit », Africa News, 26 juin 2002. Madagascar : Comazar enfin sur les rails, La Lettre de l’Océan Indien, 19 octobre 2002. Madagascar : coup de pouce aux privatisations, La Lettre de L’Océan Indien, 30 août 2002.

South Africa : Spoonet Poised for push into Africa, Africa News, 19 juin 2002. France : Bolloré renonce à entrer au capital de Geodis (SNCF), Les echos, 18 oct.2002. La recapitalisation de 60 millions d’euros par le groupe Bolloré à la traîne ; Geodis étudie la vented’actifs non stratégiques, Le Figaro, 24 septembre 2002. Recapitalisation de Geodis : bolloré confirme sonintérêt, Le Figaro, 18 septembre 2002. Le groupe Bolloré devrait bientôt entrer au capital de Geodis, Les Echos, 16 septembre 2002. La bataille du bois tropical, La Tribune, 31 octobre 2002. Protection des forêts tropicales : les industriels du bois veulent s’engager, Agence France Presse, 5octobre 2002. Logging group to pull out of Africa, Financial Times, 8 avril 2002.

French group to sell logging business, Financial times, 8 avril 2002. Imperial Tobacco se renforce dans Tobaccor, La Tribune, 23 septembre 2002. Bénéfices records pour Imperial Tobacco, L’Echo, 3 mai 2002. Du coton à la monnaie, La Tribune, 11 octobre 2002IV. Rapports d’activité 2001. Rapport d’activité 2001 Bolloré Investissement- site web, novembre 2002. Rapport d’activité 2001 Bolloré-

site web, novembre 2002. Ce dossier a été réalisé par Danielle Ségui.

** Liens Bolloré : (voir en fin d’article *** La campagne d’italie)

http://www.bollore.com/
Le groupe Bolloré
http://www.bollore.com/groupe/fr/

Bolloré in Nouvel Obervateur
http://www.nouvelobs.com/articles/p2048/a232438.html

Semaine du jeudi 5 février 2004 - n°2048 - Economie (voir en fin d’article *** La campagne d’italie)

Affaires

Docteur Vincent et mister Bolloré

Industriel ou raider ? Véritable Janus du CAC 40, l’homme d’affaires marie les coups de Bourse avec ses activités d’industriel et d’armateur. A son tour, il est saisi du virus de la télévision et du cinéma

Chantal Lauby aura le droit de refaire un film. Et même deux ou trois. L’ échec public en avril 2003 de son « Laisse tes mains sur mes hanches » (250000 entrées) ne décourage pas son producteur, Vincent Bolloré, 51ans, de relancer les dés. Au contraire. L’homme d’affaires qui ne se lasse pas de voir et revoir « l’Intégrule » des Nuls apprécie le talent de cette actrice passée à la mise en scène. Il a donc l’intention de continuer à la financer jusqu’à ce qu’elle obtienne les faveurs du public. « Nous acceptons de prendre des risques, ce que plus personne ne veut faire en ce moment dans le cinéma français », explique le PDG, qui ambitionne de se faire une place dans l’industrie des médias, à commencer par l’audiovisuel.

Financier du cinéma sur ses propres deniers ? C’est son côté Vincent-le-bâtisseur. L’aventure d’un jeune héritier breton qui reprend une PME familiale de papier à cigarette en capilotade et réussit à la transformer en vingt ans en un groupe industriel (papiers spécialisés.) et de transport maritime. Un patron très fier d’être entré, « avec ses 6milliards d’euros de chiffre d’affaires, dans le club des 400premières entreprises mondiales ». Mais est-ce bien le même homme qui, mois après mois, grignote le capital de Gaumont ? Ne serait-ce pas son double Bolloré-le-raider, un financier habile qui effraie depuis des années les poids moyens de la Bourse ? Cet homme-là s’est fait une spécialité : viser les entreprises familiales. L’armateur Delmas-Vieljeux et le groupe financier Rivaud sont ainsi tombés dans son escarcelle. Et lorsque la cible résiste à ses assauts, il revend ses parts en empochant une grosse plus-value. Trois sociétés en ont été victimes : Bouygues, le groupe Pathé de Jérôme Seydoux et Rue Impériale, une holding de la banque Lazard. Au passage, il a réalisé une plus-value de 750millions. Ces trois stars de l’establishment des affaires ne lui ont pas pardonné.

Aussi lorsque Vincent Bolloré entre en force chez Gaumont sans avoir reçu de carton d’invitation, les marchés financiers se posent la question : est-ce l’ industriel, qui veut renforcer ses positions dans les médias, ou le raider, qui souhaite que le PDG-propriétaire Nicolas Seydoux lui rachète ses parts un bon prix ? « Gaumont est sous-évalué », répond simplement Vincent Bolloré. C ’est vrai, la plupart de ses dernières productions ont été des échecs au box-office : « Lovely Rita », « Ripoux 3 » ou « Albert est méchant ». Depuis le départ de Luc Besson, parti créer son propre studio, et les infidélités du metteur en scène Francis Veber, Gaumont manque de talents rémunérateurs. Pas de quoi effaroucher Vincent Bolloré : « Nous monterons au-delà des 10% que nous avons déjà », dit-il.

Mais ne dites pas à Vincent Bolloré qu’il a une fois de plus endossé son costume de raider. Et qu’il parie sur une fusion de Pathé et Gaumont, les entreprises des deux frères Seydoux, qui les obligerait à verser une jolie prime à leurs actionnaires minoritaires. Il se présente plutôt comme un industriel en train de construire un nouveau pôle de développement. Depuis trois ans, il poursuit ce projet avec le soutien de conseillers prestigieux comme Alain Minc, Stéphane Courbit, PDG d’Endemol France (la société d’ Arthur), ou Guy Verrechia, patron d’UGC. Il a commencé par la « logistique du cinéma et de la télévision » en participant à la privatisation de la SFP, désormais rapprochée des moyens techniques de VCF (studios, régie.). Il possède un cinéma parisien d’art et d’essai (le mythique Mac-Mahon), soutient aussi un petit théâtre (le Nord-Ouest). Et prépare le lancement d’ une chaîne de télévision gratuite sur le futur réseau de TNT (Télévision numérique terrestre). Ce mode de diffusion des images, qui sera disponible d ’ici douze à dix-huit mois, va multiplier les canaux que nous recevrons sur nos antennes et améliorer leur qualité technique.

Direct8, sa chaîne préparée par Philippe Labro, l’ancien patron de RTL, est fondée sur un concept très simple : dix-huit heures par jour d’émissions filmées en direct. « J’étais fasciné par "Loft Story", explique Vincent Bolloré, qui se dit grand amateur de télévision, parce que c’était en direct et que tout pouvait arriver. » Sa future émission phare ? « Prof Academy ». Tous les soirs à la sortie de l’école, des enseignants seront jugés par les téléspectateurs. Le nouveau nabab ne doute pas de son succès : « Ce sera l’ occasion pour les 20millions de Français qui ne reçoivent que cinq chaînes d ’avoir un programme de plus. » Car, selon Vincent Bolloré, ils la verront forcément. « Les Français zappent d’une chaîne à l’autre, et donc ils tomberont sur Direct8 en passant de M6 à TF1. » Le groupe Bolloré investira la bagatelle de 150millions d’euros en six ans sur cette intuition. à condition que la TNT finisse par voir le jour. TF1 et M6, qui ne veulent pas de cette nouvelle concurrence, font tout pour la torpiller ; le groupe Lagardère, candidat déclaré, hé-site à se lancer, et le gouvernement a sévère-ment limité les ambitions de France Télévisions. Bref, le Breton est un des derniers candidats encore enthousiastes, avec AB (l’ancien producteur de Dorothée) et la radio NRJ. « La TNT permettra de se passer d’antenne, de balader sa télé comme si c’était un transistor. C’est une mutation que personne ne pourra arrêter. Je suis vraiment optimiste », assure-t-il.

Si l’aventure tourne court, il a d’autres projets - notamment Radio Nouveaux Talents, qui émettra en ondes moyennes - et veut « discerner tous les nouveaux talents, dans tous les domaines ». Et puis il va investir aussi dans la presse écrite, inspiré par l’exemple de Serge Dassault (« le Figaro », « l’ Express », « Valeurs actuelles ».), le père de son grand ami Olivier. « Mais nous n’avons ni calendrier ni obligations à respecter, dit l’homme d’ affaires. Je contrôle mon groupe et je suis donc particulièrement responsable de ses résultats. Les valorisations des médias sont au plus bas, c’est le moment d’acheter. »

Mais, entre ses désirs et la réalité, peut-être y aura-t-il décalage : il n’ entend investir au maximum que 10% du total de ses actifs, soit de 400 à 500millions d’euros dans ce secteur. « C’est ce que j’appelle la politique des petits pas : si nous ratons nos objectifs, nous ne mettrons pas le groupe en péril. » L’anti-Messier donc : « Je prendrai le temps qu’il faudra et je serai opportuniste. » Il assure qu’il s’agit d’une vraie diversification, ayant un sens patrimonial : « Notre groupe a été créé en 1822, a été dirigé par six générations successives de Bolloré, et mon seul objectif est de fêter son bicentenaire le 19mars 2022. Du coup, tel le paysan breton, je ne mets pas tous les oufs dans le même panier : je diversifie mes activités. »

Au début des années 1990, son OPA hostile sur les navires de Delmas-Vieljeux lui avait fait frôler la faillite. Les banques créancières lui avaient imposé un tuteur : Jean-Paul Parayre, ex-PDG de Peugeot, qui avait assuré la gestion du groupe. Vincent Bolloré a réussi à reprendre les rênes. A coups de rachats et de restructurations, il est devenu un acteur majeur du transport maritime, en première position sur l’Afrique, et également un fabricant de papiers et plastiques à haute valeur ajoutée. Mais il a retenu la leçon. Ses activités industrielles dégagent 100millions d’euros de profits par an. « Nous ne visons que des niches, des activités dans lesquelles nous pouvons devenir numéro un mondial d’une spécialité. » Son groupe, qui gère 5milliards d’actifs, pèse désormais 2milliards en Bourse et il en contrôle la majorité (sans révéler combien précisément). Il est bien devenu un des hommes les plus riches du pays. Son dernier dada ? En mars, il lancera une nouvelle activité, développée à partir de zéro, dans laquelle il croit très fort : les batteries électriques ! « Après dix ans de recherche, nous avons enfin mis au point un modèle qui donnera 300kilomètres d’ autonomie aux voitures », dit-il. Et, selon lui, cette nouvelle donne technologique va enfin faire décoller le marché de l’auto qui ne pollue pas : le groupe L’Oréal ou la ville de Pékin sont prêts à passer commande.

L’homme d’affaires cherche à retrouver l’image d’entrepreneur-industriel qui était la sienne il y a dix ans, avant que ses succès de financier ne brouillent le tableau. D’un côté le sage Vincent redresse des métiers industriels, de l’autre le turbulent Bolloré fait fructifier sa fortune, grâce à ses coups de Bourse. Il lui faut désormais arriver à réconcilier ces deux talents, dans un groupe équilibré. En tout cas, Chantal Lauby n’a pas à s’en plaindre. Grâce à cette double casquette, Vincent Bolloré peut produire ses films, sans trop se soucier de leur succès public.

*** La campagne d’Italie

L’Italie des affaires ? C’est un système teinté de féodalisme où quelques grandes familles gèrent l’industrie. Mais cette Italie-là est en train de se faire rattraper par les réalités, et les gestionnaires s’emparent peu à peu de la direction des entreprises. Donc leur valeur va monter. Voilà comment Vincent Bolloré résume sa vision de l’Italie. Il y ajoute un élément de plus : si des affaires comme la faillite de Parmalat effraient les investisseurs étrangers, lui n’est pas inquiet. Car Vincent Bolloré ne se lance pas tout seul dans la péninsule. Il travaille main dans la main avec Antoine Bernheim, son mentor depuis vingt ans. A 79ans, l’ancien faiseur de rois de la banque Lazard, à Paris, a réussi à placer ses pions en Italie. Il préside Generali, le géant de l’assurance, et a introduit son poulain chez Mediobanca, une banque d’affaires au cour de l’écheveau industriel et financier italien, « un bijou », selon Bolloré. Le club des Français (Dassault, Groupama.) détient officiellement entre 20% et 30% de cette citadelle du capitalisme italien. En fait, selon nos informations, c’est plus précisément 25% de Mediobanca qui sont entre les mains des amis de Bolloré, qui en possède lui-même 4,99%. « Toutes nos participations financières - Mediobanca, Unicredito, Paris-Orléans, Pierre & Vacances. - ont vocation à être cédées si le besoin s’en fait sentir », explique le PDG. Ces partici-pations recèlent des plus-values d’au moins 1milliard d’euros, qui financeront les futures conquêtes du Breton sans peine.

Claude Soula

Des conseillers très appréciés Alain Minc. Cet énarque s’est constitué un réseau de clients de premier choix : François Pinault, Jean-Marie Colombani... et Vincent Bolloré.

Philippe Labro. Dès qu’il a quitté RTL, Vincent Bolloré a proposé au célèbre journaliste, de le rejoindre pour lancer une chaîne de télévision.

Sur la France et Bolloré en Afrique, et le marché des armes
http://news.stcom.net/modules.php?name=News&file=article&sid=758

Note 3/

Gloire financière européenne d’Alessandro Profumo en 2002

Speech in honour of Mr. Alessandro Profumo, Chief Executive Officer of UniCredito Italiano S.p.A., European Banker of the Year 2002 Speech by Ms Gertrude Tumpel-Gugerell, Member of the Executive Board and Governing Council of the European Central Bank, Frankfurt am Main, 30 June 2003.

Introduction

Ladies and Gentlemen,

It is my privilege today to honour Mr. Alessandro Profumo, Chief Executive Officer of UniCredito Italiano, as European Banker of the Year 2002.

Traditionally, the banker distinguished by the "Group of 20 + 1" in the previous year hands over the award to the new European Banker of the Year. In 2002, you chose to honour the Governing Council of the European Central Bank. It is therefore on behalf of the whole Governing Council that I am happy to address you today.

Looking back at the list of distinguished personalities who have received the title of European Banker of the Year since the introduction of this award in 1994, it is striking that more than half the recipients have been central bankers. What is the difference between a central banker and a commercial banker ? One striking difference is that we do not have as many mergers in central banking. There is a joke about a commercial banker who knocks on heaven’s door. To his great surprise it is not St. Peter, but the devil who opens the door. Asked how this could be, the devil answered : sorry, we had a merger recently. Because in central banking we do not merge so easily, we decided that instead we would co-operate more closely. This was how the Eurosystem was founded, with the ECB and to date 12 national central banks deciding and implementing European monetary policy.

1. From monetary stability to efficiency in the usage of capital

As a central banker, I am deeply aware that our role, in essence, is to preserve the integrity of money. This is achieved through the maintenance of price stability of course. It is also achieved through our contribution to financial stability, through the provision of safe and sound banknotes and through our action to promote the smooth functioning of payment systems. In the conduct of our tasks and the fulfilment of our objectives, our fundamental concern is to provide the economy with "good" money.

The reason for this was summarised by John Kenneth Galbraith almost thirty years ago. "When money is bad," said Galbraith, "people want it to be better. When it is good, they think of other things". In other words, central banking is successful when people stop thinking about it and focus instead not on money itself, but rather on what it was intended for in the first place : commerce ; savings ; investment ; funding innovation ; and generating value, jobs and economic welfare.

With the euro, monetary stability has been achieved in Europe. Our attention should now be devoted to efficiency in the usage of capital as well as in other fields. This, I believe, is an area where Europe still faces considerable challenges. It is for that reason that we at the European Central Bank have repeatedly called for efficiency- and flexibility-oriented microeconomic reform of the labour, capital and product markets. Such reform is essential and should be complemented by a stability- and growth-oriented macroeconomic policy.

One of the reasons put forward by the Group of 20 + 1 for awarding the title of European Banker of the Year to Alessandro Profumo is his success in forging a "strong, lean and very profitable bank". I welcome in this decision the wish to reward success in achieving efficiency. Indeed, UniCredito ranks highly among European banks in terms of its return on equity. Solid, profitable banks are naturally beneficial to their stakeholders, be they shareholders, customers or employees. But they also benefit the economy as a whole. Sound and profitable banks are more likely to continue to supply funds for investment in periods of cyclical economic weakness and therefore contribute to smoothing the business cycle. Efficient banks are more likely to promote financial innovation by allocating capital efficiently towards the most rewarding projects. Financial innovation, in turn, improves the productivity of capital and thereby raises the growth potential of the economy as a whole. Ultimately, whether we work in the public or the private sector, this is our common goal.

2. Adjusting to a new "domestic" dimension : the enlarged European Union

The other element of complementarity between our actions as central bankers and the strategic decisions of commercial bankers relates to the scope of business.

It is perhaps worth recalling that the decision to adopt a single currency was the natural consequence of the decision to implement in Europe a Single Market for goods and services, for labour and for capital. I underline that it was a natural decision, because the raison d’être of money, as I indicated earlier, is to serve as a means of exchange, a unit of account and a store of value for its users, that is, for participants in a market. The natural perimeter for money is the market that it serves. Any other perimeter would be sub-optimal by its very construction.

It is clear therefore that the vocation of the euro is to serve, in due course, all the citizens of the European Union. This has two simple consequences.

The first consequence is the overriding need to further and complete the ongoing process of European financial integration. Much attention is currently being given to this objective, and in particular to the European Commission’s ambitious undertaking, the Financial Services Action Plan. We at the European Central Bank are committed to contributing to the attainment of this objective, as far as our capabilities and competences allow. Financial integration, however, cannot be achieved by the authorities alone. It must also be achieved by market participants themselves, either in the form of co-ordinated action or simply by taking advantage of all the business opportunities that the Single Market provides.

In this context, it must be possible for market participants to exploit the potential economies of scale generated by the broader dimension of the euro area relative to national markets. A market for corporate control within the euro area’s financial system needs to emerge to allow the creation of pan-European players in all areas of finance.

The second consequence of the vocation of the euro to serve the whole European Union concerns the perimeter for integration. This needs to increasingly be thought of as including in due course the future Member States of an enlarged European Union. To illustrate what I mean, think of a ten-year bond denominated in euro issued today. The principal of the bond, which will be redeemed in ten years, will probably not be redeemed in the same currency as that in which it was issued. The redemption currency - the euro - will by then possibly be the currency of twenty or more European countries. For anybody who trades in long-dated bonds today and who extends bank loans with a maturity of more than a few years, the concept of the euro as the currency of the enlarged European Union is already a de facto reality.

The considerable investments of UniCredito in Poland, in the Czech Republic and in Slovakia in particular testify to the creation of a banking group on a scale commensurate with that of the enlarged European Union.

From that perspective, by awarding the title of European Banker of the Year to Alessandro Profumo, it is not only an outstanding Italian banker that the Group of 20 + 1 has honoured, but also - and more appropriately - an outstanding European banker.

Conclusion

Let me now conclude by trying to answer to the question about what it takes to be a good banker. Apart from the ordinary skills that you find in textbook descriptions - that is, managerial skills, dedication to his work and a high credibility as a business person - a good banker has to be able to evaluate risks to successfully distinguish between potentially good and bad investments. Economic progress is dependent on financing being readily provided to fund the development and realisation of new ideas.

Alessandro Profumo has proved himself able to combine the ordinary skills of a good businessman with the qualities of an outstanding banker. This is why he has been made European Banker of the Year 2002.

I wish you, Alessandro, all the best and would like to extend to you my sincerest congratulations - not only on behalf of the European Central Bank, but also on my personal behalf.

Thank you for your attention.

*** European Central Bank Press and Information Division Kaiserstrasse 29, D-60311 Frankfurt am Main Tel. : +49 69 1344 7455, Fax : +49 69 1344 7404 Internet : http://www.ecb.int Reproduction is permitted provided that the source is acknowledged.

ECB - European Central Bank

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