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Petite scène de la vie quotidienne en gare de Pau

Publie le jeudi 12 mars 2009 par Open-Publishing
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Usagers du service public des transports, la SNCF, méfiette.
Ce samedi 28 février dans le train de 16h37 en partance de Bordeaux vers Pau, je constate que je n’ai pas mes papiers, manque, notamment, ma carte « Senior » justifiant d’un tarif préférentiel. Je pense me les être fait voler.
Dès le démarrage, je cherche le chef de train pour le prévenir et lui donner ainsi gage de ma bonne foi.
Je le croise dans le couloir, lui expose brièvement la situation. Sans me regarder, ni même s’arrêter, il m’annonce décider de m’appliquer plein tarif, arguant de ma bonne foi, je lui réponds qu’il n’en est pas question. « C’est-ce que nous verrons » me fut asséné sur un ton peu amène. Sentant monter la confrontation imbécile, l’affrontement débile, je me plonge dans la lecture et la somnolence.
Lors du contrôle, après avoir poinçonné les billets des autres passagers, le préposé vient vers moi et toujours sans me regarder, prend le titre de transport que je lui tends. A la demande « papiers », je lui réponds que subtilisés en gare de Bordeaux, ainsi que déclaré précédemment, je suis dans l’impossibilité de présenter quoique ce soit. Piqué par je ne sais quel mouche, cet obtus, l’air furibard s’éloigne, courant presque, avec mon billet. Aucune question sur les circonstances ni sur mon identité que je lui eu décliné. Mon pressentiment d’une situation imbécile se renforce.
Quelques instants plus tard, l’obtus toujours furibard : « Avez-vous un carnet de chèques, une carte de paiement, du liquide ? » « Que nenni. »
Quelques minutes avant l’arrivée en gare de Pau, mon épouse, me téléphone pour confirmation de l’heure d’arrivée et me signale que j’ai oublié mes papiers à la maison. Je lui demande de me les apporter. La Le ciel s’éclaircit.

Surprise, en gare de Pau, l’obtus, le regard malin est posté à la sortie : « Je suis avec la police ». Il est encadré de trois policiers, jeunes, cheveux très courts, regard d’acier, rangers aux pieds, matraques battant les flancs.
Mon épouse me donne mes papiers, au passage, intimidation, on lui demande les siens. Je présente un papier d’identité à un policier, ma carte « Senior » au préposé.
La connerie doit prendre fin.
Non, l’obtus croit devoir dresser contravention. Pendant qu’il recopie laborieusement mes caractéristiques identitaires sur son carnet à souche, je lui relate un évènement récent. M’étant effectivement fait voler mes papiers en gare de Paris-Montparnasse, il y a quelques semaines, lors du contrôle, le préposé rapidement convaincu de ma bonne foi, poinçonne mon billet et écrit un petit mot pour m’éviter toute tracasserie, lors d’éventuels contrôles ultérieurs. « Laxisme » claque dans la bouche du plus jeune uniformisé. Argument massue, soutenu par la matraque qui lui bat les flancs. Je m’abstiens de toute tentative pour lui faire comprendre la différence entre service public et laxisme.
Pendant cette petite algarade, un homme bien mis, talkie walkie à la main, rôde autour de nous. Cherchant un interlocuteur pour déverser ma bile, je vais à sa rencontre. « Etes-vous de la SNCF ? » « Non ». C’est décidemment pas mon jour. Mais qui est-il ?

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