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Fournisseurs d’accès et industries du disque s’associent. Une charte contre les "pirates"...

Publie le mardi 20 juillet 2004 par Open-Publishing
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Une charte contre les « pirates » d’Internet

Selon Marie-Christine Levet, 95 % des abonnés à l’Internet haut débit savent qu’ils encourent un risque en cas de piratage. Franck Dubray

C’est une première. L’industrie du disque et les fournisseurs d’accès à Internet sont tombés d’accord pour lutter, main dans la main, contre le piratage. Une charte d’engagements sera signée le 28 juillet. Explications de Marie-Christine Levet, présidente de l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet.

Que contient la charte que vous vous apprêtez à signer avec les industriels du disque ?

Les producteurs de disque envoient déjà sur le réseau des faux fichiers musicaux de type MP3, sortes de virus qui leur permettent de donner l’adresse IP (1) de l’internaute. Avec cette charte, ils transmettront une plainte au fournisseur d’accès qui le signalera à l’abonné, sans toutefois communiquer les coordonnées de celui-ci. Il s’agira d’un message d’avertissement. Nous ne voulons être ni des policiers ni des délateurs.

Les pirates pris en faute seront-ils désabonnés d’office ?

Absolument pas. Il n’est pas question de supprimer l’abonnement de ceux qui piratent. Ce cas de figure pourra toutefois se présenter seulement si la justice nous demande expressément de désabonner un client qui a fraudé.

Des actions de sensibilisation seront menées auprès des internautes ?

Oui, nous allons faire la promotion des services payants et légaux qui sont de plus en plus performants. Il ne faut pas hésiter à dire haut et fort que le piratage est illicite. Quand vous entrez chez Virgin, vous ne ressortez pas avec le CD dans la poche sans l’avoir payé...

Pensez-vous vraiment que cette charte va dissuader les pirates ?

Si vous roulez trop vite en voiture, vous risquez d’être pris. On a fait une étude auprès des abonnés au haut débit : 95 % d’entre eux savent qu’ils encourent un risque en cas de piratage et la chasse aux pirates en dissuade 57 %. Un tiers des abonnés sont prêts à payer pour télécharger de la musique de bonne qualité à un petit prix. C’est intéressant...

La solution la plus simple ne serait-elle pas de filtrer les personnes utilisant les logiciels « peer-to-peer » (2) de type Kazaa ?

Notre association s’y oppose fermement. Les réseaux « peer-to-peer » ne sont pas illégaux en France. C’est une nouvelle façon de communiquer. Vous pouvez d’ailleurs échanger plein de fichiers parfaitement légaux, comme les photos par exemple. Pourquoi empêcher tout cela ?

(1) Chaque ordinateur est identifié par une adresse unique, c’est l’adress IP.

(2) Programme qui permet d’échanger des données entre abonnés.
Recueilli par Arnaud WAJDZIK.

http://www.ouest-france.fr/ofinfosgene.asp?idDOC=152495&idCLA=3636

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