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Une pensée pour les pauvres riches

Publie le mercredi 1er avril 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Il y a une nouvelle mode ces temps ci.

Il parait qu’en temps de crise les salaires devraient être limités pour les patrons.

Cela existe en langage pauvre, et dans le temps cela s’appelait le "SMIC"

Je me rappelle plus ce que cela dire comme sigle, cela avait en gros l’objectif de payer de quoi garder son appartement.

De mémoire, c’est Salaire Minable Insuffisant (le C je me rappelle plus)

Il y a un débat en ce moment pour savoir si le salaire des PDG est trop fort.

J’ai pas d’idée sur ce point, au delà de 100 000 Euro, cela ressemble à du loto gagnant automatique.

J’ai juste du respect pour ceux qui demandent gentiment aux cadres dirigeants de rester sur le site de production.
Ceux qui disent prise d’otage ne savent pas ce que c’est de ne pas pouvoir quitter l’usine sous peine de plus de pognon à la fin du mois.

Peut-être qu’avant la destruction de l’usine, il y aura un petit pourboire pour les futurs chomeurs.

Des connards cravatés diront qu’il faudra rebondir et se remettre en question.
Je leur souhaite un chomage longue duré pour qu’ils se remettent tous seuls bien en question.

Surtout pas de violence, juste leur donner ce qu’il faut pour continuer à vivre, champagne, caviar, et réseau cablé qui donne les chiffres de la bourse.

Les enfants et les mamans seront autorisés à venir voir leur gentil papa, il faudra juste une petite signature en bas du chèque , sauf si c’est trop demandé, et dans ce cas je jure que j’empêcherai les énervés de sortir leurs Opinels rouillés, cela ne sert à rien un patron mort, ils sont remplacés.

Ils sont différents de nous, ils n’ont pas de haine.

Ils pensent qu’on est jaloux de leur réussite.

La haine ne vient pas de la jalousie, mais de cette absurde certitude d’être dans son bon droit d’écraser ceux qui sont considérés comme des faibles.

Ne tuez pas les patrons, diffusez le montant de leurs fortunes, et comparer cela aux taulards coupables qui se pendent dans leurs cellules.

La grêve générale n’est un cauchemard que pour ceux qui toucheront leurs dividendes à coup sûr.

Messages

  • Ah Si ! Dans SMIC, le C est important, c’est le C de Croissance !
    Les types qui inventent ces sigles sont plus que des salopards, de vrais pervers.
    Et je m’étonne toujours que nous ne cherchions pas à briser la langue des pervers manipulateurs.

    Syndicalistes, militants, nous devrions refuser par exemple de parler d’un " PLAN SOCIAL" parce qu’un plan dit "social" n’est évidemment qu’un plan de LICENCIEMENT !

    Les "PARTENAIRES SOCIAUX" : C’est plus délicat parce que ça implique un choix : Si un syndicat accepte d’être considéré comme un "partenaire social" il accepte de collaborer avec l’ennemi de classe.

    "BOUCLIER FISCAL" est aussi une expression qui tend à faire passer l’impôt sur le revenu, le plus juste, pour une agression insupportable.
    Opposons lui le "BOUCLIER SOCIAL" : personne ne doit payer un loyer supérieur à 33 % de ses revenus, par exemple.

    Les "CHARGES SUR SALAIRES" permettent d’aider les entreprises, y compris les plus florissantes en créant des déficits sociaux. Là aussi, nous acceptons une expression mensongère car il s’agit de salaire différé, d’assurance chômage, d’assurance maladie, et ce ne sont pas des charges mais des acquis et des contributions nécessaires et souhaitables.

    Ce ne sont que quelques exemples.
    Appelons un chat, un chat, brisons leurs mots et imposons les nôtres !
    Créons les mots qui tuent !

    • Ah mais très bien tout ça !

      Dites, il serait intéressant de faire des additions aussi, par ex. combien va coûter ces cadeaux mirobolants aux gosses de riches expatriés, auquel il faudra ajouter le montant de la manne du bouclier fiscal qui a coûté au Trésor près de 500 millions d’euros + les 285 millions pour l’avion de Sarko dans lequel j’imagine qu’il va faire mettre des robinets en or, issu de notre stock d’or, valeur refuge, le tout allant chercher dans les 1 à 2 milliards qui pourraient servir à quelques plans de relance pour les PME qui sont en train de crever sous nos yeux, parce que nos banques sont atteintes de frilosité subite. Allez, allez, nationalisez-moi tout ça, pour redonner des perspectives d’avenir aux travailleurs, les bêtes de somme ! Ou alors, changeons de société nous-mêmes !