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et celle là, tu la connais ?

Publie le samedi 25 avril 2009 par Open-Publishing

et celle là, tu la connais ?

Dans deux articles de Jean-Luc Porquet et intitulés : « C’est tellement pratique » , « Je ne suis pas un numéro » paru dans le "Canard" (mercredi 14 et 21 janvier 2009), avec l’air "de-ne-pas-y-toucher", l’ami Jean-Luc y va de son couplet « 1984, Big Brothers vous regarde… » de George Orwell (on le trouve aussi en "livre poche").

Jugez plutôt (ça fait froid dans le dos ces histoires) ; dans cet article « C’est tellement pratique », il est question de la RFID, une puce (radio fréquence avec son antenne) qui emmagasine des informations, l’air de rien, quand vous franchissez un portillon de la RATP ou du RER etc.

Et, alors ?

Alors, ce passe est personnalisé, c’est-à-dire que chacun donne volontairement (?) ses coordonnées, nom, prénom, date de naissance, adresse etc., que la RFID a déjà enregistré et fiché, et le signale aux services intéressés.

Et, alors ?

Tous, TOUS, vos déplacements (les lieux, horaires etc.) au nom de la praticité (d’où le titre), sont enregistrés.

On n’arrête pas le progrès !

La RFID, possédant son propre identifiant, dès que vous vous approchez du portillon, hop, vous pouvez passer. C’est très pratique ; mais si toutefois vous ne voulez pas vous faire ficher à l’insu de votre plein gré, la RATP, de mauvaise grâce, car aucune pub n’a été faite en ce sens, met à la disposition des grincheux qui n’aiment pas le "progrès" un passe baptisé "Découverte", mais c’est plus cher… (C’est la CNIL qui a obtenu, du moins arracher à la RATP qu’elle le propose, par exemple, à des étrangers soucieux de conserver leur anonymat.)

Jean-Luc Porquet écrit : « …Cette histoire de passe Navigo n’est, on le sent bien, qu’un nouveau pas en avant dans le monde où des techniques de plus en plus invisibles et mouchardes s’enracinent dans nos vies quotidienne.

Et là non plus, il n’est pas question de manifestations d’usagers en colère (il est vrai que télébouygues a pris le monopole de la pseudo colère d’usagés), puisque c’est pour le progrès, et qui dit progrès, dit mieux vivre ; le progrès c’est pour mieux vivre, n’est-ce pas ?

Cette RFID, avait été expérimentée sur des chiens, des chats, des vaches, des chevaux, etc.

Et Jean-Luc Porquet poursuit en prédisant : « …Notre tour va venir, nombreux sont les chercheurs qui s’enthousiasmes à propos des possibilités de la RFID et des nanotechnologies ; par exemple si chacun pouvait avoir son carnet de santé logé sous la peau, ça serait pratique en cas d’urgence, non ?… »

Hé oui, un flicage invisible, le luxe quoi !

Bon, ils y en a qui résistent (résister c’est créer !), certainement de mauvais coucheurs ; Par exemple le groupe PMO (« RFID : la police totale », par pièces et main d’œuvre, aux éditions l’Echappée, 80 p., 6 €) nous disent : « …que pouvons-nous ? Refuser toutes les cartes, de transport, de fidélité, d’identité, à RFID. Fuir les magasins qui taguent leur marchandise. Soutenir les éleveurs qui refusent de pucer leurs animaux. Inventer des moyens de sabotage des puces et des lecteurs. Sommer les associations, syndicats, partis, médias, de se battre contre le mouchardage universel… » Jean-luc Porquet d’ajouter, « …Voilà des gens qui n’ont certainement pas de portable. Qui passent leurs coups de fil depuis des cabines publiques. Ca sent la « mouvance ». Ils sont fichés au moins ?… »

Les associations, syndicats, partis, médias, c’est une rigolade ? Les seuls qui ont réagis efficacement et ce genre de flicage, ce sont les hackers, qui ont organisé un salon pour fabriquer un clone de RFID en direct (pure provo. diront certains, pas si sûr), et donner les moyens de neutraliser cette saleté (ils ont même installés un site sur Internet pour donner tous ces renseignements) ; mais chut ! C’est secret défense…

Second article, « Je ne suis pas un numéro », certainement suite au décès de l’acteur mythique, Patrick McGoohan, qui jouait le rôle du "Prisonnier", "du prisonnier" parce que tout tournait autour de ce rôle. Feuilleton dont il était l’âme, scénariste-producteur-réalisateur du "Prisonnier" (juste avant mai-68, coïncidence ?)

Un village, perdu on ne sait où, et 17 épisodes pour savoir ce qui met en colère cet homme, le numéro 6, qui usent les numéros deux, tous les deux épisodes.

Et Jean-Luc Porquet écrit : « … Pourquoi le Prisonnier n’a-t-il guère vieilli ? Parce qu’au village tout le monde s’est habitué aux caméras de vidéosurveillance qui trônent à chaque coin de rue, comme chez nous aujourd’hui. La vie sociale y est entièrement organisée par le pouvoir, tout en donnant à chacun l’illusion de la liberté : la grande affaire y est la distraction, le loisir, les fêtes, amusez-vous et ne vous occupez de rien ! Comme chez nous…Rares sont ceux qui cherchent à quitter cette prison dorée : seul le prisonnier fait la gueule, ne dévie pas de sa quête, rejette cette liberté factice dont se contente la majorité des villageois, il est vu comme un mauvais coucheur, un parano, un dangereux extrémiste qui n’accepte pas l’ordre établi pourtant si peu contraignant d’apparence ; Une « mouvance » à lui tout seul, au fond… » , « cette fable visionnaire, il suffit d’y jeter un coup d’œil et nous voilà saisis comme au premier jour. En territoire connu. Est-ce étonnant ? … »

Vous l’aurez compris, c’est comme chez nous, le village, les caméras de vidéosurveillance (c’est comme à Monaco), la « mouvance » ultra-gauche de Tarnac (des compagnes et compagnons sont là, sur ce site, pour donner des infos, donc...) etc.

On aurait envie de tout envoyer péter, mais…

Maintenant quand Sarkozy se déplace quelque part en France, il fait "nettoyer" le terrain par ses flics (très respectueux de la chose républicaine, bien entendu), et ne tolère que des encartés à l’ump, ou au pire une claque de connivence, les autres au trou !

Bonjour chez vous quand même !