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PENDANT LA CRISE... LES PROVOCATIONS CONTINUENT

Publie le samedi 25 avril 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Contrôle policier musclé à Saint-Germain-en-Laye. Entorse et contusions pour une automobiliste arrêtée.

de MARC DE BONI

Verlaine Pinot l’a constaté : les violences et les tensions entre la police et la population ne sont pas que la réalité des quartiers délaissés. Bilan d’un contrôle de routine qui a dégénéré : vingt-quatre heures de garde à vue, entorse, contusions et une convocation devant le délégué du procureur pour outrage.

Menottes. Le 31 mars, 19 h 30, plus de pain. Verlaine Pinot, mère d’une famille aisée du Pecq (Yvelines) et conseillère principale d’éducation saute en voiture avec sa fille de 18 ans pour aller en acheter à Saint-Germain-en Laye et oublie son sac avec permis et assurance. La place Royale : ses pavés, ses embouteillages, sa police… Le contrôle tombe, l’automobiliste propose d’envoyer sa fille chercher les documents. Sans répondre, le policier s’absente une trentaine de minutes.

A son retour, la note est salée : deux contraventions. Pour n’avoir pas présenté les papiers et pour avoir refusé la priorité à un piéton. Verlaine Pinot décide de contester ce dernier point. Dialogue de sourds, elle demande à s’adresser au commissaire. « Outrage », s’écrie alors le jeune policier à un collègue qui, selon Verlaine Pinot, lui répond : « On tient la garde à vue et le casier judiciaire. » Elle est immobilisée sur la voiture de police par une clé de bras énergique. Elle aurait traité un agent de « connard », ce qu’elle nie :« J’ai eu une démarche d’explication pédagogique qui a peut-être déplu. Mais je n’emploie jamais ce mot. »

Menottée, Verlaine Pinot est embarquée au commissariat. Elle apprend qu’on l’accuse aussi de rébellion. Elle proteste. Selon elle, l’un des agents s’est approché à 10 cm de son visage : « Je suis pas de la municipale, je suis de la police nationale, je fais ce que je veux. » Sa tension chute, elle se réveille aux urgences de Poissy. Le médecin constate les blessures et prescrit dix jours d’incapacité temporaire totale (ITT).

Retour en cellule, fouille. Verlaine Pinot attend une douzaine d’heures avant d’avoir accès aux toilettes. Elle n’a pas dormi. Un officier de police judiciaire (OPJ) prend sa déposition et l’invite à reconnaître les faits. Elle refuse. « Le régime de faveur est terminé », rétorque l’OPJ. Retour à la case geôle. Sa fille est convoquée pour témoigner, l’accusation de rébellion est abandonnée. Vers 17 heures, retour auprès de l’OPJ qui s’excuse de « sa mauvaise humeur » du matin. Verlaine Pinot rentre chez elle avec une convocation au tribunal de Versailles, et un œdème au bras droit. Contacté, le commissariat de Saint-Germain n’a pas souhaité répondre, arguant de la procédure en cours.

Abus.Le lendemain, Verlaine Pinot porte plainte auprès de l’Inspection générale des services (la « police des polices ») pour abus de pouvoir et violences volontaires. Ce jour-là, Amnesty International publiait un rapport soulignant l’impunité dont bénéficient certains policiers mis en cause lors de violences.

http://www.liberation.fr/societe/01...

Messages

  • les flics cherchent l’affrontement ....
    Les PV pour outrage ont augmenté de façon surprenante ...
    Ca fait monté leur "quota" de pourcentage !!!!
    Les résultats du chiffre... la culture du "résultat". Réprimer plus pour gagner plus :
    Des syndicats de la police ne sont pas d’acord et l’ont fait savoir.
    Mais ....
    St germain en laye ... "bonne" ville UMP.

    • PIRE QUE CA ILS SE PRENNENT POUR DES COWBOYS , ce sont des malades ,pas capable de faire de leur vie quelques chose de bien ,il y as tant de beaux metiers ;
      j’ai deux fils de plus de trente ans ,s’ils avaient fait keuf ,je leur aurait mis une baffe dans leur gueule ,et bien sur les auraient abandonnés illico presto !! franchement ,les keufs me font peur par leur comportement éxécrable envers les gens ;j’habite un quartier ou il y a pas mal de jeunes ,tout se passe tres bien ,meme s’ils s’assoient devant la porte ,je leur dit toujours pardon pour passez et bonjour ,jamais eus de problemes !! ;les keufs ,les crs ,sont des minables provocateurs ,pour alimenter la politique du tout sécuritaire de ce président maudit que l’on as hérité a cause de l’extréme droite !! faut bloquer ,je l’ai deja dit ,car sinon rien ,mais rien ne changeras ,et probable qu’en mars ,il y auras encore 80000
      chomeurs de plus ,donc de plus en plus de gens aux bord du gouffre et que les keufs ,les crs acheveront a coup de matraques si on laisses faire !!! stop çà suffit
      leurs conneries de bons a rien mis a part faire "chiez" le peuple et le tabasser ,des tarés ,jvous dis ! courage la révolte est en marche ,serrons nous les coudes !!!
      christophe tyvier

    • Ces gens la ne sont rien d’autre des voyous en uniforme, rien dans leur état d’esprit et leur comportement ne les distingue des délinquants de base.
      En réalité la seul difference est qu’ils ont été assermentés par l’Etat bourgeois pour maintenir l’ordre social et faire en sorte que les exploiteurs du peuple et les politicards qui sont au pouvoir le restent.

    • T’as raison Christophe, le bruit de la révolte ne cesse de s’amplifier.

      Le seul point qui m’inquiète est celui de la violence.

      Ne pas répondre aux provocations par une autre provocation qui serait une justification à encore plus de violence, et au final une spirale sans fin.

      Deux choses :
      1. Empêcher les forces de "l’ordre" de nuire.
      2. Se fédérer pour se soustraire à un système mourant qui a, jour après jour, de plus en plus de mal à justifier ses actes tant ils sont hors la loi (qu’ils sont censés représenter).

  • Malheureusement, ce genre de débordements sont de plus en plus courants. Moi même, je connaît une personne ayant eu maille à partir avec "les forces de l’ordre", et ça ne s’est pas mieux terminé...
    Reste à savoir si cette tendance n’est pas voulue et encouragée par le ministère, histoire de faire régner une tension pour éviter les débordements qu’ils sont en droit d’attendre au vu des provocations multiples depuis l’accession de naboléon à l’Elysée.
    Mais est-ce que ça changera vraiment la donne ?
    À mon avis, non.
    Un moyen supplémentaire leur a été fournis de nous harceler avec la procédure VE concernant les véhicules à 4 roues : il suffit que le fonctionnaire trouve votre véhicule potentiellement dangereux, et vous avez tout faux !!
    Pas besoin de beaucoup d’imagination pour voir encore une porte ouverte en grand vers des abus en cascade....
    Quand comprendront-ils que plus ils nous harcèlent, plus ils nous convainquent de la nécessité de réagir ?
    Quand nous auront réagit, sans doute...

  • De plus en plus de pv pour des broutilles ,mais là y’a quand même eu violence mais bien sûr classé sans suite...

  • 17AC49_936755_2_apx_470__w_ouestfrance_.jpg

    La manifestation avait démarré dans le calme. Puis, arrivée au château, une poignée de manifestants a tenté de pénétrer dans un bâtiment vide appartenant à la ville. Les policiers ont aussitôt chargé. Sans aucun ménagement.

    Affrontement brutal, hier, à Angers, alors que des sans-abri tentaient de pénétrer dans un bâtiment vide, au cours d’une manifestation.

    Elle pleure. Myriam file sur le trottoir en sanglotant, tête baissée. Le gaz lacrymogène lui irrite la gorge, mais n’est pas responsable de ses larmes. « Ces gens demandent l’asile, et on leur répond à coups de matraque ! » Elle est choquée, et en tremble encore. Une autre personne laisse éclater sa colère : « Nous sommes de simples citoyens, dit-elle. J’ai vraiment honte ! »

    Il est environ 16 h, samedi, à Angers. La manifestation de soutien aux sans-abri, et en particulier aux demandeurs d’asile, vient de prendre fin. Les policiers ont chargé deux rues plus loin, face au château. Une intervention rapide, brutale. Les manifestants, qui peinent à s’en remettre, se sont repliés sur le parvis de l’église Notre-Dame.

    3e intervention policière en trois jours

    Dans l’affrontement, trois hommes ont été blessés. Une plaie sur le crâne pour l’un. Une brûlure au bras causée par une grenade lacrymogène pour un autre. Et, pour le troisième, des écorchures sur le dos, vraisemblablement dues à des coups de matraque. Plusieurs dizaines d’autres ont été victimes du gaz, et ont reçu les premiers soins sur place. D’après la préfecture, deux policiers ont été blessés.

    La manifestation avait pourtant commencé dans le calme, deux heures plus tôt, devant la mairie.

    Près de 200 personnes s’étaient jointes au rassemblement à l’initiative des collectifs de soutien aux ex-squatteurs, dont l’évacuation remonte à jeudi. Une quarantaine de demandeurs d’asile, une douzaine de Roms et 5 SDF en avaient été délogés. Et expulsés une seconde fois d’un autre lieu au cours de la nuit suivante.

    Protestant contre des solutions de relogement jugées insatisfaisantes, les collectifs avaient donc appelé à manifester hier. « Un toit, c’est un droit, préfecture hors la loi ! » « Justice nulle part, police partout » Au rythme des slogans, les manifestants défilaient dans le centre-ville, surveillés de près par la police.

    Arrivée au château, le cortège s’est arrêté au pied d’une maison aux volets fermés, appartenant à la ville. Sous les yeux des policiers, une poignée s’est élancée vers le bâtiment pour tenter d’y pénétrer. Aux premiers coups de pieds dans les portes, les policiers ont chargé.

    Coups de matraque, grenade détonante, et bombe lacrymogène vaporisée dans la foule... La réponse disproportionnée des forces de l’ordre a surpris tout le monde, y compris des touristes de passage. Sonnés, mais déterminés, les manifestants ont appelé à un nouveau rassemblement samedi prochain. « N’oublions pas qu’il y a toujours des gens à dormir dehors ! »

    Vincent COQUEREAU.

     Ouest France, dimanche 26 avril 2009.

  • Les flics agissent en toute impunité et ils le savent bien, mais n’oubliez pas messieurs de la police que les gouvernements passent mais que les flics restent. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises croyez en un vieux de la vieille. Ne profitez pas de vos abus de pouvoir journalier, un jour vous aurez à rendre des comptes.

    • les donneurs d ordre de la police observent que les hauts fonctionnaires de vichy n’ ont pas étés sanctionnés, ils imaginent pouvoir bafouer les droits de l’ homme et rester indéfiniment protégés par les mafieux, ils ne comprennent pas que nous obtiendront la paix sociale et que de toute évidence le capitalisme va disparaître.