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O. Besancenot et Myriam Martin en Palestine (vidéo)

Publie le lundi 27 avril 2009 par Open-Publishing
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Voilà la vidéo des rencontres de Olivier Besancenot et Myriam Martin en Palestine, avec des résistants palestiniens mais aussi des militants pacifistes israëliens (comme Uri Avnery)

Du samedi 18 au mardi 21 avril une délégation du NPA conduite par Olivier Besancenot, avec Julien Salingue, Marc Prunier, Mireille Court de la commission Moyen Orient Palestine du NPA, et Myriam Martin, tête de liste aux élections européennes grand sud ouest, s’est rendue en Palestine.

Dans la nuit du vendredi 17 avril nous voilà dans l’aéroport de Tel Aviv. On va y rester plus longtemps que prévu, la sécurité de l’aéroport a décidé de nous garder quelques deux heures de plus avec elle !

Puis c’est le départ vers Jérusalem où on doit passer le reste de la nuit.

Samedi 18 avril.

Dans la matinée on quitte Jérusalem, porte de Damas, direction Naplouse, avec notre ami et camarade palestinien Raed. A bord d’un petit bus nous prenons la route : le mur tout d’abord, un choc, des tonnes et des tonnes de béton sur parfois une dizaine de mètres de haut et long de 700 km. Les colonies israéliennes avec les maisons aux toits rouges regroupées sur les collines. Mais aussi défilent devant nos yeux des paysages magnifiques de collines rocheuses couvertes d’oliviers et de terrasses anciennement aménagées. Sur notre gauche on laisse l’université de Bir Zeit, un des symboles de la résistance palestinienne.

Aux portes de Naplouse, on passe notre premier check point, pas de difficulté, mais ça sera différent au retour.

Un taxi, moyen de locomotion essentiel pour se déplacer, taxi simple ou collectif, nous amène au camp de réfugiés de Balata. Là vivent 22 000 habitants sur 1 km2. Des chiffres qui se passent de commentaires. C’est Hussam Khader qui nous accueille. Oppositionnel au sein du fatah, Hussam Khader est sorti de prison en septembre dernier après plus de 5 ans passé dans les geôles israéliennes, il est responsable du centre culturel du camp de Balata. La visite du camp tous ensemble peut commencer. C’est un moment fort et émouvant, là aussi un choc : sur les murs de toutes les maisons des affiches, les portraits des martyrs, ceux tombés au combat. Leur jeunesse nous frappe, des gosses pour certains.

Nous déambulons dans le camp, les rues sont plus qu’étroites, Hussam Khader plaisante lorsqu’on traverse une rue plus large que les autres, « the main street like les Champs Elysées », dit-il en riant.

L’humour palestinien que nous allons rencontrer tout au long de notre séjour, nécessaire sans aucun doute pour affronter la dure réalité du quotidien.

Dans le camp certaines familles ont des membres qui habitent là depuis la « Naqba » ( la catastrophe en 1948) quand les palestiniens ont été chassés de leur terre. Dans la maison de l’une d’entre elles, nous prenons le café avec un homme âgé de 72 ans qui a connu cette tragédie et qui a également perdu deux de ses fils. Il échange avec H.Khader sur le nombre d’arrestation par militant et plaisante à son tour ! Toujours « la force d’en rire » d’après eux. S »inon qu’est-ce qu’il reste », nous demande-t-il.

Un repas délicieux nous attend et puis nous repartons au centre culturel : les enfants qui suivent les activités proposées par le centre, vont exécuter pour nous, en costume, la « Debké », danse traditionnelle palestinienne, accompagnée de chants. C’est à nouveau, un moment intense. Ces enfants sont si beaux, plein de vie, si fiers de nous montrer leur culture. Malgré soi, on pense aux portraits des visages juvéniles collés sur les murs des habitations du camp. Et on se demande ce qu’il adviendra de ces enfants dans quelques années.

Chaque membre de la délégation reçoit un cadeau. Geste à associer à l’hospitalité sans bornes des palestiniens.

Ce samedi c’est aussi une des journées de solidarité avec les prisonniers. A Naplouse comme ailleurs se déroule une cérémonie avec animation pour les enfants parmi lesquels nombreux sont ceux qui ont leur père en prison.

Les colonies, nous l’avons constaté de Jérusalem à Naplouse, se multiplient et s’étendent en territoire Cisjordanien. La stratégie c’est bien de s’approprier de plus en plus les terres des palestiniens. La première étape consiste à installer des caravanes auprès desquelles les israéliens font venir l’électricité. Deuxième étape on construit des maisons en dur ; enfin à proximité, apparaît le camp militaire censé protéger la colonie.

Les villages palestiniens en subissent les conséquences. Nous avons pu nous en rendre compte concrètement en nous rendant dans un village, près de Naplouse, confronté à l’agrandissement d’une colonie. Le maire et des agriculteurs nous racontent leur quotidien : impossible pour eux de s’éloigner trop du village, c’est dangereux, impossible pour les bêtes de paître là où elles le faisaient auparavant, sans compter qu’une tranchée de plusieurs kilomètres, et de 6 mètres de profondeur a été creusée par les israéliens en plein milieu de terres fertiles ; le village est ainsi entouré et le maire comme les habitants se sentent abandonnés.

Nous rentrons et passons la nuit au camp de Balata.

Dimanche 19 avril

Retour à Jérusalem dans la matinée afin de rencontrer, à leur local, les membres de l’AIC ( The Alternative Information Center), association créée par Michel Warschawski dans le but de développer une vision alternative à l’occupation des territoires par Israël. L’AIC lutte, entre autres, pour l’égalité entre palestiniens et israéliens et pour l’application des droits de tous les palestiniens.

Mais nous ne sommes pas encore rendus à Jérusalem. Au check point pour sortir de Naplouse une longue file d’attente. C’est exaspérant mais ce n’est rien à côté de ce qu’endurent tous les jours les palestiniens : tous les matins ces derniers font la queue dès 3h ou 4h du matin pour se rendre à leur travail, quand ils en ont. Contrôle, parfois fouille, passeport, attitude arrogante des soldats.

On est passés, on pense que c’est fini, mais non. Pas de chance aujourd’hui, on est contrôlés à un check point volant. Une d’entre nous tente de filmer. Pas le droit. Elle est sommée de rentrer sa caméra et surtout il nous est interdit de descendre du taxi collectif. Vérification à nouveau des passeports. C’est sûr, on sera en retard à Jérusalem.

Dernier check point, celui de Callandia, pour pouvoir rejoindre Jérusalem. Une queue interminable, plusieurs files d’attente, ça se bouscule un peu, encore un tourniquet, feu rouge, on ne passe pas, feu vert, on passe ; vite il faut déposer bagages sacs, tout objet susceptible de provoquer la sonnerie, sur le tapis scanner. Vérification encore du passeport. Nous avons le temps d’observer les visages graves autour de nous : de l’exaspération contenue, de la fatigue marque les traits de ces mères qui doivent faire patienter les enfants. Ce qui est sûr c’est que le quotidien des palestiniens est infernal et les déplacements extrêmement difficiles.

Nous voilà enfin à Jérusalem au local de l’AIC. La discussion peut commencer en présence de membres de l’association et d’une autre délégation étrangère. Les échanges tournent autour de la situation en Israël et de celles des palestiniens d’Israël, de la guerre de Gaza. Les militants opposants à la politique du gouvernement israélien éprouvent d’énormes difficultés à se faire entendre. Pendant et après la guerre de Gaza, nombreux ont été ceux opposés au conflit qui ont été arrêtés, les médias ont systématiquement muselé toute position allant à l’encontre du pouvoir. Dans ce contexte la situation des palestiniens en Israël ne s’est guère améliorée !

Nous devons quitter les locaux de l’AIC non sans avoir saluer le courage et la détermination des ces militant-e-s.

Nous sommes attendus à Ramallah. Il faut faire vite, on est en retard. La traversée du vieux Jérusalem s’effectue presque en courant : quartier arabe, mur des lamentations, une ville magnifique. On a alors, un instant, l’impression que la ville appartient à toutes les communautés. Mais à l’approche de la place des mosquées, la dure réalité se rappelle à nous. Un soldat nous en empêche l’accès. Négociations vaines. Sur une marche d’escaliers, sur la pointe des pieds, on aperçoit le dôme étincelant de la mosquée Al Aqsa.

En route vers Ramallah. Le mur encore, nos regards se détournent vers les beaux paysages, collines semi désertiques, pins et Oliviers.

Enfin à Ramallah, siège de l’autorité Palestinienne. Pas moins de Quatre rendez-vous en perspective.

Le premier nous amène à rencontrer les associations qui mènent la campagne BDS, Boycott Désinvestissement Sanctions. Discussions autour de cette campagne, que nous soutenons et relayons, et de ses enjeux, majeurs, pour les responsables des associations présentes mais également pour l’ensemble du peuple palestinien. La campagne BDS porte ses fruits : Véolia, qui construit le tramway devant relier Jérusalem aux colonies en Cisjordanie, vient de perdre un contrat de 750 millions d’euros à Bordeaux.

On doit se quitter car notre journée est décidément bien chargée : Olivier doit rencontrer Denise Hamouri et son époux, parents de Salah Hamouri, ce jeune français, emprisonné depuis 2005, pour « délit d’intention » et condamné à 7 ans de prison ! Un mouvement de solidarité existe depuis pas mal de temps.

Avant avant dernière rencontre de la journée ! Le FDLP, Front Démocratique de Libération de la Palestine. Une fois encore Olivier présente, devant le bureau politique du FDLP, au nom de la délégation, le sens de notre voyage : apporter et amplifier la solidarité en faveur du peuple palestinien, expliquer à nos différents interlocuteurs que nous mettrons, durant la campagne des européennes, la question palestinienne en avant.

A la fin de la discussion, on procède à l’échange des contacts.

On a peu de temps mais on doit rencontrer le Fatah, des officiels comme on dit !

Rencontre polie, échanges de point de vue sur la situation en Palestine, le rôle des grandes puissances et de l’UE. Le Fatah, par la bouche de Mahmoud Labadi, membre de la commission des relations extérieures du Fatah, espère visiblement en la « pression » que peuvent exercer les gouvernements de l’UE, nous, on lui précise qu’on croit plutôt à celle exercée par les peuples et leurs mobilisations.

L’entretien est terminée. On achève enfin la soirée autour d’un repas convivial avec les membres de la direction du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine). Nouveau présent remis entre les mains d’Olivier. Autour de la table, entre autres, notre camarade Youssef, le maire de Bir Zeit, Fathia mairesse d’un village près de Ramallh, Khalida Jarrar, députée, Youssef Habash. Les discussions se poursuivent et s’animent, les sujets qui nous occupent tournent autour de : quelles solutions pour les organisations de la résistance palestinienne ? Comment surmonter les divisions en son sein ? Que faire et comment agir entre le Fatah et le Hamas ? Mais les questions portent aussi sur le NPA. L’envie de connaître et d’échanger est partagée.

Il nous faut pourtant nous quitter car le lendemain, au programme, il y a Gaza.

Lundi 20 avril

En taxi à nouveau nous nous rendons à Gaza, une heure et demi de transport, on ne sait toujours pas si on sera autorisés à entrer. Nous ne nous faisons toutefois aucune illusion.

Ca y est on est à Eretz, devant le check point. Ici personne ou quasiment personne n’attend. Difficile d’entrer comme de sortir. Le mur de part et d’autres, un grand bâtiment, des soldats. On vient nous demander ce qu’on fait là, on s’explique, on nous dit d’attendre ; la réponse : négative. Les pourparlers reprennent, avec comme médiateur le consulat français de Jérusalem, au téléphone ; on poireaute trois heures. Finalement on ne rentrera pas à Gaza. On repart un peu dépités, on n’y croyait pas trop mais l’espoir fait vivre.

Changement de programme donc, nous avons décidé de nous rendre à Bethléem.

Nous achèverons ainsi notre voyage en Palestine, par la visite des camps de cette ville : Deheishe, Beit-Jibrin, Aida. Lors de ces ultimes visites nous accompagnent entre autres, un jeune palestinien peintre sorti depuis peu de prison, Toufik qui assure les commentaires. Deheishe, c’est 12 000 réfugiés sur un demi kilomètre carré. Mais Beit Jibrin est le plus petit des camps ; cela ne l’empêche pas d’avoir créer le premier centre culturel en 1999. A partir de cette date les camps, peu à peu, se sont dotés de ce type de structures, développant en leur sein des activités sociales et culturelles en direction des habitants et des enfants en particulier. Le centre de Beit jibrin s’appelle Handala, du nom du personnage du caricaturiste Naji Al-Ali. Handala (assassiné à Londres en 1987). C’est un petit garçon de 10 ans qui vit dans un camp de réfugiés et qui observe l’injustice de ce monde autour de lui.

Avec nos camarades palestiniens nous nous dirigeons vers le camp d’Aida, au pied du mur. Le spectacle est terrible : le mur semble menacer ce camp par sa présence écrasante ; il est couvert de grafitis qui rappellent que nombreux sont ceux venus exprimer leur colère sur le mur de la honte.

Du haut d’un vieil immeuble de quelques étages on découvre atterrés le mur dans toute son horreur : sa hauteur, ses miradors, ses projecteurs braqués sur le camp et surtout tout devient clair pour celui qui n’aurait pas encore compris, le mur est un mur d’annexion. Par ses détours et contours, il engloutit au bénéfice de l’Etat d’Israël, les terres Palestiniennes. Nous avons choisi de témoigner nous aussi : Olivier muni d’une bombe de peinture rappelle la solidarité du NPA au peuple Palestinien.

Nous finissons tous ensemble notre dernière soirée : repas fraternels et discussions très riches ; ces militants palestiniens nous questionnent sur le NPA, sur le processus de construction ; ils sont plein d’espoir et tentent actuellement de construire un mouvement, un courant, véritablement à gauche, et par la base. Déjà 300 personnes se sont retrouvés pour ce projet peu de temps auparavant, dans quelques semaines ce mouvement devrait être fondé.

Mardi 21 avril

Nous avons peu de temps avant notre retour en France. Nous avons rendez-vous à Tel Aviv avec Uri Avneri, fondateur en 1993 du « Bloc de la Paix » (Gush Shalom). En décembre 2008 le Bloc de la Paix manifestait contre la guerre à Gaza et dénonçait l’intervention israélienne.

Mais pour prendre la route de Tel Aviv, il nous faut affronter le check point du « tombeau de Sarah » à Bethléem. Une fois cette étape franchie non sans une longue attente exaspérante, nous quittons définitivement la Cisjordanie. Ce mardi 21 avril est en Israël la journée du souvenir et de la commémoration de la Shoah.

A Tel Aviv, Uri Avneri nous accueille dans son appartement. D’entrée nous sommes intimidés par ce vieux monsieur au visage entouré d’une barbe blanche, au sourire doux et avenant. Nous écoutons très attentivement Uri Avneri, passionnant, qui nous brosse à la fois un portrait précis de la société israélienne et de la situation politique. Avec humour parfois, le vieux militant ne cache pas qu’aujourd’hui tout est à reconstruire du côté de la gauche et des mouvements pour la paix. En effet après la guerre de Gaza les militants en Israël sont « déprimés » nous avoue Uri Avneri. Mais il ajoute en guise de conclusion qu’il faut garder l’espoir. Nous devons nous quitter.

Dernière étape : passer sans encombre les étapes pour enregistrer notre vol de retour. A l’aéroport Ben Gourion, nous sommes attendus par un comité d’accueil ! Après les « procédures d’usage » nous sommes conduits vers les portes d’embarquement.

Notre séjour en Palestine est terminé. Je me demande déjà quand je vais y retourner.

Myriam Martin

Messages

  • c’est ce genre de séjour avec passage de check point que benoit XVI devrait essayer !!
    et pendant ce temps

    Les habitants du camp de réfugiés palestinien d’Aida, près de Bethléem, veulent recevoir le pape, attendu le 13 mai, dans un lieu qui déclenche la polémique : il construisent une scène en plein air, tout près de l’immense mur de béton gris, section du "mur de séparation" construit par Israël qui les surplombe sur deux côtés.
    Le camp d’Aida, où vivent environ 5.000 personnes, situé entre Jérusalem et Béthléem, existe depuis 1948 et la guerre qui a accompagné la naissance de l’Etat d’Israël.
    Benoît XVI doit visiter ce camp le 13 mai, et les résidents expliquent avoir choisi cet endroit pour mettre l’accent sur ce qu’est leur quotidien sous occupation militaire israélienne.
    Mais le gouvernement israélien a donné l’ordre d’arrêter la construction de cette scène, jugeant que sa proximité du "mur" pose un risque de sécurité. Selon le maire de Béthléem, Benoît XVI, qui est en Terre sainte du 8 au 15 mai, est censé y prononcer un discours et assister à un spectacle de danse folklorique.
    Les travaux de construction du théâtre en plein air, d’une capacité d’un millier de places, devraient être terminés d’ici au 5 mai.
    Mais les responsables locaux ont expliqué que des soldats israéliens avaient forcé la semaine dernière les ouvriers à quitter le site, mais qu’ils sont revenus et mettent les bouchées doubles pour finir à temps.
    "Nous sommes déterminés à recevoir le pape à cet endroit, parce que cela résume les souffrances palestiniennes : le camp de réfugiés, le mur et la tour de garde de l’armée israélienne", explique Salah Taameri, gouverneur du district de Béthléem.
    Pour Miki Galin, responsable militaire en Cisjordanie, outre la proximité de la barrière qui risque de poser problème au niveau de la sécurité, cet ampithéâtre est construit dans un secteur sous contrôle israélien et n’a pas les autorisations nécessaires. Et de se refuser à commenter la portée symbolique de l’endroit choisi par les Palestiniens.
    Les discussions entre Israéliens et Palestiniens se poursuivent pour trouver un éventuel autre lieu où organiser le discours du pape, mais les responsables locaux notent que le mur est visible de partout dans le camp. "Le mur nous entoure comme une bague entoure le doigt", dit le député palestinien Issa Karakeh.

    plus de 500 personnes à Nabatiyeh ont manifesté suite à l’annonce de la visite de l’ambassadrice des USA au Liban Michèle Sisson accompagnée par la directrice de l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) à l’école secondaire de Kfarhatta, dans le caza de Saïda au Sud Liban.

    etLes manifestants ont ainsi empêché le convoi de la diplomate d’accéder à l’entrée de l’établissement, scandant des slogans dénonçant l’emploi de bombes à fragmentations d’origines américaines par Tsahal en juillet 2006 ainsi que d’autres slogans hostiles aux USA. et aucun organe de presse n’en parle