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La société du spectacle (intégré et diffus)

Publie le lundi 18 mai 2009 par Open-Publishing
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Les méthodes sont issues de la pub (via les agences d’opinions), et relayées par les médias.

Et là on distingue nettement deux méthodes (types de vente, puisqu’il s’agit de vendre de l’info).

La première, réservée aux professionnels bonimenteurs, qui vantent indifféremment tel ou tel produit (l’actualité : l’info complaisante, l’info bidon etc.), c’est du vent. Elle correspond à une période située avant la seconde guerre mondiale.

La seconde est basée sur la persuasion, on manipule l’opinion, et la méthode s’adresse prioritairement à une clientèle de femmes et d’hommes politiques (c’est la com’ politique, on y place des slogans et de l’image) aux chefs d’entreprise et aux décideurs de toutes espèces.
Dans cette méthode on ne persuade pas (il s’agit de propagande, mais...) on suggère, nuance.

Gallup*, c’est la suggestion, puis l’autosuggestion et les marchands de soupe (1) sont persuadés de détenir un bon produit (un produit phare), dont ils ne pourront tirer que des avantages...

Petites notes techniques :

*Les sondages d’opinion concernant les sujets politiques sont nés du développement de cette technique en marketing. Les entreprises des États-Unis ont été les premières à utiliser ces derniers afin de connaître les attentes supposées des consommateurs et augmenter leurs marchés. Progressivement, la frontière entre marketing et politique s’est effacée, et en 1936 le journaliste G.H. Gallup fonde l’American "Institute of Public Opinion" en vue de l’élection présidentielle. En France, le sondage d’opinion appliqué à la politique est apparu autour de la 2ème guerre mondiale, par l’entremise de Jean Stoetzel, qui a fondé l’"IFOP" (Institut Français d’Opinion Publique). Aujourd’hui encore, les sondages politiques d’opinion sont indissociables du marketing : ce type de sondage ne représente que de 10% à 20% du chiffre d’affaires des instituts de sondages, l’essentiel de leur activité concernant les études marketing commandées par les entreprises. À ce titre il serait plus juste de les qualifier "d’entreprise de marketing et d’opinion" plutôt que d’ "institut de sondages", terme laissant à penser qu’il s’agit d’organismes universitaires ou scientifiques. Tous les sujets sont évidemment traités, et en particulier les plus porteurs (la consommation, les jeux, le sexe, le sport, la santé, les faits divers etc.)

(1) Il faut ajouter à cette liste, toutes les organisations ou les organismes (plus ou moins secrets), qui gravitent dans les sphères des pouvoirs et qui en tirent de nombreux avantages, et se font un maximum de fric.

Les moyens politiques pour asservir l’information :

Tous les gouvernants de toutes les Nations, pratiquent de cette sorte, mais on peut dire que les gouvernements des Etats-Unis, de Chine, d’Israël et de Russie sont particulièrement actifs dans ce domaine, et sont sans conteste les mieux adaptés (et équipés) au travail de réécriture des évènements de l’histoire de leurs peuples.

Durant les derniers conflits "mondiaux" en cours (il s’agissait d’anéantir/détruire un seul pays, et une coalition de plusieurs pays était formée pour cette ignominie), les médias étaient réduits à néant (avec leur consentement, bien sûr), toutes les informations étaient canalisées puis filtrées, et ensuite elles étaient substituées par celles que fournissaient les agences de propagande gouvernementale et les officines officielles (ou officieuses) en tous genres, les évènements et les faits réels étaient ouvertement réécrits et adaptés à l’idéologie dominante. Maintenant que les gens sont habitués aux conflits en cours, les gouvernants suppriment tous ce qui les dérangent et en premier lieu les images en provenance des théâtres d’opérations (là où se commettent les pires exactions).

Les pays occidentaux sont considérés comme en temps de paix (bien qu’ils se déclarent en guerre contre le terrorisme) ! Imaginez le contraire…

Très rapidement, ils (les gouvernants) ont franchi le pas, et ont pris la mauvaise habitude de (au mieux) tronquer ou de taire les faits réels et au pire de les transformer. C’est leur conception de l’actualité (et les médias consentent, puisqu’ils sont entre les mains des financiers). Cela ressemble de plus en plus aux méthodes développées et utilisées systématiquement par les anciens pays du "bloc communiste". Aucun pays n’est plus à l’abri…

C’est la propagande mondialisée !

Les moyens utilisés pour "asservir" l’info ?

Un peu d’ histoire, s.v.p.

Le conseil en stratégie managérial est un concept purement étasunien, c’est le système économique mondial (sauf évidemment pour les pays du "bloc communiste") qui domine à ce moment là (l’après seconde guerre mondiale et a perduré jusqu’au début des années soixante dix), il était directement issu des accords de Bretten Woods, et la France n’y avait joué qu’un rôle mineure ; le leadership étasunien était la seule référence en la matière et le suivisme politique était très répandu (aucun pays n’aurait pris le risque de l’isolationnisme), et ce, malgré de Gaulle et son goût très prononcé pour l’indépendance. Lorsque les dirigeants politiques français et les maîtres de la finance nationaux, s’en attribuaient tout le mérite, on ne peut qu’être assez sceptique. Il était les vrais propriétaires de la France, certes, ils pouvaient éventuellement s’adapter (via un système de réseaux) pour mettre en relation les chefs d’entreprises (et autres décideurs) avec les femmes et hommes politiques. Puisque ces derniers avaient d’énormes commandes à passer (entre autre, dans le cadre du plan Marshall), ils devenaient tributaires des uns et des autres (et par la suite les chefs d’entreprises devenaient leurs obligés...), et les gouvernants étaient des entremetteurs, moyennant une commission de X % sur toutes les transactions (en général elle était de l’ordre de 10%) rien de plus !

Messages

  • PS : ainsi que ça !
    De tout temps, ce fut une priorité permanente qu’exécutèrent fébrilement (dans l’ombre) les vrais décideurs, technique d’escamotage par petites touches successives mais continues, de la réécriture des évènements historiques, où les faits réels sont revus et corrigés pour correspondre à l’idéologie du moment (l’idéologie dominante, bien entendu). Les gens du commun n’ont pour référence, que cette réécriture permanente de leur propre histoire. Ainsi va le peuple dit "souverain" (un peuple alibi*), vers un oubli total de sa propre histoire. Et les vrais décideurs, discutent de ce que seront les évènements à venir, et surtout quelle sera l’idéologie la mieux adaptée à leurs propres intérêts. Le peuple n’aura rien à redire, il devra s’exécuter sans rechigner. Tel est son avenir.

    * On peut aussi dire "peuple virtuel", puisqu’il n’est sollicité qu’un jour tous les cinq ans en ce qui concerne par exemple l’élection présidentielle.