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Liberté de la presse ou encadrement de l’information ?

Publie le jeudi 21 mai 2009 par Open-Publishing
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AVERTISSEMENT :

Il n’est pas question de mettre tous les médias dans le même sac, certains sont authentiquement indépendants, et les journalistes* de ces rédactions sont d’honnêtes et vrais investigateurs, (c-à-d, qu’ils font un travail d’enquête sans concession si ce n’est qu’à la vérité). Leur travail s’apparente à un authentique exploit, car pour exercer aujourd’hui ce métier il faut avoir une sacrée dose de courage ; les autres sont aux ordres et ne méritent aucune indulgence de notre part…
…on peut citer au hasard, Berlusconi, Murdoch et consorts, qui se vantent grâce à leur "empire de presse" de faire ou de défaire respectivement, les gouvernements italien ou anglais. Et d’ailleurs Sarkozy se serait fait élire en partie grâce à ses relations avec des propriétaires de groupes médias (presse écrite, radio, télés etc.), qui sont aussi à la tête d’importantes sociétés internationales. Durant sa campagne électorale (pour les élections présidentielles), la scène se passait en Camargue, alors qu’ il avait fait trimballer un groupe de journalistes (certainement pour les humiliés car cela rappelait furieusement les charrettes de condamnés à mort de la révolution française) debout en rangs serrés dans une carriole, face à eux, Sarkozy monté sur un poney (certainement une monture à sa taille) avait fait une allusion graveleuse à une journaliste sur les performances sexuelles du poney en question et sur lequel il tentait de se maintenir en équilibre ; les confrères de cette dame (de courageux gentlemen soit dit en passant) avaient préférés regarder le bout de leurs chaussures plutôt que de boycotter ce malotru. Aucune indulgence pour ceux là non plus…

*Il leur arrive d’écrire des livres sur des sujets brûlants et leurs enquêtes sont généralement assez honnêtes.

Les médias, la pub, la sondagite aiguë, le conseil et la com’ politique :

Quelles sont les méthodes utilisées ?

Les méthodes sont issues de la pub (via les agences d’opinions), et relayées par les médias aux ordres. Et l’on distingue nettement deux méthodes (deux types de vente, puisqu’il s’agit de vendre des infos et des images). La première, réservée aux professionnels bonimenteurs, qui vantent indifféremment tel ou tel produit, c’est du vent ! Elle correspond à une période qui se situe avant la seconde guerre mondiale (grosso-modo, l’entre-deux guerres).

La seconde est axée sur des techniques de persuasion (issues en grande partie de la propagande de masse, qu’on appelle parfois "bourrage de crâne"), on manipule l’opinion, et la méthode s’adresse prioritairement à une clientèle de femmes et hommes politiques (le contenu des messages est pour l’essentiel constitué de slogans et d’"images", et ces dernières peuvent être retouchées à l’infini) aux chefs d’entreprise et aux décideurs de toutes sortes. Une variante est directement tirée de cette méthode ; dans cette variante on ne persuade pas (il s’agit toujours de propagande, mais...) on suggère, nuance !

L’actualité ? Il s’agit d’infos de complaisance, d’infos bidons, et d’ordres de dirigeants ou des maîtres du monde.

Suggestion, puis autosuggestion, les marchands de soupe (1) sont persuadés de détenir la pierre philosophale (un produit qui transforme tout en or !), dont ils peuvent espérer tirer de multiples avantages, et même plus !

Mais quel est donc ce produit miracle ?

Il s’agit de la com’ politique...

Elle s’accompagne généralement de son pendant, le sondage, et ce sont les entreprises des États-Unis qui ont été les premières à utiliser ces derniers pour connaître les attentes supposées des consommateurs et ainsi augmenter leurs marchés. Progressivement, la frontière entre marketing et politique s’est effacée, et en 1936 le journaliste G.H. Gallup (Gallup*, c’est la seconde méthode non-sophistiquée : la persuasion ) fonde l’American "Institute of Public Opinion" en vue de l’élection présidentielle. En France, le sondage d’opinion appliqué à la politique est apparu autour de la seconde guerre mondiale, par l’entremise de Jean Stoetzel, qui a fondé l’"IFOP" (Institut Français d’Opinion Publique).

Notes techniques : Les sondages d’opinion concernant les sujets politiques sont nés du développement des techniques de marketing. Aujourd’hui encore, le sondage politique d’opinion est indissociable du marketing : ce type de sondage ne représente que dix à vingt % du chiffre d’affaires (CA) des instituts de sondages (et il sert de "vitrine"), l’essentiel de leur activité concerne les études marketing commandées par les entreprises. À ce titre il serait plus juste de les qualifier "d’entreprise de marketing et d’opinion" plutôt que d’ "institut de sondages", terme laissant à penser qu’il s’agit d’organismes universitaires ou scientifiques. Tous les sujets sont évidemment traités, et en particulier les plus porteurs (la consommation, les jeux, le sexe, le sport, la santé, les faits divers etc.)

*Il y a un décalage par rapport aux méthodes actuelles de "communication", car il n’est plus question de persuasion mais de suggestion. Gallup c’est dépassé ! Gallup, s’était des techniques issue de la propagande de masse, des méthodes de persuasion et d’autopersuasion, qui était dans l’air du temps, et à cette époque la propagande sévissait partout dans le monde. A présent, grâce aux nouvelles technologies les techniques de marketing se sont transformés et la com’ politique aussi, fini l’art de la rhétorique, aujourd’hui place à la communication !

(1) Il faut ajouter à cette liste, toutes les organisations ou les organismes (plus ou moins secrets), qui gravitent dans les sphères des pouvoirs et qui en tirent de nombreux avantages, et se font un maximum de fric.

Que propose-t-on comme "produits" ?

On distingue plusieurs types de "produits". Dans la première méthode (grosso-modo la période de l’entre-deux guerres mondiales), il s’agit du bagout ; peu de moyen matériel, un bonimenteur (menteur professionnel) expérimenté, pour venter les supposés mérites de tel ou tel produit de consommation courante, et au final vendre n’importe quoi, mais cette méthode n’est plus adaptée aux nouveaux moyens de communication (la nouvelle technologie).

Dans la seconde méthode, beaucoup plus dangereuse pour la sauvegarde du droit à l’information, car les "produits" sont d’une autre espèce, beaucoup plus sophistiqués que ceux de la première méthode, et il s’agit de manipuler l’opinion (certains diront "influencer") et la clientèle est adaptée aux nouveaux "produits" proposés ; cette clientèle est exclusivement composée de personnes influentes, des décideurs (chefs d’entreprises, les fameux "capitaines" d’industries etc.) et des dirigeants politiques ou syndicaux (toutes tendances confondues), et les produits qui leurs sont proposés ont la même finalité que le "produit" décrit dans la première catégorie, "vendre n’importe quoi, mais pas n’importe comment", et il y a une différence de taille, les "produits" opèrent dans les deux sens ; on surajoute au "produit" décrit dans la première catégorie des effets beaucoup plus sophistiqués. On vend de l’image, elle est constamment retouchée et adhère à l’actualité, (actualité fabriquée de toute pièce) et de la "com’ politique", faite des discours dont l’orientation coïnciderait merveilleusement aux préoccupations du moment, et dont le message s’apparente aux slogans publicitaire), par exemple les thèmes sensés intéresser en priorité les consom… les citoyennes et les citoyens, et qui "ornent" les beaux discours de ces messieurs-dames.

Les thèmes abordés sont choisis en rapport des résultats d’enquêtes d’opinion, ils ne proposent rien mais "répondent" aux soit-disant attentes de nos concitoyennes et concitoyens. Il est prouvé que de plus en plus de gens refusent de répondre aux enquêteurs des agences d’opinion, et le pourcentage est tellement important, que la crédibilité des résultats de ces enquêtes pourrait-être remise en cause.

Avis au clients consommatrices/teurs de résultats d’enquête d’opinion fournis par les agences de marketing, le produit qui vous est proposé n’est peut-être pas celui que vous êtes en droit d’obtenir, méfiance !

Cette méthode se substitue aux discours "classiques", qui étaient fondés sur de réelles propositions et sur un programme en adéquation aux préoccupations réelles des citoyens, mais qui furent ringardisés, (TINA est passé par là) et remplacés par des slogans et des images, "produits" éminemment politique, bien sûr ! On comprend un peu mieux le désintérêt grandissant de nos concitoyennes et de nos concitoyens pour la gente politique, et la décrédibilisation du personnel politique assimilé à un produit de consommation courante et incapables de résoudre nos problèmes quotidiens. Les communicants ne sont pas à la hauteur, et n’ont aucune compétence politique. Et lorsque ces spécialistes et conseillers (les agents d’agences de pub/communication/sondage/conseil*), pensent que les Françaises/Français donnent l’impression de "mordre" (c-à-d, paraissent être influencé par ces nouvelles méthodes de vente), et qu’il suffisait de transposer la cuisine (la méthode et ses techniques) publicitaire au monde réel, par exemple en créant une image idyllique du candidat-dirigeant politique ainsi qu’un "discours-produit" tiré du résultat d’enquêtes d’opinion, et qu’ainsi le tour était joué, se sont lourdement fourvoyés.

*Les agences de marketing et d’opinion ont discrètement ajouté une activité à leurs pratiques commerciales, le conseil (le consulting) et proposent des "produits" adaptés à cette nouvelle pratique (là il est clair qu’il s’agit de vendre du vent !) Il y a de grande chance que ce type de "produits", finissent de la même manière que les nouveaux produits financiers, tellement sophistiqués qu’ils finissent par faire crever la bête…

Il n’y a pas contradiction entre ce qui est écrit là, et la réécriture des évènements de l’histoire des peuples ; quand ils (les peuples) se réfèrent à l’histoire réécrite, ils n’ont pas le sentiment qu’il s’agit de contrefaçon, ni même d’un "produit" politique (en un mot "l’information" qui nous est fournie aujourd’hui), mais de la réalité. Les seuls qui pourraient émettre quelques doutes sont les étudiants ou les chercheurs (à toutes époques les historiens furent très souvent complices de ces pratiques de réécriture) et quelques érudits, mais que font-ils pour lutter contre ?

Les nouveaux encyclopédistes sont des internautes !

Certains par pure provocation ou malveillance, publient des contre-vérités sur tel événement, fait historique ou personnage, et tout le monde sait qu’il est (et sera) de plus en plus difficile, sinon impossible de corriger en rectifiant ces actes malveillants, et ces contre-vérités seront nos références de demain.

Dans le domaine de l’écrit, les archives nationales ou locales (privées et publiques), ainsi que les bibliothèques/médiathèques, font des choix pas toujours très clairs, et détruisent des archives ou des volumes selon des critères bien souvent fallacieux et avant tout politiques. Et certaines rééditions sont des contre-façons manifestes, sans rapport avec les originaux. On aura compris qu’il s’agit de "compiles", dont le but est une affaire de gros sous et n’a rien à voir avec le travail d’honnête éditeur.

Dans le domaine de l’information et des médias, les commentateurs actuels sont des courtisans-laudateurs, et l’interprétation de tel ou tel événement est trop souvent sujette à caution. Le journalisme n’a rien à voir avec ces mœurs déshonorantes.

Quels moyens utilise-t-on pour asservir l’information ?

Tous les gouvernants de toutes les Nations, pratiquent de la sorte, mais on peut dire que les gouvernements des Etats-Unis, de la Chine (2), d’Israël et de la Russie (2) sont particulièrement actifs dans ce domaine, et sont sans conteste les mieux adaptés (et équipés) pour ce travail de réécriture des évènements de l’histoire des peuples. Exemple récent, durant les derniers conflits "mondiaux" en cours (rappel : il s’agissait d’anéantir/détruire un pays désigné à la vindicte, et pour commettre cette ignominie, une coalition de plusieurs pays fut formée à cet effet), pendant toute la durée de cette période "exceptionnelle" les médias étaient réduits à néant (bien souvent avec le consentement des propriétaires, bien sûr), toutes les informations étaient canalisées puis filtrées, pour être ensuite substituées par celles que fournissaient les agences de propagande gouvernementale et les officines officielles (ou officieuses) de toutes espèces, les évènements et les faits réels étaient ouvertement réécrits et adaptés à l’idéologie dominante. Maintenant que les gens sont habitués aux conflits en cours, les gouvernants suppriment tous ce qui les dérangent et en premier lieu les images en provenance des théâtres d’opérations (là où se commettent les pires exactions).

Dans les salles de rédaction les priorités ne sont pas les mêmes, tel journal ou hebdo taira tel ou tel événement au prétexte qu’il n’intéresse pas les gens (Chabot, la cheftaine de l’info des chaînes publiques FR2 et FR3, en a fait la brillante démonstration* durant la campagne des élections présidentielles ; elle en fut récompensée (ne fait-elle pas la bise à Sarkozy ?) Mais rien ne dit que dans le futur elle n’aura pas à le regretter amèrement.

*Il s’agissait de taire une affaire concernant le maire de Neuilly (Sarkozy), dont le sujet était l’octroi de certains avantages sonnants et trébuchants via une manœuvre illicite avec la complicité d’une promoteuse immobilière locale, et à l’époque elle avait déclaré à des journalistes un peu plus scrupuleux qu’elle : « ça n’intéresse pas les Français ! » Un candidat commet un détournement, et ça n’intéresserait pas les Français ? Pas d’indulgence pour ce type de pratique…

Les pays occidentaux sont considérés comme en temps de paix (bien qu’ils se déclarent en guerre contre le terrorisme) ! Imaginez le contraire…

Le dispositif anti-terroriste et les décisions politiques qui accompagnent ce dispositif a eu pour premiers résultats immédiats et visibles de restreindre les libertés individuelles, et de donnés aux juges anti-terroristes des moyens juridiques quasi illimitées pour obtenir les résultats que l’on connaît... (lire à ce sujet "Le coup de Tarnac" de Marcel Gay, paru chez Florent Masso).

Très rapidement les gouvernants franchirent le pas, et prirent la mauvaise habitude de (au mieux) tronquer ou taire les faits réels et au pire de les transformer (voir les méthodes de réécriture, d’interprétation et les commentaires complaisants). Il s’agit là, de leur conception de l’actualité (les médias consentent puisqu’ils sont entre les mains de financiers, le fameux "mélange des genres"). Cela ressemble de plus en plus aux méthodes développées et utilisées systématiquement par les anciens pays du "bloc communiste". Plus aucun pays n’est à l’abri…

(2) En ce qui concerne la Chine et la Russie (et d’autres pays), la presse y est très encadrée, ce qui ne veut pas dire qu’aux Etats-Unis où en Israël la presse ne l’est pas, mais les méthodes de contrôle des médias sont assez différentes, car il s’agit d’autocensure ou de persuasion (si vous écrivez sur untel ou unetelle, par exemple un groupe du BTP, et que travaillez à télébouygues (TF1-LCI), on vous persuadera amicalement (bien entendu), qu’il n’est pas dans votre intérêt de critiquer ouvertement la main qui vous nourrit, sinon vous pourriez en subir rapidement de les conséquences…)

La propagande s’est mondialisée !

Quels moyens* sont utilisés pour "asservir" l’info ?
(*moyens économiques et politiques)

Un peu d’histoire, s.v.p.

Le conseil en stratégie managérial est un concept purement étasunien, c’est le système économique mondial (sauf évidemment pour les pays du "bloc communiste") qui domine à ce moment là (l’après seconde guerre mondiale et a perduré jusqu’au début des années soixante dix), il était directement issu des accords de Bretten Woods, et la France n’y avait joué qu’un rôle mineure ; le leadership étasunien était la seule référence en la matière et le suivisme politique était très répandu (aucun pays n’aurait pris le risque de l’isolationnisme), et ce, malgré de Gaulle et son goût très prononcé pour l’indépendance. Lorsque les dirigeants politiques français et les maîtres de la finance nationaux, s’en attribuaient tout le mérite, on ne peut qu’être assez sceptique. Il était les vrais propriétaires de la France, certes, ils pouvaient éventuellement s’adapter (via un système de réseaux) pour mettre en relation les chefs d’entreprises (et autres décideurs) avec les femmes et hommes politiques. Puisque ces derniers avaient d’énormes commandes à passer (entre autre, dans le cadre du plan Marshall), ils devenaient tributaires des uns et des autres (et par la suite les chefs d’entreprises devenaient leurs obligés...), et les gouvernants étaient des entremetteurs, moyennant une commission de X % sur toutes les transactions (en général elle tourne autour de 10%), et de ce fait les moyens économiques sont évidemment énormes, rien n’est trop cher dans ce domaine, car il s’agit de pigeonner les gogos !

Quel est le rôle réel de la politique ?

Ce fut de tout temps une priorité permanente qu’exécutèrent fébrilement (dans l’ombre) les vrais décideurs (les maîtres du monde), les techniques d’escamotage par petites touches successives mais continuelles (on mêle des mensonges aux faits réels), de la réécriture d’évènements historiques (les évènements fabriqués n’entrent pas dans cette catégorie), où les faits réels sont revus et corrigés pour correspondre à l’idéologie du moment (l’idéologie dominante, bien entendu). Les gens du commun n’ont pour référence, que cette réécriture permanente de leur propre histoire (les étudiants et les chercheurs etc. peuvent à loisir, se documenter dans les bibliothèques misent à leur disposition, mais la "réalité" réécrite ne colle plus avec leurs travaux). Ainsi va le peuple dit "souverain" (peuple alibi*), vers un oubli total de sa propre histoire. Et les vrais décideurs, discutent de ce que seront les évènements à venir (ils s’agit des ordres qu’ils donnent), et surtout quelle sera l’idéologie la mieux adaptée à leurs propres intérêts. Le peuple n’aura rien à redire, il devra s’exécuter sans rechigner. Tel est son avenir. * On peut tout aussi bien écrire "peuple virtuel", puisqu’il n’est sollicité qu’un jour tous les cinq ans, par exemple en ce qui concerne l’élection présidentielle.

Qui sont les acteurs de cette mascarade ?

En France c’est "le tout Paris" : des hommes politiques, des journalistes, des stars, et les barons des grandes entreprises ou des sociétés multinationales (ce fut durant les "trente glorieuses" (pas "glorieuses" pour tout le monde, loin de là), que se développèrent à l’échelle mondiale les réseaux d’obligés et les méthodes affinées pour mettre en relation le monde de la finance et le monde politique, via les lobbyistes. Ils organisent des fêtes ou se réunissent plus discrètement dans des endroits privés. C’est durant ces contacts que se construisent ou reconstruisent les réseaux d’"amitiés" et d’influences (multiples et diverses) se rendant indispensable (on peut ajouter des réseaux d’obligés) les uns des autres, du grand patronat et des gouvernants politiques. Ils (ces méthodes et les résultats escomptés) sont plus que jamais les ingrédients de la vie politique actuelle, et sont importés directement des Etats-Unis. Pour illustrer ces lignes, on peut citer cette phrase : « … ils (les dirigeants politiques et les décideurs contribuent à faire entrer la France dans le siècle de la communication… », tout est dans le "ils contribuent"…

Quel est le mode de fonctionnement ?

Là même où le modèle de direction (centres de décision, structures et organisations) bien que surannés, perpétue l’emprise sous le commandement d’un chef, d’un leader etc. On déresponsabilise les personnes dépendantes des décisions d’un leader, qui obéissent et rendent des comptes, mais en aucun cas ne contestent les ordres !
PS : Sous le règne sarkoziyen, l’indépendance de la presse est largement remise en cause, et le contrôle de la nomination des responsables de médias publiques ou de journalistes se multiplient, et Sarkozy s’implique directement dans ce jeu de dupes. (les dupés ne sont pas ceux qu’on croit !)

Mais au final 1) ces pratiquent seront contre-productives 2) la révolution sera passée par là ! Et il pourra dire en s’arrachant les cheveux : « Tout ça pour rien ! »

Messages

  • Tous les sondages le prédisent : l’abstention aux prochaines élections européennes pourrait dépasser les 60%.

    http://www.romandie.com/infos/news/b808b51134c860af4bb8fe117212c4d1LETEMPS.asp

  • Article paru dans « le Canard enchaîné » à la date du – mercredi 2 septembre 2009, dans la rubrique « VITE DIT », en page 8.

    Au Bristol, « annexe de l’Élysée », « hôtel du pouvoir », Sarkozy, qui peut vite faire le déplacement à pied, ne vient pas seulement déguster son plat favori, « les macaronis fourrés artichaut, truffes et foie gras » « La nouvelle Pravda /Le Figaro », 27-O8-09) : il « reçoit aussi régulièrement, dans les salons privés, son mystérieux " premier cercle ", nom donné depuis la présidentielle de 2007, aux 400 plus gros donateurs ump. Grâce à leur généreuse cotisation annuelle (entre 3000 et 7500 euros), ils ont le privilège d’avoir Sarkozy "rien que pour eux" le temps d’un dîner. Le 17 juin dernier, ils étaient encore là, comme au temps de la campagne. Les Dassault, Bolloré, Pinault, Bouygues, les pdg d’Andersen Worlwide ou de Montpensier France. »

    On se pince pour se convaincre que ce n’est pas un gag. Ou une caricature.

    • Cet article (les commentaires ne sont pas tristes non plus) de Marie Bénilde paru sur le site du "Monde Diplomatique"et qui vaut son pesant de cacahuètes !
      A lire donc.

      Intermarché, préfet raciste, grippe A : les rouages de l’info-communication

      mercredi 2 septembre 2009, par Marie Bénilde

      Retour sur un été d’intense communication gouvernementale où l’on a pu voir le président de la République présenter un plan anti-bonus de moralisation du capitalisme, le ministre de l’éducation, Luc Chatel, se rendre dans un hypermarché pour dialoguer avec de fausses clientes, un ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, se refaire une virginité médiatique en suspendant un préfet et une ministre de la santé, Roselyne Bachelot, multiplier les discours de prévention contre le grippe A pour se vacciner contre toute contamination médiatique...

      Table des matières
      •La démission du reporter devant le communicant
      •Le spectacle de la moralisation des banques
      •Le préfet raciste et le panache blanc du ministre
      •La vaccination par la surcommunication contre la grippe A
      Est-elle tout à fait terminée cette affaire de figurants à Intermarché appuyant, en vue de la rentrée scolaire, la communication du ministre de l’Education nationale, Luc Chatel ? C’est à craindre. Malgré les propos du porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, le 23 août à Frangy-en-Bresse, accusant Intermarché et Luc Chatel de « complicité » et de « magouilles », la page semble bel et bien tournée pour la plupart des médias. Ne saura-t-on donc jamais la réalité à propos de cette claque organisée de toute pièce par une douzaine de figurants arrivant ensemble en voiture à l’hypermarché et repartant de la même façon ? Tout, pourtant, inviterait à enquête et à reportage.

      Mais, non, il faudrait sans doute se contenter d’une vérité de façade, d’une info-communication en quelque sorte.

      Rappelons brièvement les faits : le 17 août, le porte-parole du gouvernement qui se trouve être aussi ministre de l’Education, se rend dans un Intermarché de Villeneuve-le-Roi (94) en compagnie d’Hervé Novelli, secrétaire d’Etat au commerce, pour mettre en avant « Les essentiels de la rentrée ». Si vous n’avez jamais entendu parler de cette opération, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e). Il s’agit d’une pure manœuvre de communication montée par le ministère pour tenter de faire passer dans l’opinion l’idée que le gouvernement contrôle les prix, mieux qu’il agit pour faire baisser ceux des articles essentiels au cartable de l’écolier. Ca ne vous dire toujours rien ?

      Eh bien, ça évoque quelque chose à cette cliente apparemment hélée au passage par le ministre :

      Luc Chatel : « Est-ce que vous connaissez l’opération les Essentiels de la rentrée ? »
      La cliente : « Il y a les essentiels et aussi les avantages de la carte au niveau d’Intermarché... C’est vrai que l’ensemble fait des prix intéressants. » (voir la vidéo sur Rue 89)

      Au passage, le téléspectateur peut constater que cette séquence s’apparente à une double publicité clandestine : pour le gouvernement et pour Intermarché.

      On connaît la suite. Libération a révélé que la cliente en question était en réalité une conseillère municipale d’une commune UMP de Vulaines-sur-Seine, située à 47 kilomètres de là et qui se trouve être parallèlement comptable à Intermarché. Le groupe de distribution s’est donc empressé de venir au secours du ministre ou de son cabinet accusés d’avoir organisé de toute pièce cette opération de manipulation de l’information (une opération de recours à figurants du même type avait coûté son poste à Olivier Stirn, le ministre du tourisme en 1990). Dès le 19 août, Intermarché affirmait donc publiquement par voie de communiqué « avoir pris l’initiative d’inviter un certain nombre de (ses) salariés à l’occasion de la venue des ministres dans l’un de ses magasins à Villeneuve-le-Roi ». Ce qui permit aussitôt à Luc Chatel de se dédouaner en « condamnant fermement » le « procédé » du distributeur. Une initiative qui, ajoutait-il, « me choque car elle est à l’opposé de mes convictions et de mes pratiques ».

      Dont acte. On se retrouve donc avec un ministre outragé, une enseigne de distribution penaude et des médias se satisfaisant, pour la plupart, de cette version.

      La démission du reporter devant le communicant Il reste pourtant à relever que cette histoire soulève encore pas mal de questions. Pourquoi d’abord, pas un média audiovisuel privé n’a pointé les cafouillages de cette opération de communication sur les prix qui sautaient pourtant aux yeux des reporters (des figurantes bien habillées investissant le rayon « fournitures scolaires » avant de repartir aussi sec en remettant en place les articles) ? Peur de déplaire à l’annonceur Intermarché ? De déjouer les rouages d’une communication politique ? Panurgisme devant le « prêt à communiquer » ? Pourquoi ensuite prendre la version d’Intermarché, fruit d’une contre-offensive sans doute conjointe entre le ministre et le distributeur, pour argent comptant ? Le New York Times qui a consacré la Une de son site et un article à cette affaire semble plus circonspect.

      Pourquoi in fine accepter qu’on ensevelisse cette opération de communication clandestine démasquée par quelques reporters de France Inter et de France Info sous une autre forme de manipulation assurée par Intermarché ? Pourquoi exclure la piste politique alors que tout porte à croire qu’Intermarché et le cabinet de Luc Chatel ont agi main dans la main pour cette entreprise médiatisation des « Essentiels de la rentrée » ?

      D’autant que le recours à des militants UMP n’est pas exceptionnel chez Sarkozy. Le 6 juin, à l’occasion de la commémoration du débarquement avec Barack Obama, le public scandait devant les caméras "Nicolas, Nicolas" et conspuait le maire socialiste de Caen, Philippe Duron. Normal : il avait été drastiquement sélectionné dans un espace sécurisé auquel donnait accès… la carte de l’UMP. En atteste un tract de la Fédération du Calvados qui remercie 500 militants qui s’étaient déplacés ce jour-là.

      On connaît la propension du Président à maîtriser l’agenda médiatique. Elle consiste le plus souvent à mettre en scène son action en réagissant à l’actualité. Ce qu’on ne savait pas encore, c’est que cette super-production incessante nécessite désormais le recours à des figurants.

      Le spectacle de la moralisation des banques Un exemple de cette scénarisation en a encore été donné cet été avec l’intervention du chef de l’Etat sur les bonus des banques, qui faisait suite à la révélation d’une provision d’un milliard d’euros réalisée par BNP-Paribas pour rémunérer ses traders. A la fin août, la parade était toute trouvée : les banques devront étaler sur trois ans les versements, les deux tiers de la somme étant payée en différé pour tenir compte des résultats ; ce qui permet l’instauration de malus en cas de contre-performance. Mieux, BNP-Paribas accepte de diviser par deux sa provision pour bonus. C’est ainsi que Sarkozy a pu à nouveau brandir sa posture de moralisateur du capitalisme. Avec le soutien apparent des grandes banques françaises.

      Mais quelle crédibilité accorder à cette théâtralisation de la puissance de l’Etat ? Les banques s’aligneront parce que celles qui ne joueront pas le jeu seront évincées des mandats publics ? On sait bien que cette situation n’est pas tenable dans un système financier mondialisé : il peut être plus intéressant pour les banques de retenir des traders qui leur assureront des profits en conservant les règles actuelles. Sarkozy se fait donc fort d’imposer une improbable réforme du fonctionnement du capitalisme au G20. Mais après tout, qu’importe s’il n’y arrive pas : il a aura quand même pris au passage son gain d’image. C’est tout bonus...

      Le préfet raciste et le panache blanc du ministre Autre épisode d’info-communication cet été. La suspension du « préfet raciste » Paul Girot de Langlade. A l’origine, une sombre affaire de portique de sécurité à Orly où l’homme aurait déclaré « On est où là, on se croirait en Afrique » et « De toute façon, il n’y a que des Noirs ici ». Depuis, il nie cette version et affirme au Parisien que les caméras de sécurité attestent qu’il n’a « rien dit sur la couleur de peau des agents » et qu’il aurait déclaré « Avec une gestion pareille on se croirait en Afrique ». Comme dans l’affaire des paillotes brûlées du préfet Bonnet, il y a dix ans, il convient sans doute de ne pas s’arrêter au micro-événement et de regarder ce que cache cette médiatisation en forme de lynchage.

      De même que l’affaire Bonnet marquait en réalité la démission de l’Etat en Corse, cette histoire insignifiante qui ne révèle au pire qu’un habitus plein de morgue et d’arrogance - sociale ou raciale – dissimule une vérité politique plus dérangeante : comment Brice Hortefeux, un ancien ministre de l’immigration, qui a accepté de remplir ses quotas de traque aux sans papiers, veut se refaire une virginité médiatique à la Place Beauvau. Car on sait aujourd’hui que Paul Girot de Langlade n’a été « suspendu » que pour la forme après avoir terminé sa mission pour les Etats Généraux de l’Outre Mer. L’ébullition médiatique entretenue autour de cette histoire est surtout venue de la célérité avec laquelle le ministre de l’Intérieur l’a récupérée en se montrant d’une sévérité exemplaire estimant qu’il ne tolèrerait « jamais que des propos racistes soient tenus dans notre pays ». Rappelons que le préfet a déjà été relaxé en appel pour des propos véhiculant des clichés hostiles aux gens du voyage quelques années plus tôt.

      La vaccination par la surcommunication contre la grippe A Enfin, comment ne pas voir un effet d’« info-com » dans les multiples annonces faites autour de l’épidémie de la grippe A (lire « Psychose de la grippe, miroir des sociétés » dans Le Monde diplomatique de septembre). Si on ne sait pas au juste quelle sera l’ampleur de la maladie, on sait aujourd’hui quelle restera gravée dans les annales comme une grande opération de communication. La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, ne se contente pas d’ouvrir son parapluie pour se prémunir contre tout scandale d’impréparation façon sang contaminé. Elle entretient aussi l’idée que le gouvernement sait faire face, qu’il a pris les devants face à une éventuelle pandémie. Ce dernier « en fait-il trop ? » s’est interrogé la presse.
      On pourrait tout aussi bien poser la question aux médias qui, à écouter les médecins, se font les fidèles relais d’un plan anti-catastrophe alors que la perspective d’un sinistre majeur est encore à démontrer face à un virus qu’il paraissent pouvoir maîtriser. En attendant, la grippe A a bon dos : elle permet d’éviter de braquer les feux de l’actualité sur une rentrée où manqueront les enseignants – 13 500 suppressions de postes – comme les personnels de santé. Quant aux entreprises, elles sont invitées à se prémunir contre la grippe A en explorant de nouveaux champs qui pourront se révéler féconds par la suite : télé travail, prêt de main d’œuvre, assouplissement des conditions de travail dans la prise de congés et de RTT… Voire plans sociaux si les perspectives de reprise économique tant augurées par les médias pendant l’été - au nom de la spéculation boursière – ne se confirme pas... Ce sera la faute à la grippe A !
      Pendant ce temps, alertée par le virologue américain Tom Jefferson [1], la presse allemande nous apprend que l’OMS a changé sa définition de la « pandémie » et elle s’interroge pour savoir si ce ne serait pas dû aux laboratoires pharmaceutiques qui la financent. Le 28 août, une note de l’OMS révèlent en effet que la grippe A a tué au « moins 2185 personnes » dans 177 pays alors que 5000 Français meurent chaque année, directement ou non, de la grippe classique. Mais désormais, il ne suffit plus de « nombreux morts » pour déclencher une pandémie. De grosses ventes de vaccins sont dans la balance...
      Notes[1] Voir à ce sujet Arrêt sur Images du 28 août 2009

    • 11 commentaires sur « Intermarché, préfet raciste, grippe A : les rouages de l’info-communication »

      Chataîgne :
      2 septembre @14h19
      grippe A : les rouages de l’info-communication
      Sur ce sujet de la grippe A, je suis surpris de voir avec quel manque de discernement les médias nous en parlent à longueur de temps. Cela me fait penser à la grippe aviaire, à la vache folle, au SRAS et autre peurs millénaristes...
      Les journaux, la presse, la télévision, ou le Web... on a l’impression d’être surinformé sur la grippe A, et au bout du compte on se rend compte qu’on ne sait rien. C’est comme si les médias avaient intérêt à entretenir une crainte irrationnelle et irréfléchie qui, comme un protège-bouche, masque d’autres peurs véritables (chômage, insécurité, appauvrissement...)
      Nobo :
      2 septembre @15h47
      Il manque à votre recension l’Affaire de la Burqua et la non-affaire, au sens où elle n’a pas fait les gros titres, de l’Aftonbladet...
      Yvan :
      2 septembre @16h45
      Nous en sommes revenu là où était une France qui essayait de percevoir une parcelle de vérité au travers de la censure vichyssoise, là où étaient les pays du bloc de l’est quand ils essayaient de lire les non-dits de la Pravda.
      Nous regardons les JT à l’affût des accidents de discours, comme la litanie sur les casseurs de Pujada, cassée par Xavier Matthieu, dans une sous-préfecture encore fumante, ou comme ce passager qui au sortir d’un avion se jette sur un micro pour dire que la grippe A c’est une grippe comme une autre, devant les caméra et surtout un ministre médusé (Dominique Bussereau), venu pour montrer la détermination sans faille du gouvernement français pour lutter contre cette "catastrophe planétaire", ou encore plus récemment Ségolène Royale, qui de Poitiers, a su se jouer du décalage de son du direct, en interdisant au présentateur intérimaire de poser les habituelles questions de personnes, et continuant imperturbable à délivrer le message qu’elle désirait faire passer.
      Dr Maboul :
      2 septembre @17h07
      Les peurs irrationnels sont des avatars divins qui ont toujours servis à manipuler les masses.
      Hier, on avait peur que le ciel ne nous tombe sur la tête, heureusement on avait nos druides pour nous protéger.
      Aujourd’hui, on a peur de chopper la grippe A, heureusement on a Roselyne pour nous sauver.
      A propos de l’Info-Com’ de Sarkozy sur les Banques. Un fait qui moi me choque particulièrement et montre à quel point la chanson de Dalida ("Paroles, paroles, paroles") décrit bien la politique de notre président :
      L’état pour sauver la BNP a pris 17% du capital de la banque, en en devenant le principal actionnaire, mais n’a pourtant envoyé personne le représenter au conseil d’administration (source : http://www.etiennefillol.fr/blog/in...). L’état possède des moyens capitalistes (capitalisme d’état certes) de faire quelque chose, mais il s’en abstient.
      Alors, elle où la volonté de moraliser le capitalisme là ????
      Et pour le plaisir, on pourra revenir sur la censure d’Hadopi par le conseil constitutionnel à la suite de laquelle Albanel a déclaré un peu partout que le conseil avait validé 90% de la loi... Totalement faux, le conseil constitutionnel avait analysé 10% de la loi qui lui ont suffit à la rejeter et n’a pas regardé le reste. Pour continuer en chanson, comme dirait Zebda : "Il ment, il ment, le gouvernement".
      Plus récemment un petit mensonge de Bockel sur l’occupation des prisons en France qui pourrait passer pour une erreur de calcul (article du nouvel obs. subtilement modifié par le journal qui n’a gardé que le pourcentage et pas trouvable dans le cache google... mais je les avait noté alors je vous les donne ) :
      "62.420 détenus pour 51.000 places soit 106% de taux d’occupation"...
      Si on calcul ça fait 122% . Il aurait pu truquer plus subtilement quand même, là c’est hyper facile à vérifier.
      En tous cas, félicitations, bonne article. Je regrette juste que n’ait pas été évoquée la comm. faite autour du malaise présidentiel qui elle aussi vaudrait le coup d’être analysée par un oeil critique.

      2 septembre @17h28
      La nullité à la une ! Comme il ne se passe rien que l’insipide quotidien du fascisme ordinaire franchouillard, mesquin, cupide et gavé de suffisance stupide, on invente des intrigues minables qui n’intéressent que ceux qui en encaissent les droits d’auteur ... Morne époque, triste spectacle, ennui profond qui voudrait cacher la vraie misère d’un monde en décomposition : REVOLUTION !
      Jean-François :
      3 septembre @12h43
      Avez-vous remarqué le maquillage de Roselyne quand elle vient nous parler de la méchante grippe à la télé ?
      douard :
      3 septembre @17h15
      tout d’abord je tiens à souligner la justesse des propos de Dr maboul concernant la représentation de l’Etat dans les CA des banques sauvées il y a quelques mois. Ensuite je envie de commenter une des phrases de l’article : Pourquoi d’abord, pas un média audiovisuel privé n’a pointé les cafouillages de cette opération de communication sur les prix qui sautaient pourtant aux yeux des reporters.
      La réponse est évidente et se résume en deux questions :
      A qui appartiennent les groupes de presse privés ? Amis ou ennemis du gouvernement en place ?
      Je laisse chacun se faire sa propre idée (sic)
      Sam de Lyon :
      4 septembre @03h12
      Concernant cette fameuse grippe A, je rejoins entièrement l’avis général. On nous désinforme plus qu’on nous sur-informe cependant. En effet, tout est dit, n’importe quel idiot du village pourrait se questionner autour d’un sujet : le journaliste lambda est-il pertinent en tant que scientifique ou médecin ?
      La somme des informations que je qualifierais de médicales autour de la "pandémie" (qui n’en aurait pas été une l’année dernière au même mois, dixit Jefferson) est gavée d’erreurs. Lisez l’article de Jefferson dans Der Spiegel, il vaut vraiment le coup :
      http://www.spiegel.de/international...
      A savoir aussi, le Tamiflu, est souvent nommé anti-viral ce qui est une autre aberration puisqu’un anti-viral est, à mon sens, le traitement qui empêcherait le virus d’agir. Faux, le Tamiflu agit sur une protéine et réduit, en théorie, la progression du virus dans l’organisme. A savoir aussi que le labo qui le produit est un labo Suisse, de là à ce qu’il y ait un lien fort avec l’OMS, à vous de vérifier. De plus, le Tamiflu est considéré par de nombreux scientifiques comme inutile et même dangereux en comparaison aux effets secondaires. A lire, l’article suivant :
      http://www.mondialisation.ca/index....
      Avec ça, on comprend une chose, ce traitement a été créé pour lutter contre la GRIPPE AVIAIRE, et il est précisé qu’il ouvre la possibilité à des recherches sur de futurs anti-viraux pour d’autres grippes, donc, sous entendu, il ne fonctionne que pour le H5N1...de là à penser qu’on nous vend du vent, il n’y a qu’un pas !
      Tout ça pour dire qu’il y a là un gros coup médiatique, mais aussi financier de la part du labo qui possède le brevet, des fabricants de matériels type gants, masques, sur-chausses, etc. ...
      A cela j’ajouterais la propension des médias à se délecter de tels sujets, sans vérifier la moindre information, sans aller chercher ailleurs. On ne nous a pas parlé des révélation de Tom Jefferson en France dans les grands médias. Bref, il y a une véritable jouissance des médias dans la création d’un sentiment collectif de peur et dans la proposition d’une offre rassurante par la suite. on nous promet de la peur mais on nous vend du réconfort et des certitudes.
      Allez, moi je vous laisse, il faut que j’aille me laver les mains !
      David :
      4 septembre @13h46
      Le gouvernement, ne pouvant plus, dans une époque où l’hyper présence des médias et des nouvelles technologies de communication est manifeste, cacher la vérité comme pouvaient le faire les gouvernements d’un autre temps, s’efforce avec plus ou moins d’habileté de remplacer la vraie réalité par une réalité artificielle. Je dirais que c’est la spécialité de ce gouvernement et du président Sarkosy, qui ne peut exercer le pouvoir autrement étant donné son incapacité à obtenir un consensus réel dérivant d’une action politique sérieuse, efficace, au service de l’ensemble des citoyens (et non d’une minorité).
      Quand on fait de la politique de pacotille, il est normal de communiquer en maquillant la vérité pour la faire paraître plus belle. Ajoutons à cela le pouvoir de l’image relayé par les écrans de télévisions qui sont de formidables prismes déformants du réel, on comprend pourquoi la politique est un perpétuel plateau de cinéma. Nous le savons, et nous continuons à plébisciter les acteurs qui ont le plus de talent (quoi de plus normal au cinéma !) aux dépens de ceux qui ne jouent pas et dont on entend point parler.
      Un autre point intéressant que vous relevez est l’hyper communication des membres du gouvernement, notamment sur le cas de la grippe A. Tous les jours, en ce moment, et depuis que l’épidémie a fait son apparition, il y a quelque chose à dire sur ce sujet, ce qui a pour conséquence de détourner une partie de l’esprit des suppressions de postes en l’occupant en permanence à penser à autre chose.
      Quand il n’y a pas de cas d’épidémie, l’autre technique est de bombarder le citoyen d’informations, d’occuper en permanence la scène médiatique en entretenant les potins journalistiques. Et malheureusement ce sont ces potins-là qui occupent outrageusement les principaux médias, et non pas l’information sérieuse traitée par des journalistes sérieux (je parle de ceux qui traitent de politique et/ou de sujets de sociétés graves et qui ne confondent pas objectivité et neutralité, cette dernière devant être dure à supporter à la longue) tels que ceux du Monde diplomatique ou autres.
      Afshin :
      4 septembre @14h00
      Intermarché, préfet raciste, grippe A : les rouages de l’info-communication Afshin
      À lire sur le sujet sur le site du quotidien helvète “Le Temps” un papier intitulé :
      « Le G20 bégaie face aux banques
      Les coups de gueule de Nicolas Sarkozy sur les bonus et les admonestations de la chancelière Angela Merkel aux banques si grosses « qu’elles peuvent faire chanter les Etats » cachent mal la réalité : un an après la faillite de Lehman Brothers, les Etats ne sont guère avancés dans leurs travaux pour éviter une répétition de la crise. [°°°] »
      Ainsi que dans la foulée l’éditorial intitulé “Le G20 joue sa crédibilité face aux banques”.
      Jeune pas content :
      4 septembre @18h55
      Trop d’années à analyser ces gouvernements, ces médias, ces banques, cette oligarchie, on sait comment ça marche... mais nom de dieu, faut un plan d’action maintenant, et les foutre à terre