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Nouvelle répression antisyndicale contre l’USTKE

Publie le vendredi 29 mai 2009 par Open-Publishing
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Affrontement avec la police et 27 syndicalistes interpellés

USTKE POINT SUR LE CONFLIT D’AIR CALEDONIE

L’USTKE avait lancé un mot d’ordre de grève générale de 24 heures le
jeudi 28 mai, suite au conflit d’Air Calédonie compagnie domestique
locale, qui assure le transport intérieur (grande terre/Iles Loyautés)
pour dénoncer le refus du dialogue social au sein de l’entreprise et
la remise en cause des libertés syndicales. Ce conflit en cours,
perdure depuis 2 mois et demi faute de dialogue avec la direction d’Air
Calédonie qui refuse catégoriquement les propositions avancées par le
syndicat sans jamais négocier.

Cette journée de mobilisation générale qui se voulait pacifique et non
violente avait pour but, par une présence massive des militants à
l’aérodrome de Magenta, de ramener la direction d’Air Calédonie à la
table des négociations et de trouver une issue dans un conflit qui n’a
que trop duré au détriment des usagers de la compagnie.

A plusieurs reprises, les camarades grévistes présents devant
l’entreprise se sont faits délogés par les forces de l’ordre alors
qu’il n’y avait aucune entrave au service public et à la libre
circulation. Nos camarades ont mené leur grève depuis le début dans le
respect du service public et des usagers.

Une fois de plus, la réponse de l’Etat a été la répression policière
avec attaque violente des forces de l’ordre, gendarmes mobiles et GIPN
contre les militants, la criminalisation du droit syndical et de
l’exercice du droit de grève.

Nous dénonçons les propos et l’attitude du délégué du gouvernement qui
qualifie l’action syndicale de banditisme et l’USTKE de preneur
d’otages : ce même Etat qui fait du dialogue social, son credo dans les
instances locales et qui, dans la réalité, pratique la répression
policière. Depuis le début du conflit (un peu moins de 3 mois
maintenant), il n’a fait preuve d’initiative, dans la recherche de
solution acceptable, se complaisant dans la manipulation de l’opinion
publique pour justifier son action et contribuer ainsi au pourrissement
du conflit.

Vingt sept militants dont le président Gérard Jodar, des membres du
bureau confédéral et des responsables de fédérations sont aujourd’hui
en garde à vue qui pour certains sera prolongée. D’autres sont dans
l’attente du bon vouloir du parquet de Nouméa qui doit décider de leur
comparution immédiate ou de leur convocation ultérieure devant le
Tribunal Correctionnel.

Après la répression policière, la répression judiciaire comme seule
réponse !

A l’issue de ce cette forte mobilisation dans le cadre de la grève
générale de 24 heures lancée par le Bureau confédérale, l’USTKE dénonce
l’absence de dialogue social, la répression systématique par les forces
de l’ordre des mouvements de grève de notre organisation, la
criminalisation de l’action syndicale et de l’exercice du droit de
grève.

Cette mobilisation de masse des travailleurs n’ayant pas permis de
faire évoluer la situation dans un conflit qui s’éternise, les
responsables de cet échec assumeront les conséquences des prochaines
mobilisations à l’échelle du Pays.

En conséquence l’USTKE appelle tous ses adhérents à rester à l’écoute
et à s’organiser en vue d’une manifestation d’envergure dans le Pays.
Un ultimatum fixé jusqu’au 5 juin prochain est donné pour que soit
réglé le conflit Aircal. Passé ce délai, l’USTKE appellera toutes les
structures de son organisation à une grève générale illimitée sur
l’ensemble du Pays.

Le Bureau Confédéral de l’USTKE
Article rédigé par l’USTKE le vendredi 29 mai 2009

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Nouvelle-Calédonie : échauffourées entre syndicalistes et forces de
l’ordre

NOUMÉA (AFP) — Des heurts se sont produits jeudi matin entre les
forces de l’ordre et des militants du syndicat USTKE, qui avaient
envahi l’aérodrome domestique de Nouvelle-Calédonie, a-t-on constaté
sur place.

Une trentaine de manifestants, dont Gérard Jodar, président de
l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités,
indépendantistes), ont été interpellés et placés en garde à vue.

Très tôt jeudi matin, une centaine de syndicalistes a tenté de
pénétrer dans l’aérogare de Magenta et a été repoussée par des tirs
de grenades lacrymogènes des gendarmes mobiles et de la police, a
indiqué Yves Dassonville, haut-commissaire de la République en
Nouvelle-Calédonie.

Un groupe de manifestants a ensuite découpé le grillage de la piste
d’atterrissage située en bord de plage et l’a investie. Plusieurs
d’entre eux dont M.Jodar sont alors montés à bord de deux ATR de la
compagnie Aircal.

"Un engin explosif a été trouvé à bord d’un des avions. Tout ceci
n’est pas tolérable. Est-ce qu’on est encore dans du syndicalisme ?
Non, on est dans du banditisme, et je ne laisserai pas faire", a
déclaré à la presse Yves Dassonville.

Les équipements électronique des avions ont été manipulés par les
émeutiers, et les avions sont cloués au sol pour 72 heures pour
vérification, a également indiqué M.Dassonville.

Un coktail Molotov a en outre été lancé lors des heurts contre les
forces de l’ordre, une centaines de gendarmes et policiers ainsi
qu’une dizaine de véhicules.

En milieu de journée, le calme était revenu aux abords de l’aérodrome.

Dans l’après-midi, le syndicat a dénoncé "la criminalisation de
l’USTKE, qui s’inscrit dans une démarche de l’Etat".

Un conflit oppose l’USTKE et la direction d’Aircal à propos de la non-
reconduction du contrat d’une employée, qui a commis une faute lourde.

Un arrangement a été trouvé avec la direction du travail pour le
reclassement de cette employée, mais l’USTKE s’oppose à la direction
d’Aircal, au sujet de la prise en charge des jours de grève.


http://solidaritekanaky.org/

Messages

  • Le NPA soutient l’USTKE

    La CGT et le Nouveau parti anticapitaliste ont apporté leur soutien aux militants de l’USTKE placés en garde à vue.

    Une trentaine de militants de l’USTKE est placée en garde à vue (c) D.R La CGT a estimé jeudi que l’Etat français tentait de régler "par l’intimidation" les conflits sociaux en Nouvelle-Calédonie, après l’interpellation et le placement en garde à vue d’une trentaine de militants du syndicat USTKE qui avaient envahi l’aérodrome domestique.

    Notant que "cette tentative d’intimidation intervient quelques semaines après la progression des indépendantistes", lors du scrutin du 10 mai sur les élections provinciales, la CGT a dénoncé "la répression inacceptable de l’Etat français et le coup de force à propos de cette action syndicale".

    "Libération immédiate des syndicalistes"

    La confédération a exigé dans un communiqué la libération immédiate des syndicalistes, parmi lesquels figure Gérard Jodar, le président de l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités, indépendantistes, ndlr), ainsi que l’arrêt des poursuites judiciaires.

    La CGT a critiqué le fait que le Haut Commissaire n’ait "pas hésité à envoyer les forces de l’ordre contre les militants de l’USTKE venus apporter leur soutien à une salariée de la compagnie Air Calédonie menacée de licenciement".

    Très tôt jeudi matin, une centaine de syndicalistes a tenté de pénétrer dans l’aérogare de Magenta avant d’être repoussés par des tirs de grenades lacrymogènes de gendarmes mobiles et de la police, a indiqué Yves Dassonville, Haut Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie.

    "Un grossier mensonge"

    Un groupe de manifestants a ensuite découpé le grillage de la piste d’atterrissage située en bord de plage et l’a investie. Plusieurs d’entre eux, dont M.Jodar, sont alors montés à bord de deux ATR de la compagnie Aircal.

    "Un engin explosif a été trouvé à bord d’un des avions. Tout ceci n’est pas tolérable. Est-ce qu’on est encore dans du syndicalisme ? Non, on est dans du banditisme, et je ne laisserai pas faire. Par ailleurs, les commandes des appareils occupés par les militants ont été mises à mal. Il y a un franchissement très net de la ligne jaune", a déclaré à la presse Yves Dassonville.

    Une allégation démentie par Olivier Besancenot, porte parole du NPA. "L’accusation d’avoir posé une bombe dans un avion est un grossier mensonge qui ne trompe personne. C’est clairement la volonté de décapiter l’USTKE, premier syndicat du territoire", a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a également a demandé jeudi la "libération immédiate" des dirigeants de l’USTKE. "Alors qu’il s’agit d’un conflit social portant sur un licenciement abusif, rien ne justifie une telle répression", a-t-il estimé.

    http://nouvellecaledonie.rfo.fr/infos/actualites/social-le-npa-soutient-lustke_4406.html

  • POINT SUR LE CONFLIT D’AIR CALEDONIE

    L’USTKE avait lancé un mot d’ordre de grève générale de 24 heures le jeudi 28 mai, suite au conflit d’Air Calédonie compagnie domestique locale, qui assure le transport intérieur (grande terre/Iles Loyautés) pour dénoncer le refus du dialogue social au sein de l’entreprise et la remise en cause des libertés syndicales. Ce conflit en cours, perdure depuis 2 mois et demi faute de dialogue avec la direction d’Air Calédonie qui refuse catégoriquement les propositions avancées par le syndicat sans jamais négocier.

    Cette journée de mobilisation générale qui se voulait pacifique et non violente avait pour but, par une présence massive des militants à l’aérodrome de Magenta, de ramener la direction d’Air Calédonie à la table des négociations et de trouver une issue dans un conflit qui n’a que trop duré au détriment des usagers de la compagnie.

    A plusieurs reprises, les camarades grévistes présents devant l’entreprise se sont faits délogés par les forces de l’ordre alors qu’il n’y avait aucune entrave au service public et à la libre circulation. Nos camarades ont mené leur grève depuis le début dans le respect du service public et des usagers.

    Une fois de plus, la réponse de l’Etat a été la répression policière avec attaque violente des forces de l’ordre, gendarmes mobiles et GIPN contre les militants, la criminalisation du droit syndical et de l’exercice du droit de grève.

    Nous dénonçons les propos et l’attitude du délégué du gouvernement qui qualifie l’action syndicale de banditisme et l’USTKE de preneur d’otages : ce même Etat qui fait du dialogue social, son credo dans les instances locales et qui, dans la réalité, pratique la répression policière. Depuis le début du conflit (un peu moins de 3 mois maintenant), il n’a fait preuve d’initiative, dans la recherche de solution acceptable, se complaisant dans la manipulation de l’opinion publique pour justifier son action et contribuer ainsi au pourrissement du conflit.

    Vingt sept militants dont le président Gérard Jodar, des membres du bureau confédéral et des responsables de fédérations sont aujourd’hui en garde à vue qui pour certains sera prolongée. D’autres sont dans l’attente du bon vouloir du parquet de Nouméa qui doit décider de leur comparution immédiate ou de leur convocation ultérieure devant le Tribunal Correctionnel.

    Après la répression policière, la répression judiciaire comme seule réponse !
    A l’issue de ce cette forte mobilisation dans le cadre de la grève générale de 24 heures lancée par le Bureau confédérale, l’USTKE dénonce l’absence de dialogue social, la répression systématique par les forces de l’ordre des mouvements de grève de notre organisation, la criminalisation de l’action syndicale et de l’exercice du droit de grève.

    Cette mobilisation de masse des travailleurs n’ayant pas permis de faire évoluer la situation dans un conflit qui s’éternise, les responsables de cet échec assumeront les conséquences des prochaines mobilisations à l’échelle du Pays.

    En conséquence l’USTKE appelle tous ses adhérents à rester à l’écoute et à s’organiser en vue d’une manifestation d’envergure dans le Pays. Un ultimatum fixé jusqu’au 5 juin prochain est donné pour que soit réglé le conflit Aircal. Passé ce délai, l’USTKE appellera toutes les structures de son organisation à une grève générale illimitée sur l’ensemble du Pays.

    Le Bureau Confédéral

    http://www.ustke.org/syndicat/2009/05/29/403-point-sur-le-conflit-d-air-caledonie