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La CGT et le Nouveau parti anticapitaliste ont apporté leur soutien aux militants de l’USTKE

Publie le samedi 30 mai 2009 par Open-Publishing

Par Maité Koda

SOCIAL : Le NPA soutient l’USTKE
La CGT et le Nouveau parti anticapitaliste ont apporté leur soutien aux militants de l’USTKE placés en garde à vue.

La CGT a estimé jeudi que l’Etat français tentait de régler "par l’intimidation" les conflits sociaux en Nouvelle-Calédonie, après l’interpellation et le placement en garde à vue d’une trentaine de militants du syndicat USTKE qui avaient envahi l’aérodrome domestique.

Notant que "cette tentative d’intimidation intervient quelques semaines après la progression des indépendantistes", lors du scrutin du 10 mai sur les élections provinciales, la CGT a dénoncé "la répression inacceptable de l’Etat français et le coup de force à propos de cette action syndicale".

"Libération immédiate des syndicalistes"

La confédération a exigé dans un communiqué la libération immédiate des syndicalistes, parmi lesquels figure Gérard Jodar, le président de l’USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités, indépendantistes, ndlr), ainsi que l’arrêt des poursuites judiciaires.

La CGT a critiqué le fait que le Haut Commissaire n’ait "pas hésité à envoyer les forces de l’ordre contre les militants de l’USTKE venus apporter leur soutien à une salariée de la compagnie Air Calédonie menacée de licenciement".

Très tôt jeudi matin, une centaine de syndicalistes a tenté de pénétrer dans l’aérogare de Magenta avant d’être repoussés par des tirs de grenades lacrymogènes de gendarmes mobiles et de la police, a indiqué Yves Dassonville, Haut Commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie.

"Un grossier mensonge"

Un groupe de manifestants a ensuite découpé le grillage de la piste d’atterrissage située en bord de plage et l’a investie. Plusieurs d’entre eux, dont M.Jodar, sont alors montés à bord de deux ATR de la compagnie Aircal.

"Un engin explosif a été trouvé à bord d’un des avions. Tout ceci n’est pas tolérable. Est-ce qu’on est encore dans du syndicalisme ? Non, on est dans du banditisme, et je ne laisserai pas faire. Par ailleurs, les commandes des appareils occupés par les militants ont été mises à mal. Il y a un franchissement très net de la ligne jaune", a déclaré à la presse Yves Dassonville.

Une allégation démentie par Olivier Besancenot, porte parole du NPA. "L’accusation d’avoir posé une bombe dans un avion est un grossier mensonge qui ne trompe personne. C’est clairement la volonté de décapiter l’USTKE, premier syndicat du territoire", a-t-il déclaré dans un communiqué. Il a également a demandé jeudi la "libération immédiate" des dirigeants de l’USTKE. "Alors qu’il s’agit d’un conflit social portant sur un licenciement abusif, rien ne justifie une telle répression", a-t-il estimé.