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TOUTE LA JEUNESSE REVOLUTIONNAIRE DOIT SE DRESSER CONTRE LES IMPERIALISMES EUROPEENS

Publie le samedi 30 mai 2009 par Open-Publishing
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TOUTE LA JEUNESSE REVOLUTIONNAIRE DOIT SE DRESSER CONTRE LES IMPERIALISMES EUROPEENS

QU’EST CE QUE L’UNION EUROPEENNE ?
On nous présente l’Union Européenne comme une Europe des peuples, qui avancerait bon gré, et parfois malgré ces peuples, à cause des fameux chauvinismes locaux et d’une « évidente » xénophobie.
Même avec certains viols démocratiques criants, l’Union Européenne suivrait le but vertueux de l’unité en Europe, avec peut-être en prime, la création d’États-Unis d’Europe.

La réalité qui se cache derrière le rideau de fumée rose bonbon que nous offrent politiques, médias et patrons est bien autre.

UNE ALLIANCE DE CIRCONSTANCE
Des pays que tout opposait, intérêts économiques et coloniaux contradictoires, concurrence au niveau international, ont décidé en 1957 de se regrouper au sein de la C.E.E., mais pour quelle raison ?
Uniquement parce que les puissances européennes se sont rendues compte qu’elles étaient déclinantes et non seulement concurrencées par des États-Unis, mais aussi menacée par l’émergence d’une nouvelle puissance impérialiste : l’Union Soviétique, après que les révisionnistes eurent eu raison du pouvoir ouvrier dans les années 50.
Le projet d’Europe Nouvelle, chère aux collaborateurs et laquais de l’Allemagne nazie (parmi lesquels ont trouve bizarrement nombre de pères fondateurs de l’Europe) renaissait pour faire face à une concurrence internationale accrue par l’arrivée d’une nouveau joueur redoutablement puissant, et aidé par des organisations soi-disant anti-impérialistes dont le principal souci était la collaboration de classe.

La désintégration de cette Union Soviétique devenue contre-révolutionnaire et égale en fait à tout impérialisme, loin de soulager les impérialismes européens (qui y virent néanmoins un moyen de s’approprier des miettes de l’effondrement de celle-ci) leur fit découvrir de nouveaux concurrents : Japon dans les années 80, et aujourd’hui la Chine (entre autres).

Face à cette concurrence l’Europe est tout sauf unie, car les rivalités entre impérialismes, même menacés, subsistent.
On le voit aujourd’hui, face à la crise, malgré une unité de façade, les pays de l’Union Européenne commencent déjà à sauver leurs intérêts, à protéger leur pré carré et à se déchirer pour espérer conserver ou acquérir une position dominante dans la région. Cela n’est pas plus la faute d’un nabot mégalomane que d’une teutonne autiste, mais est le constat de la persistance, envers et contre tout, des contradictions inter-impérialistes.
Dès aujourd’hui, alors que le budget moyen des états puissants européen équivaut à 1/5ème du P.I.B. (19% pour la France), l’essentiel du budget européen équivaut à 0,7% des recettes de chaque état ! Cela montre bien que l’Europe et l’unité des peuples européens passe après le fonctionnement d’une alliance de circonstance et les frais de fonctionnement de directives communes.
Comment croire nos gouvernements, nos patrons et nos « élites » quand ils nous disent que l’Europe à les moyens de régler le problème de la crise, alors que chaque impérialisme cherche d’abord à sauver sa peau ?

Et alors que ces conflits entre impérialismes européens s’aggravent et éclatent au grand jour, le prochain Parlement Européen sera impuissant, tout comme ses prédécesseurs.

DES INSTITUTIONS ANTI-DEMOCRATIQUES
Ce Parlement Européen est présenté comme la quintessence de la démocratie européenne. Or, hormis l’éviction symbolique de l’épouvantail xénophobe Le Pen, qu’à fait ce Parlement pour les peuples ? Que PEUT-il faire ?

Prenons l’exemple des jugements rendus en 2007-2008 par la Cour de Justice Européenne qui affirmait la primauté des droits des entreprises sur le droit des salariés et cela, le Parlement, (car quand même, ça la fichait mal quand on veut vendre l’idée d’europe démocratique) malgré ses tentatives et ses résolutions, il n’a rien pu y faire, preuve de son impuissance.

Car cette assemblée de beaux parleurs n’a aucun pouvoir législatif, et est soumise au Conseil des Ministres (représentant les intérêts spécifiques à chaque impérialisme) à la Commission Européenne (qui applique réellement les décisions)
Ce sont ces institutions non-élues et désignées par les gouvernements réactionnaires qui tiennent les rênes de l’Union Européenne, à grands coups de décrets et directives.
Les patronats européens s’en servent pour s’en enrichir, et ne sont que trop heureux d’accuser l’Europe pour se dédouaner.

Qu’à fait l’Europe contre les délocalisations, les abus patronaux, la crise et pour le pouvoir d’achat des travailleurs ?
Comment pourrait-elle faire autre chose que de favoriser le patronat, alors qu’elle a été crée dans ce but même par les impérialismes espagnols, français, allemands, britanniques, suédois, italiens, etc ? Alors qu’elle est gouvernée par le lobbying des monopoles et des conglomérats ?

Voter pour le Parlement, c’est voter pour des politiques inutiles payés 7.000 € par mois (Un salaire qui les aidera à rester au plus près des problèmes des travailleurs en cette période de crise.) et que le député soit intègre et désireux de bien faire n’y changera rien, il sera confronté à des institutions crées pour neutraliser toute critique poussée. Quand au député véreux, voulant sa place au soleil et prêt à se vendre il y trouvera son compte.

Et lorsque les peuples se rebellent contre l’autoritarisme avec lequel leurs gouvernements leurs imposent des standards européens, lorsque les peuples tentent d’utiliser leurs droits démocratiques, forcément limités par le capitalisme, ces maigres droits leurs sont déniés !
Que ce soient les danois refusant le Traité de Maastricht, les français et les néerlandais la Constitution Européenne, et probablement les Irlandais, seul peuple ayant eu le droit d’exercer un semblant de souveraineté populaire : tous ces « mauvais votes » sont purement et simplement ignorés par les gouvernements nationaux.
Et une fois que l’on vous a forcé la main, tintin ! Vous n’avez de mot à dire que pour élire un Parlement croupion, servant de chambre d’enregistrement des édits impérialistes.

L’ELARGISSEMENT DE L’UE EST UN ELARGISSEMENT DE L’EXPLOITATION
L’Europe est le fruit de l’alliance de puissants impérialismes, bien qu’en déclin, et ceux-ci, loin de vouloir les laisser aux États-Unis et à la Chine (pour ne parler que de ceux-ci) défendent bec et ongles leurs pré carrés en Afrique, en Amérique Latine, en Asie, et dans le reste du monde, et asservissent déjà des milliards d’être humains pour transformer leur travail en profits pour une minorité possédante : la bourgeoisie.
Mais loin de se satisfaire de cette exploitation, les capitalistes européens, en butte à la concurrence internationale, cherchent à défendre leur beefsteak en Europe même.

Les élargissements survenus depuis 2005, sont présentés comme les retrouvailles entre frères depuis trop longtemps séparés.
Derrière ce roman à l’eau de rose se cache une réalité bien plus terne : ces pays disposent d’une main d’œuvre à bas prix, disponible pour de vieux pays impérialistes qui ont, pour le malheur de leurs patronats, une main d’œuvre plus exigeante, demandant le respect d’acquis sociaux et de salaires suffisants, faute d’être dignes.

Quelle forme prend cette exploitation ?
-Utilisation de ces pays comme ateliers de puissances industrielles :
L’Allemagne est l’une des bénéficiaires de cette expansion vers l’Est, et la reconstruction d’une nouvelle Mittleuropa lui permet d’y produire des pièces qui sont assemblées ainsi dans les industries allemandes afin de créer des produits « Made in Germany ».
-Mainmise sur la capacité financière et commerciale de ces pays, aussi faible soit-elle
Comme lors de l’achat de 98% de la première banque bulgare par des financiers allemands et italiens.

Tous les impérialismes profitent de cette expansion et se servent de ces pays « frères » comme des sous-traitant et des marchés pour leur propre enrichissement, et sans tenir compte des intérêts des populations.
Ainsi l’Europe de l’Est est devenue une dépendance industrielle et commerciale de l’Europe de l’Ouest, situation guère différente au fond de ce qu’elle subissait sous le joug social-impérialiste soviétique.

UNE EUROPE DE PAIX ET DE LIBERTE ?
L’un des points de la propagande pro-européenne est le fait que désormais,nous ne nous faisons plus la guerre, que l’Europe est pour la paix dans le monde. Les guerres sanglantes, les bombardements les massacres de civils et de travailleurs dans les tranchées et dans la boue aurait fait de cette Europe aux mains de sang, une douce et blanche colombe.
Soyons réalistes, non seulement l’Union Européenne n’a réussi à empêcher une seule guerre, mais elle à laissé les impérialismes la composant les provoquer et s’en servir, jusque dans le massacre des populations (Côte d’Ivoire, Rwanda, Tchad pour ce qui est de la France, Ex-Yougoslavie, Kosovo pour l’Allemagne, envoi de troupes dans les expéditions de l’OTAN pour de nombreuses puissances européennes, etc.). Pourquoi ? Par impuissance ?
Ou plus vraisemblablement parce que les impérialismes composant l’Union Européenne la manipulent complètement et ne s’en servent que lorsque cela leur est utile et la laissent au placard lorsqu’elle ne peut servir leurs intérêts.

Quand à la liberté de circuler, contentons nous de constater que si les marchandises et les capitaux en jouissent parfaitement et sans entrave aucune, nous ne pouvons en dire autant pour les travailleurs.
Que ce soient les travailleurs immigrés, payés au lance-pierres une misère et pourtant nécessaire à la richesse des impérialismes, les travailleurs issus des nouveaux pays membres qui doivent subir des réglementations afin de rester une main d’œuvre rentable dont peu payée et corvéable à merci, tous ne peuvent circuler qu’avec l’accord des impérialismes, qui se retranchent derrières des barrières entre leur richesse, et la misère de ceux qu’ils ont exploités pour l’obtenir.
Les réfugiés économiques, politiques, où pour tout autre raison de bénéficient jamais de cette liberté que possèdent les biens de la bourgeoisie. Encore une fois, les profits valent mieux pour la bourgeoisie que la dignité humaine.

L’ILLUSION DE « L’EUROPE SOCIALE »
Face à tout cela, nous trouvons sur notre chemin les prophètes d’une Europe Sociale, opposée à une Europe Ultra-Libérale.
Nous ne sommes évidemment pas opposés à l’Europe Sociale, où l’union se fasse dans l’intérêt de tout les peuples, sur l’émancipation réelle des travailleurs de tout un continent. Mais ce n’est pas le propos de cette extrême-gauche de contrebande.
Ce que veulent les chantres de l’anticapitalisme à deux euros, c’est se servir du Parlement pour tenter de contrer une politique ultra-libérale, bien que nous savons que le Parlement n’est rien d’autre qu’une coquille vide.

Admettons qu’ils y parviennent, que sont leurs propositions ? Combattre le patronat et la bourgeoisie dans un cadre légal ? Cela ressemble fort soit à une grande naïveté alors que ceux-ci disposent de tous les moyens (État, Union Européenne, pouvoir économique, médiatique et militaire) pour les en empêcher, soit à un tour de prestidigitation afin de convaincre les travailleurs de porter au pouvoir les représentants d’une minorité petite-bourgeoise qui souhaite désespérément de revenir aux Trente Glorieuses.
Car à cette époque, le déclin des impérialismes européens était moins rapide et moins prégnant. Alors ceux-ci, dans leur grande générosité, distribuaient une petite part des profits qu’ils engrangeaient pour acheter la paix sociale.
Ce n’est pas le manque de solidarité internationale, ni l’exploitation qui fait bouger les « communistes » de bazar, c’est le regret des chaines dorées qu’offrait la bourgeoisie aux travailleurs.

QUELLE EST L’EUROPE QUE NOUS VOULONS ?
La jeunesse révolutionnaire et les communistes ne veulent plus d’une Europe basée sur l’exploitation, la guerre, la misère de la majorité pour l’opulence d’une minorité, nous déclarons que la seule unité européenne populaire pourra être celle-ci

CELLE D’UNE FEDERATION DE PEUPLES UNIS NON PLUS PAR L’EXPLOITATION, MAIS PAR DES RELATIONS FRATERNELLES C’ELLE D’UNE EUROPE GUIDEE PAR LES INTERETS DES TRAVAILLEURS ET DIRIGEES PAR LES TRAVAILLEURS
CELLE D’UNE UNION SOUCIEUSE DE LA SITUATION DE TOUS LES PROLETAIRES, SUR SON SOL COMME AILLEURS.

CETTE EUROPE LA EST POSSIBLE, EN SUIVANT LES ENSEIGNEMENTS QUE NOUS A DONNE L’EXEMPLE D’OCTOBRE 1917 ET DE L’UNION SOCIALISTE QU’ELLE A ENGENDREE, NOUS LA CREERONS EN BRISANT LES UNIONS IMPERIALISTES

ABSTENTION POPULAIRE AUX ELECTIONS EUROPENNES
POUR UNE EUROPE UNIE PAR LE DRAPEAU ROUGE

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