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Vive l’Europe, voilà Stockholm en France !

Publie le samedi 20 juin 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

de Chien Guevara

Syndrome de Stockholm, définition :

Effet psychologique qui amène une victime à rejoindre les mêmes intérêts que son agresseur.

Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie, voire une sympathie, ou une contagion émotionnelle avec ces derniers.

Ce comportement paradoxal des victimes de prise d’otage, fut décrit pour la première fois en 1978 par le psychiatre américain F. Ochberg qui lui donna ce nom de syndrome de Stockholm, en relation avec un fait divers, qui eut lieu en cette même ville.

Le fait divers :

Le 23 août 1973, un évadé de prison, Jan Erik Olsson tente de commettre un braquage dans l’agence de la Kreditbanken du quartier de Norrmalmstorg à Stockholm. Lors de l’intervention des forces de l’ordre, il se retranche dans la banque où il prend en otage quatre employés. Il obtient la libération de son compagnon de cellule, Clark Olofsson, qui peut le rejoindre. Six jours de négociation aboutissent finalement à la libération des otages. Curieusement, ceux-ci s’interposeront entre leurs ravisseurs et les forces de l’ordre. Par la suite, ils refuseront de témoigner à charge, contribueront à leur défense et iront leur rendre visite en prison. Une relation amoureuse se développa même entre Jan Erik Olsson et Kristin, l’une des otages. La légende veut même qu’ils se soient mariés par la suite, mais ce fait fut démenti.

Mécanismes sociologiques et psychologiques similaires :

Relation entre le dictateur et son peuple : le dictateur finit par devenir l’objet d’amour et d’admiration que l’on s’interdit de critiquer ou de haïr.

Sans plus de détails, je vous livre les chiffres des résultats aux élections européennes des communes où des fermetures d’usine et/ou des licenciements de masse ont été médiatisés :

Continental à Clairoix (60) :

UMP 24,96%
Verts 15,33%
FN 14,19%
P”S” 12,07%
Modem 8,32%
Front de gauche 6,04%
NPA 4,73%

Molex à Villemur-sur-Tarn (31) :

UMP 30,40%
P”S” 18,13%
Verts 12,27%
FN 7,57%
Front de gauche 7,08%
Modem 6,78%
NPA 6,41%

GoodYear à Amiens (80) :

UMP 22,23%
P”S” 17,67%
Verts 16,19%
Modem 10,80%
FN 7,84%
Front de gauche 7,05%
NPA 6,91%

En effet, sont pas racuniers les licenciés !!

Vous pouvez compléter, je suppose que ces 3 cas ne sont pas « particuliers » …

L’article chez lui ...

Messages

  • Tu crois qu’il y a cause à effet ?

    Ou alors serait-ce pas l’effet sécuritaire qui aurait marché et agit sur une partie de la population contente de voir ces voyous de travailleurs séquestreurs de patrons mis au pas par une police salvatrice, garante du peu de bien qu’il ont...

    Vous vous rendez compte, si ces troskystes venaient foutre la pagaille chez moi, heureusement MAM est là, oui, il est malin, hein ! Sarko...avec lui on peu dormir sur nos deux oreilles, personnes viendra mordre notre chien, notre gentil chien policier.

    J’ai plutôt l’impression que c’est ça qui c’est passé.

    Tiens bon la rampe, MIchel

    • Ce serait intéressant d’avoir le taux d’abstention. N’est-ce pas plutôt le syndrome
      d’abandon qu’ont ressentis les laissés pour compte de l’industrie, abandon des
      politiques évidemment mais aussi désintérêt des travailleurs abreuvés à la source
      TF1, plus intéressés à seulement dénoncer (ça ne mange pas de pain) ou à manifester en nombre quand il y a un problème de foot !! qu’à s’approprier le problème de défense des intérêts de leur classe. La bourgeoisie et ses valets par contre sait se mobiliser pour défendre ses intérêts de classe - ne serait-ce que dans les urnes. Ceci explique peut-être cela. Alexandra

  • Faut pas oublier que les travailleurs qui défendent leur boulot sont les premiers à ne pas aller voter ou bien à voter FN ou même UMP.
    Le problème c’est que les gens ne pensent qu’à leurs fesses tant qu’ils ne sont pas eux même dans la mouise.Leur réaction est donc légitime mais analysons un peu plus.
    Avant que la crise ne montre le bout de son nez et amplifie les tragédies capitalistes, ces travailleurs dont on parle, enfin une grande majorité d’entre eux, ne votaient pas et ne votent toujours pas,ils ne se syndiquaient pas et juste un peu plus aujourd’hui, disaient que la perte des avantages sociaux en France était inéluctable et même qu’il fallait ressembler à des modèles comme celui Anglosaxon de la flexibilité du travail quitte à toucher moins pour garder l’emploi.
    Alors analyse faîte, faut défendre les travailleurs et les travailleuses mais sans eux et d’autres, cela ne sera pas possible et n’oublions pas que la lobotomisation des cerveaux de beaucoup de Francais est réelle et qu’à cause de leur autisme et de leur mollesse face aux attaques des néolibéro faschisants, le changement de société et de SYSTEME ECONOMIQUE ne sont pas pour demain.Tant que les consciences politiques et le bon sens ne seront pas majoritaires dans le et les pays Européens rien ne changera et cela s’amplifiera malheureusement.Faut-il que le déclic des cerveaux se fasse lorsque les assiettes des Francais seront vides de nourritures ou bien que le litre d’essence sera à 2 voire à 3 euros.J’en doute encore !!!!
    Les sociétés capitalistes se ressemblent et ont réussi à abrutir les gens, à les endormir, à leur faire peur et à les monter les uns contre les autres.PUTAIN REVEILLEZ VOS CONSCIENCES ET CIBLER LE VRAI ENNEMI qui est NOTRE SYSTEME ECONOMIQUE "LE CAPITALISME" et ceux au gouvernement qui le servent et battez vous pour le changer bordel.
    Pour ma part je reste optimiste mais le changement sera long et malheureusement couteux en vies salariales et autres.
    HASTA LA VICTORIA SIEMPRE j’y crois !!!!!!!!!!!!

    • oui, et on peut ajouter à ce constat d’autres informations signifiantes : par exemple, lors du 1° mai 2009, des syndiqués CGT d’un site sinistré ( je ne sais plus si c’est Continental ou un autre ), ont déclaré que c’était la 1° fois de leur vie qu’ils y manifestaient ( ils sont âgés d’une cinquantaine d’années ).Parce que là, ils se sentaient concernés !
      Encore un signe "des temps" : parmi tous les plans sociaux, licenciements annoncés, je n’ai pas entendu de salariés désireux de sauvegarder leur emploi par la continuation de l’activité : rachat de l’entreprise par leurs primes de licenciement, auto-gestion,..Il ne s’agit pas de donner de leçon, mais de constater que l’urgence est à lutter pour obtenir la meilleure indemnité de licenciement possible.
      Nous avons même vu des salariés qui ont déclenché un mouvement ( blocage de site ), suite à la communication de ces indemnités : pas avant, lors de la cessation d’activité !

      Le plus difficile, et donc le plus efficace, reste le lien interpro, la nécessité de la bataille collective : que ce soit pour le salarié d’une autre boîte, pour le sans-pap’, l’indien d’amérique du sud,..

      P.S.:Récemment, lors d’une campagne pour le don du sang, des donneurs s’exprimaient ainsi : " je donne mon sang, car il pourrait m’arriver que j’en aie besoin un jour". Et si nous n’avions pas besoin de temps, d’argent, de sang,.. , ; en d’autres termes, ne faut-il pas agir sans penser toujours à la réversibilité de l’acte ?ne faut-il pas se retrousser les manches pour le dépassement de soi, pour la défense de ce qui n’a pas encore été ( complètement )bradé, la condition humaine !