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Le clan Balladur-Sarkozy et l’attentat de Karachi : deux témoins sèment le trouble.

Publie le dimanche 21 juin 2009 par Open-Publishing

Le clan Balladur-Sarkozy et l’attentat de Karachi, suite.

de Mathieu Delahousse

Les juges antiterroristes ont entendu les auteurs de deux rapports qui évoquaient en 2002 la piste de commissions occultes pour expliquer l’attaque.

Un imbroglio politique autour d’un contrat de sous-marins vendus au Pakistan peut-il être la toile de fond de l’attentat suicide de Karachi qui avait fauché, en 2002, onze salariés français de la Direction des chantiers navals et trois Pakistanais ?

Alors que la tuerie, restée sans revendication, a longtemps été attribuée aux islamistes d’al-Qaida, les juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier ont annoncé jeudi 18 juin 2009 aux familles qu’ils examinaient désormais de façon privilégiée cette hypothèse politique.

Cette piste est "cruellement logique", aurait souligné l’un des magistrats lors de cette réunion d’information organisée à Cherbourg. Plusieurs blessés et proches de personnes décédées ont fait part de leur stupeur. Olivier Morice, principal avocat des parties civiles, estime que les familles ont été "trompées par l’État français" et souligne qu’"il lui semblerait logique que MM. Balladur et Chirac soient désormais entendus par les juges".

Interrogé en marge du sommet européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a pour sa part réagi en qualifiant cette hypothèse de « fable » et la jugeant « ridicule » et « grotesque ».

Dans les faits, c’est un rapport découvert en 2008 au siège de la Direction des constructions navales qui est à l’origine de ce rebondissement. Saisi dans le cadre d’une autre enquête, ce document, baptisé rapport « Nautilus » et rédigé par un ancien agent de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Claude Thévenet, évoque l’achat de sous-marins français par le Pakistan en 1994. Pour obtenir le marché, la France aurait promis, par contrat légal, de verser des commissions financières au Pakistan. Un système de rétrocommissions devait à son tour alimenter les Français.

Mais, selon le rapport de cet enquêteur privé, Jacques Chirac aurait décidé de stopper les versements dès l’année suivante afin d’assécher les réseaux de financement politiques d’Édouard Balladur. C’est en représailles que des militaires pakistanais auraient commandité l’attentat antifrançais de Karachi.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/06/20/01016-20090620ARTFIG00223-attentat-de-karachi-deux-temoins-sement-le-trouble-.php