François Legault quitte la politique

François Legault, le député démissionnaire du parti québecois a déploré l’apathie des Québecois par rapport à la dette qui, dit-il, va finir par faire en sorte que nous ne pourrons plus protéger nos programmes sociaux.

Et pourtant il y a de quoi être apathique en particulier pour les plus démunis du Québec qui dépendent justement des programmes sociaux pour leur survie.

Au cours des trente dernières années au Québec, les statistiques démontrent que c’est dans la classe socio-économique la plus défavorisée qu’il y a eu le plus de solitude et le moins d’enfants. Alors tu dis à ces gens-là dont la vie est déjà brisée qu’il faut rembourser la dette pour maintenir les programmes sociaux ; ces gens-là ont été tellement malmenés depuis trente ans qu’ils ne réagissent plus.

Et ceux qui gagnent assez pour pouvoir se passer des programmes sociaux du gouvernement sont également apathiques de ce qui pourrait arriver dans l’avenir à ces programmes. Ils pourraient peut-être défendre leurs concitoyens moins choyés mais en général ils sont trop centrés sur eux-mêmes pour faire cet effort.

Mais il est vrai que les créanciers du Québec qui sont, il faut l’admettre, ce qu’on appelle des "requins de la finance" n’entendent pas à rire et un jour exigeront leur dû.

La situation économique fait en sorte qu’il n’y a pas de projet de société possible présentement. C’est la raison pour laquelle par exemple le parti Québec solidaire fait passer la justice socio-économique avant l’indépendance du Québec. Car il est primordial que tous les Québecois puissent vivre décemment avant de penser à un projet comme la souveraineté du Québec.