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Le Watergate français : les familles demandent une déclassification des documents "SECRET DEFENSE".

Publie le vendredi 26 juin 2009 par Open-Publishing
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UNE NOUVELLE PISTE.

Jeudi 18 Juin, au tribunal de Cherbourg, le collectif des familles de victimes décédées, ainsi que les autres parties civiles, ont rencontré les juges Trévidic et Jannier, en charge de l’instruction relative à l’attentat.

A l’issue de cette entrevue, le collectif tient à exprimer sa vive satisfaction au regard de « la tournure » que prend l’enquête :

 La piste d’Al Qaëda, jugée peu crédible depuis des années, semble abandonnée par les juges d’instruction.

 L’enquête semble s’orienter vers un mobile plus compromettant pour l’Etat français et l’Etat pakistanais : l’attentat aurait pu être orchestré par de hauts militaires pakistanais, en réponse à l’arrêt des versements d’importantes commissions dans le cadre des contrats de vente des sous-marins Agosta.

Cette nouvelle piste est basée, entre autres, sur la saisie par les juges des affaires financières du désormais célèbre rapport « Nautilus » dans les bureaux de DCNS. L’auteur de cette note, un ancien membre de la DST, a été récemment identifié et semble être une source fiable.
Il convient de rappeler que DCNS était apparemment en possession de cette note depuis Novembre 2002 et que ses dirigeants n’ont jamais versé ce document à l’instruction …

Il semblerait également que, dans le courant du printemps 2002, la DGSE se soit vue chargée d’une action de rétorsion, contre des militaires pakistanais, ayant pour objectif de mettre un terme au chantage exercé sur la France. Dans le cas où cette opération aurait eu lieu avant l’attentat, cela signifie que la France connaissait les risques qui pesaient sur les intérêts français à Karachi, sans pour autant prendre des précautions particulières pour protéger nos proches. Dans le cas inverse, l’Etat français connaît les commanditaires de l’attentat et nous les cache depuis 7 ans !!!

Ce sont 11 vies humaines qui ont été balayées ce 8 mai 2002, ainsi que 11 familles qui peinent à se reconstruire dans ce contexte de mensonge et de secret.

En mémoire de nos proches, nous demandons maintenant la complète collaboration de l’Etat français avec les juges d’instruction, afin que ceux-ci se voient dotés des moyens humains et financiers qui leur sont nécessaires ainsi qu’un accès facilité, passant par une déclassification des documents « Secret Défense ».

Le « respect de la douleur des familles de victimes » serait qu’il nous soit permis de connaître la vérité !!!

http://www.verite-attentat-karachi.org/

Messages

  • La rumeur "Nautilus", diffusée sur le Net, émanant des services secrets de l’OTAN, en décembre 2008, et reprise, aujourd"hui, comme une information crédible, pourrait être une opération de diversion, destinée, d’une part, à masquer les réels auteurs des meurtres et le réel motif, et d’autre part, à signaler aux alliés, en particulier l’Inde, un changement d’orientation stratégique dans les ventes d’armes de la France.

    La rumeur accusant nommément le président pakistanais Asif Ali Zardari dont les rapports avec les militaires ont toujours été compliqués, à Islamabad, est diffusée au moment où Areva et un representant du gouvernement français, M. LEVITTE annoncent la livraison pharaonique de 300 tonnes d’uranium enrichies à l’Inde.

    L’Inde est en rivalité directe avec son ennemi intime, le Pakistan, dans la course aux armements et dans la construction de centrales nucléaires, dont certaines produisent le plutonium nécessaire à la fabrication de bombes.

    A noter : les deux pays n’ont pas signé le traité de non-prolifération quant au nucléaire ; mais l’Inde a l’avantage, depuis 2001, de s’être rapproché stratégiquement des intérêts américains, dans la région. Lors de l’opération Enduring Freedom, en Afghanistan, l’US Navy demanda à l’Indian navy et non au pivot de l’OTASE d’assurer l’escorte des pétroliers du détroit d’Ormuz à celui de Malacca...

    Ce rapprochement stratégique aboutit en 2005, 2006, 2007, au "soft deal" qui permet à l’Inde ouvertement d’acheter, aujourd’hui, l’uranium enrichi pour ces centrales nucléaires.

    L’ascension de l’Inde à un statut de puissance nucléaire régionale respectable s’accompagne forcément d’une descente en enfer de l’ennemi intime, le Pakistan, et de la rupture des liens entre les pays comme la France, alignés sur les Etats-Unis, et ce dernier.

    Benazir Bhutto note, dans ses mémoires, que son père avait contacté la France, du temps de Giscard, pour la construction de la centrale de Katua, au Pakistan, mais, que sous des pressions étrangères, le projet n’aurait pas abouti.

    Cependant les ventes d’armes au Pakistan ont toujours enrichi des sociétés comme Thalès qui livre les sous-marins de type Agosta 90 B.

    Or, cette même société vend des sous-marins de type Scorpène à la flotte indienne... Et c’est là le problème...

    Il est curieux qu’aucun journaliste ni juge d’instruction ne parlent de la piste indienne des attentats de Karachi et ne brosse un portrait des enjeux géo-stratégiques, dans l’Océan indien.

    Le 3 mai 2004, unattentat similaire à celui de Karachi tue 3 ingénieurs chinois et leurs aides pakistanais, dans le port de Gwadar, au Balouchistan.

    Les chinois construisent là un port en eau profonde destiné à recevoir les pétroliers du golfe. Les trois sous-marins de type Agosta 90 B, vendus par la France, doivent protéger le terminal...

    Après le Pakistan, la Chine est en rivalité avec l’Union indienne pour la suprématie régionale et pour la course aux approvisionnement énérgétique venant du Golfe.

    Il est désolant, dans l’affaire de Karachi, que le mobile retenu et l’angle d’analyse soient si restreints.

    Pourquoi les juges français ne disent jamais un mot sur les instructions faites par leurs homologues pakistanais sur cette affaire et ne révèlent les noms des officiers du RAW, donnés à Interpol ?