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L’Assemblée générale des Nations unies condamne le coup d’Etat au Honduras

Publie le mercredi 1er juillet 2009 par Open-Publishing
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L’Assemblée générale des Nations unies condamne le coup d’Etat au Honduras

L’Assemblée générale des Nations unies a condamné mardi à New York le coup d’Etat de dimanche au Honduras et réclamé le retour immédiat du président destitué Manuel Zelaya.

Une résolution a été adoptée par acclamations, appelant les 192 Etats membres à ne reconnaître aucun autre gouvernement que celui de M. Zelaya. Celui-ci, qui était présent à New York pour l’Assemblée générale, a été arrêté dimanche matin par l’armée dans sa résidence à Tegucigalpa et expulsé vers le Costa Rica.

Manuel Zelaya a remercié l’Assemblée générale pour cette résolution "historique" exprimant selon lui "l’indignation" de la communauté internationale après le coup d’Etat.

Mais les nouveaux dirigeants du Honduras se montrent déterminés à résister à la pression internationale, affirmant que la destitution du président Zelaya était conforme à la Constitution dans la mesure où ce dernier s’apprêtait à la violer en convoquant un référendum jugé illégal par la Cour suprême.

Le président du Honduras par intérim, le président du Congrès Roberto Micheletti, a souligné mardi qu’il ne démissionnerait pas malgré les pressions internationales. "Non. J’ai été nommé par le Congrès, qui représente le peuple hondurien. Personne ne peut me faire démissionner, sauf si j’enfreins les lois du pays", a-t-il expliqué dans un entretien à l’Associated Press.

Manuel Zelaya a été renversé par l’armée et expulsé de son pays dimanche avant l’aube, quelques heures avant la tenue d’un référendum destiné à l’autoriser à briguer un second mandat alors que la Constitution du Honduras impose un mandat présidentiel unique de quatre ans et interdit de modifier cette clause.

Manuel Zelaya a annoncé mardi à l’issue de l’Assemblée générale qu’il rentrerait jeudi au Honduras avec une délégation de l’Organisation des Etats Américains (OEA), afin d’y achever son mandat. Le procureur général du Honduras, Luis Alberto Rubi, a prévenu que Manuel Zelaya serait arrêté immédiatement s’il "mettait un pied sur le sol du Honduras". Il encourt "au moins 20 ans de prison" pour différents crimes et délits dont abus de pouvoir, a-t-il dit. M. Micheletti a également averti que M. Zelaya serait arrêté pour violation de la Constitution s’il revenait au Honduras.

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/ameriques/20090701.FAP1595/lassemblee_generale_des_nations_unies_condamne_le_coup_.html

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