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Une bombe retrouvée en Sardaigne près de la villa de Berlusconi

Publie le mercredi 18 août 2004 par Open-Publishing

ROME - La police italienne a désamorcé mercredi matin une bombe près de la villa du président du Conseil italien Silvio Berlusconi, en Sardaigne, peu après le départ du Premier ministre britannique Tony Blair et de son épouse.

La police a précisé qu’elle recherchait un second engin explosif après que des activistes d’extrême-gauche eurent affirmé avoir posé deux bombes près de la somptueuse résidence de vacances de Berlusconi.

Les époux Blair, venus rendre visite au chef du gouvernement italien, avaient quitté l’île quelques heures plus tôt.

Les forces de sécurité ont été alertées de la présence de bombes par un coup de téléphone passé mardi vers 22h45 au journal local L’Unione Sarda par une personne disant appartenir aux Noyaux prolétaires pour le communisme (NPC), un mouvement sarde.

Selon le Corriere della Sera, le NPC est un mouvement "anarcho-séparatiste" qui a mené une vingtaine d’attaques ces quatre dernières années, notamment des attentats à la bombe contre des bureaux en Sardaigne de certains partis de la coalition de Berlusconi.

"ALLEZ CHERCHER L’AUTRE !"

Le quotidien précise que le NPC a révélé le lieu où il avait posé la première bombe, que la police a retrouvée dans une benne à ordure proche du centre de la ville touristique de Portorotondo, à un kilomètre de la Villa Certosa de Berlusconi. Le groupe a affirmé qu’il en aurait posé une autre.

"Nous ne vous disons pas où se trouve l’autre. Allez la chercher ! Elle est pour Berlusconi", a dit l’informateur, selon le Corriere. La police a dit à Reuters qu’elle avait fouillé toutes les autres bennes sans trouver d’engin explosif.

Les forces de sécurité ont refusé de donner des précisions sur la nature de la première bombe, qui a été retrouvée 10 minutes après le coup de téléphone.

Selon le Corriere, elle avait un retardateur programmé sur 2h00 du matin.

L’Italie est en état d’alerte renforcé en raison des menaces proférées par des organisations islamistes hostiles à la présence italienne en Irak. Mais la péninsule compte en outre de nombreux groupuscules radicaux d’extrême-gauche.

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