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Le budget de la Défense ne pâtira pas de la crise, dit Sarkozy

Publie le mardi 14 juillet 2009 par Open-Publishing
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14.07.09 | 15h20

PARIS (Reuters) - Le budget de la Défense ne pâtira pas de la crise économique et financière actuelle, assure Nicolas Sarkozy à l’occasion du 14 Juillet.

"On ne peut pas rogner sur la sécurité de la France. Ce n’est pas possible", déclare le président français dans un entretien enregistré par France 2 pour une émission sur les armées françaises diffusée mardi soir.

Il promet également de ne ménager aucun effort pour que la France "sorte le plus vite possible" de la crise, tout en en affirmant que "diriger un pays qui est en récession de 3 % (...) c’est très lourd".

Nicolas Sarkozy rappelle que le gouvernement a décidé de consacrer 377 milliards d’euros sur les 12 prochaines années à la modernisation des équipements des armées.

Il n’évoque cependant pas les réductions d’effectifs, auxquelles les forces armées françaises n’échappent pas.

La loi de programmation militaire 2009-2014, votée en juin par l’Assemblée nationale et qui sera examinée mercredi par le Sénat, prévoit la suppression de 54.000 emplois militaires et civils sur 320.000.

Nicolas Sarkozy s’efforce d’apaiser les états d’âmes de militaires agacés de servir de variable d’ajustement des dépenses publiques et leur adresse un "message de confiance".

"L’armée française est professionnelle, compétente, dévouée, fait un travail absolument remarquable", dit-il. "Les Français doivent savoir qu’ils sont en sécurité parce que nous avons une des meilleurs armées du monde."

Le chef de l’Etat reconnaît que le gouvernement a imposé ces dernières années d’importantes réformes à la Défense.

PRIORITÉ AU RENSEIGNEMENT

"Nous avons besoin d’une armée moderne, moins nombreuse, (...) plus compétente, avec une technologie de pointe", explique Nicolas Sarkozy. "L’armée française, des plus hauts gradés au plus simple soldat, a fait un travail de modernisation sans précédent."

Une priorité "absolue" sera accordée à tout ce qui touche au renseignement, notamment les drones, afin que la France puisse "disposer des renseignements qui lui sont nécessaires pour prendre des décisions stratégiques", précise-t-il.

Le gouvernement entend également donner la priorité sur la protection des soldats, ajoute le président de la République, qui rappelle que dix militaires français ont été tués en août 2008 dans une embuscade en Afghanistan.

"Mon devoir de chef des armées est de faire en sorte que nos hommes bénéficient de toutes les protections modernes pour faire le travail que nous leur demandons de faire", souligne-t-il.

Il fait aussi valoir que la modernisation de l’équipement des armées a des impacts industriels, technologiques et en matière d’emploi "considérables" - "Ce que nous investissons dans la technologie militaire sert aussi dans la technologie civile, je pense notamment au nucléaire."

Il justifie la présence de l’Inde en tant qu’invitée officielle de ce 14 juillet - une présence critiquée par "Sortir du nucléaire", qui rappelle que ce pays doté de l’arme atomique n’a pas signé le traité de non-prolifération.

"L’Inde est un partenaire stratégique pour nous au même titre que le Brésil et l’Egypte. J’ai voulu élargir les alliances de la France", dit Nicolas Sarkozy, qui souligne que l’Inde "sera dans 30 ans le pays le plus peuplé du monde."

Emmanuel Jarry, édité par Gérard Bon

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