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La Poste veut sous-traiter ses activités à la RATP !

Publie le mardi 18 août 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Ci-dessous, le tract commun SUD RATP et SUD postaux Paris au sujet du projet de la DOTC Paris Nord de faire retirer les instances LR à un guichet RATP...

lettres recommandées au guichet RATP Simplon : La Poste veut sous-traiter ses activités à la RATP ! Abandon immédiat du projet !

Début juillet nous apprenions qu’une expérimentation commune de nos deux établissements verrait le jour en octobre, les lettres recommandées avisées par le facteur pourront être retirées à un guichet de la RATP. La station de métro choisie étant Simplon sur la ligne 4, au centre de 3 bureaux d’instances courrier dans le 18ème arrondissement. Selon l’étude commune, 13 123 foyers, soit près de 60 000 habitants seront concernés par cette expérimentation. Une communication publicitaire leur proposera d’opter pour ce service, La Poste estimant qu’il y aura environ 200 à 300 lettres en instance pour 120 usagers par jour.

Un premier bilan est prévu au bout de six mois, cependant nous ne doutons pas que nos dirigeants voudront généraliser cette expérimentation, et s’auto-congratuleront, faux micro trottoirs à l’appui, de cette réussite géniale ! En effet, le projet d’expérimentation prétexte une amélioration du service rendu aux usagers de La Poste en mettant en avant la quantité de points de vente de la RATP, 300 sur Paris, ainsi que les amplitudes d’ouverture de ces stations (délivrance des recommandés prévu 7 jours sur 7 de 7 heures à 23h30).

Il faut savoir qu’une lettre recommandée mise en instance est facturée 1 euro par l’Enseigne (les guichets de La Poste) à la Direction du Courrier de La Poste. Le coût de la mise en instance à la RATP ne nous a pas été communiqué, et s’il est moins cher, il signifiera alors une mise en concurrence interne à La Poste, et l’utilisation de la RATP à cette fin.

Pour les postiers, saccage des bureaux : En retirant les lettres recommandées des guichets, on supprime une des activités principales des bureaux et on s’attaque à un symbole ; l’unicité de La Poste, la maîtrise de son savoir-faire. Il ne faut pas penser qu’en supprimant de l’activité on travaillera moins et qu’on pourra souffler un peu, bien au contraire, ce sera prétexte à encore plus de suppressions d’emplois et à l’intensification des cadences de travail. Des centaines d’emplois sur Paris sont alors menacés...

Pour les agents RATP, surcharge de travail : Pourquoi nous avoir retiré notre principale activité, la vente de tickets, cause d’un mécontentement croissant de nos usagers, pour nous dire ensuite que nous n’avions pas assez de travail en station et nous faire traiter le boulot des postiers ? Les voyageurs nous demandent l’amélioration de nos services de transport, pas la diversification de nos activités.

Pour toutes ces raisons, SUD postaux Paris et SUD RATP refusent cette expérimentation. Ainsi, à l’appel du seul syndicat SUD RATP, 30 % des 166 agents de station de la ligne 4 ont fait grève le 25 juillet pour refuser la remise des lettres recommandées ! Une grève historique chez des personnels habituellement moins mobilisés que les machinistes et agents de maintenance, qui démontre bien le refus total des agents RATP de subir une énième dégradation de leurs conditions de travail.

Le syndicat SUD des services postaux parisiens et le syndicat SUD RATP alertent les associations d’usagers et de consommateurs, et mettront tout en oeuvre pour empêcher cette expérimentation.

Pour l’arrêt des suppressions d’emplois à La Poste et à la RATP, pour la défense de nos savoirs-faire respectifs, pour des services publics de qualité, REFUSONS l’expérimentation de la remise des lettres recommandées à la RATP !

le projet est sur http://www.sudposte75.fr et http://www.sudratp.fr !

Messages

  • Conseil des ministres du 29 juillet : RATP et Poste, même combat pour le service public ! Et en même temps !

    http://pcf-ratp-bus.over-blog.com/

    Le Conseil des ministres du 29 juillet a lancé la nouvelle attaque contre le service public de la Poste.

    D’ici décembre, le projet de loi devrait être adopté comprenant entre autres l’ouverture totale à la concurrence des activités courrier avec la transposition de la 3ème directive postale européenne et le changement de statut de l’entreprise qui d’EPIC deviendrait société anonyme. Les promesses d’ouverture du capital uniquement à des investisseurs publics n’engagent que ceux qui les croient. On se souvient des mêmes promesses de Sarkozy pour GDF. On vient de voir, dans notre secteur, comment la Caisse des dépôts et consignations est conduite à faire le jeu de Véolia-Transports en lui livrant Transdev.

    Le même Conseil des ministres a renouvelé Pierre Mongin comme PDG de la RATP. Fin juin à la Défense, Sarkozy a annoncé sa feuille de route pour les mois et les années à venir. C’est exactement la même que celle de Bailly à La Poste (mais que nous connaissons bien à la RATP. Les prochaines étapes du processus de privatisation sont les mêmes.

    L’entrée en vigueur (très progressive) du règlement européen de mise en concurrence des transports de voyageurs est programmée à partir du 3 décembre 2009. Le fait que le Parlement français n’ait même pas son mot à dire (les « règlements » européens n’ont pas le même statut que les « directives » paraît-il) ajoute à l’absence totale de légitimité de cette disposition.

    La transformation du « Groupe RATP » en acteur privé international dans la concurrence est le but exprimé par Sarkozy : « Je dis d’ailleurs à Pierre Mongin… un nouveau règlement européen met la RATP devant un choix. Soit la RATP devient une régie locale soit elle devient une véritable entreprise de service public. Pour moi, c’est la deuxième option qui est clairement en cause… ».

    Sur ce plan, rien de nouveau que nous n’ayons déjà dénoncé dans nos luttes contre l’affaiblissement du service public d’entreprise publique.

    Mais pour la première fois, même si ce n’est pas davantage une surprise, le Président évoque un futur « changement de statut » de la RATP pour le mandat de Mongin. Derrière l’expression trompeuse : « véritable entreprise de service public », c’est-à-dire entreprise de droit privé. Les commentateurs ne s’y sont pas trompés. D’EPIC, le pouvoir voudrait faire de la RATP une SA, ouvrir son capital, etc… On connaît le scénario.

    Important est pour nous de constater que le calendrier se précipite et coïncide avec celui de la bataille de La Poste.

    En complément de l’opération autour du règlement OSP et des annonces de Sarkozy, le projet de loi sur le « Grand Paris » adopté en Conseil des ministres le 13 juillet fait de la « préparation de la RATP à la concurrence » son deuxième objet. Il passera au Parlement, également à l’automne.

    La période correspond également au début de la campagne pour les élections régionales. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le président PS sortant de la Région et du STIF et sa majorité de « gauche plurielle » n’ont pas été un rempart contre la privatisation de la RATP. Au contraire, Huchon a accompagné la casse de notre statut de retraite en désengageant la Région de son financement. Il s’est lancé dans une offensive pour s’emparer du patrimoine de la RATP. Il conçoit publiquement son rôle comme un rôle de préparation de la mise en concurrence. Quelle que soit la validité de l’objectif, les nouvelles tarifications sociales, faisant payer par les salariés franciliens les transports des plus pauvres d’entre eux, accompagne la privatisation et la désocialisation des profits de la RATP.

    Les régionales seront l’occasion de se faire entendre et de mettre chacun devant ses contradictions.

    Le rapport de forces de la bataille de la fin 2007 contre la casse du régime spécial ne s’est pas volatilisé – d’autres se développent.

    Malheureusement, tout ce que nous avions dit et dénoncé, militants politiques et syndicaux, s’est vérifié, aussi bien la nouvelle étape du processus de privatisation, que celle du démantèlement de l’ensemble des régimes de retraite.

    Nous ne pouvons pas considéré, malgré la défaite, dont l’analyse des causes reste d’actualité, la bataille des retraites comme terminée. L’adossement de la nouvelle caisse au régime général n’est toujours pas réalisé (et on nous disait que c’était urgent !).

    Surtout, la colère monte contre le double statut, la fin du 1/5ème et d’autres acquis pour les nouveaux embauchés depuis le 1er janvier. Le double-statut, la fin de la casse de nos avantages est une condition impérative de la privatisation et du changement de statut de l’entreprise. Nous avons toutes les raisons de renforcer la mobilisation sur ce point essentiel.

    Les immenses manifestations de salariés, du privé et du public, le 29 janvier, le 19 mars, le 1er mai ont marqué la capacité de mobilisation et le rejet majoritaire sur le fond de la politique du pouvoir.

    Tout est fait pour faire oublier cette force. Mais elle existe bien.

    Le pouvoir a reporté le projet de loi de changement de statut de la Poste, précisément pour qu’elle ne converge pas vers cette revendication précise. Poste/Hôpital/SNCF/RATP/énergie… : les conditions objectives de convergences de luttes sont toujours aussi fortes pour le service public.

    Nous n’aurons de chance de gagner dans les nouvelles batailles décisives qui s’annoncent qu’en étant conséquents sur des positions de fond :

     Refus de l’application des règlements et directives de mise en concurrence. Le pouvoir en France et l’UE n’ont aucune légitimité pour les imposer. L’abstention massive aux dernières élections européennes en est un signe. Elles sont néfastes pour les salariés, usagers, l’aménagement du territoire… En conséquence, nous nous battons pour le maintien et le développement des monopoles publics historiques RATP et SNCF en Ile-de-France (là aussi, les responsabilités du STIF sont grandes). Notamment, nous exigeons l’intégration à la RATP de ses filiales de droit privé et des filiales de Transdev (Cars Perrier, Cars Giraud, cars d’Orsay,… liste dans l’article ci-dessous).

     Défense intransigeante des statuts de la RATP. Le statut de l’entreprise, entreprise nationale, opération dans une région, est pleinement justifié. L’Ile-de-France représente 60% des transports urbains du pays. L’entreprise nationale RATP peut et doit être le moteur, sur le mode de la coopération, d’un développement d’un service public national avec des opérateurs publics, municipaux, régionaux… dans tout le pays. Sans préjudice de coopération avec des services publics étrangers mais pas pour conquérir des marchés.

    La défense des pans restants du statut du personnel s’inscrive pleinement dans la bataille pour le statut de l’entreprise.

    De même que les batailles pour l’emploi, les salaires, les conditions de travail et la qualité du service rendu sont toutes liés à la riposte à la privatisation.

    De tous ces sujets dépend l’avenir de notre service public. Pour nous, il n’est pas négociable !

    • Alors là franchement CHAPEAU les gars !

      Le vrai combat interprofessionnel, c’est exactement ça !

      L’unité se construit à la base, entre les sections syndicales locales, départementales !

      Y a pas mal de potes de la CGT qui font ce boulot-là dans des UL, où d’autres dans les UL Solidaires (les SUD).

      C’est vraiment un exemple à suivre !

      Au fait, pour s’informer et construire la grève (pour lutter contre les restructurations et la privatisation !!!!) à La Poste et ailleurs, allez jeter un coup d’oeil sur le lien suivant, à la fois instructif et pêchu !!!

      http://www.postiers.net/

      Désiré, facteur non-syndiqué (mais plus pour longtemps)

  • A quand toutes les boites à lettre d’un quartier dans la station de métro ?

  • Et vous n’auriez pas en plus :des collants ,3kg de patates etc, ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ;
    Révolution ,dès le 1 SEPTEMBRE marie.lina

  • ben moi je trouve cela très bien. on maintient du personnel dans une station ou sinon le personnel n’aurait plus rien à faire ! on achete ses billets au distributeur on a un pass navigo c’st naturel. donc plutot mieux au lieu que le poste soit supprimé ou que le mec s’emmerde pendant six heures ben il fait d’autres choses utiles. arretez de rever avec vos plans du guichetier indispensable à la poste ou au métro ? ca fait longtemps que vous avez retiré du liquide dans une banque auprès d’un guichetier ? vous regrettez le mec qui etait a l’arrière du bus pour encaisser les tickets ? vous voudriez remettre des liftiers dans les asenceurs ? le monde bouge. et cette adaptation qui permet de maintenir un service postal de proximité me parait intelligente mais bon ici ce sont les raleurs professionnels.. qui par principe sont contre toute innovation. etonnant avant les syndicats c’était le progrès et maintenant c’est le conservatisme maxi . Luttez
    contre les dimanches travaillés, pour la sécurité sociale , pour des salaires décents, etc mais pas pour maintenir des mecs qui foutent rien dans les station sde métro !!!