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Mais qui peut bien vouloir s’allier avec Huchon ?

Publie le jeudi 20 août 2009 par Open-Publishing
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Mais qui peut bien vouloir s’allier avec Huchon ? Pas nous ! et pas plus en 2010 qu’en 2004 !

http://pcf-paris15.over-blog.com/article-35004835.html

Florilège politique de Jean-Paul HUCHON, président PS de la Région Ile-de-France

Sélection d’extraits de son livre « De battre ma gauche s’est arrêtée », Seuil, mars 2008

Education/école :

« Il faudra quand même, un jour, oser poser la question de la régionalisation de l’Education nationale. Je sais bien que je brise, là, un tabou fondamental de la gauche, mais on vient de nous confier les personnels techniques, on va certainement nous confier dans la foulée les personnels administratifs, c’est-à-dire les intendants et les personnes qui font tourner la boutique, qu’est-ce qui empêche que l’on nous confie les professeurs dès lors qu’il existe toujours des programmes élaborés au plan national par une cellule de prospective intelligente de l’Education ? Franchement, je ne vois rien qui puisse s’opposer à cette mutation ! » - p 125

« Il n’y a aucune raison que des milliers de fonctionnaires de la recherche relèvent de l’Etat » - p 137

« Au sein du Conseil régional d’Ile-de-France, par exemple, j’ai fait voter par les socialistes, l’UMP, l’UDF et le Front national une aide à l’enseignement privé dans les lycées. Les chevènementistes ont voté contre mais les communistes et les Verts se sont, eux, abstenus, ce qui, en soi, est déjà un progrès ! » p 72

Services publics :

« Il ne faut pas confondre service public et entreprise publique. Je pense qu’il n’y a plus tellement de justification à l’existence d’entreprises publiques. On peut imposer à certaines entreprises un cahier des charges, l’Etat peut disposer de Golden shares pour faire entendre sa voix, bref on peut imaginer des dispositifs qui font que l’Etat a son mot à dire, pour autant on ne peut ignorer le marché et maintenir à tout prix une entreprise dans le secteur public lorsqu’elle est soumise aux impératifs de la concurrence. … » - p 135

« Tout débat sur la renationalisation est de nature à nous renvoyer 25 ans en arrière, donc je n’y suis pas favorable. On peut encadrer très strictement une entreprise concessionnaire sans la nationaliser. C’est ce qu’il faudrait faire si on privatisait complètement EDF. Au fond, la question, désormais, est ailleurs. Les problèmes de taille d’entreprises, d’investissement et de rapprochement qui s’imposent du fait de la mondialisation rendent le débat sur les nationalisations caduc. » - p 136

Cadeaux au grand patronat :

« La région Ile-de-France vote des crédits, y compris pour des grands groupes, pour développer des pôles de compétitivité. Sincèrement, il y a encore 3 ans, je n’aurais pas été capable de faire adopter ces mesures par ma majorité. … puisque les crédits sont versés dans des zones qui marchent. » - p 72

Institutions : à bas le département, l’unicité de la Loi !

« Mais, globalement, si une collectivité devait disparaître, à long terme ce serait évidemment le département. Non parce qu’il gère la proximité (au contraire) mais parce qu’il est devenu, en fait, le refuge du jacobinisme. C’est là que s’installent les services de l’Etat pour se développer. » - p 127

Question de Denis Jeambar : « Sur quel territoire pourrait-on rompre le principe d’unicité de la loi ? ». Réponse de Huchon : « le seul possible, aujourd’hui, c’est la région. » - p 132

« Une sous-préfecture ne sert pratiquement à rien ». – p 134

Vive l’Europe des régions ! A bas la France !

« Je vous livre le fond de ma pensée : je me sens plus européen que français. Il m’est très facile d’imaginer une cosmogonie institutionnelle dans laquelle il y aurait l’Europe, directement branchée sur les régions, et les régions sur des communes regroupées par l’intercommunalité. C’est la logique à venir de la chaîne du pouvoir. Je n’ai pas d’attachement national. Je me sens plus à l’aise dans certains pays qui sont moins violents, moins durs, moins discutailleurs. J’ai une sympathie naturelle pour les Anglo-Saxons, les Scandinaves : ce sont des gens qui font la queue, qui ne vous klaxonnent pas quand vous êtes perdus, il y a une discipline. Cette civilisation n’existe malheureusement pas en France ! Autrement dit, je n’aurais aucune difficulté à vivre dans une patrie qui serait l’Europe, avec une patrie secondaire qui serait la région dans laquelle je vis, à condition qu’elle ait un dessein culturel suffisamment compréhensible et partagé. La Nation ? Je ne crois pas à son avenir parce que je n’ai jamais cru à cette histoire d’identité nationale. Je ne m’accroche pas à ces idées-là ! » - p142 & 143

PCF : hier redouté, aujourd’hui méprisé

« La SFIO puis le nouveau parti socialiste, à partir du congrès d’Epinay, ont toujours dû prouver qu’ils étaient à gauche. Le PCF a contraint les socialistes à une permanente surenchère. » - p 28

« Nous sommes un parti d’élus relativement pragmatiques. Le socialisme municipal ne s’est, en effet, jamais soumis au communiste ou au marxisme. » - p 29

« La stratégie d’Union de la gauche a été d’une redoutable efficacité. Elle a inversé très vite le rapport de force entre PS et PC. Mais nous avons payé un prix idéologique très élevé. » - p 54

« Les communistes peuvent évoluer mais ce n’est plus un parti véritablement national : il contrôle des poches électorales, il n’a plus de doctrine, ses dirigeants sont perdus, une partie d’entre eux pensent qu’ils sont encore les porte-parole des damnés de la terre mais cela ne va pas au-delà. Et plus personne ne croit, par ailleurs, au communisme salvateur. Dans une certaine mesure, on peut dire, tant pis si ça choque, que le communisme, au sens historique, messianique, a disparu. » p 85

« Donc le seul chemin possible, c’est de continuer à refuser la domination idéologique des communistes…

J’ai la conviction que nous n’avons jamais été aussi proches de cette alliance entre la gauche et le centre. Avec les communistes, il faut leur proposer un chemin commun, les aider à évoluer : ce n’est pas impossible, ils représentent une sensibilité réelle, mais ils doivent avec nous assumer le monde d’aujourd’hui et les contraintes du pouvoir, au rebours d’une tradition purement tribunitienne. » - p 86 & 87

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