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Un gouvernement pour petit monde

Publie le mercredi 26 août 2009 par Open-Publishing

Encore une fois les sondages viennent confirmer la popularité des libéraux au Québec qui semblent devenir de plus en plus invincibles. Le parti Québecois est en débandade.

C’est que le parti libéral sait comment aller chercher le vote du petit monde. Le petit monde, ce sont les gens qui veulent avant tout protéger leur statut social, qui veulent protéger leurs placements, qui ont peur d’un changement au statu quo, qui ont peur de payer pour les plus démunis, etc...

Ainsi les libéraux d’après ce sondage CROP-Le Soleil-La Presse iraient chercher 44% du vote contre 33% pour le parti Québecois. L’ADQ et Québec solidaire vont chercher chacun 8% et les Verts 7%.

Et Jacques Parizeau qui avait dit après le référendum de 1995 que ça ne prendrait pas quinze ans avant qu’il y ait un nouveau référendum sur la souveraineté (faisant allusion au fait que le premier avait eu lieu en 1980). Eh bien, il avait raison. Ça va prendre beaucoup plus que quinze ans avant un nouveau référendum sur la souveraineté.

Comme me faisait remarquer un ami, il n’y a plus d’idéalisme au Québec comme il y en avait par exemple dans les années 1970. Il n’y a plus cette fébrilité pour un changement quelconque.

Ainsi le parti Québecois est devant un dilemme. Il doit se rapprocher des priorités du petit monde pour remonter dans les sondages. L’ADQ est en baisse car le petit monde veut absolument être au pouvoir ; il y va de leur survie. Ainsi deux partis pour le petit monde c’est trop risqué qu’un parti moins voué à leurs intérêts se faufilent entre les deux.

Québec solidaire va chercher le vote de la crème de la société québecoise ; ceux qui veulent l’amélioration du niveau de vie des itinérants, des démunis, un meilleur partage de la richesse collective. Mais étant donné que la crème d’une société est toujours constituée d’une petite minorité de citoyens, il n’y a pas grand avenir pour ce parti.

Les Verts sont aussi des idéalistes et n’ont pas tellement plus d’avenir. On n’a malheureusement pas fini de voir des vies brisées par la pauvreté, des sans-abris et des citoyens se contentant de vies de misère à 588$ par mois au Québec.