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RAISINS DE LA COLÈRE

Publie le vendredi 4 septembre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

LES VENDANGEURS DE LA RÉGION DRÔMOISE APPELLENT AU BOYCOTT DE LA CAVE « JAILLANCE »

Le 4 septembre 2009, à Pontaix, près de Die, un petit groupe de vendangeurs, excédés par leurs conditions de travail, ont quitté brusquement leur terrain de souffrance : les vignes.

Leur patron, Olivier BARNIER, producteur à la cave « Jaillance », ayant refusé une pause collective pour cause d’averse.

Depuis le 1er septembre, ces saisonniers acceptaient des cadences infernales, les remarques désobligeantes, les repas pris, dans un pré, sans le moindre abri…

 « Le mépris du paysan à l’égard du saisonnier est ici total » témoigne Djamel de Crest.

 « Pas un verre de vin n’est offert, pas un quignon de pain n’est donné » souligne son ami, Greg.

 « La moindre minute de travail est comptée » résume Jean-Michel, l’ouvrier agricole.

Ce dernier qui travaille, trois ou quatre mois dans l’année, ne connaît ni la prime de précarité et de pénibilité.

C’est tout juste s’il reçoit de ces « braves gens » deux ou trois bouteilles de vin de la coopérative de Jaillance.

Pour payer 10 000 euros, par mois, leurs directeurs, ces producteurs indignes rémunèrent à peine 6, 25 euros, net, de l’heure, leurs ouvriers.

Regroupés au sein d’un collectif nommé « Raisins de la colère », les vendangeurs de Crest et de Die appellent leurs semblables à des mouvements d’humeur, dans l’ensemble du vignoble, et les amateurs de mousseux de s’abstenir d’acheter de la Clairette à la cave « Jaillance ».

HIMALOVE

Messages

  • Des Précisions SVP ? Un tract ? Un site ? Pour qu’on puisse garder cet article ici sans se faire défoncer pour diffamation ?

    y a t il u n syndicat ? Des noms ?

    Là c’est u n peu "raide" niveau anonymat ça sotr de nulle part et une rapide recherches ur le Net ne m’a pas donné d’infos.

    • La vie se déroule hors du net, camarade.

      J’ai été remettre personnellement, tout à l’heure, ce texte à monsieur Stéphane Rambaud, un cadre de la cave "Jaillance" à Die, par ailleurs, responsable CGT, afin qu’il informe la direction de ce mouvement.

      Ce texte va être affiché sur les panneaux syndicaux de la Cave et être publié dans le journal du Diois, si celui l’accepte, et dans le journal communiste de Die.

      Je fais partie des cinq vendangeurs qui ont pris à partie le paysan patron de la société Ponière, à Pontaix, dans la Drôme.

      Je donne mon e-mail si un journaliste souhaite nous contacter :
      mjeanmi@yahoo.com

      Autrement, contactez directement le viticulteur Olivier Barnier, à Pontaix, dans la Drôme. ils sont lui ou sa mère Christine, dans l’annuaire.

      Nous avons à 9 heures 30, précise, ce matin, arrêté le travail en disant au viticulteur qu’on ne pouvait continuer à vendanger sous la pluie.

      Celui-ci a rétorqué simplement "qu’il ne pleuvait pas" et nous a demandé de quitter immédiatement les vignes : il craignait que nous entraînions, dans notre départ, la totalité des vendangeurs.

      Ces employés saisonniers, au nombre de dix, ne sont pas nourris ni logés et ne disposent d’aucun abri pour manger ou se relaxer à midi.

      Selon Stéphane Rambaud de "Jaillance", la chose est contraire aux conventions collectives...

      Pour vous dire la misère des saisonniers, deux des dix vendangeurs n’ont pas de casse-croute préparé faute apparemment d’argent ou de vie familiale...

    • La vie se déroule hors du net, camarade.

      Merci de ta condescendante leçon de vie, camarade ,mais oui, j’étais un peu au courant.

      Ok pour les précisions apportées à ce stade.

      On verra bien pour la suite.

      En tout cas, soutien à ces travailleurs, évidemment.

      LL

    • Je tiens à préciser que nous sommes des travailleurs saisonniers précaires, affiliés à aucun syndicat ni parti.

      Toutefois le NPA de Die et le responsable du PCF local, Philippe Leuwenberg, ont été informés...

      Ce que nous souhaitons, c’est dire aux ouvriers agricoles qu’il est possible ensemble d’affronter la cruauté des conditions de travail dans le monde paysan.

      OSEZ LUTTER, OSEZ VAINCRE !