J’ai le coeur lourd à parler de ces événements tragiques et de leurs conséquences

L’anniversaire des nébuleux événements du 11 septembre 2001 est arrivé encore une fois. Bien sûr, les Américains (et tous les occidentaux d’ailleurs) auront droit au discours guerrier des dirigeants politiques pour souligner ce triste anniversaire qui a entraîner l’occident dans une guerre sans fin.

Ce qu’il y a de remarquable ici au Québec les rares fois où les gens osent discuter de ces événements d’il y a huit ans, c’est qu’en général plus les gens sont à l’aise financièrement, plus ils sont portés à croire le récit officiel des islamistes haineux jaloux de notre belle civilisation occidentale qui auraient commis ces attentats. Ceux que je connais qui ont des doutes sur la version officielle sont tous des personnes qui vivent en bas du seuil de pauvreté, c’est à dire des gens qui n’ont pas grand chose à perdre. Ces derniers me disent qu’ils croient que les États-Unis n’ont pas fait ce qu’il fallait pour prévenir ou empêcher les attentats. Ils pensent qu’un pays aussi puissant et organisé que les États-Unis, capable de tout savoir sur ses propres citoyens, aurait dû être capable de prévenir ces attentats. En d’autres mots, le récit ne serait pas complet.

De plus, un des amis qui vit justement à l’aide sociale me disait qu’il pensait que ces attentats avaient été commis en premier lieu pour préserver telles quelles les divisions socio-économiques à l’intérieur des États-Unis et également à l’intérieur des autres pays occidentaux. Pas surprenant alors que ceux des classes moyennes aisées qui ont la belle vie n’osent pas douter ; il y va de leur train de vie, de leur emploi, de leur salaire.

Tout est triste dans cette histoire du 11 septembre 2001 car il y a des guerres qui continuent à cause de cela ; il y a de l’argent détourné vers l’armée et l’armement qui pourrait servir à améliorer les programmes sociaux. Ainsi, il est probablement vrai de dire que les grands perdants du 11 septembre 2001 ont été les couches les plus défavorisées socio-économiquement.

Et pourtant, il y avait de l’espoir juste avant ces événements avec le mouvement altermondialiste qui était bien vivant et tentait d’amener une société davantage basée sur les besoins des êtres humains plutôt que sur les profits de quelques-uns. Maintenant cet espoir d’une société dans laquelle tous sans exception peuvent vivre décemment et être heureux dans la vie s’est éloigné probablement pour toujours. Et ici au Canada, comme on a toujours fait, à l’automne on élira l’un des deux partis représentant les intérêts de la classe riche dominante et de la classe moyenne aisée, les conservateurs ou les libéraux, et on laissera les plus démunis du pays dans leur misère quotidienne.