Tiraillements au sein du Front de gauche

PARIS - Le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, presse le Parti communiste de s’engager dans un Front de gauche "durable" et "indépendant" du Parti socialiste en vue des élections régionales.

Dans une interview à Libération, publiée vendredi, l’ex-socialiste soupçonne le PCF, avec lequel il avait obtenu 6,5% aux élections européennes, de pencher vers des "alliances à la carte" et donc avec les socialistes dans certaines régions.

Jean-Luc Mélenchon a proposé tant au PCF qu’au NPA d’Olivier Besancenot une alliance durable, un "paquet" élections régionales-présidentielle-législative. Or, le PCF a annoncé à la veille de la Fête de l’Humanité, qui se tient ce week-end à La Courneuve, qu’il entendait "élargir le Front de gauche et discuter avec tout le monde, sans exclusive".

"Le Front de gauche a été mis en place pour être autonome et indépendant du PS", insiste Jean-Luc Mélenchon.

"Je veux savoir à quoi m’attendre. Franchement, ce serait un crève-coeur de ne pas partir avec le PCF aux régionales après notre score aux européennes", ajoute-t-il.

Le président du PG rappelle sa position en faveur de listes autonomes au premier tour des régionales et pour un rassemblement au second tour face à la droite, soulignant que "même le NPA est d’accord."

Selon un sondage Ifop pour le Parti de gauche, diffusé vendredi, 59% des personnes interrogées, contre 40%, approuvent l’alliance proposée par Jean-Luc Mélenchon au PCF et au NPA afin de présenter des candidats communs aux élections régionales, présidentielle et législatives.

Cette enquête a été effectuée du 3 au 4 septembre auprès d’un échantillon de 565 sympathisants de gauche.

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