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Qu’en est-il de la vigueur démocratique au Canada et au Québec ?

Publie le samedi 12 septembre 2009 par Open-Publishing

Ce qu’on appelle « démocratie » n’est pas ce qu’il y a de plus vivant par les temps qui courent au Québec et au Canada. Si l’on regarde de près les résultats des dernières élections autant au niveau provincial que fédéral, force est de constater que ce à quoi l’on assiste c’est l’émergence d’une dictature de classe.

En effet, alors qu’au niveau provincial, le parti libéral de Jean Charest a remporté trois mandats consécutifs, fait rare en passant, le parti conservateur fédéral s’apprête à en faire autant.

Les libéraux québecois qui sont d’ailleurs dirigés par un ancien conservateur fédéral et les conservateurs fédéraux représentent les intérêts ainsi que la vision de la société de deux classes en particulier, la classe riche et la classe moyenne aisée. Ces classes veulent conserver leur niveau de vie intéressant et ne veulent pas dépenser plus d’argent pour les programmes sociaux de peur qu’on vienne piger davantage dans leurs impôts. Ils sont économiquement mondialiste. Ils préfèrent un Canada uni. Même qu’une bonne partie d’entre eux ne verraient pas d’un mauvais œil une union avec les Etats-Unis parce qu’il y a chez ces deux classes beaucoup de sympathie pour les Etats-Unis et leur système politique et économique. Ils partagent avec les Américains l’idéologie utilitaire qui fait que la question des coûts en argent passe avant les besoins élémentaires des citoyens.

Et ce que l’on constate en ce début de XXIe siècle, c’est que les classes riches et moyennes aisées vont voter plus massivement que les classes plus défavorisées, étant encore pour l’instant favorisées par le nombre et votent selon leurs intérêts de classe, ce qui est dans l’ordre naturel des choses.

Ainsi, quand le chroniqueur Pierre Foglia que j’admire beaucoup disait en décembre 2008 que l’élection du candidat Amir Khadir de Québec solidaire n’était pas un épiphénomène et que dans un an cela se vérifierait, il se trompait malheureusement. Cela m’a surpris qu’un chroniqueur de cette trempe ne connaisse pas mieux le peuple québecois et son désir de protéger à tout prix ses intérêts propres.

Ainsi, les classes riches et moyennes aisées en faisant constamment élire les partis qui les représentent et en se maintenant ainsi au pouvoir imposent leur vision de la société aux classes moins favorisées et les obligent à survivre dans une société qui les tient dans l’inquiétude du lendemain et qui limite leurs horizons et leur quête naturelle de bonheur.

Le changement qui pourrait s’opérer serait d’unir au niveau fédéral le parti libéral. le NPD et le parti vert. Cependant le parti libéral du Canada a aussi une histoire de défense des intérêts des classes aisées et se rallierait difficilement aux deux autres.

Au niveau provincial c’est la même chose. Le parti Québecois a aussi une histoire de défense des intérêts des classes aisées et aurait de la difficulté à se fusionner avec le parti Québec solidaire et le parti vert.

Autrement dit, les classes riches et les classes moyennes aisées en ont encore pour longtemps à décider dans quel genre de société tous doivent vivre.