Accueil > service public contre boîte postale
CE MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2009
A 18H30
C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »
Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
En direct et en archives sur www.campuslille.com
Est-ce par nostalgie du temps où le facteur, après avoir sonné à la porte du quatrième étage, s’asseyait et descendait en deux gorgées le verre de vin Nicolas réglementaire ? Sommes-nous passéistes au point de regretter ce temps où, prétextant un pli urgent, le postier pénétrait chez nous, et parfois même plus avant ? Ou avons-nous finalement compris, privatisation après privatisation, que le service public portait très bien son nom ?
Aujourd’hui, le calendrier est agressif, les recommandés désincarnés, la facture malhonnête, le facteur fugitif - on dit même qu’il est précaire. Rien ne tient plus très bien sous le règne de l’actionnaire. Faut faire du chiffre, et vite, alors il pédale le facteur, et on en est tous là : on pédale. Comme des cons.
Ils ont beau jeu de moquer le soi-disant « pantouflage des fonctionnaires », ceux qui, aujourd’hui, engraissent par leurs choix politiques des actionnaires dont aucun n’a jamais sué sur un vélo, ni devant une machine quelconque, puisque leur « boulot » à eux, c’est de faire suer les autres. Pendant qu’ils comptent leurs dividendes, les ex-agents des PTT devenus VRP de la com’, accrochent leur matricule au tableau de chasse des charognards. Ils se suicident. Et il paraît que c’est un effet de mode…
Pendant que les agents pédalent, les usagers, transmutés en clients, attendent leur tour au guichet : ça licencie sec en ce moment, pour garantir le taux de profit, et au Pôle Emploi, il paraît qu’on fait aussi dans l’abattage. La cravache pour le personnel, et ça rue dans les brancards pour tout le monde. Au loin roulent les carrosses, mais c’est une autre histoire.
Dans ces cas-là, y en a beaucoup qui regardent ailleurs, les fesses planquées à l’abri. Qui tergiversent. Qui laissent le temps au temps, et à César ce qu’il a volé. Il est même question d’une « opposition ». Le Capital essaie de lui coller une tronche mais ça coince. Il semblerait que dans les circonstances actuelles, pour tout dire, il vaille mieux que l’on se contente d’une « majorité » solide, et qui tape fort. Alors, dès qu’une tête dépasse, pffuitt ! on coupe. Exit les Conti, au tribunal la colère…
Jeudi dernier, à la Bourse, ils s’étaient invités les travailleurs, les parias, les empêcheurs de profiter en petits cercles. Décidés. Prêts à rentrer dans le lard bien gras de la Finance. Sans attendre la Saint-Glinglin promise par les calendriers faussés de l’Euro Corporation et de ses zélateurs locaux. Voici un texte qui le dit mieux que nous :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...
Nous. Radio Campus. 40 ans cette année. Même pas honte d’ouvrir les micros aux gueux. On assume même les débats congolais à l’heure de la sortie du samedi soir, les directs en Palestine, la musique indienne au moment de la Star’Ac, et tout ce joyeux et foutu mélange quadragénaire, en dépit du bon sens et des formats qu’il faut. Et en plus, on le fête ! C’est le 26 septembre, à partir de 19h00, salle Concorde à Villeneuve d’Ascq. Tous les détails ici :
Venez, ça nous fera plaisir.
Ah oui, au fait, ce mercredi, c’est « l’heure de l’mettre »… On reçoit des camarades postiers et assimilés, syndiqués à la CGT et à SUD. Histoire de voir la différence entre un service public et une boîte postale. D’évoquer le référendum populaire sur le service public, qu’il a fallu organiser puisque distrait, le gouvernement a oublié de le faire… C’est le 3 octobre 2009. Et puis, toujours mercredi, à partir de 20h30, les « Amis du Monde Diplomatique » prennent le relais, invitant le Comité départemental du Nord contre la privatisation de la Poste. C’est à la MRES à Lille.
On entendra aussi dans cette émission de radio-libre-qui-fête-ses-40-ans-cette-année-et-même-qu’on fait la fête le 26 septembre, un militant CGT de France Télécom, qui évoquera la situation spécifique des salariés de cette entreprise et la question de la souffrance au travail…
De la radio quoi, mais pas vraiment sérieuse…