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Roman Polanski (zaz)

Publie le mercredi 30 septembre 2009 par Open-Publishing
26 commentaires

Avertissement :

L’Ocsena est un collectif critique qui, sur le plan théorique, considère l’humour comme l’arme heuristique et démocratique par excellence. Dans les faits, il peut se trouver que nous soyons très mauvais, mais tous les bons esprits reconnaissent par chance que c’est encore notre meilleur côté.

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"Roman Polanski"

Dans l’affaire Polanski, on pouvait s’attendre en France à des réactions très vives venant du milieu le plus élégant : ça n’a pas loupé, comme d’hab on en a fait des louches avec une grande vivacité d’engagement.

Le plus gros du truc a été assuré bien sûr par les gens du cinéma qui ont une due reconnaissance morale et matérielle à renvoyer, c’est la moindre des obligations. Polanski c’est du haut signe pour la profession.

Notez que, a priori, on aurait pu penser, que c’était le pur job des Américains de s’en occuper spécifiquement, mais pas du tout, comme vous allez le voir, l’argumentaire français point par point est imparable :

 1° D’abord Polanski est un génie ! Déjà ça devrait suffire.

 2° Secundo, l’affaire est vieille de trente-et-un ans, période pendant toute laquelle on n’a jamais pu l’arrêter ce qui montre une médiation venue d’en haut, et depuis Polanski n’a pas recommencé.

 3° La fille qu’il a baisé n’avait certes que 13 ans ce qui n’est pas très réglo. Mais enfin aussi il faut arrêter de pousser ! vous avez vu le morceau que c’était ! Déjà à 13 ans elle mesurait 1,75 m, gironde avec ça et des cuisses, mais des cuisses comme je te dis pas ! Donc tout le monde à la place de Polanski aurait forcément craqué.

 4° Oui mais moi si j’avais craqué je me trouverais encore en taule.
-Tu n’es pas Polanski ! tu ne parles pas cinq langues, tu n’as pas réalisé "le Pianiste". Au mieux, pauvre pomme, joues-tu un peu d’accordéon ou grattes-tu de la guitare minablement !

Ok ! l’affaire des coupables de Clearstream tournait à l’eau de boudin, l’affaire Polanski prend la relève à point, si on reste du moins dans le concept de l’eau de cochonnaille. Une chose est certaine en tout cas : nous ne laisserons pas passer sur ce coup-là l’idée que la France serait nulle à chier. La France est grande, généreuse, douée, et Frédéric Mitterrand en est la preuve la plus vivante.

"Affaire Polanski Bayrou

On n’ira pas jusqu’à dire que la France est une terre bénie pour les pédophiles, ce qui serait très injuste, mais on a bien vu récemment un antipédophile, certes extrêmement maladroit, très mal venu, pas fair play et complètement à côté de la plaque (François Bayrou pour ne pas le nommer) faillir se faire lyncher littéralement par les médias.

Nous-mêmes pour un peu on aurait dans l’ambiance presque amené des cailloux.

"L’affaire Polanski et le milieu cinématographique"

On voit bien que le milieu de la caméra et infiniment plus solidaire que celui de la camorra.

C’est parce qu’on y fait énormément d’argent sans sortir jamais de la famille.

"Polanski et Sarkozy"

Ce n’est pas parce qu’ils aiment le cinéma de Polanski que les Français forcément doivent voter pour lui.

De la même façon, ce n’est parce qu’ils ont voté pour lui que les Français aiment forcément le cinéma de Sarkozy.

Woerth, une solution

Une solution serait de proposer aux Suisses l’échange d’Eric Woerth lequel a violé récemment le secret bancaire suisse contre Roman Polanski qui a seulement baisé une adolescente américaine consentante.

"L’affaire Polanski et les Français"

Les Français ont, à tort ou à raison, retenu quatre points dans cette affaire :

1° Le procureur californien est, dans la gesticulation, très supérieur aux Français les meilleurs.

2° Les Suisses sont encore plus fayots que nous ne sommes vis à vis des Etats-Unis.

3° Le système cinématographique français est pareillement pourri que les autres.

4° Les Français sont pris pour des moins que rien unanimement par tout le monde. La Confédération helvétique est quant à elle véritablement un coupe-gorge.

"Les Polacks"

Après Monica Lewinsky, Lech Waleza avec bobonne sa régulière, le bon pape Jean-Paul II qu’était contre les préservatifs, maintenant Roman Polanski,...

Bon ben les Polacks ! vous ne pensez pas peut-être qu’il faudrait nous accorder à présent une pause ?

ADDITIF

"Une femme disparaît dans l’Essonne en faisant son jogging" (Par Reuters, publié le 28/09/2009)

"PARIS - D’importants moyens ont été déployés par la gendarmerie pour retrouver une femme disparue alors qu’elle faisait son jogging lundi matin dans l’Essonne, apprend-on auprès de la gendarmerie.""

"Selon le site internet du Parisien, cette femme de 42 ans a appelé la gendarmerie vers 9h, indiquant qu’elle était menacée par un homme porteur d’un couteau."

Vous imaginez la suite inefficace !

Par définition, la police ou la gendarmerie arrivent toujours après le vol, viol ou meurtre.

On sait le fond des choses par la théorie de la relativité : tout déplacement prend un certain temps, il n’y a pas dans la nature de transmission instantanée, même la lumière met un certain temps.

Alors tu penses pour la police et la gendarmerie qui ne sont pas des lumières !

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien. Avec la participation active des Nosotros Incontrolados !

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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée
 http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • On reprend aux Nosotros Incontrolados : c’est trente ans d’abstinence pour rien.

  • Monsieur le juge,un viol c’est quand on veut pas.Lui il voulait !momo11

  • MMmmmouais...

    C’est peut-être parce que je (sur-)vis un peu aux marges du milieu du cinéma...

    Ou parce que je suis un queutard invé(r)té(b)ré... (J’aime les bananes... Parc’qu’y a pas d’os dedans !!!)

    Ou surtout, parce qu’en droit, il y aurait l’esprit et la lettre...

    Mais chuis pas con-vaincu, là...

    Pas de prescription sur ces faits-là ???
    Pourquoi lui a-t-on foutu la paix pendant trente ans ?
    Au-delà de la question de l’affaire Clearstream (qui ne peut expliquer QUE le buzz médiatique ici, pas les questions internationales...) ce sont encore d’étroites motivations qui poussent à ces actes aujourd’hui (S. Geimer parle elle-même de la volonté de faire parler de lui d’un juge californien...).

    Alors : oui, c’est un bourgeois, non, je ne suis pas un grand fan de ses films (ceux de l’époque étaient meilleurs... !), et non, je ne suis pas supporter de Mitterrand-neveu (bien que, à choisir entre Albanel et lui pour la Culture...). Mais là, ça va. Ça va bien, maintenant.

    Et, surtout, elle, Samantha Geimer, qui demande depuis 2003 l’arrêt des poursuites !!!

    "Quand je repense à tout ça, il ne fait aucun doute que ce qu’il a fait était horrible. C’était une chose horrible à faire à une petite fille. Mais c’était aussi il y a 26 ans (son témoignage remonte à 2003), et honnêtement, la publicité qui entoure cette affaire m’a tellement traumatisée que ce qu’il [Polanski] m’a fait me semble pâle en comparaison (...). Je n’ai pas de rancoeur envers lui, ni aucune sympathie non plus. C’est un étranger pour moi (...) Mon attitude surprend de nombreuses personnes. C’est parce qu’ils n’ont pas dû affronter tout cela. Ils ne savent pas tout ce que je sais (...)."

    "Les gens ne savent pas avec quelle injustice j’ai été traitée par la presse. Je me suis sentie violée ! Les médias m’ont fait vivre un enfer, et j’essaie de mettre tout ça derrière moi. Aujourd’hui, je suis très heureuse dans ma vie. J’ai trois enfants et un mari. Je vis dans un endroit magnifique et j’aime mon travail. Que pourrais-je demander de plus ? Personne ne doit s’inquiéter pour moi. La seule chose qui m’inquiète, c’est que ce qui m’est arrivé en 1977 continue à arriver à des filles tous les jours. Mais si les gens s’intéressent à moi, c’est parce que M. Polanski est une célébrité. Je ne trouve pas ça juste. Il y a certainement d’autres personnes à qui cela pourrait vraiment servir."

    Retrouvez l’intégralité du témoignage de Samantha Geimer sur le site du Los Angeles Times (en anglais)


    But I believe that Mr. Polanski and his film should be honored according to the quality of the work. What he does for a living and how good he is at it have nothing to do with me or what he did to me. I don’t think it would be fair to take past events into consideration. I think that the academy members should vote for the movies they feel deserve it. Not for people they feel are popular.

    And should he come back ? I have to imagine he would rather not be a fugitive and be able to travel freely. Personally, I would like to see that happen. He never should have been put in the position that led him to flee. He should have received a sentence of time served 25 years ago, just as we all agreed. At that time, my lawyer, Lawrence Silver, wrote to the judge that the plea agreement should be accepted and that that guilty plea would be sufficient contrition to satisfy us. I have not changed my mind.

    I know there is a price to pay for running. But who wouldn’t think about running when facing a 50-year sentence from a judge who was clearly more interested in his own reputation than a fair judgment or even the well-being of the victim ?

    If he could resolve his problems, I’d be happy. I hope that would mean I’d never have to talk about this again. Sometimes I feel like we both got a life sentence.

    Bref, bref, bref...

    D@v !d B.

    • c’est quoi ton problème D@v !d B.????

      Pas de prescription sur ces faits-là ???

      Non ni dans le USA ni en Suisse...

      Pourquoi lui a-t-on foutu la paix pendant trente ans ?

      Foutu la paix ???????? Protégé par l’état française il se "refuge" derrière la "non extradibilité" des ressortissants française, la justice américaine à plusieurs fois demande de l’arrêté...

      étroites motivations qui poussent à ces actes aujourd’hui

      C’est sur que n’est pas ta fille que a subi un viol... "étroites motivations" pfff

      Et, surtout, elle, Samantha Geimer, qui demande depuis 2003 l’arrêt des poursuites !!!

      Et donc quoi !???? il peux le demande et on peux très bien comprendre pourquoi, elle n’a pas envie de se faire "viole" encore, re-vivant le jour dramatique... Âpres que la France a "protégé" un "présumé pédophile" pendant 30ans...

      Si a la place de Polansky, on a arrête un "clandestin" sans papiers que a viole il y a 30ans "une blonde américaine"... de 13ans... tu pense que tu va te pose les même questions ???

      Rient a foutre si lui est bourgeois ou pas, si c’est célèbre ou pas...

      D@v !d B. est tu pour la justice a deux vitesse ????

      RF

    • Waoouuccche

      Alors là vraiment j’ai du mal, bcp de mal avec ta rhétorique....

      Les questions que tu poses sont de vraies questions malheureusement il faudrait que tu ailles au bout de ce questionnement !!!

      Tiens ça m’intéresse de savoir pourquoi tu penses toi que soi disant "on lui a foutu la paix pendant 30 ans "et que ça se ré-ouvre maintenant ?

      Ça m’intéresse - tu ne peux pas poser la question sans avoir au moins un embryon de réponse non ?

      Ensuite si il y a prescription la justice le dira.

      Polanski a commis une double faute : ce qu’il a fait il y a 30 ans et s’être enfui se soustrayant ainsi à la justice (ce que je peux comprendre moi si j’étais coupable ou prévenue de qque chose, j’essaierai surement de me casser - mais le pourrais je ???)

      Je trouve ça dingue la manière dont la justice (même bourgeoise) déjà si maltraitée
      ici est elle aussi violée.

      Sarkozy parle dans Clearstream de "coupables" qui doivent être trainés devant les tribunaux mais Polanski qui a reconnu certains faits lui doit être traité, selon un Ministre de Sarkozy, comme "un innocent" qui aurait payé sa dette ou aurait "droit à l’oubli" ??

      La défenseure des enfants est rayée des cadres mais on devrait accepter de protéger un adulte qui a abusé d’une fillette de 13 ans ???

      Et tout ça juste parce que ce monsieur aurait commis qques films et pièces dont "Le pianiste" triple oscarisé, et aussi qu’il aurait "bcp souffert" dans sa vie ???????

      J’hallucine.

      J’ai bcp de mal à comprendre que des soi disant progressistes et libertaires puissent défendre la conception même d’une justice à deux vitesses.

      Vraiment.

      LL

    • "Suisse : Roman Polanski détenu dans une cellule "rudimentaire"" (Le Monde.frpresse) 30.09.09 |

      Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski, arrêté samedi à son arrivée à Zurich, est détenu dans une cellule "rudimentaire" et reçoit 5 francs suisses (environ 3 euros) d’argent de poche par jour, selon des témoignages recueillis par la presse suisse.

      "Il a fait savoir qu’il ne manquait de rien et qu’il était très bien traité.

      Personne ne comprend rien à cette histoire pour la raison qu’elle est un coup monté par les Français.

      Le scénario prévoit maintenant l’arrivée à Zurich de Samantha Geimer, sa petite victime d’autrefois, qui retirera le prix cinématographique prévu pour Polanski, plaidera sa cause et montrera les trois enfants qu’elle a eus depuis de lui à la suite de trois autres viols mais parfaitement consentis.

    • Chère Louve, cher Roberto,

      (assez vite, puisqu’il est 4h du mat’...)

      J’n’ai pas à défendre ce mec.
      J’n’ai pas à défendre une justice à deux vitesses.

      Je dis juste : lorsqu’une victime demande l’arrêt des poursuites, pour un fait vieux de trente ans, je ne comprends pas bien pourquoi on insiste...
      La faute, il l’a commise, puisqu’il avait plaidé coupable en 77, et s’était exilé lorsque la peine infligée s’était alourdie en regard des accords.
      Qu’il n’y ait pas de prescription (seuls les crimes de sang ne sont pas prescriptibles, en France, me semble-t-il — si la juriste veut bien confirmer... — et a priori, je trouve ça plutôt pas mal...) aux États-Unis ni en Suisse, c’est une chose. En termes de "justice à deux vitesses", il me semble que ce sont des systèmes qui ont peu de leçons à donner au droit français, et je répète que je ne suis pas spécialiste...

      Que la France exerce l’extradition pour les uns et pas pour les autres est une autre question, de justice à deux vitesses, aussi.
      Certes la qualité des actes n’est pas la même que celle des Brigadistes italiens.

      Mais là, Roberto : "Si a la place de Polansky, on a arrête un "clandestin" sans papiers que a viole il y a 30ans "une blonde américaine"... de 13ans... tu pense que tu va te pose les même questions ???"

      Ho !! Je peux être pas très malin, mais y a des limites (y compris à la violence verbale que je suis prêt à subir, a fortiori lorsque les arguments sont aussi mauvais que ceux que tu m’opposes) !
      Non, je ne me poserai pas les mêmes questions. Justement, et ça répondra à La Louve en même temps, justement parce que je comprendrai parfaitement les motivations des uns et des autres.
      Et en plus, il y a des chances pour que je trouve ça pas très juste, si la blonde américaine retire sa plainte, et que 30 ans ont passé (merci justement de donner de l’eau à mon moulin...).

      Quant à ta question, Élodie : NON. Je ne comprends vraiment pas pourquoi, là, maintenant (Polansky séjournait régulièrement en Suisse, propriétaire d’une villa à Gstaad, oui, c’est un gros bourge, je sais, on le sait tous, mais là, là n’est pas la question !). Non, ne comprends pas ce qui dans l’actualité fait que...
      Quant à la question de "la défenseure des enfants", elle devait bien être au courant de la volonté de la victime de renoncer aux poursuites, non ? Enfin on peut discuter droit, mais que doit faire un défenseur quand la victime se rétracte ? Soit convaincre son client d’insister, soit rentrer chez lui, non ?

      Évidemment, ce ne peut pas être à moi que tu fais l’injure de laisser penser que ma position serait dûe aux Oscars, ou à une supposée qualité des films... Je préférerais qu’on parle de Jean-Claude Brisseau, dans ce cas :-)))) Un cinéaste marxiste, d’une autre qualité que Loach, mais/et/donc moins populaire...

      Et, donc, j’ai encore moins compris dans ton mot (j’ai trouvé — pour une foi(s) — celui de Roberto d’une mauvaise foi tellement accablante, tout en pathos, que ce reproche supplémentaire ne m’avait pas heurté plus que ça...) l’accusation de défense d’une justice à deux vitesses... Merci de me préciser.

      Enfin, tout de même, laissez-moi un instant vous recopier cette phrase écrite sur ce site il y a un an et demi : "si ce site ne sert qu’à régler des comptes avec des gens qui sont avant tout des camarades, avec qui on a droit au dialogue sans invective, et surtout au désaccord, ça va devenir triste, bien plus encore que ce que mon pessimisme me laisse deviner......."

      Vous embrasse quand-même... Fraternellement. (Bravo, l’est 5h, maintenant !)

      D@v !d B.

    • "Il y a de multiples affaires, complètement hétérogènes, dans l’affaire Polanski : dans cette affaire il est difficile de parler de Polanski tout seul et d’un seul point de vue."

      il existe au moins trois ou quatre approches nettement différenciées.

      1° "Le milieu"

      La première qui saute à la gorge est celle du "milieu" médiatico-artistique, qui chez nous a pris fait et cause bien entendu pour le "héros" Polanski, vous pensez un génie ! Cela ouvre des droits exceptionnels !

      L’affaire Polanski avant même qu’on ait le temps de s’appliquer à elle, est déjà un autre procès dans le procès, celui du milieu dont précisément on parle.

      Le peuple qui bétifie à Cannes a le droit aussi de dégueuler quand il le veut. Eh bien nous, nous dégueulons le milieu culturel interlope parisien, la côterie française qui s’autorise comme on le voit tous les jours des droits généraux et particuliers. Passons accessoirement sur l’invraisemblable Kouchner qui comme à l’ordinaire n’a pas pu se taire, passons sur Mitterrand nouveau dans ce numéro qui a préché très vite doublement pour sa paroisse.

      En réalité beaucoup de Français depuis longtemps n’ont jamais pu s’habituer à un certain nombre de choses :

       Que des artistes de renom puissent être invités au 20 heures pour présenter leur dernière daube à la télé.

       Qu’en période de crise dure, des abrutis du Louvre, de la Presse, des Arts et des Lettres puissent sans pudeur nous les gonfler avec Picasso, le Tintoret et d’autres maîtres incontestés...

       Que la Mairie de Paris ait pu mettre cent millions d’euros (on répète, 100 millions ! sans une voix contre) pour un assez invraisemblable Centre culturel baveux et cafouilleux dans le 20e qui n’a d’ailleurs encore strictement rien produit

      A côté de ça parmi nous mille et un citoyens ébahis défendent tout cela, nous avons même vu des intermittents sans thunes passionnés par la grande culture, mille et un amis pétrifiés de beauté devant la merde patrimoniale récente qui leur était offerte comme à de petits enfants...

      D’ailleurs du premier point de vue, ici répertorié, Polanski est lui-même une pièce du patrimoine.

      Et puis pourquoi aussi s’en prendre aux pesants Kouchner et Mitterrand, alors que tout le monde dans ce pays montre l’exemple au plus haut de l’Etat du parler vite et creux, pesant des tonnes en blablateux.

      (A suivre)

    • Re slt

      Non non je n’ai pas pensé que tu croyais que c’était pour la qualité de ses films qu’il était poursuivi ni excusable - je me demandais jsute voilà quand on prend des airs de suspicion en général o na une proposition d’hypothèse à faire derrière. Tu me dis que ce n’est pas le cas et que tu ne vois vraiment pas... bon soit.

      Mais du coup je pose quand même la question, qu’est ce qui fait resurgir ce dossier ?

      Moi je crois que c’est la conjonction de plusieurs facteurs : une génération na passé qui ne connaissait pas ces faits, remis en lumière par un documentaire récent, qui a pu choquer l’Amérique. Obama avait environ 18 ans au moment des faits, assez vieux pour en avoir entendu parler et l’avoir compris mais, produit de la génération de "l’information", il aura oublié ( comme moi j’avais oublié d’ailleurs) et peut être intervient il dans ce dossier parce que ça le touche moralement ? Père de deux petites filles et jeune américain "comme il faut", je ne suis pas persuadée qu’il apprécie ce genre de types, ni ce genre de situation...Je ne sais pas mais il y a bcp de questions sur le "pourquoi" de la ré ouverture.

      Parlons droit si tu veux - l’a question est celle de la légitimité de l’action publique dans un procès pénal. Sur quoi repose cette légitimité. Là ok on peut avoir un débat - tout ça on peut le faire moi ça ne me gêne pas.

      Mais faut il soutenir ce Polanski de façon aussi manifestement injuste à l’égard non pas tant des victimes que des millions de prisonniers ou prévenus qui n’ont pas la chance d’être Polanski, mais aussi manichéenne vis à vis des petites victimes de ce genre de personnages ? - Désolée,

      Faut il demander une justice d’exception exceptionnelle "à ce point là" avec des arguments aussi BIDONS ??

      Là je ne parlerai pas spécifiquement de tes propos car il me semble que tu respectes ce que je considère les limites de la décence, mais de commentaires que nous n’avons pas passés tellement ils étaient dégueulasses.

      Oui c’est un crime, et oui, un crime de cette nature contre un enfant c’est grave. aussi grave que de le faire tirailler à la mitraillette sur ses semblables, aussi grave que de lui voler son enfance sur les chaines de montage dans les vapeurs de colle etc etc.

      J’entends (j’ai lu) ceux qui disent "la faute à la mère". Oui sans doute et ça change quoi à celle de Polanski ? Elle lui a pas vendue, sa fille, quand même !!!

      La faute à la fille, aussi, option "elle l’a provoqué, c’était pas une oie blanche". Parce qu’on aurait eu une ou deux expériences "sexuelles" avec des types de son âge on aurait le droit de subir ce jugement "perte de virginité préalable = on n’est pas une oie blanche" ?!!!! Mais le sexe à 13 ans c’est la même chose qu’à 25 ? A 35 ? A 45 ans ???

      Ben j’espère bien que non.

      Tiens je pense qu’à 13 ans, la sodomie est devenue (ça l’était pas forcément i l ya 1 siècle et demi) une pratique rarissime, même chez des jeunes gens très délurés.

      Enfin le progrès c’est le progrès ou pas ? On peut respecter désormais le temps de maturation psychologique et affectif de l’enfant, ne pas le réduire à sa biologie ( pubère ou pas) ?

      Et oui on peut être violé(e) même en ayant une vie sexuelle bien remplie voire très affranchie.

      Je reviens au sujet du "droit" de la "justice" (à laquelle je ne crois pas plus que ça ni dans notre système ni peut être dans un autre...)

      Je suis désolée mais d’une certaine manière celles et ceux qui aujourd’hui prétendent défendre Polanski à coup de "c’est vieux, c’était il y a 30 ans, il est âgé il a 76 ans" se retrouvent dangereusement du même côté que ceux qui disaient la même chose de Papon (et attention aux hurlements indignés, je ne compare pas l’un et l’autre, je n ’ai aucune animosité personnelle ni même forcément intellectuelle contre Polanski - ce n’est pas le cas pour Papon).

      Je ne l’ai pas entendu pour Papon (et pas seulement en raison de la gravité de ce qui lui était reproché !) je ne l’entendrai pas pour Polanski.

      L’argument "on doit le gracier parce que c’est un grand artiste" est tellement méprisant pour le reste du monde pour le coup là oui il découle tellement de cette conception bourgeoise, de classe, élitiste , de ce qu’est supposé être "l’art" que c’est irrecevable pour moi.

      Je me fous qu’il soit un gros bourge ou pas c’est pas ça qui motive mon dégoût - s’il était injustement poursuivi puni etc, ça me ferait tout autant chier qu’un ouvrier dans le même cas.

      Voilà en gros.

      Donc j’ai beau faire le tour, non vraiment je ne vois pas comment on peut défendre ce type sur CE sujet. Tout au plus peut on parce qu’il es t âgé et que les faits sont vieux ( ça ne veut pas dire que l’action est prescrite !!) proposer des aménagements de sa détention (mais il dit qu’il est bien traité...) - enfin je signale qu’il s’est barré des US et a voulu échapper à son procès, donc les types se méfient.

      Bref. LL

    • Ça, ça me va.

      Les autoproclamés (voire mêmes les "reconnus") "ZARTISTES" qui pensent qu’être un "ZARTISTE" les projette dans une quatrième dimension et leur donne des droits que le commun des mortels n’a pas - PAR EXEMPLE, NE PAS PAYER SES IMPÔTS :)) comme 70 % des chanteurs ou auteurs compositeurs connus en France - qui réclament pour ceux de leur CASTE des privilèges comme ceux de l’aristocratie de l’ANCIEN RÉGIME, qui croient que "la beauté" excuse TOUT, toujours, ça me FAIT SUER et limite, ça me donnerait psq envie d’entendre le claquement sec de la guillotine...

      Tout pour eux et rien pour les autres. Leurs privilège,s leurs petites têtes enfarinées, leurs sousous, leurs joujoux, on doit les subir parce que leur filme brasse des millions (qui s’en vont ou d’ailleurs) ? Bref il y aurait bcp à dire sur en effet ce milieu artistico-intello parigot (mais pas seulement parigot), milieu que personnellement, j’abhorre totalement.

      Ils sont muets TOUS LES JOURS face aux douleurs du monde ( à de rares exceptions) , CE SONT LES MÊMES QUI DÉFENDENT LA LOI HADOPI et vont nous bouffer notre dernier espace de liberté pour protéger le pognon de leurs potes producteurs, et ILS OSENT défendre Polanski et solliciter notre "compréhension" ?

      Franchement... Polanski n’aurait pas pu se trouver PIRES DÉFENSEURS, NI PIRE DÉFENSE. Tout ceci est finalement assez abjecte

      Ils font bien partie toutes et tous de la CASTE DES NOUVEAUX SAIGNEURS.

      LL

    • 2. "La Justice : Le plus "rigolo" si on peut dire est sans doute la question de la Justice dans l’affaire Polanski"

      L’affaire Polanski est finalement la bienvenue. La question qui pourrait être à première vue importante : l’accusé Polanski est-il coupable ? présumé coupable ? coupablement présumé après 30 ans ? s’efface devant cette autre qui est de l’ordre de la réflexion spontanée et populaire : Il est question de justice : de quoi s’agit-il ?

      Notre avis au départ était correctement à la Ponce-Pilate : les Américains, quoi ? encore ? qu’ils se démerdent avec leurs fichues histoires d’Américains ! Les Américains ne sont nullement astreints a avoir fait des stages en France pour devenir par eux-mêmes de vrais et authentiques cons, ils n’ont sur ce plan rien du tout à nous envier, qu’ils fassent donc selon leur bon vouloir et leur meilleure volonté en leur âme et conscience !.

      Dans les journaux français tous les juristes, pseudo-juristes, faux juristes, tous les vrais cuistres en tout cas, nous expliquent savamment ce qu’il faut savoir juridiquement de la justice notamment dans la version chiadée sophistiquée, helvético-américaine.

      "Oui alors vous savez, la victime a retiré sa plainte et a été grassement indemnisée, oui bien sûr à 13 ans elle n’avait peut-être pas à faire déjà des photos de quasi putes dans le ciné mais c’était pas non plus sa faute, et si elle trainait dans les bartouzes-piscines d’adultes du tout Hollywood, elle n’était néanmoins qu’une enfant, ok ok. "...

      "Chez eux les délits de cette nature sont vous savez imprescriptibles, et s’il ne s’était pas sauvé, l’anormal Norman, alors alors tout serait déjà réglé. D’ailleurs ses avocats ont fait une faute il y a deux ans. Et blablabla..."

      Le peuple français, en tout cas une de ses parties, se moque totalement des explications juridiques des "juristes" sur la justice. Le peuple français a une approche populaire d’où il ressort qu’il en a une souveraine mauvaise opinion induite spécifiquement du modèle à lui c’est à dire français : Sa question actuelle n’est plus de savoir si la justice est dans l’indépendance ou s’il y a des pressions sur elle. Sa question est : qui a fait ? qui fait la justice ? qui en instruit le concept ? Dans les faits c’est l’université et c’est l’ENM.

      La grande question est donc l’autonomie totale du concept de Justice qui n’appartient plus aucunement au peuple au nom duquel on rend pourtant la justice. Là-dessus, le peuple français se tape en vérité comme d’une guigne du respect de l’executif, du législatif, de l’ablatif ou du datif.

      L’opinion publique ne croit pas plus à la justice aujourd’hui qu’elle ne croit à la presse, à l’efficacité et à la représentativité du pouvoir politique. La France est comme une truie qui doute.

      La France à cause de ce doute dont elle joue adore sortir les siens de prison quand ils sont chez les autres, et adore les y mettre quand ils sont à l’intérieur :

      Libérez Polanski, Florence Cassez, Chlotide Reiss ! Bouclez Coupat.

      L’affaire Polanski ne laisse guère le temps de réfléchir au problème Polanski, l’affaire Polanski est d’abord un problème majeur de la France avec elle-même.

      En plus l’affaire Polanski révèle à tous que la France n’est rien ou peu. Même la Suisse notre bienaimée voisine est capable de nous chier plein dans les bottes (Polanski est Français), sur simple requête d’un vague procureur d’un état énième d’Amérique.) Cette remise à notre juste niveau aussi est douloureuse. Une agence de presse américaine faisait sans complexe la semaine dernière de Sarko le "premier ministre" de ce très ridicule petit pays qui est le nôtre, tout le monde sous la honte a bien entendu fermé son claque machin.

    • L’affaire Polanski est en vérité dés à présent l’histoire de tous les divorces de la France avec elle-même : divorce criant entre les classes, divorce entre les instances tragiquement pipées de son système.

    • Salut,

      Tu n’ignores pas qu’il n’est pas question pour moi d’incriminer ni la fille, ni la mère, ni aucune de "celles dont c’est la faute si elles se font violer, avec leurs tenues outrageantes".

      Tu n’ignores pas qu’il n’est pas question pour moi de défendre les salauds, et je considère que l’acte de Polanski est celui d’un salaud.

      Tu n’ignores pas qu’à chaque fois que j’interviens, c’est en essayant de sauvegarder un minimum d’intelligibilité des situations, même si c’est prétentieux, comme serait prétentieuse toute intervention dans l’espace public.

      J’essaie toujours d’élever le débat.

      Et lorsque je me trompe, j’aime qu’on me l’explique avec des arguments convaincants, plutôt qu’être voué aux gémonies...

      Merci donc à Damien Perrotin pour son texte, qui éclaire plus que les cris de haine de la vindicte générale (et bien plus que le petit incipit qui a besoin de rabaisser pour débattre).

      J’ai incarné la contradiction devant les hurlements moraux, le questionnement devant les certitudes.
      Et, au fond, je crois en tirer la leçon : c’est là qu’ils, les médias, le système, les décideurs, nous ont baisés.
      Ils se donnent les gages de bonne conscience suite à l’affaire du secret bancaire, tout en marquant le fait que le bras de la justice impériale règne PARTOUT.
      Ils nous somment de nous prononcer sur ce qui n’est au fond qu’un "écran de fumée", comme l’ont été toutes les AFFAIRES depuis la IIIè Rép.
      Ils transforment la vie politique en une vaste cour de récréation où la foule est chargée de gueuler "à mort", pendant que les vraies "affaires" se passent en catimini.
      C’est OJ Simpson qui passionne les foules, plus que la guerre en Irak, plus que les reculs sociaux...
      "La belle affaire" que voilà !

      Et si j’ai un regret, c’est simplement de m’être exprimé trop vite sur le sujet, ne voyant pas justement qu’il ne s’agit que d’un leurre supplémentaire de la part du pouvoir...

      Pour le moins, mon intervention aura, je le crois, permis que nous discutions des questions de droit et de justice, au milieu de ce qui n’était qu’un concert de hurlements contre le méchant.
      C’est, je crois, notre rôle de conserver ces débats au niveau politique, au niveau des idées, plutôt que le laisser se rabaisser au niveau du ressentiment.
      (Nous sommes tous en colère qu’une gamine ait été violée, mais, sans avoir les stats, ça doit arriver dans le monde une fois toutes les x secondes, et notre travail est de mettre en place les conditions pour que cela n’arrive plus. Et il me semble qu’elle est , la politique.)

      [D’ailleurs, j’avoue n’avoir pas goûté ta diatribe contre les "ZARTISTES" : non, tous ne sont pas favorables à la loi Hadopi, comme tous ne fuient pas l’impôt français. J’ignore si je suis un artiste, mais j’assume les idées que tu défends à ce propos. Et sur la question des "milieux", nous sommes nombreux à nous croire en droit d’abhorrer ce milieu de l’exercice du droit. Mais ce n’est pas mon cas, non plus.
      La vision par "milieux" devient caricaturale, si elle ne l’est pas d’emblée, lorsque l’on confond les vraies gens avec la représentation qu’en donnent les médias.
      Les artistes sont aussi des milliers de lampistes, qui travaillent dans leur(s) coin(s), à la possibilité d’autres visions du monde, à une éducation populaire, à un échange avec la population. Le plus souvent autour de 1000 €, d’intermittence souvent, de chômage dans mon cas, ce qui montre que j’ai cotisé et vais payer des impôts. Mais là n’est pas le débat. Mon propos se dresse contre le fait de confondre les gens avec leur caricature, justement. Et la caricature ne doit que nous faire rire, mais devrait avoir cessé, dans les années quarante, de servir à ce que la fureur populaire bien orientée reconnaisse ses ennemis... Je n’aimerais pas que notre camp devienne celui où l’intelligence s’aplatit devant la haine. Ni mon parti-pris, ni le tien ne désirent cela, je crois...

      Si simplement était visée la haute industrie culturelle, cette nouvelle n’en est pas une...]

      Dans ce cadre, et puisque je voulais faire part de mes sentiments à cet égard à un copain, vers 16h j’ai pu voir, très rapidement, deux commentaires au moins, qui avaient justement pris le parti de me désigner à la vindicte générale, comme on offre le coupable en pâture (évidemment, c’est aussi cela qui arrive à Polanski, on l’offre en pâture à l’agora).
      Évidemment sur les thèmes les plus beaux : je suis membre du PC !!! De cela je ne me suis jamais caché, et je pourrais même dire que j’ai toujours dit, sur ce site, mon parcours, parce que je dis toujours d’où je parle.
      Mais réduire ma personne à cette appartenance politique est un procédé des plus honteux, digne de mon parti dans les années 30... Et permet d’éviter le débat d’idées.

      Ces commentaires ont été depuis supprimés, et je veux te remercier chaleureusement si tu as joué un rôle dans cette modération.

      C’est donc très fraternellement que je tiens à te saluer une nouvelle fois.

      D@v !d.