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TRACT PCF BÉZIERS : SOLIDARITÉ USAGERS-CHEMINOTS...

Publie le dimanche 11 octobre 2009 par Open-Publishing
15 commentaires

LA SNCF, COMME LA POSTE, EST L’AFFAIRE DE TOUS

mardi 20 octobre rassemblement de lutte Cours de Sauclières Béziers à 9 h

Trafic et confort des voyageurs :
Les usagers constatent la multiplication des retards : TER, TGV, TeoZ La légendaire ponctua­lité des trains, identi­fiant la SNCF n’est plus. La modernisation des TER (finan­cée par nos impôts régionaux !) ne suffit pas. Comme per­sonnel et entretien manquent, le sys­tème grippe sur son point faible là ou le capital cherche à accentuer ses pro­fits : au détriment de la sécurité en supprimant des emplois. Demain des accidents graves peuvent survenir.

Marchandises, écologie :
Ce n’est pas la multiplica­tion des publicités à la TV et dans les journaux qui y change­ra quelque chose. En supprimant le transport des « wa­gons isolés » les politiques qui di­rigent la SNCF trans­fèrent des millions de tonnes de trafic sur les routes. 700.000 camions supplémentaires disent les cheminots. Le contraire du « Grenelle de l’environ­nement » Leur objectif : supprimer 7000 emplois de cheminots… et préparer le transfert au pri­vé des « seuls segments ren­tables » de l’entreprise. Sur notre couloir ferroviaire et routier, Espagne - Eu­rope du Nord la ligne SNCF est sa­turée. Organiser les travaux d’entretien devient de plus en plus probléma­tique. Des investissements mas­sifs sont obligatoires pour le rail comme en bénéficie la route.

Infrastructures, développement économique, écolo­gie : Alors que les prévisionnistes de toutes opi­nions indiquent que les besoins en transports de marc­handises et déplacements individuels se multiplieront dans les décennies à venir et qu’il est impératif de pri­vilégier des techniques modernes, économes en éner­gie et en pollu­tion, tous les chantiers de construction prennent un re­tard dramatique. Le capitalisme fait preuve de son impuissance. La liaison TGV avec Barcelone est plani­fiée pour 2020 ! Rien n’assure qu’elle sera construite pour transporter voyageurs et marchandises.
La ligne de la montagne « Béziers – Neussargues - Cler­mont Ferrand - Paris » est carrément abandonnée à la rouille par la conjonction des décisions euro­péennes, de la droite et du patronat français.

Infrastructures SNCF Biterroises, emplois indus­triels directs : Il reste 120 emplois au dépôt de Bé­ziers ; pour notre ville c’est une grosse unité indus­trielle (il y en a eu jusqu’à 800 !). Pour quelques % de plus de pro­fits la di­rection tente de les faire dispa­raître en obtenant le finan­cement d’un nouvel établis­sement par les contri­buables régionaux en Roussillon alors qu’existent chez nous l’équipement et la techni­cité pour l’entretien des « mo­teurs thermiques » et un projet immédiat de 40 em­plois dans la poursuite de la réfection complète du train jaune de Cerdagne.

L’expérience est faite : Comme aux Télécoms, à la Poste ou à EDF- GDF, comme dans les banques d’af­faires multinationales… la gestion capitaliste conduit à l‘échec. Le démantèlement des entreprises pu­bliques ruine l’économie, empêche toute planifica­tion ; brise les hommes et les solidarités. Le comble du désordre et des inégalités sera bientôt atteint avec l’i­négalité dans la cir­culation des trains régionaux entre Régions en fonction de décisions différentes de finan­cements prises par leur Conseil !

Il faut une rupture politique, régionale, nationale, européenne et rompre avec les politiques du capital.

Prenons notre place d’usagers et de citoyens dans les luttes des cheminots biterrois pour :

- Un transport passager ponctuel, sécurisé, écologique sur toutes les lignes.

- Le transfert des marchandises de la route vers le rail et non l’inverse !

- Les investissements en infrastructures nécessaires aux transports non polluants et à la ré-industrialisa­tion de l’après crise.

- Le maintient de tous les emplois SNCF sur le Biterrois et l’abandon de la perspective de suppression de 300 emplois dans le secteur SNCF Béziers – Agde- Bédarieux.

Participons mardi 20 octobre au rassemblement : Cours de Sauclières (au Pont Noir) à 9 heures... (des bus à 10 heures partiront de ce lieu pour une manifestation à Séte).

11 octobres 2009

Messages

  • Le PCF ferait bien de rappeler tout cela à Jean Claude GAYSSOt, ancien ministre des transports... et initiateur de la privatisation de la SNCF.

    • Il est vrais que les gouvernements successifs ont attendu Claude Gayssot pour vouloir privatiser la SNCF ?
      Alain 04.

    • Certes non, mais cela montre que ce sont tous les mêmes... il n’y en a pas un pour relever le lot - de droite comme de gauche.

    • Tu peux préciser, donner des éléments précis de privatisation de la SNCF par Gayssot ?

    • Informations ouvrières - semaine du 25 au 1er mai 2001

      Monsieur Gayssot, depuis 1981, la SNCF est engagée dans le chemin des réformes de son organisation. 80.000 emplois ont été supprimés ! Vous êtes ministre, vous savez qu’en application de la directive européenne 91440, Ia SNCF s’est vue dans l’obligation de séparer de façon comptable l’infrastructure de l’exploitation commerciale du réseau. Chaque pays membre ayant l’obligation d’ouvrir son réseau à la concurrence, des sillons horaires devront pouvoir être achetés par les entreprises ferroviaires pour faire circuler leurs trains.

      Les directives 95-18 et 95-19 ont instauré les licences d’exploitation pour les entreprises ferroviaires. Il s’agit, en fait, de briser le "monopole" des sociétés nationales des pays membres, pour permettre l’arrivée d’entreprises privées de transport ferroviaire.

      Et vous, M. Gayssot, avec Cap Client, après avoir intronisé en novembre 2000 les régions comme autorités organisatrices des transports Gayssot-Voynet), vous avez décidé d’aller encore plus loin dans cette entreprise de privatisation. Au nom de la transparence des coûts (les sociétés nationales doivent fournir le coût de gestion et d’exploitation de chaque "activité") . posée par l’Union européen la SNCF a créé quatre grandes activités (grandes lignes : fret, infrastructure, TER-île-de-France). La mise en place du pilotage par activité amène à logique de gestion privé Chaque rapport entre activité voire entre services, doit être pensé comme un marché.

      Vous le savez, vous sa que c’est contre cette politique que les cheminots ont fait grêve ! De qui vous moquez-vous ?

    • La mise en marche de la privatisation de la SNCF ne date certes pas de Gayssot.

      Concrètement, des les années 90 (parallèlement à l’extension tu TGV), la direction de la SNCF, soutenue ou encouragée par les "pouvoirs publics", avec l’aide, payée à coups de milliards de Francs, d’organismes franco-étasuniens de type cabinets d’études en management, marketing...) s’est engagée dans la "Gestion par Activité".

      Cela consistait à gérer le trafic Grandes Lignes, les TER, les Marchandises ("Fret")... comme cela avait été fait une vingtaine d’années plus tôt, comme le SERNAM (Messagerie = expéditions de petit volume, colis...). C’est à dire de manière totalement autonome par rappotrt aux autres activités de la SNCF. Ainsi, la comptabilité du Sernam était autonome, l’emprunt de trains de marchandises ou de voyageurs (colis express, bagages enregistrés...) par les messageries confiées par les usagers au Sernam était facturé au Sernam qui lui même facturait aux autres services de la SNCF le transport des courriers internes à celle-ci. Il convient de préciser que le Sernam était alors, non pas une filiale de la SNCF mais un service interne à part entière !. Depuis le Sernam a été filialisé puis carrément vendu.

      Déjà, on a commencé à assister à des dérives "gestionnaires" faisant qu’une concurrence entre services de la même entreprise, pour l’utilisation des gares, des agents... occasionnait des gâchis considérables, entrainant, bien entendu... des suppressions de postes ! Un exemple : supposons une ligne est empruntée part des trains de voyageurs « Grandes Lignes », Marchandises et TER . Elle est rentable. L’ « Activité marchandises » considère que sa contribution aux charges d’infrastructures est trop élevée par rapport au trafic qu’elle y effectue : elle décide de se retirer de cette ligne, considérant qu’elle perdra moins d’argent à lâcher quelques clients que ce qu’elle économise en charges. Mais les charges réelles de fonctionnement de cette ligne ne vont pas forcément être réduite d’autant : l’agent de la gare doit toujours être présent pour assurer la circulation des trains, vendre des billets… l’entretien des voies, de la signalisation… est pratiquement le même que lorsque l’ensemble des trains circulaient. Oui mais les charges ne se répartissent plus maintenant que sur les deux autres activités : "Voyageurs Grandes Lignes et TER", lesquels regardent à deux fois leurs nouveaux comptes d’exploitation et constatent qu’à recettes égales, ce qui était rentable ne l’est plus… La suite est facile à imaginer, c’est à l’activité restante qui sera la plus prompte à faire prendre en charge les frais à l’autre, voire à celle qui sera la plus rapide à se sauver, laissant tout à la dernière… dont la présence ne justifie plus, à elle seule, l’existence de la ligne.

      Des milliers de km de trajets de trains et de lignes ferroviaires ont été ainsi supprimés, au nom de la gestion par activités.

      Mais là où sa se corse, c’est qu’après la grève de 95 des Cheminots, qui a réussi non seulement à sauver leur régime spécial et à (écorner le Plan Juppé sur la Sécu…), le gouvernement de droite, avec l’aide de technocrates mis en place, notamment au Ministère des Transports par Fiterman depuis 1981…), crée, en février 1997 un nouvel EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial – comme la SNCF) FRR (Réseau Ferré de France) et lui transfère la propriété (qui était celle de l’Etat, jusqu’alors) des infrastructures ferroviaires, de la dette qui leur correspond et de leur gestion, la SNCF n’étant plus que transporteur. (Il convient de préciser que, en l’attente d’opérateurs qualifiés, c’est à la SNCF que RFF confie alors, par Convention, la travail d’entretien des infrastructures, moyennant facturation… pendant qu’il facture à la SNCF le droit de passage (sillons) sur ses voies…). Tout est prêt alors pour être au normes des directives européennes, permettant la « concurrence libre et non faussée » de l’exploitation des transports ferroviaires par des entreprises publiques ou privées, françaises ou étrangères.

      La CGT Cheminots s’oppose alors (et depuis) fermement à cette décision et réclame l’abrogation des lois portant création de RFF. A l’assemblée Nationale, lors du vote de ces Lois, le PS, par les voix de Ségolène Royal et le PCF, par celle de Jean-Claude Gayssot, luttent becs et ongles contre, en vain, mais en promettant publiquement que s’ils reviennent au Pouvoir, ils abrogeront immédiatement ces dispositions. La suite à montré qu’il n’en feraient rien, Gayssot se contentant de proclamer, au grand dam des Cheminots, notamment de la CGT, qu’il organiserait la « Réforme de la Réforme », discours-bidon qui n’a pu leurrer quelques permanents, passant plus de temps dans les bureaux de la direction et du ministère Gayssot que sur le terrain avec les militants de base… Certain(e) ayant même eu l’occasion de déclarer à des militants réunis en Conseil National de l’UFCM-CGT (Cadres et Maitrises) qu’ils « feraient mieux de se concentrer sur les revendications des leurs catégories plutôt que de passer leur temps à critiquer les modes de gestion de la SNCF, ce qui était de la compétence de la Direction »… C’était à propos d’alertes sur les dangers du développement à grande échelle de « la gestion par activité ». Précisons que depuis lors, la position de la Fédération CGT des Cheminots à très positivement (mais tardivement) évolué.

      Alors pour ce qui est de la position de Gayssot quant au Service Public de la SNCF, je pense que les choses sont claires. Mais ce qui me paraît le plus grave, c’est la position du PCF à cette époque (1997…) dont la direction a toujours refusé de condamner cette politique du Gouvernement Jospin, malgré les appels de nombreux militants communistes cheminots.

      Depuis, le congrès de Martigues, l’ouverture du Capital Public au Privé, l’élection « au suffrage universel » du Président du PCF sont passés là-dessus… Mais, moi, je n’oublie pas et je sais que je ne suis pas le seul.

    • Ben oui LOULOU,tu as raison.Mais ça existe ces anti-communistes plus primaires que primates(les singes sont moins cons).

      Je félicite les Cdes du PCF de BEZIERS pour cette initiative de LUTTE.

      Quant à celui(elle)qui tente de réduire cette action à GAYSSOT,la ficelle est trop grosse.Faudra trouver autre chose.

      Fraternellement

      LE REBOURSIER

  • Personne ne doit oublier l’ignominie de Gayssot et d’une partie de la direction du PCF.
    De là à dégueuler systématiquement sur chaque action locale ou nationale de qualité du PCF, il faut quand même revenir sur terre ! Le PCF de Béziers incarne en partie ce que devrait être le PCF hexagonal. Respect à lui.