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HALTE A LA REPRESSION !

Publie le samedi 24 mai 2003 par Open-Publishing

Ce mardi (13 mai), nous avons occupé pacifiquement le lycée Saint Exupéry :
nous étions, au départ, une quarantaine, puis nous avons été rejoint ensuite
par d’autres lycéens, de Saint Ex ou d’ailleurs. A l’apogée de l’occupation,
nous étions cent. Le principal, son adjoint et le CPE de l’établissement ont
commencé au bout d’environ une demi-heure à dire que nos méthodes étaient
fascistes. Rappelons qu’il n’y eût ni dégradation, ni obstruction prolongée
des cours. Ces gens-là savent-ils réellement ce qu’est le fascisme ? Ils
auraient pu en apprendre un peu sur la question si ils avaient assisté à
notre assemblée générale plus tard dans la matinée, lorsque deux camarades
venus des Monts du Lyonnais nous ont expliqué comment s’organisent les
néo-nazis dans leur région, où ils sont fortement implantés. En effet, un de
leurs amis est dans le coma, il a perdu un oil et une oreille à la suite
d’une des multiples agressions fascistes dont ils parlaient.

Plus tard, l’administration a appelé la police. Nous ne nous abaisserons
pas, comme elle l’a fait pour nous, à la qualifier de fasciste : nous
considérons qu’employer ce mot à la légère n’a jamais honoré personne. La
police est venue, a constaté notre désir de continuer l’occupation, et en a
tiré les conclusions nécessaires : une expulsion violente, où des coups ont
été donné, et où un appareil photographique a été volontairement endommagé.
Au moins deux personnes furent légèrement blessées, deux autres, qui ne
supportaient pas la violence, furent choquées psychologiquement. Cela
était-il bien nécessaire ? L’administration du lycée aurait pu faire le
choix de nous laisser tranquilles : elle aurait pu même, en étant moins
méprisante et plus réceptive à nos revendications, participer avec nous aux
assemblées générales. Après tout, c’était un peu pour sauver leurs retraites
et leur système d’éducation que nous étions là.

La police, et ceux qui la commandent, ont tort de croire qu’ils peuvent
casser notre mouvement en employant la force. Ils ont seulement réussi à
renforcer notre détermination et notre sentiment de lutter pour une juste
cause. La bêtise et la force sont les armes des faibles.

Les travailleurs de l’éducation et leurs organisations syndicales,
promptement informés de l’affaire, nous ont immédiatement assuré de leur
solidarité. Des professeurs en grève, qui venaient nous faire part de leur
indignation, se sont succédés devant le lycée. Nous n’en resterons pas là,
et sommes plus que jamais convaincus qu’un mouvement de grève générale
illimitée de grande ampleur est nécessaire face à un Etat policier et
antisocial qui n’hésite même plus à envoyer ses CRS frapper des mineurs
pacifistes.

C.L.A.I.R. - Lyon