Accueil > Régionales : la bataille pour l’unité de la gauche radicale se poursuit

Régionales : la bataille pour l’unité de la gauche radicale se poursuit

Publie le mercredi 14 octobre 2009 par Open-Publishing
10 commentaires

Le 7 octobre dernier, s’est tenue une nouvelle réunion pour déterminer la stratégie des partis à la gauche du PS, pour les élections régionales.

Le NPA est résolument engagé dans une bataille unitaire offensive pour le nécessaire rassemblement en soutien aux mobilisations de celles et ceux qui refusent de payer la crise, mais aussi pour les régionales de mars 2010. En effet, pour nous l’unité n’est pas une affaire tactique mais une question stratégique, liée aux coordonnées de la situation politique et sociale. C’est à cette nécessité que nous avons apporté une première réponse – certes insuffisante et partielle – en constituant ensemble le NPA.

C’est à cette nécessité que tente de répondre notre politique unitaire.

Nous avons pris l’initiative d’une première réunion de la gauche radicale, le 28 septembre dernier. À cette occasion, la délégation du NPA a défendu l’objectif d’une déclaration commune fixant un cadre de travail pour la suite des événements. Seuls le PCF et la Gauche unitaire – cette dernière s’étant visiblement attribué la fonction de bouclier du Colonel-Fabien – n’y étaient pas favorables. Mais la pression de l’ensemble des autres forces présentes a permis de l’emporter, au prix de l’adoption d’une formule autorisant une double lecture des conditions dans lesquelles nous pourrions mener une politique alternative dans les régions. Au début de la deuxième réunion, le 7 octobre, le PCF (et la Gauche unitaire…) campait sur une position très dure à notre endroit, portant le fer à la fois sur nos prétendues réticences à appeler à battre la droite et surtout sur la nécessité d’un accord préalable sur les majorités de gestion, y compris avec le Parti socialiste.

Le NPA a insisté sur la situation inédite dans laquelle se trouvait la gauche avec l’évolution accélérée du PS, rappelant que les socio-libéraux ne menaient pas dans le cadre des régions une politique différente de celles qu’ils mettent en œuvre au niveau national lorsqu’ils sont au pouvoir, et que l’incompatibilité programmatique entre ceux qui veulent gérer le système et ceux qui veulent rompre avec lui était donc valable aussi pour ces échéances.

Ainsi, s’il est bon, par exemple, que le cadre unitaire de lutte contre la privatisation de la poste inclue le PS, il en serait différemment s’il fallait s’accorder sur des propositions alternatives, au vu du bilan gouvernemental de la gauche dite plurielle sur le simple terrain de la destruction des services publics.

Cette recherche d’une unité, basée sur l’indépendance vis-à-vis du PS et de l’opération de recomposition au centre gauche, est partagée par bon nombre de mouvements participant à ces réunions. Une fois encore, la tonalité générale qui s’exprimait a donc contraint le PCF à revoir sa position de départ. Il a dû à la fois admettre qu’il lui faudrait rester dans le cadre unitaire au-delà du 7, accepter que débute la discussion sur le programme et proposer comme introduction de la réunion suivante un texte énonçant sa stratégie globale pour les 1er et 2e tours.

Ce texte apportera-t-il les clarifications nécessaires à la poursuite des discussions ? Peut-être sera-t-il possible que les forces disponibles pour cela affirment ensemble leur volonté d’un accord national de premier tour dans les 21 régions métropolitaines ?

Le PG, notamment, devra cette fois, nous semble-t-il, faire un choix. Comment comprendre son revirement récent, qui le conduit à accepter de participer aux ateliers communs avec le PS ? Nous ne voyons rien dans la définition qu’en donne le PCF qui puisse expliquer ce changement d’approche. Loin d’être des cadres de confrontation, comme les camarades du PG semblent le croire, il s’agit bien, d’après les initiateurs eux-mêmes, de servir de support à l’élaboration de propositions communes à l’ensemble des forces de gauche, incluant évidemment le PS. Faut-il y voir le prélude à un ralliement à des alliances à géométrie variable et à l’union systématique dans la gestion sous direction du PS, y compris en présence du Modem ? Ce serait un tel décalage avec l’orientation défendue jusqu’ici par le PG que nous ne pouvons le croire.

Le NPA n’ira pas à ces ateliers et propose que la discussion se poursuive dans le cadre associant unitairement la gauche radicale, cadre qui se met en place également dans un certain nombre de régions.

Ingrid Hayes

http://www.npa2009.org/node/13341

Messages

  • L’avenir de cette unité de la gauche radicale se jouera le 24 Octobre et la décision du PCF,soit des alliances à la carte dans les régions avec le PS dés le 1er tour ou soit accord national avec une plate-forme commune de la gauche radicale indépendante du PS au 1er tour .

    En espérant que les cammarades communistes fassent le bon choix de l’espérance que de la résignation à etre les supplétifs des sociaux-libéraux .

    • Mg buffet joue t elle le maintien d elus et dans le futur une nouvelle mouture de la gauche plurielle contre l unite de la gauche anticapitaliste ? Débattre dans des ateliers avec des socioliberaux pour quoi faire ? Pour discuter de la rupture avec l europe concoctée par le ps européen ? de la poste des telecoms et de la sncf que le ps a contribué a privatiser ou à démanteler ?Ce nest pas sérieux sauf s il s agit d amener progressivement les militantsà la necessité d un accord avec le ps aux regionales et apres ! Le pg devra lui aussi se positionner par rapport à ces alliances sans principes ( dans 3 regions semble t il ) et a ces ateliers sans contours et semeurs d illusions sur la possibilité d un accord strategique avec le ps.

  • @gb26100
    "La popularité du facteur", voilà bien une expression digne de la presse de droite.

    Olivier Besancenot est facteur, c’est à dire qu’il travaille et ne vit pas de revenus politiques.

    Pour MGB qu’en est-il ? celle pour qui l’UMP vient d’agrandir sa circonscription électorale pour assurer sa réélection, car elle est (dixit UMP), une personnalité incontournable de la vie politique française.

    Affirmer que le NPA partira seul, arrangerait bien le PCF qui lui de toutes les façons n’a plus les moyens de partir seul et n’existe que parce qu’il trouve des partenaires à géométrie variable en fonction de ses intérêts d’appareil. Le PC est toujours unitaire avec celui qui lui permettra de garder le plus de sièges, voire de strapontins.

    Et si le PG le suit dans cette voie purement électoraliste, c’est la raison d’être du PG qui est remis en cause. Les militants du PG le savent bien, même si quelques uns encore font mine de l’ignorer tout en redoutant cette éventualité.

    Il n’est jamais facile de reconnaitre que l’on s’est trompé ou plutot que l’on s’est fait trompé par un discours "unitaire" dont la seule réalité était de traiter le NPA de sectaire. En deux mots, puisque les NPA est sectaire c’est bien la preuve que nous "FDG" nous sommes unitaires.

    Mais voilà, les choses ne sont pas aussi simplistes que celà, et ce que le vilain petit canard NPA craignait avant les Européennes s’avére juste aujourd’hui. Le FDG Européen n’était qu’une alliance de circonstance en fonction du mode électoral. pour les Régionales le mode de scrutin change et les alliances changent....

    Pour qui connait la direction du PCF il n’y a pas à être surpris.
    Par contre Mélenchon (30 ans de politique politicarde), lui, ne pouvait ignorer la tournure que prendrait les événements. Et c’est bien là, une lourde responsabilité qu’il porte en ayant suscité de faux espoirs et du coup retardé la construction d’une gauche indépendante du PS dont il est issu.

  • combien de temps le NPA va t-il perdre son temps avec ces partis qui ne font que rêver à retourner faire la politique du capital ?

    Qui ne représentent plus grand chose dans la classe ouvrière et la jeunesse à cause de leurs politiques de droite ?

    Alors qu’existent de grands espaces pour mener une politique révolutionnaire unitaire, la vraie unité, celle qui unit les travailleurs, les couches populaires , les chômeurs et non les vieux crocodiles haineux, corrompus et calomniateurs.

    Pourquoi perdre ce temps qui serait si précieux ailleurs, pourquoi créer des illusions sur ceux qui ont participé activement à la politique du capital aux côtés du PS sans jamais s’en excuser sérieusement et prouver qu’ils avaient changé ?

    Depuis des années l’appareil du PCF n’a jamais voulu d’autre unité que celle qui permet d’avoir des postes dans l’appareil d’état.

    On a vu ce qu’ils faisaient de ces postes : détruire ce que nos anciens avaient gagné, détruire ce que le PCF lui-même avait gagné en grande partie.

    Dieux quelle difference !

    La question du front de gauche n’a jamais été autre chose que cela. Avoir plus de force pour renégocier les places avec le PS.

    Le NPA perd de plus en plus de temps avec les momies et se déconsidère en tournant le dos aux couches populaires, la bataille pour les gagner, ce qui est le seul chemin pour construire un bloc majoritaire dans la société , celui qui fait prendre confiance en soi à une classe très majoritaire.

    Il sur-estime l’importance du PCF, du PG, etc, et ne comprend pas ce qui peut éventuellement faire avancer ces partis.

    Ce qui peut faire avancer politiquement ces partis et leur donner une chance de virer les demi-sels charabiatesques qui les dirigent c’est bien de leur fesser les joues et d’aller de l’avant, s’occupper de choses sérieuses dans la classe populaire.

    Il rencontrera alors ce qui reste de sain dans ces partis, et pèsera alors réellement pour aider à ré-organiser la résistance sociale au capitalisme de crise.

    Pour peser sur ce qui reste de la gauche le meilleur moyen c’est d’être autonome même des frontillons.

    Trop gentil le NPA... Trop bisounours avec ceux là même qui balancent des saloperies par dessous. Ceux là auraient une influence parmi les travailleurs ça se discuterai mais ça c’est fini.

    Le NPA est attendu sur le terrain pas dans ces tractations inutiles . En plus ce n’est même pas comme ça qu’on les fait évoluer éventuellement (erreur de compréhension sur la nature de ces partis).

    Le Parti de Gauche qui avait fait un pas de deux retourne aussi à la niche et ne sait pas se prononcer... Un coup de barre à droite, puis à gauche, puis à droite...
    Une diva qui poursuit un rêve mécanique de Die Linke à la française.

    Les choses sérieuses ne se passent pas là, pas dans ce mini-mincrocosme mais en se cognant aux réels problèmes pour doter la classe populaire des outils de masse organisationnels qui lui manquent .

    Si c’est pour discuter avec les momies demandez leur de soutenir la démocratie ouvrière comme outil de résistance et de contre-offensive de la classe.

    ca serait la seule question à leur poser.

    mais ils ne veulent pas l’unité contre le capitalisme et pour le pouvoir des travailleurs, leur truc ce sont les postes et les élus à obtenir par maneuvre et soumission au PS.

    Tout ça pour ça....

    Aux européennes ils ont cassé les c... en prétendant qu’ils voulaient être indépendants du PS (dans une élection où le PS ne voulait pas d’eux) en jurant aux grands dieux que non, que ci que ça...

    on a les réponses maintenant.

    Ils veulent gérer avec la gauche de droite, celle qui soutient activement Israel au moment où cet état bombardait et écrasait Ghaza, celle qui mène une politique qui n’est pas très différente de la droite dans les régions, celle qui détruit les services publics dans l’UE , le libre échange, le soutien à l’OTAN, l’appel à la justice de classe, au sécuritaire, etc.

    Voila où veut retourner le PC, quand on aime on compte pas et l’avantage des travailleurs c’est qu’il en existe toujours pour qu’on puisse les niquer.

    • combien de temps le NPA va t-il perdre son temps avec ces partis qui ne font que rêver à retourner faire la politique du capital ?

      Oui c’est vrai, ne perdons pas de temps et vive le retour à la bonne vieille extrème gauche qui a raison toute seule et qui a tellement raison que les électeurs légitime notre projet en votant massivement pour nous :-)))

      Faire l’unité, c’est effectivement faire des compromis (pas des compromissions) et c’est avancer les idées, les projets devant les électeurs). Si nous ne le faisons pas, la droite a un boulevard devant elle et va pouvoir continuer de détricoter tout ce qui faisait la particularité française (Sécu, retraites, énergie, transports...) : Tous les fondements mis en place par les luttes du début du sciècle de 1936 et par le CNR (Conseil National de la Résistance : qui comprenait aussi des gaulistes(J. MOULIN) et des démocrates -chrétien (BIDAULT) (alliance des gaulistes aux communistes).

      Arrétons le massacre et travaillons à l’unité : faisons de la politique.

    • Tu me prends pour un con ou pas ?

      Comment comparer ce que fut le PC d’avant et ce qui s’appelle PC aujourd’hui ?

      Ton discours est fumeux et a aboutit à l’échec et surtout s’est détourné de la classe ouvrière.

      Le PC n’est pratiquement plus dans la classe ouvrière.

      Peut-être ça peut revenir un jour mais pour l’instant il n’y est pratiquement plus. Donc il ne faut pas parler de politique "unitaire" avec le PC qui n’en veut pas d’ailleurs.

      ce que l’appareil du PC veut c’est des postes.

      On peut parler d’alliance mais pas d’unité.

      Et surtout cesser de se tourner le foi à se faire chier sans cesse à être gentils avec un appareil qui ne cesse de rêver de mangeoires dans l’appareil d’état. Qui en plus ne répugne pas à des retours de flamme calomniateurs.

      Le monde est vaste, le mouvement ouvrier est à reconstruire, soit le PC participe à cette tâche soit on s’en passe.

      Mon message est celui-là : ne pas perdre son temps au delà du nécessaire. Si ils veulent y aller (car ils n’y sont plus beaucoup) tant mieux, bienvenue, sinon qu’ils restent dans leurs combines avec la gauche de droite.

      Quand aux conneries sur les compromis, etc, on connait, on connait bien même.

      Le résultat ?

      Le pen, Chirac et Sarko....

      Si le PC veut faire du boulot de réorganisation et de lutte résolue (vers le pouvoir des travailleurs) pas de problèmes.

      Si le PS veut faire du boulot de réorganisation et de lutte résolue (vers le pouvoir des travailleurs) pas de problèmes.

      Même Bayrou, si ça le chante ça ne me pose pas problème si il se bat pour l’auto-organisation des travailleurs, l’auto-gestion, la grève générale, etc...

      le problème c’est que tous ceux là n’en veulent absolument pas et n’ont cessé de manœuvrer contre les travailleurs (PC compris) souvent contre ce qui leur reste de militants.

      Le PC ne veut pas de l’unité contre le capitalisme (car il veut s’allier avec justement et en position subalterne), c’est clair.

      D’ailleurs il n’y en a plus beaucoup là dedans qui savent ce qu’est un travailleur sauf chez ceux qui sont oppositionnels à la claque nomenclaturiste.

      Maintenant si il s’agit de constituer un bloc majoritaire je suis OK, mais on n’entends pas du tout la même chose par là.

      ca ne peut être ce qui a permit de nous baiser, ce qui a permis au PC et au PS d’aider le patronat contre les travailleurs lors de la dernière gauche majoritaire gouvernementale.

      Donc la question du compromis, tout ça tout ça, le NPA en a fait jusqu’à plus soif avec des gens jouant de la calomnie et essayant de sectariser leurs militants pour cacher un ralliement honteux.

      La majorité du NPA se trompe sur la méthode, elle perd son temps qu’elle devrait essentiellement consacrer là où les travailleurs l’attendent.

      Un bloc majoritaire se construit dans la société et les batailles de classe (les élections ne sont qu’une toute petite partie de ce champs), il prend en compte qu’à la difference d’autres périodes historiques qui nécessitaient des alliances de classes (la faucille et le marteau en était un symbole par exemple) , le prolétariat maintenant, au sens moderne du terme est immensément majoritaire, ce qu’il n’était pas il y a 50 ans par exemple.

      Les questions se posent donc tout autrement.

      la constitution d’un bloc majoritaire se jouera donc entre les différentes couches de la classe populaire au sens moderne du terme. pas tant entre classes.

      La traduction politique de ces couches là est en panne et nécessite d’abord de reconstituer une classe par des batailles de résistance et de ré-organisation.

      penser que ça apporte quelque chose en s’obnubilant exagérément sur des alliances de la gauche de la gauche est une perte de temps.

      Ce n’est pas en plus comme ça que ces courants évoluent.