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DECLARATION DU PARTI DE GAUCHE : DE TOUTES NOS FORCES POUR L’UNITE DE L’AUTRE GAUCHE !

Publie le jeudi 22 octobre 2009 par Open-Publishing
11 commentaires

Le PCF a diffusé lundi un communiqué titré « le rassemblement ne fait pas bon ménage avec les coups de forces médiatiques ». Il implique personnellement Jean-Luc Mélenchon et ainsi le Parti de Gauche qu’il préside. Il nous place dans l’obligation de répondre au risque d’une publicité de nos débats que nous n’avons pas souhaitée. A quelques jours d’un CN qui sera décisif pour le Front de Gauche puisque le PCF y fera une offre nationale pour les régionales, nous regrettons et la forme et le fond de ce communiqué. Nous ne comprenons pas les raisons d’un tel décalage entre les propos réellement tenus par Jean-Luc Mélenchon et la version qui en est donnée par ce communiqué.

Nous ne voulons pas participer à une polémique que nous jugeons vaine. Nous ne voulons pas fragiliser une alliance qui est le cœur de notre stratégie. Mais notre alliance ne peut se développer, et s’élargir, que dans des rapports égaux et francs. Nous publions donc cette déclaration pour corriger les informations erronées que contient le communiqué du PCF. Nous sommes certains qu’au final les responsables et militants communistes le comprendront : le respect que nous attendons de leur parti est la plus sure garantie que la réciproque soit toujours vraie. Pour notre part nous n’y avons jamais manqué.

DOUBLE CANDIDATURE AUTO-PROCLAMEE ?

Commençons par le plus commenté : « Quant à la deuxième déclaration de candidature du premier responsable du Parti de Gauche en une semaine, cette fois en Ile-de-France, elle apparaît peu acceptable du point de vue du respect mutuel due aux partenaires et à leurs militants. La démocratie et la concertation sont préférables à l’auto proclamation » déclare le communiqué. Quelle est cette première déclaration de candidature dont parle ce communiqué ?

Jean-Luc Mélenchon n’a fait aucune autre déclaration à propos de sa candidature en dehors de ce qu’il a dit dans le cas de l’Ile-de-France. Les informations parues dans « L’Express » et « Midi libre » sur sa candidature en face de Georges Frèche sont de la seule responsabilité de ces médias et n’ont jamais été commentées par lui d’aucune façon. Pour ce qui concerne l’Ile-de-France, chacun peut vérifier ce qu’il en est en consultant le site de France 3. Après avoir montré que l’affaire de l’aménagement immobilier de « la Défense » était le véritable enjeu de la nomination de Jean Sarkozy à l’EPAD, il a montré que, de ce fait, la prochaine élection régionale en Ile-de-France incluait une confrontation avec le Président de la République lui-même. Interrogé sur sa candidature dans cette région par le journaliste, et non de sa propre initiative, il a répondu : « si c’était possible, j’en serais (…). C’est clair il y a plein d’autres candidats parfaitement capables au PCF, PG, NPA … Cela m’intéresse, si on le veut. Mais je ne vais créer moi-même une bousculade… ». Où est l’auto-proclamation ? Comment faudrait-il nommer alors les candidatures communistes annoncées aux européennes avant toute concertation au sein du Front de Gauche ? Et celles déjà annoncées en vue des prochaines élections dans plus d’une région ?

Le président de notre parti est légitime, autant que d’autre en Ile-de-France, dont il a été élu local et national pendant de nombreuses années. Une offre de service n’est pas une auto proclamation. Dire le contraire n’est respectueux ni de la vérité, ni de la personne, ni du partenariat dans le Front de Gauche.

UN ACCORD PRATIQUEMENT SCELLE ?

Un point important du communiqué concerne la question cruciale des discussions dans le cadre du groupe de travail de l’autre gauche. Le communique déclare « Jean Luc Mélenchon salue un accord pratiquement scellé entre le NPA, le PCF et le Parti de gauche. La vérité oblige à dire qu’un désaccord sérieux persiste sur la volonté de construire des majorités de gauche excluant, certes, toute compromission avec le Modem, mais prenant toutes leurs responsabilités jusque dans les exécutifs, dans l’application des mesures qu’elles auront portées devant les électrices et les électeurs. »

Précisons d’abord que les propos de Jean-Luc Mélenchon n’évoquent nullement « un accord pratiquement scellé ». Il répond ainsi au journaliste Samuel Etienne : « vous pensez que nous n’y arriverons pas (à l’accord de toute l’autre gauche) ? Peut-être aurez-vous raison et que je n’y arriverais pas, mais pour le moment ça avance bien ». La vérité oblige à dire qu’il a raison. Si on s’en tient aux points concrets et si l’on se souvient des divergences affichées entre les forces du Front de Gauche et le NPA lors des européennes, nul ne peut nier les avancées en cours.

Quelles sont-elles ?
 Le principe d’une fusion démocratique avec le PS et Région-Ecologie est acté : il s’agit bien de nous regrouper au 2ème tour sur une liste unique de la gauche pour battre la droite.

 Les discussions en cours n’évacuent pas la question des gestions des régions. Le NPA a bien validé dans le compte rendu de la réunion du Groupe de travail du 16 octobre la phrase suivante : « Tout le monde est à ce stade grossièrement d’accord sur la formule suivante : aucune des forces du groupe de travail ne dit « jamais par principe », aucune ne dit « toujours ». Il n’y a donc pas de refus de principe, dans toutes circonstances, de gérer les régions.

  Le NPA n’évacue pas la question de la mise en œuvre du programme que nos listes pourraient défendre. Mais à ce stade il ne l’imagine pas possible dans des exécutifs dominés par le PS tel qu’il est. Le NPA écrit : « Nous nous engageons à le défendre (le programme) dans les conseils régionaux et à le mettre en œuvre partout où le rapport de forces le permettra. Mais nous ne sommes pas prêts à brader nos idéaux, à tourner le dos aux aspirations populaires, à nos responsabilités d’écologistes radicaux, dans un gouvernement de région dirigé par le PS tel qu’il est ». Cette formule contient une part de vérité partagée par nous. Qui, dans l’autre gauche, est certain de pouvoir appliquer de vraies mesures de gauche, « excluant toute compromission avec le Modem » pour reprendre les termes du PCF, dans un exécutif dirigé par le PS tel qu’il est ? Le PCF lui-même indique d’ailleurs dans le texte qu’il a proposé au groupe de travail que cette participation aux exécutifs se ferait sous conditions. Et on voit bien que si un rapport de force suffisant ne se dessine pas, « le PS tel qu’il est », n’exclura pas, pour ne reprendre qu’un seul point, les compromissions avec le Modem ! Chaque élection partielle le démontre.

Avec d’autres organisations membres du groupe de travail, le PG propose trois conditions à toute participation aux exécutifs : le contenu de l’accord, le rapport de force permettant de l’appliquer et le refus d’une alliance avec le Modem. Le NPA a jugé irréaliste lors de la réunion du 16 octobre, la possibilité de tels accords de gestion si nous ne sommes pas en tête de la gauche. On doit entendre ses arguments. Mais pour notre part nous voulons montrer que la situation au soir du premier tour sera nécessairement plus complexe, du fait des résultats que feront les listes « Région écologie ». C’est pourquoi nous proposons de ne pas nous enfermer dans un vis-à-vis avec le PS. Nous proposons de juger au cas par cas. Et de tenir compte aussi du déroulement de la campagne nationale et régionale.

Voilà les pistes que nous avancerons sur cette question lors des réunions du Groupe de Travail prévues le 28 octobre au siège du PCF puis le 2 novembre à celui du NPA. Mais il en est d’autres à explorer bien sûr.

La première c’est notre capacité à nous entendre sur un programme. Le NPA a expliqué, toujours lors de la dernière réunion du Groupe de travail commun, que « la question des exécutifs est une conséquence du débat programmatique, pas un point de départ ». Nous sommes d’accord. C’est pourquoi nous insistons depuis plusieurs réunions pour que l’on entre dans le travail d’élaboration des programmes qui, en réalité, définiront le profil de nos listes bien plus que des discours d’intention.
La seconde, préalable à tout, c’est un accord national pour des listes autonomes du PS et des Verts au premier tour. Nous travaillons pour que ce soit des listes d’union de toute l’autre gauche. Car sans cela comment espérer réunir une majorité sur un programme vraiment à gauche ? Sans ces listes la mobilisation des classes populaires tentées par l’abstention ne se réalisera pas. La confusion est ennemie de la mobilisation.

Dans ce contexte, nous disons à nos camarades communistes que nous attendons avec impatience, mais confiance malgré ces différends, leur offre nationale ce week-end. Nous savons qu’ils tiennent autant que nous à la stratégie du Front de Gauche. Comme nous ils veulent sans doute en faire un point d’appui pour une alliance plus large regroupant toute l’autre gauche et les prochaines dissidences socialistes. Nous avons bien avancé vers notre objectif. Et notre Front de gauche aussi a bien progressé. En décidant comme nous l’avions proposé la constitution d’un comité permanent du Front de Gauche et la mise au point de plateformes partagées nos partis ont ouvert un chemin mobilisateur et créatif. Nous souhaitons poursuivre dans cette voie de rapprochement progressif pour offrir à notre pays une alternative progressiste crédible autant qu’audacieuse.

Messages

  • Ce qui est clair, que ce soit de la part du PG ou de celle du PCF (et d’autres NPA... etc), c’est qu’il ne m’est rien proposé pour créer une alternative à la politique actuelle et répondre à mes problèmes de salarié...

    L’urgent serait-il d’avoir des élus dans des régions qui sont une structure scélérate qu’il conviendrait plutôt de supprimer ? Ou de donner l’envie aux prolos de s’investir dans une politique qui s’attaquent aux énormes problèmes qu’ils vivent tous les jours ?

    Il fallait paraît-il, des ministres communistes pour ancrer la gauche à gauche... on a vu ce que ça donnait, y compris avec Mélenchon ministre, alors que l’on abandonnait des fondamentaux tels que l’appropriation sociale des moyens de production, la démocratie dans les entreprises...

    Vous ne voyez pas que vous êtes en train d’ éloigner encore plus le peuple travailleurs de vous et de laisser la voie ouverte au fascisme ?

  • Le véritable Front de Gauche se construira avec entre autre le PG et le NPA .

    I l ne faut rien attendre de la direction ,du PCF trop lié pour sa survie au PS mais ce sont les militants du PCF qui détiennent la clé du problème.

    Ils savent bien que leur direction tire vers le PS et la sociale démocratie de m....

    Il sont tous véritablement du coté des travailleurs pas leur direction qui fonctionne encore comme une bureaucratie ou les apparatchiks sont encore là !

    Je pense que le reservoir du NPA est plus important que celui du PC parce que cohérent et sincére.

    Le PG ferait bien d’étudier la question à moins qu’il ne soit vraiment électoraliste ce qui est possible

  • C’est clair qu’on se dirige tout droit vers un front de gauche PG,NPA .

    Il faura tout faire pour devancer les cocos et les sociaux traitres au 1er tour !

  • L’argent est devenue le nerf de la guerre pour le PCF,donc moins d’élus équivaut automatiquement à moins d’argent pour le parti qui est déjà en grande difficulté .
    Les travailleurs de ce pays seront contents de savoir ce weed-end que le PCF est plus concerné par sa pompe à fric que de leurs souffrances au quotidien .

  • Avis à tout les militants de la vraie gauche :

    Que vous soyez au ps ou au pc, si vous êtes vraiment à gauche comment pouvez vous suivre les directives de vos partis qui sont tout les deux devenus d’une part pour le ps, un parti centriste et d’autre part pour le pc un parti qui a
    oublié qu’il était un des plus ’vrai’ parti de gauche qui maintenant s’accroche au ps pour pouvoir survivre et sauver ses quelques élus parce qu’il n’a pas su vous guider d’une façon radicale comme par le passé ? Cela ne vous inquiète pas de voir vos partis vouloir faire des alliances avec le modem et les verts qui sont tout deux tournés vers la droite

    Jean-luc Mélanchon propose et promet des tas de choses qu’il sait ne pas pouvoir tenir , tout ce qu’il cherche est l’accès au pouvoir.

    Chers camarades de la gauche regardez bien, il n’y a qu’un seul parti de masse qui ne change pas et qui maintient toujours la même direction, c’est le NPA.

    Si aux élections régionales, en tant que vrais militants de la gauche vous donnez vos voix au NPA, vous assisterez à un changement positif pour la vraie gauche,si vous ne l’avez pas déjà fait, connectez vous sur le site du NPA,
    www.npa2009.org et consultez les statuts du parti, consultez les vidéos et articles, suivez les actions prises par les militants etc...

    J’ai plus de 60 balais, je vendais à l’âge de 15 ans l’Huma au coin de ma rue le dimanche matin, je suis et je serai toujours un militant de la vraie gauche et je viens de me joindre au NPA pour lequel je milite.

  • moi non plus...mais je fais parti des gens qui pensent que "le verre est à moitié plein et pas à moitié vide" et je pense sincèrement, ça se voit au vu des commentaires, que la gauche est vraiment mal barrée si elle continue à favoriser son militantisme primaire de parti au détriment d’une alliance de tous les partis de gauche, pour créer une force à gauche capable de dépasser le PS en rapport de force, de diriger avec eux car ce sera inévitable (il faut arrêter de se voiler la face), et de battre la droite avec un programme commun. Car c’est de ça qu’il est aujourd’hui question et que beaucoup de gens attendent (depuis bien trop longtemps)...le front de gauche devrait inclure depuis longtemps toutes les mouvements de gauche, PG, NPA, PCF, gauche unitaire, LO, tous...