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Le passé et le présent sulfureux du "roi républicain"

Publie le samedi 24 octobre 2009 par Open-Publishing
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Le passé et le présent sulfureux du "roi républicain"

C’est un grand classique chez Sarkozy, dès qu’on aborde des sujets gênants et bien réels qui le concernent, il nous fait le numéro (déjà bien rôdé) de la "victime" (1) « on me salit,…, moi et ma famille,…, etc. », et à nouveau il sort de sa manche une théorie déjà bien usagée « la théorie du complot… »

Un complot médiatico-quelque chose, un peu comme le ferait n’importe quel dictateur...

Cela ne l’empêchera pas d’avancer ses pions, bien au contraire !
En parlant de pions, il y en à un qui vaut qu’on s’y arrête un peu ; il s’agit de Balkany (le couple Balkany devraient-on dire, car ils sont aussi virulent l’un que l’autre).

Comment cela se fait-il qu’un personnage, apparemment aussi insignifiant, soit systématiquement embarqué dans l’avion présidentiel et trimbalé au frais des contribuables, lors des nombreux déplacements de Sarkozy à l’étranger ?

Pourquoi un personnage, apparemment de piètre envergure, effectuerait-il des déplacements aussi fréquents en Afrique ?
Ce n’est tout de même pas dans l’intérêt de la mairie qu’ils occupent lui et sa femme ? Ni dans le cadre des nombreux mandats qu’ils collectionnent tous les deux ?

Alors, pourquoi ? Ou plus exactement, pour qui roule t-il ?

Quels intérêts est-il sensé représenter ?

Lorsqu’on lit le panégyrique de Devedjian (que ces deux là aimeraient expédier au diable vauvert), on est frappé par deux informations troublantes.

On peut en tirer toutes les conclusions que l’on veut, des plus anodines aux plus incroyables, mais les faits sont têtus, faits qui sont d’ailleurs liés aux évènements actuels et tout particulièrement aux nominations intempestives que vous connaissez. (et pas seulement celle du rejeton.)
De quoi il en retourne exactement ?

Un peu d’"histoire" (2) :

Peu de temps avant son intronisation au titre du roi républicain, tout était déjà en place, pour favoriser cette intronisation. Du palais de l’Elysée (qu’il a depuis, à coup de travaux pharaoniques, restauré de fond en comble, et toujours aux frais des contribuables, c’est un principe chez cet homme, ne jamais débourser un centime de son argent personnel ) au principal parti de droite, l’UMP (qu’il n’a toujours pas réellement quitté puisqu’il a nommé pour le suppléer très provisoirement, en suspendant le poste de secrétaire général, un collectif de sous-chefs), depuis le Ministère de l’intérieur ainsi que de la présidence du conseil général du département des Hauts-de-Seine (le plus riche de France), l’homme s’était employé à construire en quelques dizaines d’années (vingt ans précisement) un étonnant réseau d’influence, dans les médias, et un cercle d’obligés en tout genres, au seul service de ses ambitions démesurées.

Un petit nouveau en politique ?

C’est du moins, ce qu’il a fait gober aux naïfs qui ont voté pour lui.
Mais la réalité est tout autre…
Déjà en 1983 (vous lisez bien, mille neuf cent quatre vingt trois) il conquiert, à 28 ans, la mairie de Neuilly. Pour un précoce (comme nous avons pu le lire dans les médias inféodés et l’entendre de torche-cul à sa botte) il y a mieux tout de même.
Ensuite, c’est le parcours "copié-collé" de tous arrivistes notoires, dont le grandissime Bleinstein-Blanchet (qui fut ni pire ni meilleur que les autres dans ce domaine, mais lui au moins, ne se venta jamais d’avoir obtenu un niveau d’étude ou de diplômes qu’il ne possédait pas, bien au contraire ; Bleinstein-Blanchet, s’honorait de n’avoir obtenu que le fameux certificat d’études primaires, et cela ne l’empêcha pas de côtoyé, en les traitant d’égal à égal, tous les grands de ce monde).

L’homme de réseaux d’obligés et de comparses :

La construction de tels réseaux n’est jamais le fruit du hasard, c’est même tout le contraire. Car dés 1983, Sarkozy, s’attellera à la tâche, de monter des cercles de relations susceptibles de favoriser son ascension politique. (3)
Neuilly-sur-Seine, une des ville les plus prospères de France, compte deux mille quatre cents entreprises, donc de nombreux patrons qui s’intéressent à lui en voisins ou en simples administrés, à titre politique ou professionnel (à Neuilly, c’est la même chose).

En 1985, il décide de créer le club Neuilly Communication (4), (quels furent ses conseillers ? cela reste assez confus. )

Un club d’obligés (4) qui se renvoient perpétuellement l’ascenseur, cela crée des liens solides tout ça.

Pendant l’été 1994, le (encore aujourd’hui) président de l’UMP devient simultanément ministre de la communication et ministre du budget du gouvernement de M. Edouard Balladur. A ce poste il sera à la fois, décideur politique et surtout pourvoyeur de fonds publics (son sport favori) de groupes financiers et industriels internationaux, et de grands groupes de médias...

De plus, en tant que porte-parole du gouvernement, puis du candidat Balladur, entre 1993 et 1995, qui l’amenèrent à rencontrer des hommes d’influence tels : Minc (qui le conseillera dix ans plus tard, avec la réussite que l’on sait, sur le référendum européen), Colombani, qui à cette époque cherchait à consolider son pouvoir au journal «  Le Monde  ».

Il s’emploiera à développer un engouement médiatique en faveur de M. Balladur ; dont Minc sera l’un des partisans déclarés, présentant son élection comme acquise avec la complicité du faiseur d’opinion Jaffré, (5) alors directeur général de la Sofres.

Déjà à cette époque, il pratiquait son sport favori, les trahisons et coups tordus en tous genres (ne l’avait-t-on pas affublé du surnom de « l’homme qui trahi plus vite que son ombre » ? ) aussi paraît le 22 mars 1995 à la "Une" du quotidien du soir « Le Monde » : « Mr et Mme Chirac ont tiré profit d’une vente de terrains au Port de Paris ». L’information a "fuit" de la direction du budget chapeautée par... Sarkozy.

En plus de trahir plus vite que son ombre, on le surnomme "Darty" :

Il est également en permanence à TF1, et fait partie des meubles. C’est Bouygues (le fils du père) qui lui ouvre sa chaîne (il est déjà quasi vice-premier ministre). Il fait même croire à Bouygues qu’il est une sorte de maître à penser. Faut-il qu’il soit naïf pour avaler de telles sornettes. L’ambitieux ministre est surnommé « Darty » en raison de sa propension à être omniprésent avant et après la météo...
Mano, l’ancien directeur de l’info sur France 2, jouera l’incruste et participera activement à la campagne que mènera Sarkozy lors des élections européennes de 1999 ; ils seront tous les deux co-responsables de l’échec cuisant qui s’ensuivra.

Bouygues n’avait aucune sympathie pour Balladur, il ne rendait service qu’à Sarkozy.

Il expérimente des techniques, qui s’avèrent toutes plus foireuses les unes que les autres. En 1993, durant la prise d’otage d’un allumé dans une école maternelle, il apparaît à chaque direct sur les écrans de télévision, sauf lorsque l’homme est abattu de plusieurs balles dans la tête. Il n’assumera pas la polémique qui a suivi, liée à l’opportunité de tuer le ravisseur de plusieurs balles de gros calibre, tirées à bout portant dans la tête du ravisseur.

C’est à ce moment qu’il mettra au point, la technique dite du « mouvement permanent », qui consiste à se saisir ou à fabriquer l’actualité immédiate, pour ne paraître qu’à son avantage dans les médias ; chargeant les journalistes aux ordres ainsi que les médias inféodés, à censurer eux-mêmes les sujets polémiques ou gênants, pour ne créer que des événements élogieux.

Ce serait là, une marque de fabrique de Sarkozy, mais son modèle, Berlusconi, fait beaucoup mieux que lui dans ce domaine (mais c’est une autre histoire).

Il sait ce mettre en scène, c’est indéniable, et joue de toutes les complicités dont il bénéficie aux seins des rédactions (quittent à leur demander toujours plus, et tant le désir de soumettre ses victimes est fort. C’est un grand pervers, et gare à ceux qui auront commis l’imprudence d’entrer dans son grand bordel médiatique ! )

Tout le reste vous le connaissez aussi bien que moi, un soit-disant bagout oratoire, mais en réalité de vieilles ficelles d’avocat de seconde zone qui n’ont plus court, une franchise feinte, des approximations, des lieus communs, rien de vraiment affriolant dans ce fatras.

L’EPAD, une maousse tirelire de l’UMP neuilléenne ( 2500 entreprises, 150000 salariés, un budget de plusieurs centaines de millions d’euros, etc.) faisait parti d’un plan de "reconversion" du clan Sarkozy ; d’abord le fiston (un prodige précoce, et vis versa, selon les Balkany), s’inscrit il y a deux ans, comme "simple militant de base" à l’UMP neuilléenne, qui grâce aux coups de pouce répétés du père, gravit prestement les échelons politiques, à une vitesse tellement fulgurante qu’on est quasiment contraint de se repasser les étapes au ralenti (il obtient les casquettes de, conseiller municipal de Neuilly, de conseiller général du département des Hauts-de-Seine. Il se préparait (mais ce n’est que partie remise) à occuper le poste de président de l’EPAD, pour assurer en amont une carrière de notable politique, au poste très convoité de président du conseil des Hauts-de-Seine (dont Devedjian va être prestement éjecter, les Balkany y veillent e aménagent le poste pour le fiston). Ceci n’était qu’une étape de la reconversion du clan Sarkozy, le père lui, gérera (après sa reconversion, « il n’y a pas que la politique dans la vie », disait-il) le gros morceau, inclus dans le projet de construction du Grand paris, dont les développements du quartier de la défense ne sont (si j’ose dire) que l’un des fleurons de ces affaires très promotteuses et surtout très lucratives pour le clan Sarkozy.

Revenons au couple Balkany, et à ce qui à motiver cet article.
Pasqua et Balkany sont cités dans plusieurs scandales politico-financiers. Pasqua, fut le fondateur du tristement célèbre SAC (service d’action civique ou sévices d’action etc.), des nervis à la solde de malfaisants, prêts à tous les coups de mains crapuleux. Ils fut à l’origine des non moins fameux "réseaux africains", qui mirent en coupe-réglée une bonne partie du continent africain (Casinos, salles de jeu, collectes de paris ou des jeux de hasard (pas pour tout le monde), etc.)

Le fils Mitterrand, Jean-Christophe, fut entôlé pour malversations (trafique d’armes etc. ), alors que son père l’avait intégré dans la cellule africaine. Il paraît que la tentation est beaucoup trop forte pour y résister...

Devedjian, avait eu l’idée saugrenue de nettoyer les écuries d’Augias, entendez par là qu’il voulait assainir certaines affaires douteuses, dues à ces prédécesseurs, dont Pasqua. Certains en tireraient profit encore aujourd’hui. Les Balkany ce sont farouchement opposé à Devedjian, considérant que c’était une sorte de provocateur et d’empêcheur de tourner en rond. Il a donc échoué dans sa tentative, et les fameux réseaux Pasqua (couramment appelés « organisme de coopération africain »), sont encore à ce jour opérationnels.

Qui actuellement en tirent les bénéfices ?

Sont-ce des proches de Pasqua, ou sont-ce d’autres bénéficiaires ?

A vous de conclurent, chers lecteurs, mais je pense que vous avez les mêmes soupçons que moi, non ?

NOTES

(1) Ces parenthèses, car il en est de Sarkozy comme de ces voyous roués qui à la suite de d’une agression ou d’un forfait, (et si l’une des victimes ose porter plainte contre eux, ils ne se démontent pas pour si peu), se précipitent à leur tour au commissariat pour porter plainte contre leur victime ; répétant à l’envie qu’ils seraient les vraies victimes ! C’est aussi un grand classique du genre, et personne n’est dupe pour autant.
Aussi, lorsqu’on vous accuse de graves méfaits (par exemple, des nominations à répétition à des postes clés, nominations dont les bénéficiaires sont exclusivement membres du clan Sarkozy, en prévision d’assurer une probable "reconversion" dans le privé (? notion assez floue) après des prestations politiques plus que contestables), vous devez contre-attaquer.
Comment ?
Tout simplement en retournant les accusations de vos détracteurs-comploteurs, leur reprochant de vouloir ébranler les fondements de la République !

De quelle manière ?
En suscitant de mauvaises intentions dont celle de déstabiliser et d’affaiblir la *République, ainsi que son chef suprême ! * il pense incarner la France à tous moments, mais cela n’est pas tout à fait vrai. Par exemple, lorsqu’il ment ouvertement aux Françaises et aux Français, ou bien lorsqu’il les insulte ou les invective publiquement, ou encore lorsqu’il fait bénéficier de largesses son clan, est-il réellement l’incarnation de la France ? Qu’il soit permis d’en douter !

De cette manière, il lui est loisible de semer le trouble et le doute dans les esprits, ainsi que de brouiller les accusassions qui sont portées à son encontre ; il espère même en tirer certains avantages. Mais cela ne l’arrêtera pas pour autant, et il continuera de vaquer tranquillement à ses entourloupes.

(2) La petite évidemment !

(3) Lire à ce sujet les articles intitulés : « Axiome de base. "Le centre directeur est devenu maintenant occulte : on n’y place jamais plus un chef connu, ni une idéologie claire." (axiome extrait de "Commentaires sur la société du spectacle" ) » et : « A nouveau la Société du spectacle, Comment faire du fric avec du vent », La "Société du Spectacle (intégré et diffus), de la consommation de masse et des loisirs", une industrie qui ne fabrique que de la déception ! Parus sur les sites « La Sociale » et « Bella ciao »

(4) lequel compte parmi ses membres M. Gérald de Roquemaurel, président-directeur général d’Hachette Filipacchi Médias, M. Nicolas de Tavernost, président de M6, ou encore M. Arnaud de Puyfontaine, patron de Mondadori France (ex-Emap France, troisième éditeur de magazines). M. Sarkozy veille également à s’entourer de publicitaires, comme MM. Thierry Saussez, président d’Image et stratégie, Philippe Gaumont (FCB), puis Jean-Michel Goudard (le « G » d’Euro RSCG). Il fréquente enfin les grands annonceurs Philippe Charriez (Procter & Gamble) et Lindsay Owen-Jones (L’Oréal).

(5) Directeur général d’une société commerciale et influente de l’opinion, affublée du titre ronflant d’"Institut" de sondage, pour se donner une apparence d’organisme scientifique, qu’elle n’a évidemment pas. (voir à ce sujet les "corrections" à la louche qu’effectuent ces agences d’opinion)

Messages

  • Vu le concert de louanges déclencher par la prestation televisuelle du dauphin (il serait encore plus doué que son père dans l’art de l’enfumage ! ), je crains que l’on ait pas fini d’entendre rapporter dans les médias ses moindres faits et gestes.

    Il faut se souvenir que l’élection de Sarko à la Présidence de la République a été précédée de 5 ans de bourrages de crânes quasi quotidien sur les pitreries, galipettes et âneries de l’Omni-Ministre. Auxquels il faut ajouter 2 bonnes années de complaisances journalistiques sur le thème Sarkozy, le retour aprés sa traversée du désert.

    Les éructations de Lefebvre au sujet du lynchage médiatique dont seraient victimes le Père, le Fils et les malsains d’esprit, ne sont qu’un rappel à l’ordre des journalistes de Cour pour qu’ils se consacrent à la tâche qui leur est assignée : diffuser la propagande du clan Sarkozy.

    Et d’un autre côté, il faut s’attendre à l’apparition soudaine dans ces mêmes médias d’une charismatique baudruche de "gauche", la précédente, quelque peu dégonflée, ayant rempli son office.

  • ... Et le fidèle Lefebvre est un con... on le sait tous mais quand Jacques Weber le "clame" (en insistant) à la radio, ça fait du bien et c’est pas du "cinéma" !!!

  • Le passé,le présent de notre représentant de l’état :
    tout d’abord ,cette élection était dans les tiroirs depuis fort longtemps,les français
    ont juste servi à la rendre légale.Derrière ce fait il y a toute une machine de
    mise en place part les financiers ,les plus grands,les services secrets USA
    le pouvoir Bush,appuyé en cela par le fond Carlyle(dont Olivier Sarkozy est le président),fond d’investissements non touché par la ,et monté au départ
    avec l’appui des pouvoirs américains,et autres plus sulfureux...
    Peu importe tel ou tel entourage de la présidence de la république puisque nous entrons dans un programme concocté de longue date (depuis la guerre froide,et
    même avant ,et le départ du général De Gaulle en 1969 en est un des dégats
    collatéraux).Nous sommes face à un exécutant consciencieux et méritant de
    ce démantèlement programmé de l’état Nation:services publics mis à mal,
    chômage grandissant,et endettement record ,ce dernier entrant de façon
    primordiale dans la stratégie de casse du modèle social français.
    Alors qu’ajouter à cela ,c’est un rouleau compresseur qui nous broie toujours
    un peu plus .Lisons donc Mr Emmanuel Todd,écoutons les avis de certains
    protectionnistes même si c’est là un gros mot en politique !Et voyons si la gauche
    est capable de donner des signes encourageants,mais ,là on peut rester
    septique !HB.