L’Etat français cède 10,85 % du capital de France Télécom

L’Etat français a finalement cédé 10,85 % du capital de l’opérateur France Télécom, désormais privatisé. Le montant définitif de la cession est ainsi de 5,1 milliards d’euros (7,8 milliards de francs), a annoncé le ministère des Finances.

A l’issue de cette opération, l’Etat détiendra 42,25 % du capital du groupe. Bercy avait annoncé mercredi matin la cession par l’Etat de 9,6 % du capital de France Télécom, pour un montant de 4,5 milliards d’euros.

L’Etat est ainsi descendu pour la première fois sous les 50 % du capital, à environ 43 %, faisant franchir une étape historique au groupe français de télécommunications, qui est devenu une entreprise privée.

Le montant définitif de 5,1 milliards a pu être obtenu « compte tenu de la bonne tenue du cours de France Télécom au lendemain de la cession d’actions engagée mercredi et du fort intérêt des investisseurs pour l’entreprise », a précisé le ministère dans un communiqué.

L’action France Télécom a clôturé à 19,40 euros. La cession effectuée mercredi par Bercy s’était effectuée au prix unitaire de 19,05 euros l’action France Télécom.

Par ailleurs, les syndicats CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO et SUD ont appelé à une grève mardi chez France Télécom pour protester contre la privatisation. Dans un communiqué commun, il « condamnent » le passage de l’Etat sous les 50 %, la participation publique devant se situer autour de 43 % contre 53,1 % précédemment.

Ils « appellent le personnel à se mobiliser sans attendre et plus particulièrement le 7 septembre pour réaffirmer son opposition à la privatisation et exiger l’ouverture de négociations sur ses revendications en matière d’emploi, de rémunération, de conditions de travail et de devenir des activités ». Un préavis national de grève a donc été déposé. (ATS)

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