Les élections municipales au Québec ou le triomphe du "Elvis Gratton" et du "Think BIG"

Il y a bien des endroits au Québec où il y a course à la mairie et qu’on peut dire que c’est tout à fait inutile.

Les Québecois ont leur choix en tête et c’est toujours le candidat qui se rapproche le plus du personnage d’Elvis Gratton qui est considérablement en avant de son malheureux adversaire.

Il y a l’exemple des villes de Québec et Trois-Rivières où les deux maires en poste doivent affronter l’électorat. Ces deux maires, messieurs Labeaume de Québec et Lévesque de Trois-Rivières sont tous deux dans la mouvance "Elvis Gratton" et du "Think big". Ils sont évidemment assurés d’une réélection puisque le Québecois standard, comme l’avait si bien décrit le cinéaste Pierre Falardeau, est lui aussi un "Elvis Gratton" et il se reconnaît dans ces deux maires.

Tout l’argent que ces deux maires demandent aux gouvernements pour leurs grandioses projets pourraient mieux servir à loger les nombreux sans-abris que compte le Québec.

Y-a-t-il quelque chose de plus déprimant que de voir un jeune "Elvis Gratton" de 18 ans aller voter pour la première fois ? Comme l’une de mes connaissances m’a déjà dit, le Québec a perdu la crème de ses citoyens lors de la période de dénatalité qui a perduré du milieu des années 1970 jusqu’au début des années 2000. Car c’est dans les classes défavorisées qu’il y a eu le plus de solitude et le moins d’enfants durant cette période. Donc, des gens qui auraient connu la vie difficile et qui auraient appris à s’entraider et à penser aux autres.

C’est pourquoi au Québec, nous avons désormais des maires à vie et des premiers ministres à vie.