Accueil > Henri Guaino sur La Poste : "Rien n’est éternel"

Henri Guaino sur La Poste : "Rien n’est éternel"

Publie le mardi 3 novembre 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

Pour ceux qui l’ignoraient, Henri Guaino est le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. C’est lui qui écrit les discours de Sarkozy.

Lisez cet article :

Henri Guaino sur La Poste : "Rien n’est éternel".

Alors que le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, s’efforce d’écarter toute perspective de privatisation de La Poste, Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, a affirmé mardi 3 novembre sur i-Télé qu’il "n’y a jamais rien d’éternel".

Lundi, Christian Estrosi assurait qu’il voulait rendre l’entreprise publique "imprivatisable". Interrogé sur cette promesse, Henri Guaino a répondu : "il n’y a jamais de garantie éternelle et c’est vrai pour toutes les entreprises publiques".

Sur le fond, le conseiller de Nicolas Sarkozy a dénoncé un débat "complètement faussé", empruntant à Jacques Chirac l’expression "abracadabrantesque".

Henri Guaino rappelle que le statut de La Poste doit être modifié "parce que la France a accepté une directive européenne qui instaure la concurrence dans le secteur postal". "Que ceux qui protestent, protestent contre la directive européenne, aillent protester à Bruxelles devant la Commission Européenne", a-t-il lancé.

Lundi soir au Sénat, Christian Estrosi a expliqué qu’il soutiendrait un amendement visant à faire de La Poste "un service public à caractère national" qui serait de fait, non "privatisable en application du préambule de la Constitution de 1946". Il s’appuie sur une jurisprudence du Conseil constitutionnel.

Sur cette question, les sénateurs du groupe communiste et du parti de gauche (CRC-SPG) accusent le ministre de l’Industrie de dire des "contre-vérités". Selon les sénateurs, cette jurisprudence affirme le contraire. Ils expliquent : la décision du Conseil constitutionnel du 30 novembre 2006 relative à la privatisation de Gaz de France stipule que "le fait qu’une activité ait été érigée en service public national sans que la Constitution l’ait exigé ne fait pas obstacle au transfert au secteur privé de l’entreprise qui en est en charge".

"Cette contre-vérité du ministre est grossière", affirment-ils. "Le gouvernement est conscient de l’impopularité de son projet et sait que nos concitoyens échaudés par les expériences passées comprennent bien que le changement de statut préfigure la privatisation qui est programmée dans un second temps".

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20091103.OBS6669/henri_guaino_sur_la_poste__rien_nest_eternel.html