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RÉGIONALES ET PCF : PONT DE VUE COMMUNISTE...

Publie le mardi 3 novembre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Vers une liste de large rassemblement, donnant aux communistes leur juste place, leur autonomie, leurs responsabilités

Le Conseil Départemental du PCF qui s’est tenu le 29/10 marque une nouvelle étape de la vie de notre Parti. Un seul fait le résume : Josiane Collerais, porte voix de J C Gayssot et de son groupe dans une intervention confirmant sa présence sur la liste de G. Frêche contre la volonté exprimée par la majorité des interventions dans le C.D, déclare « Laissez moi parler même… si je suis minori­taire... » Quelqu’un aurait donc intérêt à ce qu’elle se taise ?

Pratiquement toutes les autres interventions avaient souligné l’importance vitale pour les communistes de porter lors de ces élections leurs positionnements originaux, bilan et avenir qu’il s’agisse :
 du développement industriel avec Agrexco et l’avenir du port de Sète,
 de la démocratie face à un présidentialisme dément,
 de la question du doublement à renouveler des impôts régionaux pour « réaliser »,
 de l’anticipation par le PS régional des directives européennes,
 des alliances électorales avec le Modem à Montpellier et maintenant avec Chasse- Pêche-Nature et Traditions nationalement allié à Sarkozy et de Villiers,
 de la mise en œuvre par le PS de la réforme des collectivités locales au travers entre autres de la super Agglo montpélliéraine effaçant communes et intercommunalité librement consentie,
 de multiples autres exemples ne peuvent être cités faute de place : commission « Constantin », anticommunisme, racisme ordinaire, apologie du colonialisme…
C’est donc naturellement que le mot « rupture » a émaillé de nombreuses interventions. Il en avait été de même lors du dernier Consei Natonal.

L’exigence d’une autre configuration électorale prend du poids. Elle doit gagner en clarté.
Plusieurs camarades ont donc mis en garde contre le retour « par la fenêtre » toujours envisagé par certains d’une configuration « union de la gauche, gauche plurielle » rebâtie avec des dissidents lo­caux du PS – opération Mandrou Vézinhet - pour ratisser large dans le but d’un second tour d’allé­geance marginalisant les communistes et les partisans de la rupture avec le capitalisme.
Dans une telle situation politique la parole, l’expression sans filtre, l’engagement conscient de tous les communistes fera la décision. Tous doivent pouvoir sur la base de leurs travaux de cellules et de section s’exprimer lors de la conférence régionale du samedi 14 novembre à Balaruc les Bains. Aucun ne peut être écarté, d’autant que rien n’assure que les 52 membres du Conseil Dépar­temental délégués, pourront tous être présents, toute la journée, jusqu’aux votes. Rappelons que notre CD siège régulièrement autour de 30, pas plus.

A l’issue de ces travaux le bulletin de vote régional, doit être dépourvu de toute ambiguïté car la moindre confusion ouvrirait la possibilité d’un nouvel affaiblissement de l’organisation com­muniste départementale.

Deux hypothèses s’affrontent, elles sont antagoniques :
 Soit faire à nouveau allégeance à Frêche et à son équipe socialiste en partant dès le premier tour avec lui ou ratisser large pour aboutir au même but au second tour !
 Soit : Construire une liste de large rassemblement avec les communistes à leur juste place électo­rale – ce qui signifie en Languedoc Roussillon une tête de liste communiste - contribuant à un réel mouvement vers des ruptures avec le capitalisme. Un Front de Gauche (initié avec un succès limité aux européennes 9,8 % sur la région, meilleur résultat de France) offrant un bon cadre à cet élar­gissement. Jouer ainsi le changement gagnant.

La déclaration de Marie Georges Buffet secrétaire nationale du PCF indiquant «  qu’en Languedoc au premier comme au second tour aucune alliance n’est possible avec G. Frêche et qu’il s’agit d’une question nationale dépassant largement les limites de la Région   » est un élément qui peut contribuer à la construction d’un « Front » renforcé sur sa gauche.

C’est aux communistes et à eux seuls d’en décider par la clarté des éléments sur lesquels ils auront à agir : bulletin de vote, orientations programmatiques, alliances et actions anti- capitalistes rassem­bleuses à mener au jour le jour.

Messages

  • C’est une première base de ne pas faire alliance avec la droite frêche.

    Il y a là des points précieux.

    Il ne manque plus que les engagements de repasser au public tout ce qui est possible et au delà, même au prix d’une crise institutionnelle.

    Également tous les engagements à donner du fric au privé, quel qu’en soit la forme doivent être rompus au mieux possible.

    Plus de frics aux machins de formation privés
    Plus de fric pour construire des établissements scolaires privés
    Plus de fric direct ou indirect pour les entreprises privées (zones franches, etc)

    et evidemment les politiques publiques favorables (transports publics et gratuits, etc), une lutte féroce pour rendre publics les services, sous controle des travailleurs de ceux-ci, création d’un service public de la formation, aide aux formes démocratiques d’activités (coopératives, assoces, etc) à condition de respecter certaines normes et que la chasse aux faux nez du privé et de la subvention à des partis soient menés.

    Une traque au clientèlisme doit être menée.

    On doit rechercher au maximum ce qui permet le déploiement d’un pouvoir populaire démocratique non tenu en laisse par l’institution. Donc viser bien plus haut que la démocratie participative qui est moins que la démocratie.