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Le communiste, voilà l’ennemi !

Publie le vendredi 6 novembre 2009 par Open-Publishing
22 commentaires

de Serge Portejoie

Le français Pierre Bourdieu (Sur la télévision, Raison d’agir, 1996) et l’américain Noam Chomsky (La fabrication du consentement, Agone, 2008 pour la France) nous ont appris que les médias véhiculent des informations qui ne sont pas choisies au hasard et qu’ils participent d’une démarche qui vise à inculquer aux individus des croyances et des codes comportementaux qui les intégreront dans un système de pensée et que cette intégration nécessite une propagande systématique. Ce que Karl Marx résumait par la formule : « Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante. »

Comme disait un vieux sage africain : « Aussi longtemps que les lions n’auront pas leurs historiens, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur ». Et nous pourrions ajouter, l’histoire des conflits, à la gloire des vainqueurs.

Depuis quelques semaines, allant crescendo ces derniers jours, préparant le vingtième anniversaire de la chute du mur [2] de Berlin (nuit du 9 au 10 novembre 1989), les grands moyens d’information et notamment ARTE (dont la vocation culturelle est trop souvent proche de la propagande, ayant, en la circonstance, battu un record), nous bassinent, avec des articles, des films, des reportages, des débats, sur ce qui aurait constitué une grande victoire de la liberté et exponentiellement la fin du communisme.

Pour ne pas être en reste, le service public de la télévision, France 2, avec « Apocalypse » son documentaire en six épisodes, commémorant le 70e anniversaire du déclenchement de la seconde guerre mondiale, a participé en septembre à la politique de manipulation et de mystification de la vérité historique : la pensée dominante où l’idéologie du mensonge en action. Le Monde diplomatique (de novembre 2009) s’en est fait l’écho avec un article intitulé « Apocalypse, où l’histoire malmenée » qui montre l’irrecevabilité de certaines images et le parti pris du commentaire, en notant dans son avant propos que la même musique idéologique accompagne la chute du mur.

A y regarder de plus près ce bourrage de crâne a commencé bien en amont : «  Pendant plus d’un demi-siècle les rouges ont remplacé les ogres et les sorcières dans les bandes dessinées destinées aux enfants. Tintin ou Néro les affrontaient avec courage dans de lointaines républiques de Bordurie ou de Braslavie. Les communistes représentaient alors l’essence du mal quand ils n’incarnaient pas Satan lui-même » constate Philippe Videlier, historien au CNRS, dans son introduction à son article dans « Manière de voir », le supplément du Monde diplomatique d’octobre-novembe 2009.

Par ailleurs, des « experts » peu scrupuleux, aux ordres des politiques, des barons de l’industrie, des directeurs des médias, nous rappellent de temps en temps que le communisme peut être comparé au nazisme et que Hitler et Staline ce serait à peu près la même chose.

Pendant la guerre d’Espagne (1936 – 1939) dont à peu près tout le monde reconnaît qu’elle fut un prélude, un entraînement, pour ce qui allait suivre, l’Union soviétique et l’Allemagne de Hitler étaient dans des camps opposés. L’Union soviétique soutint par des livraisons d’armes les républicains et Adolf Hitler, Francisco Franco, pendant que la France et la Grande Bretagne prônaient la non-intervention.

C’est quand même faire peu de cas de l’histoire et de son calendrier car, en plus de la guerre d’Espagne, c’est bien Londres et Paris qui ont saboté les propositions de l’Union Soviétique de créer un bloc militaire, notamment au printemps 1939, contre l’Allemagne fasciste. Ce sont enfin, les Accords de Munich du 30 septembre 1938 signés entre l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie représentées respectivement par Adolf Hitler, Édouard Daladier, Neville Chamberlain et Benito Mussolini et c’est le 6 décembre 1938 que Ribbentrop et Bonnet, respectivement ministre des affaires étrangères du Reich allemand et ministre des affaires étrangères de la France, signent dans le salon de l’Horloge du Quai d’Orsay une déclaration franco-allemande, ouvrant des relations de bon voisinage qui précédèrent et furent la conséquence du pacte Pacte germano-soviétique (ou Pacte Molotov-Ribbentrop) signé le 23 août 1939 et non l’inverse.

Si on peut se poser des questions sur l’opportunité de ce pacte et de sa signature, de savoir s’il pouvait être évité, aussi sur certaines tergiversations de dirigeants de Partis communistes occidentaux qui s’ensuivirent, il reste néanmoins l’antériorité des accords et rencontres entre les dirigeants et chefs d’industries du Royaume uni et de la France avec le régime fasciste allemand qui donnèrent à ce dernier les assurances militaires qu’il souhaitait. Il reste aussi que, contrairement à ce que nous rabâche la propagande libérale, la résistance communiste commença bien avant l’attaque allemande contre l’Union soviétique (22 juin 1941.) Guy Môquet est arrêté le 13 octobre 1940 et fut fusillé le 22 octobre1941.

Enfin, est-il besoin de rappeler que les statistiques sont cruelles et que c’est environ 20 millions de morts soviétiques qui donnèrent leurs vies en combattant le nazisme contre environ 430 000 Etats-uniens qui perdirent leurs vies dans le même temps et pour la même cause. Comparaison n’est pas raison, une vie en vaut une autre, mais il y a des indécences qui sont à dénoncer [3].

Le passé sombre en Allemagne [4] ne serait plus le fascisme mais la séparation du pays en deux et l’existence du mur de Berlin. Certainement faut-il rappeler que les nazis, des défenseurs intransigeants du capitalisme le plus monstrueux, sont à l’origine de la seconde guerre mondiale et qu’ils ne persécutèrent pas que les Juifs. Il y eu une mosaïque de victimes On retrouve parmi les premières victimes des discriminations nazies en Allemagne des opposants au régime et principalement des communistes et des sociaux-démocrates.

La campagne en cours vise-t-elle à encourager le retour du fascisme dans plusieurs pays d’Europe car ce courant politique bénéficie maintenant d’une réhabilitation dans certains pays [5] du fait de son anticommunisme radical ? On peut se poser légitimement la question puisque c’est l’organisation pour la sécurité en Europe (OSCE) qui a fait de l’anticommunisme son cheval de bataille lors de sa réunion du 3 juillet 2009 à Vilnius.

Cette propagande vise évidemment les jeunes générations, parfois peu au fait de l’histoire, pour leur dire comment c’était plus mal avant et mieux maintenant puisque le mur de Berlin est tombé et cela malgré le chômage, la précarité généralisée, les usines qui ferment, la protection sociale menacée, l’éducation reléguée au rang de marchandise et la laïcité remise en cause avec des écoles qui diminuent et les enseignants de même, le droit de se soigner proportionnel à l’épaisseur du porte-monnaie, en France le travail des femmes la nuit remis au goût du XIXe siècle sous prétexte d’égalité , les suicides liés au travail, les services postaux et les chemins de fer au gré des banquiers, le rétablissement de la peine de mort dans l’Union européenne [6], 1,5 milliards d’êtres humains qui n’ont pas accès à l’eau potable sur la planète où une personne meurt de faim toutes les 4 secondes, les profits faramineux qui battent des records…

Et c’est bien pour les raisons qui viennent d’être citées que la grande bourgeoisie a besoin d’un soi-disant épouvantail pour faire oublier cette situation et sa politique et condamner par avance toutes tentatives anticapitalistes visant à changer la société dans laquelle nous vivons, à penser à une sortie du capitalisme, qui serait censé aboutir sur pire, car bien entendu, il ne s’agit pas aujourd’hui de visiter l’histoire mais bien de gloser sur la défaite du communisme. Il serait pourtant plus juste de dire qu’un camp l’a emporté sur un autre car, par une douloureuse ironie, de société communiste, il n’en existait pas. Il n’y a même pas eu une tentative d’essai. En Europe, ces tâtonnements d’une société plus juste dans leurs généralités échouèrent. La diversité des formes et des fondements théoriques n’y fit rien [7].

Avec des Partis communistes au pouvoir, avec un micmac de vocabulaire pour se définir, une ambiguïté exista dont la propagande capitaliste sut tirer profit, ce fut de profiter de l’appellation « communiste », pour faire un amalgame avec une confusion idéologique permanente et dénaturer ainsi le concept et la pensée communiste.

En Russie, l’ampleur des difficultés économiques, résultant de la guerre civile alimentée par les puissances occidentales, amena le pouvoir politique, sous l’impulsion de Staline, à recourir à la violence politique comme méthode de gouvernement où les communistes, autant que les partisans de l’ancien régime, en furent les premières victimes.

Plus généralement, en Europe, on peut reconnaître aux républiques, qui se définissaient comme socialistes ou de démocraties populaires, qu’elles eurent en commun l’absence de confiance aux peuples qui les composaient, le culte de la personnalité, l’absence de débats démocratiques, une verticalité des prises de décision allant toujours du haut vers le bas, une forme autoritaire, l’arrivée d’une nouvelle classe sociale arrimée aux dirigeants plus connu sous le nom de nomenklatura, adversaire des changements et donc peu révolutionnaire, une croissance agricole et industrielle copiée sur celle de l’Ouest (une course) dont résultait des catastrophes environnementales symbolisées en URSS par l’assèchement de la mer d’Aral.

On peut leur reconnaître aussi à ces tentatives un héritage égalitariste avec une structure sociale [8] protégeant les populations des lois dites du marché et c’est bien pour cela qu’elles furent théorisées dans les sociétés où le capitalisme dominait, pour être l’essence même du mal. Lorsqu’ un dirigeant politique français, britannique ou états-unien dénonçait l’absence de liberté dans l’espace soviétique, il ne dénonçait pas les difficultés pour le peuple à s’exprimer ou à voyager à l’étranger mais bien à pouvoir y installer ses multinationales pour y faire des profits.

Aujourd’hui, nous y sommes, la mise en concurrence des travailleurs se fait à une échelle sans précédent et les profits se font aussi en Europe de l’Est. Les entreprises françaises délocalisent pour la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie, la Slovénie … [9] alors que les usines de ces pays d’avant la chute du mur ont été, pour la plupart, fermées.

Et que dire du rapport de force, de la concurrence, sociale et politique celle-là, que représentait l’espace soviétique qui permettait aux salariés de l’ouest en luttant d’obtenir quelques acquis sociaux (on les leur accordait souvent de peur qu’ils tombent dans les bras des partis communistes locaux auréolés par leur part prise dans la résistance au nazisme.) Vraisemblablement, les dirigeants occidentaux croyaient, pour une part, à leur propagande et avaient peur de l’avènement du communisme qui aurait sonné le glas, pour la bourgeoisie industrielle et bancaire, de leurs espérances de profits ad vitam æternam, ce qui les obligeait, à cour terme, à limiter leur appétit d’exploitation et de profits. La chute du mur de Berlin a constitué la fin de cette concurrence, la peur du communisme a disparu pour le court terme, le capitalisme n’a plus de frein et les acquis sociaux disparaissent les uns après les autres.

La paix tant promise, n’est pas non plus au rendez-vous. L’OTAN qui avait été créée - c’est du moins ce qu’on nous avait dit - dans le but de protéger l’Europe Occidentale contre une invasion Soviétique est toujours là, plus grande que jamais et devenant de plus en plus grande et de plus en plus forte de jour en jour. Une OTAN investie d’une mission globale. Depuis la chute de mur, les guerres se sont succédées. L’Occident n’ayant plus d’adversaires à sa mesure peut décider militairement et unilatéralement ce qu’il veut. La preuve par le bombardement du Panama (décembre 1989, quelques semaines après la chute du mur de Berlin), l’Irak, le démembrement de la Yougoslavie, l’Afghanistan, le conflit israélo-libanais de 2006, la Somalie, le Darfour, la guerre de la Georgie à l’Ossétie du sud, etc.… Les lobbies d’armement recherchent de nouvelles cibles potentielles. Actuellement, l’accent est mis sur l’Iran [10] dont les services Etats-uniens, britanniques et israéliens ont déjà annoncé qu’il aurait l’arme nucléaire en 1994, 2002, 2004, et maintenant 2012 ! Même si on est en droit de s’interroger sur Mahmoud Ahmadinejad et le régime des mollahs, on peut craindre pour le peuple iranien car la même stratégie communicative que pour l’Irak visant à convaincre l’opinion publique se met en place. Le coup médiatique autour de la découverte d’une usine clandestine d’enrichissement de l’uranium dans la région de Qom n’en est qu’un dernier avatar.

Et que penser pour l’avenir lorsqu’on sait que les réserves énergétiques sur la planète diminuent et que les besoins de l’Inde, de la Russie et de la Chine augmentent. Les Etats-Unis sont-ils prêts à accepter de partager leur leadership sur cette question énergétique sans vouloir s’imposer par la force ?

Enfin, face à la diminution des ressources en eau souterraine, comment éviter des guerres de l’eau dans le cadre du capitalisme puisque les multinationales de l’eau ont commencé à faire accepter l’idée qu’exporter et commercialiser l’eau selon les règles du libre commerce et dans le cadre de la concurrence libre et non faussée permettrait de faire beaucoup de profits ?

De nombreux partis communistes ou de partis se réclamant du communisme ou proches de ce concept rassemblent encore des millions de militants de par le monde.

Dans ces conditions, si le communisme est le nom du possible qui s’ouvre chaque fois ou l’appropriation privée des grands moyens de production et d’échange échoue, il reste une source d’inspiration plus que jamais d’actualité.

Le communisme n’est pas seulement une affaire d’hypothèse, d’idée ou d’utopie, mais une question pratique et les communistes, quelquefois organisés, quelquefois seuls, sans organisation et sans parti, quelquefois avec d’autres, dénoncent le capitalisme pour ce qu’il est, un système injuste qui conduit à une impasse, voire au suicide collectif et proposent des solutions pour passer d’une société inégalitaire à une société plus égalitaire, démocratique [11] et respectueuse de l’environnement et sans guide auto désigné, où le partage des richesses serait la règle et la protection de la planète un devoir. Protection de la planète, qui soit dit en passant, ne dépend pas d’une somme de comportements individuels comme on voudrait nous le faire croire et loin de l’apocalypse dont des écologistes héliportés par les plus riches nous rebattent les oreilles [12], mais bien des choix politiques respectueux des hommes et de leur environnement.

C’est pourquoi, les communistes, et plus généralement les militants anticapitalistes, dans une société qui se dégrade un peu plus de jour en jour, sont à combattre par nos dirigeants politiques, leurs supplétifs et notamment par l’Union Européenne. Le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin, en raccourcissant l’histoire, leur en donne les moyens. Pour les faiseurs d’opinion aux ordres, tout est bon pour décourager les gens, nourrir l’esprit de fatalité et, ce faisant, détruire l’espérance humaine d’émancipation, puisque, si on les écoute cette société dans laquelle nous vivons serait la meilleure possible, indépassable. Eventuellement, seules à la marge, quelques réformettes pouvant se réaliser.

Dans cette affaire, si l’idée communiste est visée, le militant l’est plus encore. Le militant, communiste ou non, anticapitaliste, pris dans son individualité, engagé à se battre pour un avenir meilleur, à qui l’on passe un message ou la loi du marché et de la concurrence est inéluctable. La fin de l’histoire chère à Fukuyama en quelque sorte ! En même temps, cette propagande est bien la preuve vivante de la vitalité du marxisme et de l’idée communiste dont les serviteurs du capitalisme ont peur. Et si les peuples, encore mieux que les lions d’Afrique, rugissaient suffisamment fort pour qu’enfin les historiens fassent du capitalisme une parenthèse de l’histoire !!!

Serge Portejoie

note :

[1] Ce titre est emprunté à Albert Sarraut alors ministre de l’intérieur qui, de passage à Constantine, le 22 avril 1927, s’exclame « Le communisme, voilà l’ennemi ! », alors qu’une crise financière s’est abattue sur la France et plus généralement sur l’Europe et annonce le krach de 1929. Il s’agissait de faire oublier l’origine de cette crise et dans les conditions d’alors de s’appuyer sur l’esprit colonialiste auquel les communistes s’opposaient. Une similitude avec la situation d’aujourd’hui.

[2] Il ne s’agit pas de faire l’apologie d’un mur séparant des populations mais d’essayer d’en comprendre le pourquoi. Dans les années cinquante, dans le cadre de la guerre froide, l’Allemagne de l’Ouest, avec l’aide de la CIA, entrepris une déstabilisation de l’Allemagne de l’Est, notamment par une campagne anticommuniste hystérique. Enfin, en les payant très cher, l’Allemagne de l’Ouest attira chez elle les travailleurs de l’Est les plus qualifiés. En 1961, l’Allemagne de l’Est décida de construire un mur séparant les deux allemagnes. Aujourd’hui, les articles, les reportages ne manquent pas sur la chute du mur de Berlin mais pas un mot sur le mur marocain de 2700 km dans le désert qui sépare les familles sahraouies et guère plus sur celui d’Israël construit sur le territoire occupé palestinien qui sont eux d’actualité.

[3] Si la comparaison est faite avec les Etats-Unis, c’est que l’ordre de grandeur des pays se ressemblent et qu’ils étaient l’un et l’autre la force dominante de deux systèmes politiques antagonistes.

[4] L’Allemagne telle qu’on la considère aujourd’hui en tant qu’Etat nation est récente, la guerre austro-prussienne de 1866 et de la défaite napoléonienne de 1871 constituèrent les bases du processus de l’unification. Auparavant, elle était divisée et composée de Royaumes, Grands duchés, Duchés, Principautés et villes libres.

[5] Un révisionniste historique pro-nazi virulent, avec discrimination ethniques, est à l’œuvre, en Estonie et en Lettonie notamment. Plus généralement, dans l’Union européenne, des tentatives visent à inscrire les communistes dans un mouvement de criminalisation de l’opposition au système capitaliste mondial.

[6] En cas d’application du traité de Lisbonne, voici ce que prévoit la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH), telle qu’amendée par le Protocole n° 11,

Article 2 – Droit à la vie :

« Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi.
La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire :

(a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ;

(b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue ;

(c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. »

[7] En Europe, les régimes tant honnis du capitalisme reposaient pour certains sur des approches différentes. Si plusieurs pays avaient l’URSS comme modèle, d’autres nations comme la Yougoslavie, La Roumanie et l’Albanie avaient chacune des politiques distinctes.

[8] L’Union soviétique, et d’autres pays de l’Europe de l’Est, garantissaient à leurs populations de nombreux droits qu’elle ont perdu aujourd’hui. Par exemple, le fait de vivre en Sibérie du nord, sous des conditions atmosphériques difficiles, en plus d’un salaire plus important que dans des régions plus clémentes, donnait droit à 6 mois de congés annuel avec billets d’avion gratuits pour les familles pour, si elles le désiraient, changer de région pendant les congés. – source : La Croix n° 38404 du 9 juillet 2009, pages 24 et 25.

[9] Citons pour l’exemple (la liste n’est pas exhaustive) pour la Roumanie : Renault-Dacia, Continental, Dim, pour la Pologne : Saint Gobain, Lafarge, Thomson, pour le Bulgarie : Alcatel, Alstom, Aventis, pour la Slovénie ; Peugeot, Renault, Danone…

[10] L’Iran reste le seul état musulman riche en ressources énergétiques, pétrole (3ème réserve mondiale), gaz (2ème réserve mondiale), à échapper au contrôle US et le contrôle des champs pétroliers de la mer Caspienne, région géostratégique s’il en est, est aussi en jeu.

[11] la démocratie possède aujourd’hui de nombreuses définitions, certaines se complétant, d’autres antagonistes. Le plus souvent dans nos sociétés occidentales la démocratie se confond avec le libéralisme économique et un système représentatif consacré par des votes (délégation de pouvoir.) Dans cet article le mot « démocratie » est utilisé dans le sens d’une démocratie directe et participative, avec un concept autogestionnaire.

[12] « Home » le film de Yann Arthus Bertrand fut financé à 90% par François-Henri Pinault , le patron de PPR (Pinault-Printemps-Redoute) à la tête de la sixième fortune française. Dans les sponsors de Nicolas Hulot, on trouve l’Oréal et Liliane Bettancourt, troisième fortune de France et TF1 avec Martin Bouygues, 21e fortune de France (source : Challenges), les Autoroutes du Sud de la France (groupe Vinci), Orange (la filiale de France Télécom.). On appréciera. Des sponsors qui pour le moins se sont peu inquiétés de l’impact de leurs biseness sur l’environnement. Enfin, Nicolas Hulot, avec d’autres, est le promoteur de la taxe carbone. Celles et ceux qui ont des logements ou des maisons mal isolés ou qui habitent loin de leur travail, les salariés, les familles les plus pauvres, paieront la plus forte taxe. Elle viendra s’ajouter aux taxes sur la consommation. Les grandes entreprises les plus polluantes ne seront pas taxées. Cette taxe est le début d’une importante modification de la fiscalité qui vise à reporter sur les ménages les exonérations de cotisations des entreprises.

Messages

  • La propagande médiatique des capitalistes nous rebat les oreilles avec les 120 millions de morts qu’a causé le stalinisme (guerre, goulag, assassinats politiques etc...).

    Sans vouloir faire une nécrologie comparative, on oublie toujours de signaler que le colonialisme capitaliste a engendré plusieurs millions de victimes parmi les africains que le capitalisme a déportés dans les plantations, les industries états-uniennes, européennes etc...

    Un exemple encore plus précis :
    Dans les mines d’argent de Potosi (Bolivie) gérées par les capitalistes de l’époque, 8 millions d’indiens d’amérique du sud sont morts dans les pires conditions de l’esclavage. Leur espérance de vie une fois dans les mines n’était que de... 2 ans.

    Le capitalisme a tué davantage que le stalinisme et que tous les fascismes du 20ème siècle réunis. Et il continue de tuer (cf. tous les suicides récents chez France Télécom).

    • Le Mur
      C’est vrai,on sature ,cela finit par insupporter,et ainsi depuis une quinzaine de jours,et ce n’est pas la fin du feuilleton,il y a encore de la réserve pour la semaine prochaine.De plus on entre bien souvent dans le fait divers ,chose que les médias
      portent au lus haut point ,c’est la curée,c’est l’écoeurement . Ainsi,ce film primé il y a quelques années ,et diffusé l’autre soir ,est d’une niaiserie rare .
      Alors du Mur faisons

  • Depuis quelques semaines, allant crescendo ces derniers jours, préparant le vingtième anniversaire de la chute du mur [2] de Berlin (nuit du 9 au 10 novembre 1989), les grands moyens d’information et notamment ARTE (dont la vocation culturelle est trop souvent proche de la propagande, ayant, en la circonstance, battu un record), nous bassinent, avec des articles, des films, des reportages, des débats, sur ce qui aurait constitué une grande victoire de la liberté et exponentiellement la fin du communisme.

    Faisons simple pour sortir de l’écume des choses , la chute du mur ne fut pas une victoire contre le communisme , mais la victoire du capitalisme contre une nomenclatura aux méthodes de commandement empruntant tout aux méthodes du despotisme, donc du capitalisme.

    Une grande partie de la nomenclatura, là comme ailleurs s’est recyclée en bourgeoisie à part une petite faction qui n’a pas vu le vent tourner. Depuis longtemps une partie de l’économie est-allemande était sous le joug d’entreprises privées.

    Comme d’habitude , ce genre de "libération" se fit d’abord en essayant de briser des conquêtes positives qui restaient , notamment sur le droit des femmes.

    L’analyse en termes de classe d’une société ne peut se construire seulement au vu des discours de ses dirigeants mais en traitant de la question de qui dirige et qui commande une société.

    Si le prolétariat ne la commande pas, parler de communisme ou de socialisme ressort du gros mot.

    Si le prolétariat ne dirige pas des entreprises c’est qu’une autre classe ou couche sociale dirige, et il convient d’analyser cela pragmatiquement , y compris les aspects "impurs" des couches sociales ou classes en question.

    Le prolétariat n’a jamais dirigé en Allemagne de l’Est, comme dans la plupart des autres pays de l’est, sauf au travers de filouteries argumentaires, ce ne fut donc ni le socialisme, encore moins le communisme (pour des tas de raisons il faut vraiment être anti-marxiste pour parler de communismes dans ces pays à l’état sur-dimensionné et sans contrôle).

    Nous avons donc des sociétés à analyser pour ce qu’elles sont, des produits complexes de la lutte des classes, mêlant des conquêtes sociales à des traits pré-capitalistes, des avancées dans le domaine de la planification à la corruption despotique nomenclaturiste .

    Une couche sociale épaisse a dominé ces sociétés en reprenant une grande partie des méthodes de commandement despotiques du capitalisme. Des armées de flics, de militaires et de dirigeants furent nourris par l’exploitation de la classe ouvrière.

    Le passage au capitalisme conclut une guerre à trois niveaux,

     le premier entre couches nomenlcaturistes qui ne voulaient plus se bafrer dans la discrétion contre d’autres couches de la bureaucratie qui entendaient maintenir une situation qui ne dépendait pas de la libre entreprise mais de positions acquises (les rentiers à eux du bureaucratisme),

     une bataille pour la direction politique (les couches ultra-hautes de la bureaucratie pas trop d’accord que leurs positions dépendent de choses aussi aléatoires que des choix de grands groupes privés par leur propagande et des élections).,

     3eme enfin, les aspirations populaires du prolétariat à la liberté de circuler, les libertés d’expression, d’organisation, etc, Aspirations élémentaires pour que le prolétariat puisse un jour être maitre de son propre sort mais là dévoyées par le capitalisme vers ses fins.

    • Il me semble que, d’une autre manière, c’est bien ce que dit Serge Portejoie dans son article AUSSI - sans passer toute "l’Europe de l’Est" et l’URSS par pertes et profits ( ce que je ne ferai pas non plus - pour des tas de raisons ), il me semble clair que pour l’auteur, "le communisme" n’a pas encore existé.

      Et que c’est le but de toute cette manipulation de faire croire justement que "c’est la victoire de la liberté contre le communisme"

      Personnellement je zappe depuis 10 j à peu près tout ce que j’entends ou lis sur ce sujet tellement cela ME GONFLE cet "anniversaire" -et comme dit ququun pkoi ces cons ils fêtent plus le 20è que le 10è anniversaire ?????

      La Louve

    • Arte me donne tout simplement envie de gerber. Jamais je n’ai vu une chaîne faisant ouvertement une propagande aussi anti communiste. J’ai la HAINE.

      (k)G.B.

    • Personnellement je zappe depuis 10 j à peu près tout ce que j’entends ou lis sur ce sujet

      Personnellement je zappe depuis bien plus longtemps. Pas parce que c’est des mensonges ou de la propagande mais parce que ça manque singulièrement d’imagination ou de renouvellement. C’est toujours les mêmes conneries et ça devient lassant. A part de te filer les boules t’as même plus envie de démentir.

      Un peu comme ces pubs de mer..e tellement matraquées qu’il ne prennent même plus la peine à la fin de les passer en entier.

      En sachant que de toute façon, que tu regardes ou pas, t’es obligé à la fin de bouffer leurs saloperies ou de mourir de faim...

      G.L.

    • C’est juste ,

      Mais ni de près ni de loin ce système fut socialiste non plus.

      C’est donc d’un système particulier qu’il faut analyser au delà de nos colères légitimes sur l"utilisation par la bourgeoisie de l’écroulement d’un système qui était tellement solide qu’il a volé en éclats en quelques jours tout simplement en abattant un mur.

      moi aussi je zappe depuis 10 jours.. Au delà de cette histoire particulière. On ne dira jamais le mal que fit les bureaucraties de ces pays pour la cause du socialisme.

      Il nous faut reconstruire tout à zéro.

      Sinon sur l’instant, la bourgeoisie se refait son instant de grâce d’avoir pu mélanger un court instant le désir permanent et historique de liberté du prolétariat avec le désir de capitalisme.

      Les travailleurs est-allemands ont bondi d’une poêle dans une autre.

      Mais il est possible que le capitalisme là ai célébré le fait même de sa puissance historique.

      Ils font de l’ost-nostalgie sur la quarantaine d’années où ils ont pu se parer du parti de la liberté à moindre cout.

      C’est fini maintenant , mais ils aiment se repasser le film et nous le repasser ce qui est plus fâcheux.

  • le communisme n’a pas existé ! comme beaucoup de rêves !
    comment sensibiliser le peuple ?
    Vous parler de "propagande" officielle anti-communiste, et c’est juste.
    Mais qui entend ? les téléspectateurs qui regardent josephine ange gardien ?
    ou autre con...
    c’est trop tard, le capitalisme a gagné, tout acheté !!

  • Il sépare toujours au milieu de la rue : le riche du pauvre ; le chômeur du travailleur ; l’affamé du bien nourri ; le mal logé du très bien loti...

    Il laisse autours de l’Europe des plages sanglantes où viennent mourir les migrants qui continuent à croire au "Monde Libre".

    Le mur de la propagande est toujours debout, bariolé de mensonges animés, de statistiques et de la face souriante de journalistes bien payés.

    Leur discours à propos du mur de Berlin est manichéen.

    D’un côté l’ombre ; de l’autre la Lumière.

    Comme dans un village Potemkine, ils invitent les sans espoirs, les sans papiers, les sans travail à venir se réchauffer à cette lumière factice.

    La Mémoire, l’Histoire leur appartient parce qu’ils la vendent au marché comme du poisson pourri, enveloppé dans du papier.

  • Si le mur de Berlin étaient encore debout, je le franchirais dans l’autre sens.

  • Pour le moment en France, le vrai ennemi c’est le National Sarkozisme !

    à voir en image ici

  • 1988.
    Deux chiens discutent ensemble, de chaque côté du Mur de Berlin. Le chien de l’Est est grassouillet et bien nourri. Le chien de l’Ouest est maigre et affamé.
    Le chien de l’Ouest :
     Tu as de la chance, tu peux manger à ta faim !
     Oui mais toi, répond le chien de l’Est, tu as le droit d’aboyer !

    2009. Le Mur de Berlin a disparu. A son emplacement, deux chiens discutent, côte à côte. Ils sont tous deux affamés et tellement maigres qu’ils n’ont plus la force d’aboyer.

    A vous de trouver la morale de l’Histoire !

    Pixotte

    • Ben la morale de l’histoire c’est que bientôt on ne pourra même plus aboyer si on crève de faim.

      La boucle est bouclée. Avec la faim en plus. LOL.

      G.L.

    • Ce qui nous annonce qu’on ne peut pas séparer les questions de défense d’intérêts matériels et défense des libertés démocratiques.

      par ailleurs même si l’image est drôle elle n’en est pas moins completement fausse.

      En 1990 il vallait mieux être matériellement, pour les prolétaires, en Allemagne de l’Ouest qu’en Allemagne de l’Est.

      Et à fronts renversés, les libertés étaient agressées des deux côtés même si le régime de l’est était plus salaud avec la liberté des prolétaires.

      C’est qu’en fait les deux pays puisaient inspiration commune contre les prolétaires.

  • oui ce n’est que propagande anticommuniste, et à travers cette propagande réaffirmer que seule le capitalisme est la solution. Il n’existe pas d’autre alternative possible. Il est quand même remarquable de noter que tous les médias publics, radio france, arte pour ne citer qu’eux, sont le fer de lance de cette propagande. Oui c’est à vomir, mais on ne peut se satisfaire de réaction de révolte. Il faut argumenter. Je ne défendrais pas le coté obscur du Stalinisme, mais quand Gorbatchev propose une véritable réforme démocratique en reprenant ce que Dubcek avait essayer de mettre en place en Tchécholosvaquie, peux nombreux sont les communistes d’ici qui l’ont soutenu.
    Tous les pays y compris Mitterrand en France ont fait le choix de l’alcoolique Eltsine, car c’était la promesse de l’ouverture de tout le bloc de l’est au marché capitaliste.
    Il est quand même vrai que les acquis sociaux de ces pays étaient incontestable, les droits des femmes étaient de vrais droits, égalités, formation, contraception, liberté de son corps etc.
    Ce qui s’est passé prouve aussi, qu’il n’y pas que l’économie de marché qui fonctionne. Car si on parle liberté, le capitalisme ne supporte pas non plus la liberté, sauf celle du plus fort.
    Exemple de ce qu’est le libéralisme Milton Firedman écrit en 1980
    « Le gaspillage de la sécurité sociale est le moindre des maux secrétés par les régimes paternalistes qui ait pris une telle ampleur. Le pire est l’effet qu’ils exercent sur la structure de notre société. Ils affaiblissent la famille, diminuent l’incitation au travail, à l’épargne et à l’innovation, réduisent l’accumulation de capital et limitent notre liberté. Tels sont les critères fondamentaux d’après les quelles il convient de les juger »

    Le programme politique de Hayeck, qui fut un des penseurs de Jacques Rueff conseiller de De Gaulle, qui fut aussi un des initiateurs du gouvernement Pinochet, Reagan et Tatcher, est exposé dans Constitution de la liberté (1960) : déréglementer, privatiser, diminuer les programmes contre le chômage, supprimer les subventions au logement et les contrôles des loyers, réduire les dépenses de la sécurité sociale, et enfin limiter le pouvoir syndical. L’État n’a pas le droit d’assurer la redistribution, surtout en fonction d’un quelconque critère de « justice sociale ». Son rôle est réduit à la fourniture d’un cadre juridique garantissant les règles élémentaires de l’échange. En 1976, il va jusqu’à proposer la dénationalisation la monnaie, c’est-à-dire la privatisation des banques centrales nationales pour soumettre la création monétaire aux mécanismes du marché. D’autres prises de positions semblent nuancer la radicalité de son libéralisme.(site du réseau voltaire).
    Il est plus que temps de dépasser ce lavage de cerveau par un véritable programme politique de gauche, de connaitre les véritables stratégies politiques et pensées philosophique de nos ennemies, de ceux qui pensent que fondamentalement l’homme est un loup pour l’home, que les coopérations, le vivre ensemble ne sont qu’utopies, le socialisme est véritablement l’avenir de l’humanité.

  • NPA : le parti où doivent militer les communistes.
    Point de vue d’un communniste ayant milité quinze ans au PCF à Paris et Nanterre.

    Depuis la mutation sociale-démocrate et la lamentable expérience du gouvernement de la gauche plurielle, des milliers de communistes se retrouvent sans parti où tentent désespérément de refaire du PCF un véritable parti communiste, sans y parvenir.
    Il faut admettre la réalité : un parti qui garde à sa tête depuis plusieurs années une ancienne ministre d’un gouvernement qui a multiplié les privatisations d’entreprises publiques et poursuivi la construction de l’Europe libérale, et qui ajourd’hui persiste dans sa soumission au social-libéralisme, ce parti n’est plus communiste et ne le redeviendra pas. Quelque nostalgie que nous ayons du Parti de notre jeunesse, quelque soit notre attachement indéfectible aux aspects positifs et souvent glorieux de son histoire, il nous faut faire le deuil d’une organisation à présent dominée par des professionnels de la politique qui n’ont pas d’autre modèle que celui des politiciens bourgeois ( je peux en témoigner en tant qu’ ancien collaborateur du maire de Nanterre et du président du Conseil Général de Seine-Saint Denis).
    Depuis le Manifeste de 1848 de Marx, un parti communiste se reconnaît à deux caractéristiques essentielles : il lutte pour la propriété collective des moyens de production et d’échange (ce qui n’est plus le cas du PCF) et se construit tout à la fois comme outil de luttes de classes au quotidien et de conquète politique à terme, en travaillant à la construction d’un parti de masse dans les conditions concrètes du lieu et du moment.
    Aujourd’hui en France, une seule organisation se rapproche de ce modèle et c’est le NPA. Après un an de militantisme dans ses rangs, je peux témoigner que sa nature est bien différente de celle de la LCR d’il y a quelques années, ne serait-ce que parce que les deux-tiers de ses adhérents n’ont jamais appartenu à l’oganisation d’Alain Krivine. Ses militants se reconnaissent souvent à titre individuel comme communistes et sont dans leur grande majorité des gens qui auraient autrefois milité au PCF.
    Les orientations et le mode de fonctionnement du NPA en font un acteur important des luttes sociales actuelles, et une véritable organisation nationale, ce que n’est plus le PCF, dont l’influence se limite aux derniers vestiges de ses bastions historiques.
    Il est donc justifié et nécessaire pour les militants communistes de saisir la chance historique qui se présente de reconstruire un parti révolutionnaire en militant au sein du NPA.
    Les préventions à l’égard des trotskistes ne doivent pas être un obstacle : les divergences en frêres ennemis du mouvement communiste sont, quoiqu’en pensent de nombreux camarades marqués par les anciens préjugés, bien moindres que celles qui nous opposent aux liquidateurs mutants de la Place du Colonel Fabien. Leur influence est fortement limitée par la crainte des nouveaux adhérents, majoritaires, de les voir imposer leurs points de vue. En fait, ce parti est soudé par l’engagement de ses membres dans les luttes, mais pour le reste, la diversité idéologique qui y règne et la nécessité absolue d’une réelle démocratie interne pour assurer sa survie en font une organisation au sein de laquelle une tendance communiste pourrait avoir un poids essentiel. La convergence et le rassemblement de tous les vrais communistes ne pourra pas se faire en dehors d’une organisation ayant une influence suffisante dans les luttes et dans les urnes : la création du NPA est une chance historique pour le communisme français, à condition que nous soyons nombreux à la saisir.
    Yannick Ryckelynck, le 8 novembre 2009

    contact : yannick.ryckelynck@orange.fr

  • Segre, un grand bravo, car ton titre était prémonitoire de la Une du FIGARO qui aujourd’hui se lâche et prend ses désirs pour des réalités en faisant de la "chute du mur de berlin" carrément "1989 : La fin du communisme" !!!

    Franchement....J’ai JAMAIS autant rigolé !!!!

    La "UNE" en question à voir ici->[http://lequotidien.lefigaro.fr/epaper/viewer.aspx]

    MERCI M DASSAULT M MOUGEOTTE vous nous aurez fait bien plaisir ce matin !

    CAR ON N’EST PAS MORTS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Et cette Une est votre AVEU De FAIBLESSE, d’angoisse mortelle devant "CE SPECTRE" QUI HANTERA LE MONDE tant qu’il ne sera pas devenu réalité !

    La Louve

  • Mon propos, en plus de dénoncer l’histoire sous influence, la propagande capitaliste, la pensée unique, qu’ils nous déversent jusqu’à la nausée à longueur d’ondes et d’encre, était de montrer quelques réalités objectives de l’histoire avec ses contradictions. A savoir que le « système » que nous pouvons appeler soviétique ou socialiste autoritaire avait tenu le rôle principal dans la victoire contre le nazisme et que c’est bien le capitalisme qui pensa à Hitler pour se débarrasser de l’Union soviétique (les dates des discussions et accords entre nations le prouvent.) Enfin le système soviétique pesa ensuite suffisamment fort dans le rapport des forces international pour que les peuples de l’ouest arrachent des droits sociaux aux capitalistes.

    En France, le programme du CNR pu s’appliquer grâce à trois facteurs : 1) le poids de la résistance à la fin du conflit où des communistes avaient tenu un rôle important, 2) le fait que les capitalistes français s’étaient, pour le moins, mouillés avec l’occupant, 3) la rapport de force international et l’impact de l’URSS dans ce rapport des forces. Si l’une de ces raisons avaient manquées, vraisemblablement, certaines avancés sociales n’auraient pas eu lieu. C’est ainsi, même si ça peut déplaire à certains.

    Pour autant, il ne s’agit pas de confondre le système soviétique avec le communisme qui doit marier, progrès social, liberté et démocratie la plus directe possible. Merci à Pixotte qui avec ses deux chiens résume bien la situation et l’obligation d’un communisme authentique et merci à La Louve qui n’a pas lu en diagonale et n’a pas confondu mon (modeste) article avec un soutient inconditionnel à l’URSS. Même si la Révolution russe a été la preuve tangible dont les damnés de la terre avaient besoin pour être sûrs que le rêve de Marx n’était pas irréel. Je l’écris de nouveau, le communisme n’a pas existé en Europe, sauf de considérer des prémices que furent la Commune de Paris de 1871 ou les conseils ouvriers (ou soviets) en 1905 puis 1917 en Russie.

    Nous ne pouvons refaire l’histoire et s’agissant de la guerre d’Espagne, je suis bien incapable de dire si sans la guerre idéologique entre deux composantes de la résistance à Franco, que je déplore comme tant d’autres internationalistes, aurait pu se terminer autrement. Il n’en reste pas moins, s’agissant de l’URSS, le choix dés 1936 de s’opposer au franquisme et au nazisme qui ne peut être nié.

    La campagne actuelle pour célébrer l’annexion de la RDA coïncide, avec une crise importante du capitalisme qui cherche à faire oublier par tous les moyens ses capacités meurtrières et à décourager les militants anticapitalistes, à décourager la majorité de la population à se rassembler pour lutter pour changer la société. Au fond, cette campagne montre à contrario que le capitalisme, malgré son règne mondialisé, est aux abois.

    Les luttes ouvrières ou d’émancipation des peuples s’élargissent de par le monde (que nos médias ignorent ou déforment et c’est normal car ils travaillent pour l’autre camp), elles doivent être un signe encourageant à unir tout en essayant d’éviter de tomber dans les chausses-trappes politiciennes.

    Actuellement, la semence plantée le 8 janvier 1959, lorsque les barbus sont entrés à La Havane donne un exemple tenace de résistance qui dure depuis cinq décennies. Hugo Chávez, Evo Morales, Rafael Corréa s’en inspirent. Peut-être le socialisme, voire le communisme, du XXIe siècle pourra-t-il également s’en inspirer ?

    Serge Portejoie

    • "Mur
      Ville
      et port
      asile
      de morts"

      En signe de protestation concernant la gigantesque opération idéologique mise
      en place ce jour par les radios et télés sarkozystes (peut-on trouver un autre qualificatif), je fais la grève, ce jour, de tous ces médias (et médiateurs) d’état J’ai donc le plaisir d’écouter des conneries de radios (bonheur et autres) farcies de pub.
      J’espère que nous serons nombreux à réagir ainsi.
      Alexandra Kolontaï

    • Je suis d’accord avec votre texte initial et le commentaire ci-dessus que vous y apportez. Quelques remarques cependant :

      A propos du « communisme qui n’a jamais existé ». Je pense qu’il conviendrait de bien clarifier les choses. Pour moi, le communisme est un idéal de société que les peuples chercheront toujours à tenter de construire, sans jamais y arriver tout à fait, comme, en mathématique, une courbe se rapproche toujours de son asymptote sans jamais l’atteindre. Heureusement d’ailleurs, car une société aussi belle soit-elle, qui ne serait pas perfectible,serait d’un mortel ennui : je n’en voudrais pas ! Ainsi, le communisme ne peut avoir existé ! Mais c’est un guide pour tous ceux qui ont en tête de perfectionner le monde dans lequel ils vivent, surtout s’il est incontestablement cruel, tel le capitalisme aujourd’hui.Qui sont-ils ces « perfectionnistes » ? Les communistes, mais aussi tous ceux qui sans utiliser le mot aspirent à un tel idéal. Voir à cet égard cette remarquable citation de Jaurès : « Sous peine de se perdre dans le plus vulgaire empirisme, et de se dissoudre dans un opportunisme sans règle et sans objet, on doit ordonner toutes ses pensées, toutes ses actions, en vue de l’idéal communiste ». Ce qui a existé ce fut le « socialisme réel ». C’était une expérience de société socialiste (il est vrai malheureuse et ratée) mais conforme à une définition de principe : une appropriation collective des moyens de production et d’échange (dans le cas considéré, une appropriation étatique). Puisque cette expérience a échoué, il faut l’analyser pour entreprendre de nouvelles expériences évitant les problèmes antérieurs. C’est ce que je souhaiterais que l’on tente sous le nom de « socialisme du 21ème siècle » ,et qui aurait pour cadre initial : la France. En somme il s’agirait de faire comme d’autres expériences en cours : Chine, Viet Nam, Cuba, Vénézuela, Bolivie...

      Pourquoi ces actions dispersées ? Parce que je pense que le socialisme, c’est à dire une société qui abolit (ou dépasse, le mot est à la mode) le capitalisme n’est pas, au contraire du capitalisme, une « société par défaut ». J’entends par là une société qui historiquement s’est établie à la place de systèmes antérieurs de société : l’esclavage, le servage... qui tous étaient fondés sur « l’exploitation de l’homme par l’homme ». Il suffisait qu’une minorité agissante ait ou se donne le pouvoir de s’enrichir aux dépens de l’immense majorité exploitée pour que le mécanisme se reproduise au fil du temps. Au contraire, le socialisme est un système qui doit être pensé, imaginé par les hommes dans leur diversité. C’est un projet intellectuel qui comme tel ne peut pas être unique en dehors de son principe de base : la socialisation des moyens de production et d’échange. Sous ce principe, de nombreuses constructions de détail sont possibles. Qu’on lise, par exemple le livre de Tonny Andréani (Le socialisme est (à) venir) pour s’en convaincre. D’ailleurs les multiples expériences passées et en cours le confirment.

      Donc il y a eu, il y a, et il y aura de multiples expériences de socialisme. Et pour ces deux derniers points, à une condition : c’est que le capitalisme dans sa phase actuelle de crise généralisée, laisse la possibilité aux peuples de la terre, de les tenter et a fortiori de les mener à bien. Ce qui est loin d’être acquis, et même de moins en moins pour l’avenir. Le capitalisme mondial n’a pas hésité dans le passé à accepter et même à promouvoir pour se survivre le fascisme, le nazisme. A entretenir la guerre froide avec sa menace de catastrophe nucléaire. A intervenir dans les affaires de pays qui s’orientaient vers des expériences de socialisme (Espagne, Chili, Cuba, Viet Nam...) A faire preuve de mansuétude criminelle pour des régimes dictatoriaux, à accepter des dénis de justice comme c’est le cas en Palestine... Bref, à ne reculer devant aucun sacrifice (pour les autres) afin de conserver son hégémonie.

      De ce point de vue, il y a lieu de s’interroger sur ce que l’on observe depuis quelques temps : l’hystérie médiatique à propos du Tibet, et maintenant à propos de la « chute du mur de Berlin ».

      Incontestablement le capitalisme a subi un revers avec la crise. Les remèdes qu’il prétend y apporter montrent qu’il ne lâche rien de ses objectifs. Pire, qu’il se prépare à une nouvelle phase de lutte de classes. D’où son hystérie à tenter de tuer encore davantage le mort (le communisme que la chute du mur aurait déjà tué !). il craint qu’il ressuscite. C’est très inquiétant pour l’avenir : si la gesticulation médiatique ne se révèle plus suffisante pour conjurer le risque, il n’hésitera pas à utiliser d’autres moyens... Il faut le prendre de vitesse...