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ELECTIONS REGIONALES : En Pays de Loire, du local au national par Bertrand Lavigne

Publie le dimanche 8 novembre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

LE FRONT DE GAUCHE n’est pas une utopie, il est vivant, il a fait ses preuves, les résultats des Européennes sont là.

Il n’est pas la préfiguration d’un parti en devenir, mais une dynamique de Rassemblement de toutes les forces, de toutes les femmes et tous les hommes représentatifs des courants politiques progressistes, comme du mouvement syndical, social, associatif, issus de la ruralité comme des grandes zônes urbaines et de leurs quartiers populaires, à travailler ensemble pour que puisse s’exprimer dans ces élections régionales de la manière la plus forte et la plus claire possible, la volonté politique et de majorités régionales résolument engagées à gauche, en complète rupture avec les politiques socio libérales et de droites ultralibérales.
En Pays de Loire, deux approches différentes des alliances, sur la base de l’Offre nationale du PCF sont donc en débat :

 L’une, choisissant l’alliance avec le PS, dès le 1er tour, avec comme argument qu’il fallait la garantie d’avoir des élus communistes et pour ce faire « Réussir dès le premier tour un rassemblement de toute la gauche sans exclusive pour barrer la route à la droite et au Modem, avec un projet clairement ancré à gauche. Gagner un plus grand nombre d‘élus communistes dans la majorité régionale de gauche »

 L’autre, appellant la gauche, face à la crise du capitalisme, à s’engager résolument dans des politiques de rupture avec les logiques libérales, pour la transformation sociale, pour construire une alternative réelle et durable à la droite. Le Front de Gauche en est le moyen, il ne se limite pas à un accord entre partis, c’est un Front ouvert à toutes les forces disponibles, pour travailler en commun, autour d’objectifs et de projets clairs à la constitution d’un liste de large rassemblement dès le 1er tour, permettant de réunir toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans cette démarche, tout mettre en oeuvre pour faire élire dans cette majorité de gauche le maximum d’élus à même de porter ces objectifs avec détermination pendant tout le mandat, notamment en élisant le maximum de conseillers régionaux communistes.

 Lors de la Conférence régionale regroupant les départements Mayenne, Sarthe, Maine et Loire, Loire Atlantique et Vendée, après un débat serein, clair et vif où, chacune et chacun des délégués a pu s’exprimer, s’écouter, le vote à tranché : 55 voix pour une liste commune avec le PS dès le 1er tour, 63 voix pour une liste de Front de Gauche au 1er tour avec l’engagement de tout faire au 2ème tour pour empêcher la droite de reconquérir la Région, à l’exclusion d’alliance avec le Modem ou toutes autres forces de droite.

 De mon point de vue, jamais nous n’avions été confrontés avec autant de clarté et de liberté de choix : objectif et stratégie.La majorité des délégués à la Conférence régionale a choisi la dynamique du Front de Gauche, personnellement je m’en félicite, mais néanmoins en dernier ressort, ce sont les adhérents qui trancheront et là encore, jamais nous n’avons été confrontés à une telle prise de responsabilité, sur la base de questions et de choix clairs, sans langue de bois. Faire vivre l’expression démocratique jusqu’au bout et la respecter, je fais confiance à mes camarades communistes. Je sais combien ils aspirent à l’émergence d’une force résolument anticapitaliste et de transformation sociale et se battent pour cela, sans renier, sans effacer leur Parti.

 L’Offre politique Nationale du PCF, sa déclinaison au niveau régional nous place devant de grandes responsabilités, je suis convaincu que les communistes dans leur ensemble, sauront se rassembler et mettront tout en œuvre pour que la perspective de constituer une majorité de gauche dans notre région sur un contenu le plus transformateur possible, devienne demain une réalité.

 Bertrand Lavigne Vendée.

Messages

  • Tout pour battre la droite au second tour ne veut plus rien dire . Car si c’est pour mettre un PS qui fait la même politique que l’UMP à la tète des régions c’est remplacer un cheval borgne par un aveugle. C’est même d’autant plus dangereux car l’on aura une politique de droite avec un semblant de peinture cache-misère prétendue de gauche...

  • C’est incontestablement une avancée des militants du PCF de la Région PdL
    quand on connait l’"immersion" de leurs élus dans les institutions municipales, départementales et régionales.

    Je répondais à un copain me faisant par du vote sur la résolution majo :

    "des listes autonomes ....jusqu’au premier tour, pour faire comme avant le soir même

    Je suppose que l’autre position est : comme avant dès tout de suite"

    Il faut trouver la position indépendante du PS au 1er tour et ne pas se lier dans les exécutifs (au service du capital contre les travailleurs-euses) au 2ième.

  • Justement, le raisonnement simpliste c’est de faire n’importe quoi pour battre la droite, surtout avec le PS qui est devenu la succursale sociale de l’UMP...

    Je n’ai entendu jusqu’à maintenant qu’un fatras de déclarations sur des accords électoraux, pas de véritables discutions sur le fond. Pas un des interlocuteurs n’a décortiqué la gestion PS des régions. Il y a plus de procès d’intentions que d’arguments portant sur des réalités.

    On peut donner un exemple en citant le SADDT, c’est quoi ce truc. C’est le shéma de l’aménagement et du développement durable du territoire. Je sais c’est long, celui des Pays de à 194 pages. Mais on y trouve tout les projets, le travail effectué dans la région. A le lire, pour résumer le truc, on s’aperçoit que la conception de la politique de la région tourne essentiellement vers l’amélioration du marché. La vocation européenne de par exemple. Ceci étant un exemple qui résume bien la situation, car à vouloir en faire une métropole régionale nos élus socialistees vont exactement dans le même sens que Sarkozy. Et vous voudriez faire participer à la même politique que celle de l’UMP en faisant voter pour le PS sous prétexte de battre la droite. Ce n’est alors qu’une position électoraliste.

    Les citoyens ont besoin d’autre chose. Ce n’est pas en participant à des conseils régionaux qui ne seront pas anti-capitaliste que l’on fera bouger les choses. Non, ce n’est n’y réaliste ni sérieux, c’est même mettre un frein à des mouvement sociaux qui auraient besoin d’une opposition forte pour être épaulés.

    J’oubliais, il y a aussi le schéma économique des régions à lire pour ceux qui s’intéressent vraiment aux besoins des citoyens, et non pas à quelques sièges qui n’apporteront qu’une opposition de principe, sans moyen ni pouvoir, même au sein des commissions...