"LA CAF NE RECONNAIT PAS SES ERREURS"

Qui ne connait pas la CAF et n’a jamais eu recours aux aides qu’elle dispense ?
La CAF dont la mission, comme elle aime à le rappeler, est de soutenir les familles dans leur vie quotidiennne,en versant des prestations en fonction des situations des personnes et de leurs besoins, la CAF qui se mobilise au service des allocataires...
La CAF sensée être la bonne garante de l’utilisation des fonds publics dont elle a la charge, s’engage plus que jamais, à grand renfort de communication, à améliorer ses services "pour mieux répondre aux attentes des allocataires " et être plus performante.
Les grands axes de travail poursuivis par la CAF seraient :
– L’amélioration de la qualité du service...
– Une meilleure gestion des situations...
– Une simplification des formalités administratives...
– La lutte renforcée contre la fraude.

Oui mais voila...Derrière ces beaux discours de façade, la réalité est toute autre :
– Queues interminables au guichet
– Personnels de la CAF débordés , excèdés voir méprisants.
– Délais de traitement des situations avec des retards ’au moins 2 mois ...voir plus.
– Mauvaise gestion des dossiers et des situations.
– Erreurs commises par la CAF sans que celle-ci ne daigne réparer les préjudices.

En voici pour preuve la mésaventure édifiante dont a été victime Agathe, une allocataire, plongée dans une situation qui vire au cauchemard à cause des disfonctionnements de la CAF du 95.
Précisons que cette histoire n’est pas un cas isolé...malheureusement.

Agathe, au mois de juin 2009 se sépare de son compagnon et déclare son changement de situation auprès de la CAF du Val d’Oise.. Elle se déclare seule avec ses deux enfants et attend de recevoir sa carte d’allocataire et son numéro identifiant.
Durant tout l’été, des prestations lui sont versées sans qu’elle n’ait reçu sa carte et son numéro. Différentes sommes sont versées sur son compte bancaire sans que cela corresponde à un montant précis de prestations.
Inquiète et soucieuse de comprendre, Agathe se déplace à la CAF de Sarcelles ou on lui répond qu’ils n’ont pas le temps de faire des recherches , qu’il y a beaucoup de monde et qu’elle ferait mieux d’appeler le numéro de téléphone de la CAF (numéro payant pour lequel on doit patienter en moyenne 10 mn avant d’avoir un conseiller).
Qu’a cela ne tienne , Agathe appelle et une conseillère lui répond de ne pas s’inquièter , qu’il s’agit de rappels qui lui sont versés. Lorsqu’elle réclame le détail de ses prestations , on lui conseille (sans rire) d’aller consulter son compte CAF sur internet car elle n ’est pas en mesure de lui répondre. Sauf que...pour consulter son compte il faut une carte d’allocataire, un numéro d’allocataire et ...un code secret !
Et Agathe ne les a pas puisque son dossier n’est toujours pas traité.
Durant l’été divers versements de la CAF parviennent sur le compte d’Agathe et a chaque fois qu’elle en alerte la CAF, la même réponse lui est faitre :" Allez consulter votre compte sur inernet"... Kakkaien !
Finalement tout arrive, Agathe reçoit fin septembre sa carte et son numéro.
Début octobre, la source de la CAF semble tarie. Constatant qu’aucune prestation ne lui est versée, Agathe appelle le "numéro magique" de la CAF. On lui répond sans détours qu’on s’est rendu compte qu’un trop-perçu de 2000 euros lui avait été versé et qu’a compter de ce jour, la CAF ne lui versera plus aucune prestation jusqu’au total recouvrement de la dette. Aucune lettre ne lui a été envoyé pour l’avertire du problème, Agathe recevra un courrier lui notifaint le trop-perçu une semaine après son coup de fil.
Après un rapide calcul, Agathe ne peut que constater qu’elle va être privée de ses prestations ( allocations familiales et APL- environ 300 euros) pendant un an .
Agathe a écrit un courrier demandant une remise gracieuse de la dette en invoquant le fait que la CAF avait commis une erreur dont elle n’était pas responsable. Et pour cause...Elle a effectué son changement de situation dans les temps. Constatant une anomalie, elle a alerté la CAF qui n’ a eu aucune réaction. N’ayant reçu sa carte qu’au bout de 3 mois, elle n’a eu aucune lisibilité des versements effectués.

A la fin du mois d’octobre Agathe n ’ayant pas de réponse de la CAF concernant ce litige, à retéléphoné et que lui as-t-on répondu ?
"Madame , nous avons bien reçu votre courrier mais il ne sera pas traité avant deux mois et nous ne pouvons pas vous dire lorsqu’il passera en commission". Pendant ce temps là, Agathe ne touche toujours pas les prestations dont elle a besoin. Renseignements pris, elle a découvert que si jamais elle obtenais gain de cause ( et ses chances sont minces), on ne lui reverserait pas les mensualités dont elle a été privée. De là à penser que la CAF va faire trainer le dossier pour ne pas réparer le préjudice...

Cette édifiante attitude de la CAF à pour résultat de plonger Agathe dans un paradoxe des plus inconfortable. De la situation d’allocataire ayant droit (et besoin) de la CAF, elle se retrouve a devoir rembourser une somme trés importante (2000 euros).
Notre Allocataire, élevant seule ses enfants et disposant de revenus assez modestes qui justifient le versemants d’une aide de la CAF, doit , pour compenser cette aide dont elle a été privée, se trouver un second travail our subvenir à ses besoins.

Depuis le début de cette mésaventure, Agathe à compris le sens de l’adage de Not’ Président : "Travailler plus pour gagner plus".
Mais oui ! C’était donc ça !Travailler plus pour payer plus d’impôts pour alimenter les fonds publics...qui alimentent la CAF !
En fait, Agaathe devrait être fière de contribuer au bon fonctionnement de la CAF.

Chaque matin depuis cet été , Agathe se lève radieuse,
écrasant une larme pleine d’émotion et de gratitude elle
pense :
MERCI LA CAF !

Le 13 novembre 2009
Fleur de Bitume

Afin de réaliser une enquète, je recherche vos témoignages .
Si vous avez été victimes de préjudices de la CAF vous pouvez me communiquer votre histoire à l’adresse suivante : agnesrev@voila.fr