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Les dettes de la droite , dans les régions et les villes

Publie le samedi 28 novembre 2009 par Open-Publishing

La gauche n’a pas le monopole du coeur... ni de la dette !

de Slovar

A l’approche des élections régionales, l’UMP renoue avec sa propagande au marteau-piqueur sur l’incurie de la gestion socialiste. Slovar est allé vérfier dans le palmares des villes endettées. Surprise : l’UMP y figure en très bonne place.

La Mairie de Levallois-Perret (dmytrok), la ville la plus endettée de France

Selon l’UMP, les régions socialistes seraient des monstres de dépense et d’endettement. Il est vrai que, l’UMP ne dirigeant que deux régions, la comparaison est difficile à établir avec les socialistes qui sont à la tête des 20 autres.

Néanmoins, un providentiel dossier du Journal du Net vient nous rappeler que l’UMP n’est pas non plus un modèle de gestion dans les villes qu’elle dirige !

Comme avant chaque élection majeure, on assiste à la mise en place des traditionnels « coups bas » et diverses intox. Cette fois-ci c’est l’UMP qui, comme l’explique Libération tire le premier : « Comme chaque année à la même époque, l’UMP dégaine son Livre noir des régions, où elle prend à partie la gestion socialiste dans les 20 (sur 22) régions métropolitaines détenues par le PS ».

Le parti présidentiel a dénoncé le « scandale fiscal » de « l’explosion » des impôts dans ces régions, due notamment, selon lui, à la hausse des dépenses de communication « à des fins électoralistes ». Depuis 2004, les socialistes « ont privilégié le quotidien du conseil régional. Ils n’ont en rien préparé l’avenir », a lancé hier le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand, qui s’est engagé à ce que « les têtes de liste de l’UMP élues en mars n’augmentent pas les impôts au niveau régional »

Promesse qui ne coûte pas bien cher, dans la mesure où, les dernières études montrent que cette élection, pourrait être meilleure, ou au minimum équivalente à celle de 2004 pour les partis ou formation de l’opposition de gauche.

Que disent Xavier Bertrand et l’UMP ?

« C’est une opération vérité », lance Xavier Bertrand. « Les régions socialistes ont privilégié le quotidien du conseil régional et n’ont pas préparé l’avenir des citoyens. Plus d’impôts donc moins de pouvoir d’achat maintenant, plus de dettes donc moins de pouvoir d’achat à l’avenir et des projets d’investissement retardés », constate durement le président du parti de la majorité.

... / ... En Ile-de-France, par exemple. On apprend que les impôts régionaux ont augmenté de 60%. Fantaisie, rétorque-t-on à la région : la fiscalité régionale n’a pas augmenté depuis 2006. Quand le livre noir fait état d’une hausse de 160% des frais de réception en 11 ans, la région se targue de les avoir maintenus à un niveau constant depuis 2004. Quand le livre noir critique l’explosion des dépenses de fonctionnement au détriment des investissements, la région évoque la décentralisation et la prise en charge nouvelle des personnels techniciens ouvriers et de services (TOS) comme les infirmières ... / ... " - Source l’Express

Autre exemple Nord Pas de Calais (Région de Martine Aubry) qui nous est expliqué par le site Daily Nord : « Comme les autres régions socialistes, le Nord – Pas-de-Calais a mis en oeuvre le programme commun dicté par le PS : matraquage fiscal, explosion des dépenses de fonctionnement, saupoudrage des subventions aux associations, avec un particularisme local, l’acharnement contre les entreprises. » Entrons un peu dans les détails des récriminations de l’UMP : 25% d’augmentation fiscale en cinq ans, des effectifs qui augmentent au Conseil régional après le passage à droite de quelques villes aux Municipales, quelques établissements culturels accusés de dépenses incontrôlées et dont le déficit a été comblé par la Région, la route qui serait la grande oubliée du Conseil régional tout comme les PME et TPE au profit des grandes entreprises d’ailleurs, un programme de prêts bonifiés pour l’isolation des habitations jamais vraiment lancé, ... / ... Bref, pas grand chose à se mettre sous la dent finalement et des données qu’on ne pourrait affirmer qu’avec une étude approfondie et impartiale ... / ... » - Source Daily Nord

Alors, si irréprochables que ça les élus locaux de la majorité présidentielle en termes d’endettement ?

Le Journal du Net vient de mettre en ligne un dossier fort instructif qui nous donne le classement des villes les plus endettées de France, dans lequel, on s’aperçoit qu’à droite on sait écrire des livres, mais se montrer discret sur la "qualité de gestion" des collectivités locales. Nous vous donnons ci-dessous un extrait de ce classement :

Médaille d’or : Levallois-Perret, 9 030 € de dettes par habitant
Aucune ville ne fait pire en France, pas même les villes de montagne au nombre réduit d’habitants à l’année. A la fin 2008, la dette totale de Levallois-Perret s’élevait à 496,6 millions d’euros, soit un record de 9 300 euros par habitant. Seules deux villes cumulent une dette plus importante que la municipalité dirigée par l’UMP Patrick Balkany : Paris et Marseille. En 2008, la dette de Levallois-Perret a augmenté de 73%.

Dette totale en 2008 : 497 millions €
Population : 54 994

Medaille d’argent : Cannes, 4 618 € de dette par habitant
Les Cannois figurent parmi les Français les plus endettés. Avec 4 618 euros par habitant, l’endettement de la commune administrée par le maire UMP Bernard Brochant est le deuxième plus important de France des villes de plus de 20 000 habitants.

Dette totale en 2008 : 315 millions €
Population : 68 214 habitants

Médaille de bronze : Fréjus, 2 866 € de dette par habitant
Fréjus est l’unique représentante du département du Var dans ce classement des villes les plus endettées par habitant. Le montant total de sa dette en 2008 : 137,2 millions d’euros, un montant en baisse de 3% par rapport à 2007. C’est cette année là que l’endettement de la commune avait explosé : +21%. La ville est dirigée depuis 1997 par le sénateur-maire UMP Elie Brun depuis 1997. L’encours de la dette représente 202% des produits de fonctionnement.

Dette totale en 2008 : 137 millions €
Population : 47 897 habitants

 4e : Aubagne (PCF) 2 843 € de dette par habitant
 5e : Saint-Maur-des-Fossés (UMP) 2 752 € de dette par habitant
 6e : Pantin (PS) 2 711 € de dette par habitant
 7e : Agde (UMP) 2 669 € de dette par habitant ... / ... "

L’intégralité du classement sur le JDN

Il ne fait nul doute qu’à la lecture de ces chiffres, le « gentil » Xavier Bertrand va nous expliquer comment et pourquoi ces villes UMP : « ont privilégié leur quotidien et n’ont pas préparé l’avenir des citoyens » en appliquant au grand dépit des habitants : « Plus d’impôts donc moins de pouvoir d’achat maintenant, plus de dettes donc moins de pouvoir d’achat à l’avenir et des projets d’investissement retardés »

A vous lire monsieur Bertrand ....

http://www.marianne2.fr/La-gauche-n-a-pas-le-monopole-du-coeur-ni-de-la-dette-!_a182920.html