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Faux et usage de faux

Publie le dimanche 29 novembre 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Faux et usage de faux

En exergue :
cet article s’adresse en particulier à momo11 et gnafon,
chers compagnons et à tou(te)s ceu(lles)x qui comme eux, connaissent en détail les rouages d’élections dites "démocratiques", en vue d’élire de soi-disant "représentants" du peuple et qui comme moi feront sciemment le ou les choix décrits ci-dessous :

Lors du déroulement du grand cirque électoral, soit comme le « 

Père peinard

 » (1) vous restez tranquillement et mollement allongé la tête ou le dos reposant contre le tronc d’un saule (c’est je crois l’essence qui est représentée en première de couverture du « 

Père peinard

 »), le rebord d’un chapeau recouvrant et protégeant notre vue des rayons du soleil (ou dans un lit profond, couvert de coussins moelleux, quand le temps ne s’y prête pas), soit comme le ferait un situationniste, en occupant son temps du mieux possible et attendre tranquillement l’effondrement de la société marchande, qui en France, ne serait tarder !
Les autres, tous les autres, participent au grand cirque électoral. (je caricature à peine car au final une fois le "devoir" accompli, les masques tombent et nos "représentants", les élus du peuple comme ils aiment se nommer, se foutent pas mal de l’avis du-dit peuple, n’est-ce pas ?)

Jusqu’à présent nous sommes à peu près d’accord, chers compagnons ? (pour ce qui suit c’est mieux sûr…)

Ensuite, donc…
remenber, les élections européennes, où Sarkozy-UMP avec ses douze pour cent de voix rafle la mise et empoche la moitié des postes de députés à pourvoir au parlement européen. Quelques mois après cette belle entourloupe, Barnier se paie à bon compte une place de choix (encore la finance, décidément c’est une obsession sarkosienne) ; Sarkozy ne remerciera jamais assez tous les abstentionnistes, qui selon Barbier (un larbin médiatique) ne comptent pas !
Passage obligé pour dénoncer une institution dictatoriale, mais qui à contrario, fait très mal. Ne pouvait-on pas imaginer d’autres formes de luttes ?

Aujourd’hui nous n’avons que les yeux pour pleurer…

Actuellement Sarkozy sait qu’il est archi grillé, et les élections qui se profilent à l’horizon peuvent parfaitement être détourné au profit du peuple ; ça changerait un peu de ces pseudo-stratégies d’appareils, qui au final n’ont pas d’autre but que d’imposer (le mode de désignation n’est pas ce qu’on pourrait appeler très « représentatif » du peuple français) des candidats-professionnels, qui au final ne représentent qu’eux-mêmes.

C’est mon point de vue, vous en ferez ce que vous voudrez, mais sachez que la réalité nous rattrape toujours !

Quelle est donc cette réalité ?

1) L’UMP nationalise la campagne régionale, derrière Sarkozy !

2) L’exposition d’un gros mensonge d’Etat dont voici le titre : « "l’œuvre gigantesque de modernisation de la France" de son gouvernement, dans un discours improvisé… » Alors que tous le monde en chie tous les jours ! (sauf évidemment Sarkozy et ses amis ultra-friqués)
En fait de modernisation, c’est au grand bon en arrière auquel nous sommes conviés d’assister, qu’ils tentent de couvrir (Sarkozy et son clan) d’un déchaînement de propagande sarkosienne.

3) Le PS a vivement réagi en jugeant qu’il n’avait "pas de leçon à recevoir" du chef de l’Etat, qui se comporte en "président d’un clan". C’est la preuve supplémentaire d’un monumental foutage de gueule à la tête de l’Etat et la confirmation du bordel ambiant qui règne à l’ELysée ! La situation lui échappe totalement et tente désespérément d’échapper par tous les moyens au réel, y compris par la fuite en avant !

4) Et cette dernière saillie est de Fillon, le sommet du cynisme qui règne à la tête de l’Etat français : "La gauche va tenter d’instrumentaliser cette élection contre le président, le gouvernement et les réformes. Nous devons assumer notre bilan, nous devons assumer nos convictions, nous devons placer l’opposition devant la vacuité de ses propositions",

5) Et le bouquet final, ce catalogue facho qui ne renie rien des valeurs pétainistes : Fiscalité, sécurité, identité nationale, immigration, entreprises et "valeur travail" : tous ont décliné à l’unisson les "priorités" nationales pour le scrutin des 14 et 21 mars.

La fiscalité : la TVA taillée sur mesure (échéance électorales obligent) pour les gargotiers et les bistrotiers, l’intouchable bouclier fiscal pour ses potes ultra-friqués (alors qu’il y a crise et qu’il emprunte du pognon…), etc. ; (3)

la sécurité : les chiffres de la délinquance en perpétuelle augmentation (malgré le flicage impressionnant du pays, restriction des libertés individuelles, etc.), gardes à vue arbitraires, bavures en tout genre (de jeunes français ont été tué, et deux de nos amis ont perdu un œil), la reconduite intempestive dans leur pays en guerre de trois Afghans, en violation des toutes les règles et conventions nationales ou internationales, ainsi que la déclaration universelle des droits de l’homme, l’arrestation arbitraire de membres présumés d’un soi-disant réseau de terroristes, les dix de Tarnac, etc., nous savons d’où viennent les vraies menaces : « police partout justice nul part ! »

Identité nationale : alors là, trop c’est trop ! (voir à ce sujet le chapitre concernant « faux et l’usage de faux »).

L’immigration : idem-ibidem !

Entreprise et valeur travail : là on touche au bordel absolu ! Les subventions apportées aux entreprises ou aux banques (crise oblige) sans aucune contre-partie ni de contrôles (les chefs d’entreprise, surtout les amis personnels de Sarkozy, se goinfrent), faire travailler les gens le dimanche pour soi-disant augmenter le CA des commerçants, alors que le pouvoir d’achat est en berne (?) faire travailler les retraités (les pensions de retraite sont tellement minables que beaucoup n’ont pas d’autre alternative), les heures supplémentaires, qui comme chacun sait sont au bon vouloir des entrepreneurs ; le fameux slogan publicitaire « travailler plus pour (ne rien) gagner de plus » n’est plus à démontrer. Plus personne n’est capable de tirer de conclusions sur les réels effets de toutes ces pseudo-réformes mais vraies opérations comptables (en général des soustractions en défaveur du peuple).

Faux et usage de faux.

La petite fille de Marc Bloch (historien médiéviste de réputation mondiale), Suzette Bloch, sort de sa réserve naturelle pour dire « Assez ! », monsieur Sarkozy. Assez du faux semblant et des débats truqués, que vous et votre clan initiez sur l’identité nationale et qui ne servent que vos pires desseins idéologiques.
Sarkozy fut pris la main dans le sac, quand il parsema de citations de Victor Hugo, de Jean Jaurès, etc., ses discours et qui n’avaient d’autres but que de les asservir à ses ambitions. Beaucoup lui conseillèrent, plutôt que de seulement les citer, de lire leurs textes en entier et si possible de s’en inspirer...

Lorsqu’il prononce son discours à La-Chapelle-en-Vercors (haut lieu de la résistance), et qu’à dessein s’y mêle une idéologie aux relents nauséeux, nationaliste et pétainiste à souhait, des valeurs partisanes, frileuses et rances ; et l’on poursuit avec les déclarations de Suzette Bloch : « Non moi, sa petite fille, je ne veux pas que Marc Bloch soit instrumentalisé par Sarkozy, il n’aurait pas approuvé cette idéologie nationaliste malsaine… »

Nous somme sur le plateau des Glières, haut lieu de la résistance, et Sarkozy dénature allégrement l’idéologie de la résistance ! Il croit qu’il peut se permettre toutes les facéties, c’est un trait caractéristique d’immaturité.

Poursuivons le récit de Suzette Bloch : « L’historien coauteur de ces lignes doit dire, avec bien d’autres, que le fameux passage cité à plusieurs reprises par le président et ses proches, et encore à La-Chapelle-en-Vercors, pour faire croire que l’histoire de France s’adopte comme un tout, comme un animal de compagnie, est un détournement abusif. Voici la phrase exacte : « Il est deux catégories de Français qu ne comprendrons jamais l’histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération »

Lorsque l’on remet cette phrase dans son contexte, on comprend qu’elle sert avant tout à dénoncer l’étroitesse d’esprit du patronat des années trente, incapable de saisir l’élan des luttes ouvrières ; et en particulier de celles de 1936. « Dans le Front populaire », ajoute Bloch-le vrai, celui des foules, non des politiciens-, il revivait « quelque chose de l’atmosphère du Champs de Mars, au grand soleil du 14 juillet 1790. » Surtout, Marc Bloch dénonce ici l’incapacité des élites à bâtir de grands moments de rassemblement autour des idéaux démocratiques, face aux régimes fascistes.

Voilà comment Sarkozy, un leader sans charisme, bonimenteur usurpant l’idéal de liberté, de morale et de justice, par un vernis culturel de mauvais aloi.

Il y a faux et usage de faux, et cette attitude est comparable à la volonté affichée et revendiquée de prendre à la tête de l’UMP, alors qu’il devrait se placer au-dessus de la mêlée, dans le rôle d’arbitre et non d’un manipulateur sans vergogne (fonction oblige) ; est-il besoin de rappeler qu’il s’agit d’ élections locales ? Qu’il détourne au profit d’une ambition personnelle, qu’il s’agit d’enjeux purement locaux, pour lesquels apparemment, vous l’aurez peut-être compris, il n’attache pas grande importance.

Il se fiche éperdument des problèmes que peuvent rencontrer une majorité de provinciaux, et se méfie grandement du peuple (ce peuple alibi, qu’il rêve d’asservir à dessein) et lors des rares déplacements qu’il effectua en Province, il fit évacué manu-militari… le peuple.
Le peuple, oui, mais de loin et trié sur le volet !

NOTES

(1) quel(le)s sont les compagnes ou les compagnons qui ne les ont pas encore feuilleté.

(2) rappel : il s’agit de douze pour cent de voix par rapport au nombre d’inscrits sur les listes électorales.

(3) Tout d’abord quelques chiffres ; le France (et quelques pays voisins, la Grèce, l’Italie, etc.), détient le pompon en matière d’endettement, et Sarkozy ment avec un aplomb d’arracheur de dent quand il déclare que lui et Angela Merkel sont sur la même longueur d’onde. C’est ce qu’on appelle se foutre du monde !
Merkel, contrairement à lui, n’emprunte pas l’argent qu’elle n’a pas, et ne déclare pas comme lui : « … qu’il emprunte cet argent pour améliorer la situation économique… (sic) en prétendant améliorer (grâce à cet emprunt) la situation pour demain… (re-sic) ». Ceux qui profiteront en priorité de cet emprunt "national", seront des banquiers (dont certains gravitent dans le cercle sarkozyste et du clan) qui interviendrons dans toutes les opérations financières, et toucherons un jackpot de plusieurs millions d’euros en commissions (des dizaines ou des centaines ? on ne sait pas encore combien) ; ce sont les spéculateurs étrangers qui seront à la fête ; ceux-ci détiennent et gèrent déjà deux tiers des emprunts de l’Etat français, et ne manquerons pas de jouer le moment venus, sur le taux d’intérêt ; d’ailleurs à ce sujet, tout le personnel politique, toutes étiquettes confondues, a approuvé l’emprunt "national" ; seules apparurent des divergences concernant le montant (de vingt à cent milliards selon les convictions "keynésiennes" des uns et des autres). Les deux principaux protagonistes qui furent appelés à la rescousse et cautionnèrent cette nouvelle tartufferie, sont deux de nos anciens premiers ministres (soi-disant de gauche et de droite, et vis versa ?) Rocard et Juppé tous deux adeptes de déficits abyssaux, c’est dire le sérieux de l’opération.
Cette opération, comme beaucoup d’autres, n’est pas autre chose qu’une vulgaire opération de com’ politique en vue des prochaines échéances électorales, et dont le but réel est de cacher ces réalités :
« on ne peut ajouter de l’emprunter à l’emprunt ! » ;
le monde entier considère qu’emprunter augmente la dette, et que s’endetter est un problème pas une solution, contrairement à ce que serine les membres du gouvernement Sarkozy et ses affiliés.
A chaque fois qu’il prétend aider telle ou telle catégorie professionnelle (sauf évidemment ses amis ultra-friqués ou ses "alliés" objectifs), il faut voir ce que dissimule réellement cette apparente "bonne" intention, car neuf fois sur dix il s’agit tout bonnement d’une bonne grosse arnaque ; et à ce sujet, lorsqu’il décide de prendre en main les "intérêts" de nos petits et moyens exploitants agricoles (échéances électorales obligent), on peut-être à près sûr (qu’à part les rouler dans la farine) ils n’ont rien à attendre d’un tel bonimenteur.

Messages

  • Et alors Sergio,

    qu’attends-tu comme réponse à ta démonstration ?

    Il y a beau temps que le mot démocratie a été vidé de sens par les pro de la chose politique qui, au prétexte du bien général ; ne pensent en fait qu’au(x) leur(s) voire qu’au(x) leurre(s) ...

    • Et alors Sergio,

      qu’attends-tu comme réponse à ta démonstration ?Il y a beau temps que le mot démocratie a été vidé de sens par les pro de la chose politique qui, au prétexte du bien général ; ne pensent en fait qu’au(x) leur(s) voire qu’au(x) leurre(s) ...

      Cher companero,

      (pardonne-moi le décalage, actuellement je suis très malade, alors…)

      Comme toi je n’ai pas de religion, ni dieu ni maître (ni tribun), mais il me semble que le bordel actuel est propice à…

      Amitiés sergio

  • À cette étape délicate de mi-mandat, vu sur Pnyx.com un éclairage très intéressant des 30 derniers mois, sous la forme d’une anthologie des idées et des mots de N Sarkozy : un assemblage théâtral, mais fidèle, de nombreux extraits de discours et interviews qui mettent en perspective les enjeux de 2012.

    Les textes sélectionnés sont retranscris, accompagnés de sondages sur le type de Société qui se construit depuis trente mois : Sarkozy Midterm, pour quelle société ?

    http://www.pnyx.com

    Cette anthologie est composée de 5 volets, traitant tous les grands thèmes de sa Présidence : les valeurs, les réformes, la sécurité, l’international, …

    Chaque volet est illustré sur Pnyx par une video originale, et les 5 peuvent aussi être visionnées sur YouTube, à la requête : Sarkozy Midterm

    Pour tous ceux qui veulent mieux cerner l’intrigante complexité du personnage que la majorité des français ont mis à l’Elysée, c’est à voir, … à écouter surtout !