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LA RECETTE DE L’ANGUILLE EN MEURETTE

Publie le samedi 12 décembre 2009 par Open-Publishing

Choisir une belle anguille bien Fraîche, qui pour être bonne, sera soumise à un traitement barbare : elle sera écorchée vivante. Pour atténuer les souffrances de la bête, il convient de la saisir par la queue avec un torchon, pour éviter qu’elle ne glisse. Monsieur le ministre de la culture, grand spécialiste de l’anguille, surtout des espèces asiatiques, préfère se passer de torchon. Les femmes, quant à elles, ont ce sens inné qui les exonère d’avoir recours à un tel accessoire. Il faut ensuite frapper violemment la tête de notre pauvre poisson sur un coin de table, afin de l’étourdir. Si de telles manières de bouchers prussiens, reconvertis dans les interrogatoires poussés, mais néanmoins nécessaires pour la sécurité de l’Etat, vous rebutent, vous pouvez toujours essayer de lire à notre cher animal, quelques lignes du dernier livre de Giscard d’Estaing. Cette opération vous prendra plus de temps, au risque de vous endormir vous-même, mais au final, le résultat sera le même.

Quand la bête sommeille, il vous suffit d’inciser la peau autour de la tête, de dégager les morceaux de peau et de les rabattre le long du corps, à l’aide du torchon qui enveloppe toujours la main, jusqu’au bout de la queue. Si vous, Monsieur, ne comprenez pas, demandez à votre épouse de vous expliquer, ou bien lisez les mémoires de Monsieur le Ministre, truffées d’anecdotes et de bonnes recettes exotiques. Videz soigneusement l’anguille, supprimez les nageoires, le sang coagulé à l’arête dorsale et lavez à grande eau, l’emploi du Karcher, étant, pour le cas présent, purement facultatif.

Tronçonnez en plusieurs morceaux de 7 à 9 centimètres. Monsieur le Ministre, homme courtois et raffiné, mais néanmoins exigeant, préfère tailler à 14,5. Certaines femmes, très gourmandes, n’hésitent pas à couper à 24. Ce qui compte, c’est que chaque convive puisse se délecter d’un bon morceau, à la taille qui lui convient.

Prenez un plat à sauter et le beurrer grassement, comme un gros entrepreneur de travaux publics, qui veut décrocher un important contrat, sait si bien le faire avec les instances supérieures de votre municipalité. Tapissez le plat d’une couche d’oignons et de carottes en rondelles. Etuvez 20 minutes, doucement et à couvert, toujours en suivant l’exemple de notre gros entrepreneur. Rangez les morceaux d’anguille salés et poivrés et mouillez à hauteur avec un bon vin rouge.
Laissez bouillir, comme Frédéric Lefebvre sait si bien le faire avec l’opposition, sitôt qu’il ouvre la bouche, puis laissez mijoter lentement, comme François Mitterrand savait si bien le faire avec certains de ses premiers ministres, pendant 20 minutes. Enlevez les morceaux d’anguille et les réserver. Dans une autre sauteuse, versez la sauce de cuisson filtrée à la passoire fine. On peut à loisir, rajouter des petits oignons blancs, blondis et glacés, comme les rapports entre Martine et Ségolène.

Pour finir, on lie la sauce avec du beurre manié, on rajoute les morceaux d’anguille, que l’on roule délicatement dans la sauce pour bien les enrober, ainsi qu’a su si bien le faire notre cher président de la République, lors de sa brillante campagne électorale de 2007. Servir le tout bien chaud, bien fumant, comme un discours de notre cher président de Région Languedoc Roussillon, sur la versatilité et les facultés intellectuelles de ses propres électeurs, avec des croûtons de pain dorés à l’huile et bien croustillants, comme les détails rapportés par une presse honteuse sur les habitudes comportementales de notre cher président du Fonds monétaire international.

Pour conclure, laissez moi proposer une variante, à l’intention de nos amis élus socialistes du Languedoc Roussillon, ou qui prétendent en être.

S’il ne vous est pas aisé, voire impossible de vous fournir en anguilles, vous pouvez aisément remplacer ces dernières par des couleuvres, de la même taille que celles que vous avalez depuis cinq ans, et que vous continuerez de déguster, au moins jusqu’aux prochaines élections régionales. Grâce à cette recette, le goût vous en paraîtra moins fade et surtout moins amer. Afin de varier les plaisirs, vous pouvez accommoder les couleuvres avec une sauce très pimentée, comme celle que consomment les noirs de l’équipe de France de football, avant un match.

Le seul problème peut être l’apparition d’hémorroïdes, pour les plus sensibles d’entre vous. Mais, me direz vous, entre une hémorroïde et un socialiste, il n’y a pas beaucoup de différence : Ils sortent tous les deux du corps en saignant (enseignant).

Enfin, permettez moi de vous souhaiter un bon Appétit, et je ne peux que vous conseiller de bien vous couvrir, jusqu’au mois de mars prochain, afin de ne pas attraper froid cet hiver. Les températures risquent en effet d’être très Fraîches !!!

Le Lutin qui lutte