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COMORES : LE COMITE MAORE REAGIT A L’ARTICLE DU PROFESSEUR ORAISON

Publie le jeudi 17 décembre 2009 par Open-Publishing

Réaction du Comité Maore aux articles parus dans Albalad 149 et 150 signé par le professeur Oraison
Voir ici http://wongo.skyrock.com/2724923914...

Comme à son habitude, M Oraison s’exprime sur la question de l’île comorienne de Mayotte en arborant son statut de « professeur de droit des universités » maîtrisant parfaitement son sujet et donnant la leçon. On était donc en droit d’en attendre une analyse non partisane, qu’il dépasse sa francité. Malheureusement il n’en est rien !
M Oraison masque les vraies questions de droit que pose le maintien de Mayotte sous administration française, à savoir l’application de la loi du plus fort dans les relations internationales. Un pays fort, la France annexe une partie du territoire d’un pays faible, les Comores. Une puissance mondiale, la France, peut considérer l’ONU comme un « machin » et bafouer les résolutions qui ne lui plaisent pas, tout en restant membre du Conseil de Sécurité, le garant du respect de la Charte de l’ONU.
M Oraison nous explique en long et en large les dispositions de la Constitution française qui rendent la proposition magistrale du Président Sambi, « un état deux administrations » irrecevable par la France. Mais en aucun moment il ne s’exprime sur les rapports entre la Charte de l’ONU et la Constitution d’un pays. Qu’est ce qui prime entre l’affirmation française que Mayotte est française et celle des résolutions de l’ONU qui affirme que Mayotte est comorienne ? Apparemment c’est la position française qui l’emporte pour lui. Il se réfère au dernier référendum de mars 2009 et il omet la condamnation universelle de ce référendum et zappe l’inscription de la question de l’île comorienne de Mayotte à l’ordre du jour définitif de la 64ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU
Autre constante des thèses françaises « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » comme paravent à l’annexion de Mayotte. M Oraison y revient tout naturellement. Et il ne craint pas de se référer à la « Charte de San Francisco du 26 juin 1945 dans le cadre des Nations Unies » pour prêcher l’obligation de consulter les maorais avant la cession de leur île. Eh oui, quand cela arrange les français, il faut appliquer les principes et règles de l’ONU !? Malheureusement notre professeur ne pose même pas la question du peuple maorais et du peuple comorien : un peuple ou plusieurs ? Il nous parle de cousins, donc d’un même peuple, consulté en 1975 et qui s’était exprimé à plus de 96%.
Parfois, M Oraison semble perdre le fil, la vérité s’impose à lui « le retour de Mayotte à l’Union des Comores sans l’accord préalable des mahorais ne serait que la sanction logique de la violation grossière par la France en 1975 du droit international public coutumier de la décolonisation… » Soyez conséquent professeur. Les dispositions de la Constitution française, bâties à partir de cette violation, en premier lieu l’inscription de Mayotte dans la Constitution française ne peuvent rien légitimer. A moins que l’on reconnaisse au voleur le droit d’inscrire dans son patrimoine inviolable les fruits de ses larcins !? C’est là où le bas blesse : même chez certains professeurs et intellectuels, la loi du plus fort ou des intérêts inavoués, induisent des attitudes illogiques qui défient l’intelligence humaine
« La cause est-elle alors définitivement perdue pour les Comores ? Rien n’est moins sûr » Mieux encore M Oraison, nous affirmons que l’Histoire nous conforte de jour en jour, c’est notre pays qui l’emportera finalement.
Nous retiendrons enfin de M Oraison ses salutations à la « proposition innovante » du Président comorien. Quant à sa proposition de Confédération, aucune piste ne peut être écartée. D’autant qu’elle peut bien s’inscrire dans la voie tracée par Sambi, une transition durant laquelle, l’île de Mayotte est CONJOINTEMENT ADMINISTRE par les deux pays. A moins que la France soit capable d’imaginer une confédération avec des visas entre les fédérés !?
M Oraison, comment les intellectuels français peuvent-ils accepter passivement le « mur de Berlin » que leur pays a érigé aux Comores et qui est à la source de la disparition en mer de près de 1% (7 000) des Comoriens !? Pourquoi ne vous insurger pas contre le criminel Visa Balladur ?

Le Comité Maore (17/12/2009)

Source : http://wongo.skyrock.com/