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LE CHEF DE L’ETAT DES COMORES ACCUSE LE « VISA D’ENTREE A MAYOTTE »

Publie le lundi 28 décembre 2009 par Open-Publishing
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Vendredi, 25 décembre 09, lors d’un discours devant les députés fraîchement élus de la mouvance présidentielle, le chef de l’Etat comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a souligné la responsabilité de la France face aux drames fréquents entre Anjouan et Mayotte. Il a demandé le soutien des députés pour réclamer le droit comorien sur Mayotte et pour mettre urgemment un terme à ces drames humains qui constituent la réalité de l’occupation illégale et déstabilisante de la France sur une partie du territoire comorien. Il déclare concernant l’île comorienne de Mayotte : « Je vous demande de m’aider à réclamer nos droits sur Mayotte et, particulièrement et en toute urgence, de m’aider à mettre un terme aux drames qui surviennent dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte et qui, depuis le jour où la France a conditionné l’entrée du Comorien à Mayotte, à un visa, ont causé la mort de plus de 6.000 personnes. Je vous demande à vous, élus, de nous solidariser pour sauver des vies. Personne, plus que vous, ne peut m’apporter cette aide. »
Déjà, le 23 septembre 2009, à la tribune des nations unies, le chef de l’Etat comorien avait parlé de ces drames, proposant même à la France de reconnaître la vocation des quatre îles de l’Archipel des Comores à rester une nation indivisible gérée sur la base du principe d’un pays, deux administrations. Une proposition qui n’a pas eu d’écho à Paris, alors que le nombre des morts croit de façon exponentielle dans la traversée Anjouan – Mayotte à cause d’un visa comoriennement et internationalement illégal. Pour montrer sa bonne volonté le chef de l’Etat comorien avait déclaré : « Nous n’avons pas le droit de gâcher ce patrimoine en laissant persister les malentendus, en laissant perdurer ces drames qui transforment le bras de mer entre Anjouan et Mayotte, en un des plus grands cimetières marins du monde. C’est pour toutes ces raisons que nous venons ainsi, à la face du monde, montrer notre bonne volonté qui, nous osons espérer, ne sera jamais annihilée par une attitude d’inflexibilité ou d’intransigeance »

Pour rappel, les Comores sont admises aux nations unies le 12 novembre 1975, comme pays composé de quatre îles (Grande-comore, Anjouan, Mayotte et Mohéli) par la résolution 3385 (XXX).
La résolutions de l’ONU n° 31/4 du 21/10/1976, condamne les référendums du 8 février et du 11 avril 76 organisés dans l’île comorienne de Mayotte par le gouvernement français et les considère comme nuls et non avenus, et surtout rejette toute autre forme de référendum ou consultation qui pourrait être organisées ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France.

Mohamed Abdou Ishak (Wongo – grande-Comore)
http://wongo.skyrock.com/

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