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LES DERIVES DE "L’ECOLOGISME"

Publie le dimanche 3 janvier 2010 par Open-Publishing
16 commentaires

de Patrick MIGNARD

L’écologie semble ne pas faire
exception dans les dérives « idéologiques » des bonnes idées. Elle
est entrain de devenir, elle aussi, un « isme »,
véritable dégénérescence de l’idée originelle.

L’écologie,
devenue un « fromage politique » pour des organisations politiciennes
et des arrivistes, est entrain de perdre sa pureté d’origine, en un mot
sa
crédibilité et son efficacité, et en passe de servir toutes les causes,
même
les moins nobles.

DE L’ECOLOGIE A L’ECOLOGISME….

Une idée dégénère lorsqu’elle est
accaparée par une bureaucratie qui en fait une fin en soi,…
pour sa promotion et sa survie. L’intérêt
général,
qui était censé la fonder, passe alors au deuxième plan et ne devient
que le
prétexte à une politique tournée vers des intérêts privés, ceux des
possesseurs
du capital et de leurs relais dans la sphère du politique.

Tout
le monde est, en effet, devenu « écologiste », même les pires
pollueurs donnent des leçons d’écologie et s’en servent d’argument pour
leurs
publicités mensongères… Des noms ?

Au
fur et à mesure de son développement, l’écologie perd de sa substance
et
s’égare dans des considérations et des pratiques qui, tout en faisant
référence
à elle, servent essentiellement des intérêts qui lui sont parfaitement
étrangers
et surtout n’aide en rien à régler les véritables problèmes.

Certes,
devant la dégradation de l’environnement un sentiment collectif de
crainte et
d’angoisse est de plus en plus palpable, mais devant la passivité
citoyenne
, largement entretenue par les politiciens –
« votez pour nous on s’occupe de
tout
 » -, ces derniers en profitent pour, non seulement n’apporter
aucune solution aux problèmes écologiques qui se posent, mais profiter
politiquement et financièrement de cette crainte. Accaparée par les
pouvoirs en
place, ceux qui sont les garants du système marchand, elle devient une
caution,
un alibi, pour donner l’impression au bon peuple que l’ « on
s’en occupe
 », que
l’ « on fait le nécessaire »,
… mais que l’ « on ne peut pas
avoir tout, tout de suite 
 »… conclusion « on ne fait
rien ou pas grand-chose
 ».

L’écologie
n’est certes pas une exception… toutes les bonnes causes ont tourné au
« vinaigre » : démocratie, socialisme, humanisme,….

C’est ainsi que l’écologie devient de
l’écologisme.

UNE NOUVELLE « ARISTOCRATIE »
POLITICIENNE

Des
carrières, des promotions sociales, des ambitions démesurées, se
fondent
aujourd’hui sur l’écologie… Des noms ?. Les nouveaux grands prêtres de
l’écologie bâtissent une véritable Eglise avec sa Divinité, son dogme,
ses
fidèles et ses dissidents.

D’une
combat honorable au début, dans les années 70, on est passé à la
gestion d’un misérable,
mais juteux, fond de commerce  Les
« nouveaux
écologistes
 » professionnels constituent aujourd’hui une caste parasite qui vit de la
culpabilisation du bon peuple, tout en vivant comme vivent tous les
élus avec
des privilèges exorbitant au regard du reste de la population.

Mais
les politiciens traditionnels ne sont pas en reste. Ils se sont jetés
avec
avidité et indécence sur ces problèmes, ne voulant pas se faire doubler
par des
nouveaux (par)venus et voyant là un moyen commode de gruger le citoyen
naïf et
surtout de taxer partie ou totalité
de la population, avec l’excuse de la « bonne conscience
écologique ». Ils sont de plus assurés d’être soutenus par les nouveaux
venus décider à avoir leur part de « fromage »… et même plus si
possible.

Toute
contestation des mesures prises est immédiatement condamnée au non des
intérêts
supérieurs de la Planète et de l’ « avenir des générations
futures
 »… Ben voyons, rien que
ça !

L’intolérance, la culpabilisation, la
manipulation, la dissimulation, le racket sont devenus des pratiques
courantes
des pouvoirs qui se drapent de l’ « écharpe verte ».

Des
exemples ?

La
taxe carbone -
provisoirement stoppée -  qui n’est rien d’autre
qu’un nouvel impôt et
qui, bien évidemment ne contribue en rien à l’amélioration de
l’équilibre
écologique, sinon a combler le déficit budgétaire.

La
taxe sur les puits, qui
pénalise ceux qui
ont un jardin et cultivent leurs fleurs et légumes… taxe qui va
désormais
permettre de dépasser le stade de la responsabilité et de justifier une
utilisation inconsidérée de l’eau…. « pourquoi
se priver puisqu’on paye !
 ».

Demain
à n’en pas douter une taxe
sur les cheminées
, prenant prétexte l’émission de CO2. Et pourquoi
pas non plus une taxe sur
la respiration
,
l’eau de pluie récupérée ( tout se paye)
et la non récupérée (gaspillage)
, les fenêtres,
l’accès aux forêts, … etc…

Il n’y a en fait aucune limite à ce racket
car, bien évidemment, pendant que l’on taxe le bon peuple, les
industriels ne
se gênent pas pour saccager la planète avec l’accord implicite des
pouvoirs en
place… voir COPENHAGUE.

Ainsi
un nouveau type de soumission est
imposé au bon peuple,… et bien évidemment pour son bien.

Quels
crédits peuvent alors avoir les écologistes-politiciens
qui profitent de ce racket en tant qu’élus.

Ils prennent en otage la vie pour
sauver leur système.

UN AVATAR DU « LIBERAL-ECOLOGISME »

Traiter
des problèmes d’environnement dans le cadre d’un système marchand
libéral était
la pire des options… Nous en vivons aujourd’hui les affres,… et les
générations
futures n’ont pas fini d’en payer le prix.

Alors
que les rapports de l’Homme dans la
Nature
sont affaire de conscience et de responsabilité, l’option libérale, celle qui gère tout
aujourd’hui, le soumet aux « lois du
marché
 »… autrement dit à un mécanisme aveugle et qui met en action
les pires réflexes de l’esprit humain : concurrence,
cupidité, individualisme, intérêt à court terme.
 Par
exemple, la mise entre les mains de la « finance »
des « droits de polluer »
ne peut conduire qu’à un désastre.

Tous nous font croire que c’est en payant que l’on sauve la planète
( ?). « Faire payer »
est leur seul mode d’action…

Le libéralisme place la conscience dans
le porte monnaie.

Le
traitement des problèmes d’environnement, aujourd’hui, démontre
l’incompétence
et la cupidité des pouvoirs en place, dont certains dits
« démocratiques », c’est-à-dire fondés sur une légitimité populaire.

Tout
ceci en dit long sur l’impasse politique dans
laquelle nous nous trouvons. Non seulement nous n’arrivons pas à
résoudre des
problèmes qui risquent à terme d’engager l’Humanité dans une
catastrophe, mais
se répètent des processus politiques qui nous enfoncent encore plus
dans la
crise et dans l’impasse.

L’écologie, qui est au départ une prise
de conscience des rapports de l’Homme à la Nature, est entrain de
tourner en
cuisine politicienne et est accaparée par des profiteurs.

Il
est temps de se réveiller et de ne plus écouter les chants de sirènes
des
nouveaux sauveurs qui nous sollicitent pour obtenir une légitimité.

Il
est temps de ne compter que sur nous mêmes pour créer des conditions
sociales
de vie compatibles avec les lois de la nature.

Peut-être
que nous, nous ne souffrirons pas de notre inconsistance, mais nos
descendants
ont tout à craindre.

 
Janvier
2010 
  
Patrick
MIGNARD

Voir
aussi :

« COPENHAGE :
LES ECOLOGISTES SONT SCANDALISES »

« ALTERNATIVE
ET ECOLOGIE »

« LA
MARCHANDISE CONTRE LE VIVANT »

Messages

  • Le capitalisme c’est aussi sinon surtout la guerre,une guerre civile mondiale quasi permanente pour maintenir
    partout la domination de la loi de la valeur.

    Soumettre le monde et donc toutes les forces productives (nature,humains,industries y compris financiere) a cet imperatif,est peut etre l’objectif ultime automate (conscient ou pas) en cours...car le monde se rebiffe depuis des generations et refuse la domination totalitaire de la loi de la valeur,et cela de multiples manieres et sans toujours le savoir.

    L’enjeu reel mais caché est peut etre la,et l’humanité commence a le realiser, d’ou crise de la perception du monde,y compris climatique.

    Les guerres modernes et les puits de petrole en feu sont responsables aussi du changement climatique,les militaires ont tout faits pour echapper aux courroux des peuples...et rendre les autres responsables,avec la benediction des professionnels de l’ecologisme...

    La crise de la valeur atteint son paroxysme a la FED qui pour sauver la loi de la valeur,est obligée de la nier pratiquement,d’ou menace d’effondrement ...,d’ou fuite en avant dans la guerre.

    A suivre,la guerre en Eurasie,champ de bataille pour la domination totale de la valeur et tombeau possible de celle ci.

    Les rentiers de l’OPEP,verront leurs rentes pulverisées si les puits flambent de nouveau,et la crise climatique
    s’invitera sous une forme “oubliée”,sur les ecrans.

    Sanaa,capitale du Yemen victime de la guerre civile et climatique, premiere ville au monde demunie totalement d’eau,a tres bref delai :

    Yemen on the Brink

    Christopher Boucek Q&A, November 2009

    http://www.carnegieendowment.org/publications/index.cfm?fa=view&id=24210

  • Et pan dans les dents ! :)

    Excellent article de Patrick Mignard. Ça, ce n’est pas un combat vain, jamais, de démasquer les tartuffes et leurs mensonges, et "l’écologisme", comme l’a si bien dénommé Mignard, c’est bien le GROS foutage de gueule du 21ème siècle - attention danger !!!

    LL

    • Oui tu as raison ma frangine,cet article de Mignard est parfait.

      J’ai oublié de l’écrire car ces illuminés de la décroissance commencent à me les gonfler !

      Enfin....illuminés....pas tous,en particulier ceux ciblés par Mignard.

      Mais je suis compréhensif,si les écolos veulent bien brouter ma pelouse ça évitera que ma tondeuse dégage du CO2.

      Vive les chasseurs et les pêcheurs ! des vrais écolos !

      Biiiiiiz

      LR

    • Vive les chasseurs

      euh, c’est du second degré ? :)

      ne pas mettre tout le monde dans le même sac...

    • Vive les chasseurs

      Pourquoi que les chasseurs ?...

      Les poissons y sont pas estimables eux ????

      Et les chasseurs sous-marins, dans quelle catégorie tu les mets ??? (((- :

      G.L.

    • "Mais je suis compréhensif,si les écolos veulent bien brouter ma pelouse ça évitera que ma tondeuse dégage du CO2."
      si tu reproduit les modes d’habitation bourgeois, alors...
      sérieusement : la décroissance n’est pas un parti, ne peut pas être un parti, c’est un mode de vie, et il ne peut pas y avoir de prétendants à quelque mandat que ce soit

    • Arrêtez avec vos délires de décroissance !! y’e,n a pas un pour expliquer correctement ce que c’est, pas un qui sache de quoi il parle, pas un qui ne dise la même chose que son voisin....D’après tout ce que je lis et j’entends, décroissance, dans un système capitaliste, ça veut dire paupérisation et rien d’autre.

      Si vous voulez parler ensuite de "consommer autrement" et "produire autrement" ok mais dans ce cas là allez direct chez les verts , vous ne faites que proposer des aménagements du capitalisme (car croire qu’il tombera tout seul parce que que 100 millions d’imbéciles nourris grassement à la blédine se donneront bonne conscience en bouffant du rutabaga et en roulant en vélo, pendant que 2 milliards et demi d’humains découvriront les joies de la consommation à tte birzingue, c’est GRAVE !!!!)p

    • "Si vous voulez parler ensuite de "consommer autrement" et "produire autrement" ok mais dans ce cas là allez direct chez les verts..."

      Aller chez les Verts,... mais tu rêves complètement, ils vivent comment des bourgeois !

    • t’as rien compris c’est exactement ce que je voulais dire :)

  • Tant qu’on ne se débarassera pas définitivement du capitalisme, on ne fera pas de véritable écologie !

    Signé : un membre du NPA

    • Pour ce débarasser du capitalisme babarre, il faut le combattre par le capitalisme communautaire !! c’est a dire, batir des entreprises ou le but n’est pas de faire du profit, mais de faire profité les gens des bienfait de réussir a vivre en harmonie avec la nature !!!

      Donc il faut un milliardaire avec plusieur scientifique pour faire émerger de nouvelle solution... faire des recherche avec le scientifique qui reussi a ensemenser du phitoplancton en mers, qui celui-ci, fait trois fois mieux la photosynthèse qu’un arbre...éléminé le papier le plus possible... ensemser des forêt qui ont été détruite...je suis convaincu qu’il y a plusieur solution, mais il faut reussir a créer un marcher écologique !!! c’est a dire...ont prend et ont redonne a la nature....il faut oublier a tout prix la putin de mentalité du capitalisme...profit a tout prix.... burk !!! bande d’avard d’actionnaire a la con

      merci

  • Ce forum est bourré de préjugés et d’insultes c’est assez risible. tout y passe. la meute est lancée. Prenez le temps d’argumenter. En tout cas je ne perdrais plus de temps sur ce site je pense. A mon avis la teneur de certains commentaires décourage beaucoup de monde de vraiment débattre sur le fond des questions. Ce n’est pas un parlement, un forum, une réflexion collective, c’est un vacarme continu inintéressant et chronophage.

  • Excusez moi si je lance un pavé dans la mare mais certains n’ontt pas à se trouver sur le bord...

    L’écologie, l’écologisme, l’environnementalisme...tout en passant par l’écopolitique noyautée par d’autres partis (les opportunistes dans ce monde sont navrants et ont un petit côté puant quelquefois).

    Où devons-nous situer le "Mouvement Écologique" (qui avait soutenu Dumont en 1974), le "Réseau des Amis de la Terre" (avec Brice Lalonde qui avait été exclu du PSU (sic)) ? La mouvance écologiste qui regroupait et regroupe encore des centaines d’assocuations qui ne se reconnaissent pas (ou plus ou peu) dans le parti écologiste "Les Verts"...

    "Les Verts" qu’est-ce ? Quels sont leurs buts réels ?
    On retrouve très peu d’écologistes militants chez ces gens là, venu d’ailleurs pour la plupart (PS, CFDT, revue "Politis" etc etc)...

    "Les Verts" ne sauraient représenter l’Écologie (et heureusement) pas plus que les écologistes (dans le sens large du mot) ne peuvent se reconnaître dans un seul courant politique...

    Ceux qui se disent représenter les écologistes ne sont que des marionnettes, des manipulateurs, c’est ainsi que les choses peuvent être comprises.

    La planète Terre souffre de tous ces opportunistes qui ne contestent pas fondamentalement le système de société productiviste actuel.
    Si nous voulons changer les choses nous devons changer aussi bien des mentalités et en finir avec certains prédateurs mais il y a long à écrire sur ce sujet.