Force des luttes, émergence d’une alternative de progrès ???

Dans l’Huma de Lundi le camarade Baptiste Talbot ,secrètaire général CGT des services publics , affirme dans son article "Face à la réforme territoriale,indispensable convergence" (article au demeurant intéressant sur la nécessité des services publics) que "l’échéance électorale de mars 2010 constitue une étape importante d’élaboration d’une alternative de progrès,dont les services publics et la fonction publique doivent être la clé de voûte . Au-delà de la nécessaire réponse aux coups portés par le pouvoir en place,la force des luttes sera aussi fonction de l’émergence de cette alternative politique " (fin de citation) .

Question : Croît-il vraiment que l’élection régionale favorisera l’émergence d’une alternative politique , et quelle alternative ?

Question : Pourquoi forcément les services publics et la fonction publique doivent-être la clé de voûte de cette alternative dite de progrès ?

Le premier questionnement privilègie ,à mon avis, l’ordre électoral pour aboutir au changement de pouvoir alors que l’abstention citoyenne atteint des sommets et que les partis politiques sont discrèdités . Pour moi l’élection donnera un bon sondage d’opinion sur l’état d’esprit politique du corps électoral dans ses différentes composantes . Mais en aucun cas il permettra une alternative au Sarkozisme même à travers le Front de Gauche-NPA .L’alternative au capitalisme ne peut venir que de la mobilisation salariale et citoyenne par une lutte tous azimuts regroupant des millions de français pour en finir avec ce système . Entreprises publiques,semi-publiques,privées,associatifs,mutualistes,coopératives devront se mobiliser pour renverser le système et en construire un nouveau sans actionnaires et PDG auto-proclamés même de gauche . L’autogestion citoyenne devra se mettre en place partout au rythme voulu par le peuple . Les élus actuels sont discrédités car rien ne change d’une élection à l’autre et tout va de mal en pis.L’équipe Sarkozy cherche par une fuite en avant, en cherchant des alliés dans l’élite PS et Verts, à détruire la socièté héritée de la résistance le plus vite possible .Les multinationales sont pressées ,dans cette mondialisation sauvage du capitalisme, de renouer avec des taux de profit acceptables (20 à 25%) pour poursuivre la mise en coupe règlée de la planète . Le temps n’est plus à tergiverser sur un résultat électoral pour entraîner le peuple dans une voie révolutionnaire . Accepter de fermer une usine , une entreprise quelconque , c’est démissionner devant le capital et lui permettre de poursuivre son exploitation sous d’autres cieux plus cléments et profitables . Prendre le contrôle de l’entreprise et la faire tourner au mieux dans l’intérêt de ses salariés c’est une conception combative pour démontrer que le capitalisme n’est pas nécessaire pour vivre .

Le deuxième questionnement sur la "clé de voûte" des services publics et de la fonction publique pour une alternative de progrès doit aussi nous faire réflèchir sur leur utilité permanente pour le citoyen . L’éducation,la santé ,la gestion des collectivités territoriales , le logement ,la culture , la recherche scientifique, la justice , la police et l’armée doivent être en permanence sous la coupe démocratique de ses professionnels et de leurs usagers . La main-mise de l’Etat dans le choix de ses dirigeants par les nominations gouvernementales doit être abolie au profit d’un vote majoritaire des professionnels concernés et des représentants des usagers sous une forme à inventer . La classe politique doit être supprimée au profit d’une autogestion citoyenne bâtissant une République fraternelle où chacun peut prendre les décisions qui le concernent en pleine connaissance de cause . S’il faut un gouvernement dans une première étape , il ne peut être que coordonnateur dans un premier temps en attendant sa suppression le plus vite possible en fonction de la demande majoritaire des citoyens .

Tout est à inventer dans le domaine démocratique puisque les anciennes "habitudes" ,dictées par la pseudo-démocratie bourgeoise et la social-démocratie, ont abouti à l’échec , la pauvreté , la désindustrialisation, le non-travail avec l’assistanat et le chômage, l’avenir bouché pour la jeunesse , les délinquances de tous ordres , en un mot au déclin accéléré de notre beau pays .

Le combat commun des salariés du publique et du privé sont en effet la base de toute évolution de la socièté dans ce sens ...

Les dirigeants syndicaux ont une lourde responsabilité devant ce choix historique ...Et chacun d’entre nous doit y participer avec fougue et créativité révolutionnaire . Les pourcentages électoraux sont peut-être un guide idéologique court-termisme mais il ne remplace pas un peuple en action citoyenne quotidiennement . Les capitalistes et leurs alliés jouent tous les jours notre santé et notre vie à la bourse financière en manipulant les joutes électorales comme ils l’entendent . Nous devons donc détruire leur pouvoir de nuisance idéologique par des actions intellligentes qui les empêchent de nuire pour nous ouvrir la construction de la nouvelle socièté fraternelle à laquelle aspire consciemment ou inconsciemment le peuple dans toutes ses couches sociales .

Bernard SARTON,section d’Aubagne