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Imposante manifestation transfrontalière anti-LGV entre Hendaye et Irun

Publie le samedi 23 janvier 2010 par Open-Publishing
7 commentaires

Une imposante manifestation anti-LGV transfrontalière a réuni samedi entre Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) et Irun (Espagne) quelque 13.000 personnes selon la police, entre 15.000 et 20.000 selon les organisateurs.

Les militants venus de France, d’Espagne et d’Italie, membres de collectifs écologistes et de mouvements politiques, ont clamé leur hostilité aux projets de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse, esquissant un mouvement anti-LGV à vocation européenne.

L’appel à manifester, qui concernait initialement le seul projet de ligne à grande vitesse (LGV) traversant le Pays basque, avait été repris par de nombreuses associations de défense de l’environnement, de riverains et de mouvements politiques hostiles à un "modèle de développement dépassé".

"LGV : à qui profite le crime ?", "les dés ne sont pas jetés : la LGV doit être arrêtée" ou encore "n’endettons pas nos enfants", pouvait-on lire parmi la forêt de banderoles et de pancartes déployées dans un défilé organisé en un va-et-vient de la gare d’Hendaye jusqu’au centre-ville d’Irun, distant d’environ 2 kilomètres.

Les manifestants, escortés par près d’une centaine de tracteurs provenant d’exploitations basques "menacées" par la LGV, ont gagné Irun en traversant un pont au-dessus de la Bidassoa, le fleuve frontalier entre la France et l’Espagne.

Les partis autonomistes, sans exception, et les mouvements écologistes du Pays basque participaient à la manifestation, tout comme les maires et élus des 29 communes dont les populations sont directement concernées par la nouvelle ligne à grande vitesse, entre Bayonne et Hendaye, prévue par Réseau Ferré de France (RFF). Une centaine d’élus, ceints de leur écharpes tricolores, s’était placée en tête de cortège.

Des collectifs anti-LGV sont venus du Pays basque espagnol, et de plusieurs départements français concernés par le projet de LGV Sud-Europe-Aquitaine, comme la Gironde et les Landes, mais aussi de l’ouest et l’est de la France, de même que certaines associations venues d’Italie.

"Aujourd’hui, l’opinion publique a basculé", a déclaré à l’AFP Victor Pachon, président du Collectif des associations de défense de l’environnement (CADE), l’un des principaux organisateurs de la manifestation.

Il s’est félicité de "l’extension européenne" que connaît le mouvement anti-LGV, et dont la manifestation de Hendaye sera, selon lui, le point de départ et le symbole.

Les associations anti-LGV et collectifs écologistes réunis à Hendaye ont adopté samedi un texte commun, baptisé "Charte d’Hendaye", destiné à fédérer les mouvements européens opposés à la construction de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse.

Le texte, adopté par les responsables d’une vingtaine de collectifs et mouvements politiques de France, d’Espagne et d’Italie, avant le démarrage de la manifestation, dénonce des projets qui constituent "un désastre écologique, socio-économique et humain" pour les zones traversées.

Parmi les formations politiques françaises hostiles aux projets de RFF figure notamment Europe Ecologie, qui avait appelé à manifester à Hendaye, estimant que le projet d’ensemble de LGV, entre Bordeaux et l’Espagne, est "inutile, ruineux et destructeur".

Noël Mamère et Marie Bové ont participé à la manifestation, de même de Monique De Marco, tête de liste du mouvement écologiste en Aquitaine.

Le 17 octobre dernier, quelque dix mille personnes avaient déjà défilé dans les rues de Bayonne pour clamer leur hostilité au projet.

http://www.lexpress.fr/actualites/1/imposante-manifestation-transfrontaliere-anti-lgv-entre-hendaye-et-irun_844013.html

Messages

  • Il y avait aussi des communistes par centaines et notamment le coordinnateur régional des fédérations du PCF d’Aquitaine Alain Baché , candidat tête de liste dans le 40 pour les régionales !

    Pourquoi les avoir oubliés ?

    Un coco des Landes

    • En effet, de nombreux militants communistes, participaient à cette énorme manifestation ; il s’agissait d’hommes et de femmes opposés à cette LGV sur la base de "La LGV, ni ici, ni ailleurs !"
      Ces communistes appartiennent, dans leurs villages, dans leurs territoires, ainsi que des élus de l’ANECR ou apparentés PCF, aux associations locales... Car, faut-il le rappeler, ce rassemblement populaire est l’oeuvre d’un collectif de quelques 35 associations de Défense de l’Environnement, le CADE.
      Si des mouvements et partis politiques s’y sont raccrochés, c’est aussi dans la perspective des élections régionales (voir le blog citoyen www.unregard64. canalblog.com et le lien vers celui du CADE, pour retrouver quels sont les vrais signataires de l’appel à manifester et la charte historique Européenne désormais signée ce 23 janvier à Hendaye par les délégations Françaises, Espagnoles et Italiennes). Chacun peut ainsi savoir qui soutient ce mouvement populaire...
      Ce 23 janvier, c’est d’abord un grand mouvement citoyen qui s’est mis en marche, faute d’écoute lors des débats et enquêtes publics, quels que soient les territoires : les problématiques restent partout les mêmes !
      Partout on ignore les avis des populations et des élus de proximité ; partout l’Etablissement public RFF et les grands élus décideurs (PS. et UMP.) font fi des arguments ...Il ne reste plus qu’à se mobiliser pour tenter de se faire entendre : "pas une voix aux élections pour les pro-LGV !"
      Mais que reprochons-nous à ces projets ? juste...leur coût pharaonique endettant les collectivités, leur destruction des paysages et des éco-systèmes (dont les êtres humains sont aussi les habitants, voire d’actuels ou de potentiels riverains toujours méprisés), leur propension gloutonne à empêcher tout autre projet de proximité, leur manque de réponse adaptée aux besoins de transports des populations, leur mensonge initial de saturation des lignes existantes...mais encore, leur ringardise socio-économique quand nous avons le plus grand besoin d’une réflexion approfondie sur le modèle que nous voulons développer en matière de transports de voyageurs et de circulation des marchandises en Europe.
      Cette manifestation populaire a lieu sur fond d’ouverture à la concurrence de ces trafics ferroviaires, de démantèlement du service public et d’abandon de l’intérêt général au profit des "élites cinétiques" et du BTP.
      Des Assises du transport, réunissant tous les acteurs sociaux et non un seul parti politique (associations, habitants, transporteurs et entreprises, partis, syndicats, élus, SNCF et RFF), s’imposent donc aujourd’hui, ainsi que des Etats Généraux nationaux des Services publics : ce serait la moindre réponse, à une écoute attendue de la part des élus décideurs, que de les organiser !
      La leçon de cette mobilisation sans précédent au Pays basque, c’est avant tout celle de la citoyenneté en action quand les élus décideurs et les partis politiques oublient les êtres humains pour courtiser des chimères (ou leur ego)... Rendez-vous à Bayonne le 06 février pour soutenir le fret ferroviaire sur wagon isolé (CADE/CGT/BIZI), et le 06 mars à Nérac (Lot et garonne) pour un : ’Non aux LGV, ni ici, ni ailleurs !" Les populations se mobilisent : soyons avec elles...

    • Il y avait des communistes exemplaires de droiture, d’implication, avec les antiLGV dès le début du combat et il y avait les "communistes" d’appareil "sourds et aveugles" qui distribuaient un tract favorable à la LGV, à contre courant d’une vague populaire sans précédent.
      Quant à Baché, capable de défiler à Langon contre la LGV et la défendre dès le lendemain à Mont de Marsan, le mot droiture doit le défriser.
      En tout cas, merci aux communistes, compagnons de ce combat.

      Pachon Victor porte parole du CADE organisateur de la manif.

    • Merci d’avoir précisé ...

      En tous cas on ne peut pas être d’accord avec le massacre et la défiguration catastrophique que nos départements vont subir ! Pour qui ? Pourquoi ?

      Ils font bien passer leurs idées par dessus la tête des gens, de la population, ils nous prennent vraiment pour des neuh neuh !

      Et quand les gens sont placés dans l’interrogation tout change !

      Et ce beau bijou, ils nous le font payer avant même qu’il ait vu le jour ... Subvention du comité d’agglomération , du conseil général, du conseil régional et nous n’avons pas tous les détails...

      C’est aux gens de décider des moyens de transports dont ils ont besoin, les gens du pouvoir doivent respecter ces volontés.

      Un coco du 40

    • J’étais à la manif et le tract des communistes Aquitains (Landais dont) m’a choquée ! Et pourtant je suis coco moi aussi ! Mais en plein doute.

    • Peut-être parce qu’il distribuait un tract pro-LGV... Moi, j’étais à la manif et il m’a remis un tract demandant la réalisation rapide de la LGV pour l’Aquitaine. Je suis communiste et un peu choquée par ce qui pourrait être qualifié de provocation. Les communistes sont très divisés sur la question de la LGV. Quel dommage ! Certains pensent que la LGV va permettre au fret de redémarrer... Depuis quand met-on des camions sur des TGV ???