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Régionales : La Coordination Communiste participe à la liste unitaire menée par Alain Bocquet dans le Nord

Publie le samedi 30 janvier 2010 par Open-Publishing
5 commentaires

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Le 14 mars prochain se tiendront les élections régionales. Notre organisation, engagée depuis de nombreuses années pour la consolidation d’un large front populaire antilibéral, dans les luttes comme dans les urnes, poursuit cet engagement en participant à la liste unitaire « l’Humain d’abord » menée par Alain Bocquet.

Les raisons d’une participation

En 2005, la victoire du NON lors du référendum sur la constitution européenne était une victoire populaire qui brisait le sentiment d’impuissance de la classe ouvrière : d’une part une victoire sur le libéralisme économique, ses institutions et ses soutiens mais aussi, d’autre part, une victoire sur une certaine « gauche » qui soutenait le camp du OUI, une gauche que nous qualifions de « sociale-libérale » (« sociale » en parole mais « libérale » dans les faits) ou « écolo-libérale ».

Outre la démonstration de la possibilité d’une victoire populaire contre les politiques libérales destructrices de nos acquis sociaux, le 29 mai 2005 a également ouvert la voie à la victoire sociale comme l’a prouvé, dès l’année suivante, la formidable lutte de la jeunesse lycéenne et étudiante avec les travailleurs contre le CPE.

Depuis, la Coordination Communiste est partie prenante des efforts visant à construire un front populaire anti-libéral réellement agissant, unitaire, malgré les écueils ultérieurs, illustrés notamment lors de l’élection présidentielle (échec d’une candidature alternative unitaire face à Ségolène Royal). Lors des élections municipales, nous avons participé à des listes unitaires poursuivant cette dynamique.

En dépit des échecs et des tentatives sectaires de certains tentés par l’auto-proclamation de leur organisation (visible aujourd’hui encore du côté de l’ex-LCR devenue NPA), nous restons convaincus de la possibilité et de la nécessité de faire exister dans ce pays un vaste front politico-social de forces refusant tout à la fois la gestion libérale et l’accompagnement social/écolo-libéral du système capitaliste en crise. Instruits de l’expérience politique de ces 20 dernières années, des millions d’hommes et de femmes sont à la recherche d’une alternative à l’alternance UMP/PS. A tel point que de nouvelles forces soutenues et promues par le capital ont émergées dans la dernière période (le MODEM ou « Europe-Ecologie »)… pour proposer une fausse alternative, c’est-à-dire une variante de l’alternance au sein du système.

La coalition « Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes »

Autour du PCF, qui reste objectivement la force militante principale de cette gauche populaire anti-libérale, s’est constitué en 2009 un « front de gauche », puis – à l’occasion de ces élections régionales – une coalition plus large, avec des acteurs parfois différents selon les régions. Le Rassemblement des Cercles Communistes est partie prenante de cette dynamique, soit indirectement en soutenant la coalition, soit directement en participant aux listes comme dans le Nord avec la Coordination Communiste ou en Alsace avec le Cercle Communiste d’Alsace. Dans notre région, cette coalition prend la forme de la liste de rassemblement « L’Humain d’abord » dont Alain Bocquet est le chef de file.

Nous sommes engagés pour que cette liste fasse le meilleur score possible, pour montrer qu’il y a une autre voix et une autre voie à gauche : une voie unitaire, riche de sa diversité (nous n’avons pas tous les mêmes options sur toutes les questions en débat sinon nous serions tous dans la même organisation politique !) mais unie sur l’essentiel : pour la défense des travailleurs et de leurs familles, pour une gauche de combat qui ne capitule pas devant la droite sarkozyste. Pour une région au service des travailleurs, pas du MEDEF !

C’est dans cet esprit que nous nous sommes engagés dans cette bataille électorale, bataille qui s’inscrit dans notre combat social et politique quotidien contre les ravages du système capitaliste destructeur : casse de l’Hôpital Public, privatisation de La Poste, attaques contre les droits des chômeurs, des immigré(e)s, fermetures d’entreprises (comme à Total Dunkerque) ou licenciements collectifs (à l’exemple de la lutte des Pimkie).

Messages

    • Tant dans la nature que dans l’argumentaire, je ne vois aucune différence entre la coordination communiste et le PCF.

      Sauf à vouloir faire croire qu’une multitude d’orgas se reconnaissent dans la politique réformiste du PCF et donc que la masse donne raison au "grand" PCF, seul défenseur de l’unité, des travailleurs, bref, le tableau habituel.

      Beaucoup trop proche du PCF pour en être indépendante, la coordination communiste qui d’entrée condamne le NPA et en fait le vilain petit canard sectaire de l’unité, c’est trop beau, trop facile et trop simpliste.

      A tout réduire à des images qui montrent les bons d’un côté et les méchants sectaires de l’autre, on ne fait plus de politique.

      Et précisément, faire de la politique, je précise que je ne suis dans aucun parti, je parle donc en toute indépendance, faire de la politique, c’est être capable de percevoir que la différence entre le PCF et le NPA ne se situe pas entre ceux qui veulent l’unité et ceux qui ne la veulent pas, ça c’est juste une fable pour endormir la Jeunesse Communiste.

      L’unité, tout le monde y a intérêt, autant le NPA que le PCF. La différence réside dans le contenu de cette unité.

      S’il s’agit d’un vernis d’indépendance lors d’un premier tour pour ratisser large et ensuite, au second tour, être en mesure de négocier des places à la hausse avec le PS, sans aucun état d’âme sur la gestion du capitalisme qu’exerce le PS, alors comment concevoir l’unité avec une formation plus soucieuse du nombre de places qu’elle s’assure d’une façon ou d’une autre et beaucoup moins pointilleuse sur la rupture avec le capitalisme ?

      Voilà, à mon sens, ce qui sépare le PCF du NPA, même si la direction du PC n’a jamais vraiment argumenté sur le plan politique strict, préférant la réduction et l’anathème à l’encontre du NPA et se dédouanant ainsi de tout argumentaire sérieux et par là-même de toute responsabilité dans l’absence d’unité.

      Pourtant, les renoncements et dérives du PCF ne manquent pas et sans doute que les militants sincères de ce parti, ayant la tête dans le guidon, finissent par ne plus voir la sinuosité dangereuse de la route qu’ils suivent.

      Jak

    • Petite précision qui n’est jamais mentionnée dans les démonstrations visant à prouver que le PC est génétiquement prédestiné à être la cinquième roue du carrosse du PS :

      les communistes du Nord Pas-de-Calais, dont il est question ici, n’ont pas participé à l’exécutif régional (et n’ont jamais voté un budget depuis 2004) tout en étant le 2eme groupe en nombre d’élus.

      Cette expérience originale n’est jamais évoquée ni dans les débats nationaux, ni dans l’huma, ni dans les forums de discussion où apparemment on préfère juger sur les étiquettes plutôt que sur les actes.

    • Jak ...Nous n’avons pas la tête dans le guidon depuis la Présidentielle calamiteuse où une minorité d’entre nous avait prévenu de cette fausse alliance anti-libèrale qui ne voulait rien dire au peuple . Aujourd’hui la vie a démontré que l’opportunisme électorale n’apporte rien aux citoyens et la reconstruction actuelle autour du Front de Gauche n’est qu’une étape expérimentale pour changer le rapport de force électoral. Cela ne suffira pas pour abattre le capitalisme mais un bon score de ce Front aux régionales peut dynamiser le mouvement social vers plus de radicalité pour changer le cours des évènements actuels qui favorisent l’élite riche et rentière .

      Soyons conscients que la crise du capitalisme s’approfondit très vite touchant toutes les couches sociales sauf les 100000 riches qui accaparent 90% des richesses du pays . Il faut donc que les révolutionnaires soient partout pour déstabiliser encore plus vite le système . Nous sommes à un moment historique qu’il ne faut pas louper alors que le bourgeois et ses idées sont rejetés par un nombre grandissant de citoyens . La cause communiste retrouve une très forte actualité y compris dans les pays de l’est qui ont connu une fausse socièté dite communiste .

      L’autogestion citoyenne partout reste notre leitmotiv même si certaines couches populaires n’y sont pas encore prêtes . Mais ce n’est qu’une question de temps historique que nous pouvons résoudre par une profond rénovation du système éducatif et une formation professionnelle de qualité dans tous les domaines de l’économie . En abattant le système "actionnariale" nous enlèverons le parasitarisme et condamnerons le rentier qui spécule sur la misère .

      Nous formerons un homme libre, qualifié , fraternel pour le bien de notre nation si belle .

      Bernard SARTON,section d’Aubagne